mercredi 28 mars 2012
Chemin de voix
Je ne sais plus. Je suis vraiment paumée là…
Dans moins d’un mois on vote. Ok.
Je sais parfaitement que tout ce qui sent la droite, ça pue et que je ne mettrai jamais un bulletin pour eux dans l’urne. Je ne veux même pas mettre ni leur nom, ni le nom de leur parti ici, de peur de le salir. Ils m’écœurent. Je hais leurs idées, leur mauvaise foi, leur mépris pour le peuple, leurs attitudes… Une fois j’avais voté à droite, un de mes premiers votes, acte de crise d’ado, juste pour me venger de ma famille gaucho à mort, juste pour me dire que du fond de l’isoloir je leur faisais comme un bras d’honneur. C’était nul mais je me le pardonne, j’avais à peine 20 ans et c’était les européennes. Mais c’est certain, jamais jamais je n’ai recommencé.
N’ayant plus de compte à régler avec ma famille et mon histoire, je vais depuis longtemps voter sans mon Oedipe.
Ici et maintenant en tout cas je suis dans le flou total.
Je n’ai jamais aimé Holland. Je ne lui trouve aucun charisme. Je lui préférais sa femme. Et je lui préférai l’autre femme, lors des primaires. J’ai voté pour elles. J’aime bien voter pour des femmes. Elles me séduisent plus. Leur discours me parle. Enfin pas toutes, bien sûr, suivez mon regard…. En tout cas lorsqu’au soir des primaires, exit la mère Aubry, je me suis dit que je ne donnerai pas ma voix aux socialistes au premier tour. Alors j’ai tourné mon regard vers cette autre femme à gauche. La femme verte aux lunettes rouges. J’ai déjà donné des voix aux écolos, même si dans mon idée l’écologie ne devrait pas être un parti politique. Elle devait être une préoccupation nationale prioritaire à gauche comme à droite. Mais les intérêts économiques sont tels, que dans les programmes des candidats, on ne trouve pas grand-chose pour la défendre. Alors finalement merci à ce parti d’exister. J’aime bien cette Eva, et comme toutes les femmes en politique, et les femmes qui ont été choisies pour représenter leur parti, les hommes de leur propre parti s’appliquent à les démolir systématiquement. Qui mieux que les vieux socialistes a su casser Ségolène, l’accabler au soir de sa défaite ? Combien de socialistes ont préféré voter pour le nain, plutôt que de donner leur voix à une femme. Et je me demande si au moment de voter aux primaires, beaucoup de socialiste n’ont pas mis dans la balance, le fait d’amener une femme à la présidence…. Et on dirait bien que Mamère et son copain Dany auraient été de meilleurs soutiens à un candidat… Et cette pauvre Eva, qui a en plus le tort d’être d’origine étrangère, se fait elle aussi achever par son propre parti.
Et puis cette campagne se charge de nous donner à pense que si on vote pal au premier tout on va avoir quelques ennuis genre 2002…. En tout cas, ça a marché avec moi et je ne sais pas quel moment, je me suis laissée entraîner dans cette idée qu’il fallait voter utile à la gauche. Et qu’utile à la gauche, c’est celui qui est le plus haut dans les sondages. Bon c ‘est pas faux…Mais alors ça sert à quoi tous ces autres petits candidats ? Y’a qu’a en mettre deux et basta on en parle plus. Mais ça c’est pas la démocratie. Oui mais si on donne sa voix à celui qu’on aime vraiment et qui est à 1%, y’en a qui vont se frotter les mains.
Sincèrement je crois qu’on est beaucoup de français de base à penser ça.
On est pas mal, à ne pas être engagés en politique, à ne pas être à fond dans les différences profondes entre les uns et les autres. Je vais souvent sur les blogs de gauche et je me dis qu’ils sont trop calés, que bon sang ils sont vraiment plus balaises que moi. Qu’eux ils savent vraiment ce qu’ils disent, qu’ils doivent connaître les programmes parfaitement. En tout cas eux ils savent déjà pour qui ils vont vote et n’ont semble t il aucun doute.
Et puis voilà, il y a eu la semaine dernière. Il y a eu ce qu’on sait. Il y a eu mercredi denier sous cette tente blanche dans cette cour de caserne devant ces trois cercueils. Il y a eu ce président qui était au milieu de la cour. C’est normal. C’est son rôle. Rien à dire. Mais sous la tente, les autres, qu’est ce qu’ils venaient faire à pat chercher des voix. Et leur sourire hypocrite quand ils ont serré la main du président. C’est quoi cette mascarade. Alors moi je prends un gros crayon rouge et je fais un gros trait rouge de gauche à droite sur la gueule de tous ceux qui étaient là avec leur air compassé. Et aussi tout ce qu’ils ont dit comme conneries pendant et après les évènements, sous couvert d’une campagne qui s’était interrompue, mais quand même je dis deux trois truc pas trop trash, parce que je les garde pour la semaine prochaine, quand on pourra à nouveau baver les uns sur les autres. Pas un n’a eu un mot pour Florence Cassez là-bas au Mexique, c’est pas encore le moment, on se sortira es doigts du cul en temps voulu !!! Et si elle se flingue entre temps parce que tout de même, elle en a pris pour soixante ans et il y a de quoi désespérer…Ben si elle se flingue ce sera triste et ce sera la faute des autres.
Alors voilà, finalement tout ça, et puis les blogs que je lis, et les prises de position, font que je ne sais plus où je vais donner de la voix.
Et finalement, ce Mélenchon qui ne m’est absolument pas sympathique, finalement je trouve que lui est sans concessions. Et finalement s’il a été infect avec les journalistes et s’il a mouché ceux de canal, ben tant pis pou eux. Parce que la semaine dernière aux aussi j’ai eu envie de leur mettre un coup de crayon rouge sur leur petite gueule. Je déteste leur attitude baveuse et servile face au président qu’ils reçoivent mollement, et leur langage méprisant quand ils reçoivent Poutou. Finalement, ils ont beau jeu d’être impertinents envers les puissants quand ils ne les ont pas en face, et d’être aussi prétentieux face aux « petits candidats ». Je trouve ça dégoutant. Et le seul qui leur résiste et qui n’a jamais la langue de bois, c’est l’antipathique Mélenchon. Et le seul qui n’est pas allé sous la tente, c’est lui, et le seul qui a bien parlé la semaine dernière, c’est lui, et le seul qui ne récupère rien de l’affaire, c’est lui.
Alors je crois que je vais le bûcher son programme pour voir si vraiment je suis d’accord.
D’ailleurs, l’ami amant, a fait un voyage en TGV juste assis à côté de lui et comme ce n’est pas le genre ignare, il a discuté avec lui tout le voyage qui due tout de même trois heures. Et comme lui non plus il n’est pas genre langue de bois, je pense qu’il a été capable de jauger le personnage. Il fût plutôt séduit par le discours.
Et puis finalement, écrire tout ça n’a pas été inutile, parce que je réalise qu’un j’ai un peu recadré mes idées.
De toutes manières avant de voter même si j’ai déjà mes idées, je lis systématiquement toutes les professions de foi.
Voter est un acte grave et responsable, un véritable engagement pour de longues années, je ne sais pas si tout le monde en est conscient…
vendredi 23 mars 2012
Mort
Comment ne pas être
parcouru par un irrépressible frisson ? Comment retenir ses larmes ?
L’image de ce grand adolescent qui rit aux éclats. Son
regard brun insouciant… C’est lui ce garçon qui tue ? C’est lui cet
impitoyable extrémiste ? C’est bien lui qui a perpétré ces sept
horribles crimes en moins de dix jours.
On entend sans plus s’émouvoir qu’un homme s’est fait tuer
sans mobile apparent dans la région toulousaine… On n’y pense même plus
quelques secondes plus tard… Puis dans la semaine, encore trois hommes, dans la
même région, sans mobile apparent, des militaires aussi, et on prête un peu
plus l’oreille. Un homme en scooter, un fou certainement, un anti-militariste
peut-être… On s'émeut un peu parce que l’un d’eux allait être bientôt papa, et
qu’un fou lui a ôté ce bonheur. On garde
pour soi une idée, car on entend que sur les trois victimes, deux étaient des musulmans,
un était un noir… On s’attriste un moment et on se dit que ce monde est fou et
terrible. On se dit même qu’on devient parano à voir des actes racistes
partout.
Et puis ce lundi vient. Cette information prise au vol en rentrant de la journée de travail… Ces flash qui ont l’air spéciaux, ces
plateaux télé peuplés de spécialistes, et ces images qui commencent à défiler
en boucle, d’enfants en pleurs, de parents effrayés, de policiers partout,
comme un air de catastrophe sur tous les visages. Comme une excitation
effrayante qui brille dans les regards des journalistes. On sait plus où donner
de la tête sur les plateaux, d’envoyé spécial, en interview de voisins… De
témoins des faits, en psychologues conseils… On bascule avec eux, on rentre
dans la danse de cette ambiance morbide. On veut en savoir plus encore, et
encore, on regarde, on zappe, on écoute. On a peur aussi.
On pense à ce salaud. Un salaud dont on ignore le nom, les
idées, le visage, la vie. Mais c’est un salaud, une bête immonde, qui s’est
attaqué à ces enfants de manière si cruelle et définitive. On est dans le
drame. On pense aux parents, à ses propres enfants qu’on a tout à coup envie
d’enfermer dans leur chambre pour les protéger du salaud… On le hait tous en
chœur… Qui ne l’a pas haï ?
On se surprend à penser que Bordeaux c’est près de Toulouse…
On se surprend à penser qu’il faudrait dire à ses ados de ne pas trop traîner
devant le lycée ou le collège. Puis on se dit que c’est idiot et que la vie, la
notre, continue. Et que celle des familles, elles, sont à jamais démolies.
On pense à cet homme au scooter. On le visualise. Regard
froid sous le casque. On imagine la cicatrice sous le casque. Rien de plus… Ca
ressemble à quoi une tête de monstre ? Ca ressemble à quoi un salaud qui
pointe une arme sur une petite fille et tire de sang froid ?
Et puis on se lève avec les infos et on entend parler encore
du salaud. On comprend qu’il s’est fait prendre ou presque. Et encore les
images en boucle, des appartements, des policiers, des témoins, et encore des
défilés de spécialistes. Mais cette fois-ci, on a un nom, un mobile, des
détails. Mais pas son visage. Alors ont fait son puzzle, un jeune salafiste. On
voit sa longue barbe, on imagine sa djellaba blanche, on a envie que cet homme
soit laid, on le voit laid, on voit la cicatrice comme une trace d’une blessure
de guerre, quelque chose de laid et profond et de mal cicatrisé. On voit son
regard qui effraie, un regard sans pitié, sans humanité, le regard d’un fou
fanatique. On se dit qu’il va bientôt mourir et que c’est la seule issue. On se
dit que le monstre est dans la cage, que c’est sans issue.
Les informations, jusqu’à la nausée, sans une minute de
pause, sauf pour la pub –il faut vivre- les informations jusqu’à la fin, et
encore après.
Analyses, décorticages, décryptages, interventions ridicules de personnes qui l’ont croisé. La voisine en pleurs terrorisée, le jeune étonné presque pote, le père d’une enfant qu’il avait croisée, tout est bon au service du devoir d’informer…
Analyses, décorticages, décryptages, interventions ridicules de personnes qui l’ont croisé. La voisine en pleurs terrorisée, le jeune étonné presque pote, le père d’une enfant qu’il avait croisée, tout est bon au service du devoir d’informer…
Et puis cette image qui surgit. Ce garçon. Presque le même
âge que ses propres enfants. On n’a pas envie de voir ça. Pas CA ! Ce
n’est pas CA un monstre sanguinaire. Ce n’est pas CA un tueur d’enfants
innocents. Ce n’est pas CA un terroriste d’Al Quaida !!! CA ne peut pas
rire et sourire…
On pense à une mère. La mère du monstre. La mère de cet
adolescent qui rit mais qui va devenir un tueur. Elle a du déjà beaucoup
pleurer sur cet enfant indomptable et délinquant. Elle a dû faire la queue dans
les parloirs longtemps, souvent. Elle a dû l’aimer comme elle pouvait. Elle a dû
sentir sa dérive aussi, mais s’empêcher de croire à quel point c’était trop
tard. Elle a dû pleurer de ce fils perdu. Elle aussi est une victime innocente
de plus. Ca devient quoi l’amour d’une mère de monstre ?
Hier le monstre est mort. Il avait 23 ans et se croyait tout
puissant. Il croyait qu’au nom d’un dieu d’une religion on pouvait tuer,
exécuter, et continuer son chemin.
Comme en son temps, Charles IX, se laissa guider par la
haine de son entourage et ordonna le massacre de la Saint-Barthélémy, au nom de
dieu… Et comme depuis que le monde est monde et que ce dieu dont on dit qu’il
n’est qu’amour mène aux pires crimes.
Le monstre est mort. Les enfants, le père, les soldats, sont
morts. Des familles hurlent de douleur. Les envoyés spéciaux ont rangé les
caméras et les micros inquisiteurs. L’œil des journalistes est redevenu morne
et quotidien. La campagne reprend, si tant est qu’elle ne s’était hypocritement
masquée derrière l’évènement. Elle avait pris des airs de compassion, de
sollicitude, de république attaquée, de dignité dans le drame… Elle n’en
reviendra que plus impitoyable. Certains y auront gagné des voix, d’autres en
auront perdu : dommages collatéraux !
On n’oubliera jamais cette semaine je crois. Ni ces enfants
innocents. Ni ce montre adolescent. Ni ce crime impardonnable.
mercredi 21 mars 2012
MIAM ALLA PUTTANESCA #6#
4 cuisses de poulet
Un mélange miel huile d’olive citron
Sel poivre
Un bouillon de poulet
Un céleri rave
Je fais mariner les morceaux de poulet dans un mélange de
miel d’huile d’olive et de jus de citron. Je sale je poivre.
Je prélève une cuisse de poulet et je la mets dans une
casserole d’eau bouillante salée.
Je fais préchauffer le four.
J’enfourne th 260 ° le poulet et sa marinade.
Pendant ce temps je coupe un céleri ave en cubes et le fais
cuire à la vapeur.
Tous les quarts d’heure j’arrose le poulet avec le petit
bouillon, ça donne du moelleux à la viande.
En fin de cuisson du poulet je mets le céleri dans le fond du
plat pour qu’il s’imprègne du jus caramélisé.
ET C’EST TOUT !!!!
lundi 19 mars 2012
Tristesse
Je repense à la note d’il y a quelques jours. A cette femme
qui semblait brandir le manque de respect en faisant claque l’insulte et le
mépris au nez d’un couple de personnes noires. A tous ces gens qui regardent le
racisme ordinaire, avec un sourire gêné, le nez dans leur caddy, la bouche
cousue.
Je repense à cette carte blanche à la haine raciale à la
xénophobie, qu’il y a quelques jours encore, validaient des Guéant, Guénot,
Collard, Le Pen and co.
En quelques jours, pas moins de sept personnes dont trois
enfants, ont payé juste le prix de leur couleur de peau ou de leur appartenance
à une communauté religieuse ou raciale.
Cet homme un fou fanatique certainement, aura fait sienne la
mission d’œuvrer pour la patrie bleu blanc rouge.
Mon sang se glace.
Mes lames coulent.
Mon cœur se resserre.
J’avais depuis deux trois jours dans l’idée que ce n’était
pas des militaires qui étaient visés par le scooter, mais un noir, deux
musulmans. Ce matin, l’innommable a confirmé mes craintes. Quatre juifs, viennent
s’ajouter à la liste des victimes. Des
enfants.
Quelle ordure démente peut faire une chose pareille. Et
comment ce soir, monsieur Guéant ose-t-il s’exprimer sur le sujet. Comment
Marine Le Pen, peut-elle venir parler de dignité et de nos enfants…. Qu’ils se
taisent et se terrent eux maintenant.
Juste le silence pour ces enfants et leurs parents, pour les
trois militaires et leurs familles.
vendredi 16 mars 2012
Petite rebellion
Le Narkéotrafiquant, est rebelle.
Il n’a pas pour habitude de se laisser marcher sur ses
chaussures de sécurité.
Quand le narkéotrafiquant n’est pas d’accord, il brandit la
truelle, le casque, et crie qu’il faut pas lui casser les fouilles.
Lundi prochain, notre bon Seigneur et maître interrégionnal,
nous convie à fêter dans un amphithéâtre les 20 ans de notre grande région et
les dix ans de notre Institut. Petit déj offert, puis grand messe bilan et
perspectives, buffet de verrines, et bon vin, suivront, qui seont suivis le
temps de la digestion par une série de cinq interventions de collègues triés su
le volet, plutôt affiliés à des UMR, docteurs pour la plupart, et travaillant
sur des sujets aussi capitaux que l’espace rétro-molaire chez l’homme de néandertal
ou l’ impact
des processus post-dépositionnels sur les assemblages anthracologiques…. T’vois
c’que je veux dire, non ??? Word, il voit pas non plus, il me met du
correcteur d’orthographe sous tous les mots… Moi, je vois mais ne risque pas de
l’expliquer. En tout cas, t’imagines
comment on va pas se marrer à cette fête en l’honneur de notre Institut.
En tout cas, ce que je peux expliquer c’est comment on va te
saboter la fête.
Ca fait trois jours qu’on prépare la « surprise »
du chef.
Parce que la « fête » finalement, y’a pas trop de
raison de la faire depuis quelques années chez les narkéotrafikants. Parce que
même si le narkéotrafik est une préoccupation de pays nanti, c’est quand même
une belle vitrine pour un pays. Et si quand tu vas à Rome ou à Constantine, ou
à Alexandrie, tu prends ton pied à visiter des sites, ben c’est la même chose
dans ton pays. Y’a plein d’endroits qui racontent ton histoire et celle de tes
ancêtres, et si on perd ça on perd note patrimoine.
Alors c’est sûr on ne révolutionne pas la science, mais un
pays qui n’aime pas son histoire, ça ressemble à quoi.
Et dans notre pays depuis une vingtaine d’années, on a
tendance à faire passer le profit devant tout.
Les narkeotrafikants ça fait longtemps qu’ils existent,
qu’ils grattent la terre un peu partout dans ton pays. Quand dans les années
70-80, on s’est rendu compte que l’urbanisation allait dégommer une partie de
notre passé, on a mis les narkéotrafikants sur le coup. Le grand ministère de
la culture a alors fait venir à lui les jeunes étudiants en histoire et pas
attirés par le professorat, pour leur proposer de les employer à gratouiller
partout. Ca se faisait de bric et de broc, on t’employait quelques mois,
quelques semaines et on te montrait le chemin de l’ANPE, puis si t’avais été
bon la première fois, on te rappelait quelques temps plus tard. Et tu étais top
heureux d’aller narkéotrafiker. Tu t’appelais contractuel ou vacataire, et tu
bossais dans une association qui bossait pour l’état. Quand j’ai mis le pied
dedans en 86, c’était comme ça que ça marchait.
Je suis partie pour 10 mois, puis, encore six, puis j’ai retrouvé les
bancs de l’ANPE, et puis je suis revenue encore, et re-ANPE, et comme ça
jusqu’en 93. Là, ça commençait à grogner dans les rangs de la précarité, et on
a été obligé de cdéiser les plus actifs.
C’était sans compte le « coup de main » qu’allait nous filer
la droite. Tous ces gratteurs qui trouvaient plus des cailloux et des os
partout, étaient vraiment des empêcheurs de tourner en rond. Fallait un peu que
les grands bâtisseurs du siècle y trouvent leur compte. Et surtout qu’on fasse
ne pas trop chier, qu’on ne ralentisse pas le développement de l’aménagement du
territoire. Alors on nous a créé notre institut, pour nous montrer qu’on allait
s’occuper un peu de nous. Mais ne même temps, on nous a inventé la concurrence,
des lois, qui nous obligeaient ne pas nous prendre pour des caïds. Et un peu
qui petit à petit donnait à la science, à la recherche une part de plus en plus
congrue.
Aujourd’hui, le but est de gratter le plus vite possible, de
libérer les terrains, pour faire place aux bulldozers. Les budgets s’amenuisent
d’années en années, les concurrents nous bouffent la gueule et n’ont qu’une
envie c’est de nous voir disparaître.
Aujourd’hui, un administrateur avide de pouvoir, voulant tout
diriger, fait peser pression et
harcèlement sur son personnel, jusqu’à les amener au bord du suicide pour
certains.
Alors la fiesta du chef, on va lui faire mais genre on
inverse les rôles. Café et croissants avales, nous l’installerons dans l’amphi
pour lui raconter notre histoire. Car lui, quand on faisait nos armes, il était
sur les bancs de l’ENA. Puis il a compté des arbres dans les forêts tropicales,
et a fini par aller en planter dans une pépinière. Maintenant installé dans son
grand fauteuil, il sourit gentiment, et a échangé les arbres contre des
narkeotrafikants.
Lundi c’est nous qui nous installerons sur la chaire, nous
qui tiendrons le micro, nous qui manieront le power point, nous qui ferons
bilan et perspectives.
Lundi ce sera donc JOUR DE FETE pour nous.
QUE LA FETE COMMENCE !!!
jeudi 15 mars 2012
Jour de colère
J’ai la colère en moi.
Mais j’ai aussi la colère hors de moi.
Surtout en ce moment.
La colère qui est en moi, elle concerne ma vie en ce moment.
Ce truc qui me tord les tripes. Qui fait que je n’ai plus plaisir à grand-chose
puisque je n’ai plus droit à grand-chose. Qui fait que je suis aveuglée de
« haine’ contre je ne sais plus qui, quand je ne peux offrir qu’un plat à
mes enfants le soir. Entrée plat dessert chaque jour, c’est fini depuis
longtemps pour nous. 7 fruits et légumes par jour ! Il y a longtemps que
ce n’est plus que 7 légumes et féculents
par jour. Longtemps que la viande, se limite à du poulet, de la dinde, une
tranche de jambon et des lardons. Et on trouve ça bon. J’ai oublié ce qu’était
le goût d’un poisson qui ne soit pas du thon à l’huile. La cuisine alla
Puttanesca pour nous, c’est tous les jours. Depuis que la lutine vit avec moi
en permanence, plus possible de faire
mes quinzaines à la diète au thé et aux tartines du soir. Je dois tous les soirs
me creuser la tête pour savoir comment je vais accommoder les nouilles, les
patates, et les légumes du marché. Et la lutine trouve toujours ça bon. Parfois
la gazelle passe le soir et elle a faim aussi. Alors le grand plat fond comme
neige au soleil et je me dis que je n’aurai rien à mettre dans mon tuppermachin
pour le lendemain midi. Le nounours quand il est là dévore aussi. Il n’arrive
pas à comprendre quand j’ai pu remplir le frigo que l’on ne vide pas une
bouteille de jus de fruit en moins d’une heure. Mais le pot de nutella ne dure
jamais plus de quatre jours.
Alors là la colère reste en moi, parce que nourrir ses
enfants, c’est une chose qui ne se discute pas, puisqu’elle est vitale. Et
cette colère en moi devient comme une obsession, une idée fixe. Je dois d’abord
nourrir mes enfants. Dans la journée je pense aux pièces qui sont au fond de ma
poche, et je jongle avec les idées qui feront que je sortirai un repas correct.
Dimanche dernier j’ai fondu devant le Brie truffé à 80 euros le kilo, et j’an
ai pris une lamelle pour la lutine et moi et le soi on s’est régalées en ayant
le fromage en plus du plat. Il en restait même quelques grammes lundi soir que
la gazelle a fini sans se poser de questions.
La colère sort de moi quand je vois cette campagne pour les
présidentielles et que j’entends le discours pourri de la droite. Marine le Pen
que j’ai envie d’insulter et de voir disparaître du paysage avec ses airs
suffisants et ses discours haineux, Sarko ce gros con qui trouve plein d’idées
la tout d’un coup, alors que ça fait cinq ans qu’il nous affame. Qui joue les
hommes du peuple alors que même les gens du peuple parlent mieux que lui. Il
croit qu’on peut parler au peuple en lui disant « Casse toi pauvre
con »…. Sa naze de femme qui nous fait pleurer en dégoulinant d’humilité «
nous sommes des gens simples »… Et Depardieu, qui finalement s’entête à
devenir un gros étron avec les années…. Il ne cache même pas que Sarko son pote
est son pote parce qu’il l’a aidé dans
ses magouilles… Je vomis tous ces gens.
Et je me sens tout de même une privilégiée, ca il me reste
encore la santé, le travail et l’amour
de mes enfants et de mes amis.
J’ai la colère hors de moi aussi quand je vois à quel point
le discours de l’extrême droite légitimise des attitudes ordurières chez
l’homme de la rue. A quel point le citoyen simple devient un chien parfois.
Diviser pour mieux régner. C’est bien ça. Mettre les gens les uns contre les
autres, stigmatise la faute sur les uns pour que les autres les punissent.
Alors qu’ils sont tous dans la même galère.
Hier, pour la nième fois j’ai sorti ma colère de mon cabas
Lidl. C’est souvent là que je constate à quel point le travail de l’extrême
droite est « efficace ». Dans ce magasin, et en particulier dans mon
quartier très populaire, se frottent aux caisses les SDF du quartier de la
gare, les habitants des petits apparts à bas prix, retraités sans le sous, les
turcs, les roumains, les noirs du quartier des capus, les femmes voilées, les
familles nombreuses, les jeunes en galère, et les jeunes couples sans fric, et
aussi des personnes qui ont une vie dont la seule marginalité est de venir
faire des courses à prix cassés. Les files d’attentes en caisse sont longues
colorées, bruyantes, et impatientes souvent ….
¨Pour la troisième fois hier, depuis que je vis dans ce
quartier, j’ai été témoin de cette haine
inexpliquée qui règne. Pour la troisième fois elle se porte sur des noirs, et
elle vient de personnes âgées. On traite le noir comme un animal sauvage, on le
bouscule sans excuse, on lui parle en hurlant, on l’agresse en déployant des « trésors »
d’incompréhension.
La vieille femme en short et tongs, toutes peaux molles et
cellulite dehors est dans ma file. Juste devant une femme genre mère de famille
gentille qui vient acheter le repas du soir toute souriante parce qu’elle va
retrouver ses enfants bientôt. Puis vient un grand homme noir qui lui aussi a
acheté son repas du soir, il rentre tout propre dans son « vieux pardessus
rapé ». Je suis juste derrière lui. Il ne dit rien quand la vieille femme
le bouscule et quitte la file pour aller
pousser sur son passage un couple de noirs dans l’autre file. Elle a vu
des paquets de chewing gum qui lui plaisent. La femme noire ne comprend pas et
râle car elle croit qu’on va lui prendre sa place. La vieille femme la toise,
en disant mais quelle langue tu parles, je ne comprends pas ta langue et elle
lui rit au nez. L’homme s’excuse en disant qu’elle parle anglais, et la vieille
répond qu’elle non qu’elle parle FRANÇAIS !!! Elle me bouscule, bouscule l’e
noir devant moi, et revient à sa place en s’adressant à la jeune maman devant
elle. Elle se moque de la femme noire. La jeune maman sourit gênée. L’homme
noir devant moi baisse les yeux. Je suis écœurée, et encore plus quand la
vieille se retourne vers le couple de noirs dont la dame est au téléphone et
parle en espagnol. La vieille s’adresse à la jeune maman et ironise « Ils
parlent toutes les langues ces gens là !!! ». Je suis écœurée et je
ne eux m’empêcher de la traiter de sale conne, et dire à quel point je trouve
ce genre d’attitude scandaleuse et ordurière. Je ne me gène pas pour la
fusiller du regard, et parler haut et fort. La vieille part en riant. Trop
fière d’avoir mouché les envahisseurs. Personne ne dit rien, des gens me
sourient.
Je regrette seulement que la vieille femme soit partie trop
vite car j’aurai bien continué la discussion avec elle dehors.
J’ai de la colère en moi, de la colère en dehors de moi, et
de la tristesse quand je vois que notre pays tourne aussi mal.
dimanche 11 mars 2012
A peine un printemps...
Ce matin, le printemps est venu me chatouiller les narines.
Il arrivera peut-être à faire fuir l’humeur morose de ces
dernières semaines.
Je suis vraiment et réellement fatiguée de cette vie qui
n’en est plus une.
On a beau dire et me dire que « faut pas s’attacher à
cette société de surconsommation », que le fric, tout ça ça vaut rien… Et
autres balivernes, on a beau dire, en tout cas le jour où tu sais que tu ne
pourras te servir de tons alaire que pour acheter un peu à bouffer et encore
pas tout le mois, et aussi mettre un minimum d’essence dans ta bagnole juste
pour pouvoir aller bosser, ce jour là, dis moi si le pognon c’est pas important
et autre baliverne.
Le jour où tu sais que ton gosse en bave et qu’il aurait
besoin d’un peu de fric et que toi-même t’as juste assez pour ta bouffe, ben
tant pis, tu racles dans le fond de ton sac et tu lui files tes pièces quand
même. Et tu te dis, je sais pas comment sera ma semaine, mais je me
débrouillerai toujours.
Ne plus pouvoir s’offrir aucun plaisir, sans se demander si
ce n’était pas une erreur. Regarder un magazine, une fleur, un cd, et se
persuader qu’on en a pas besoin. Parce qu’il est vrai qu’on n’en a pas besoin
pour vivre.
La semaine dernière j’étais devant un distributeur avec ma
carte, pour retirer et aller faire mon marché. A côté une femme mendiait. J’ai
fouillé dans mes poches et lui ai donné un euro. Puis j’ai voulu retirer vingt
petits euros pour moi, et aller boire un café avec frérot. Mais, déjà, le loyer
était passé et je n’avais plus le droit de jouer avec ma carte. Je suis allée
acheter mes trois carottes, deux aubergines et je suis rentrée sans avoir bu le
café, avec des larmes plein la tête. Et l’envie de hurler que j’en avais plein
le cul.
Cette semaine la Caf m’a donné mes 60 euros mensuels. J’ai
pu faire mon petit tour au marché, le cœur plus léger. Je me suis accordée un
peu de beurre frais à la motte et même un morceau de Brie. Je savais que ce
n’était pas raisonnable, parce que le beurre en plaque de lidl est dix fois
moins cher et c’est du beurre aussi.
Et comme il faisait beau, et que la lutine était avec moi,
et que c’était presque le printemps, on a bu un petit verre en terrasse au
soleil. J’ai même accordé à la lutine qui le réclame depuis longtemps un magret
frite.
Quand tu es dans la merde, ton cerveau se transforme en
calculatrice et à chaque petit plaisir tu comptes combien il te restera ou
combien il ne te restera pas.
Le moment de plaisir au soleil en terrasse, aura couté
trente euros. Un putain de magret servi sans le sourire, pas super bon, 22
euros. Ca donne pas envie de revenir. Et ça fait réfléchir, aux petites patates
nouvelles qu’on aurait pu acheter, et au magret qu’on aurait pu préparer pour
dix euros.
Mais j’ai fait plaisir à la lutine, j’ai passé un bon moment
avec frérot. Alors tant pis.
Je voudrais être libérée de cette chaîne là.
Pour mes enfants mais aussi pour moi parce que j’y ai droit,
aussi.
On ne raconte pas ce genre de choses. On les cache. Parce qu’on
a honte d’en être arrivé à cette situation. Parce qu’on sait très bien que les
gens en face, pensent que forcément si on en est là c’est qu’on se débrouille
mal. Mais s’ils savaient à quel point c’est usant. Et que même si on a déconné
un jour, on le paie le prix fort, et pour très longtemps.
dimanche 4 mars 2012
Grosse fatigue
Il y a des moments où l’on se sent proche de lâcher. On lâchera
pas parce qu’on ne peut pas. Mais… Tout pourrait vous faire trébucher.
Où tout se broie et de tord en vous, à chaque seconde,
chaque petit détail.
Où le psychotage
atteint son niveau le plus haut.
Où l’on ne sait plus ce qui va, on ne le voit plus.
Où se bout du tunnel, on se demande si on le verra un jour.
Où malgré les efforts on se dit que rien ne change, rien n’avance,
juste tout continue.
Où après avoir déménagé pour un loyer plus raisonnable,
après avoir réduit les dépenses simplement à la nourriture pour ne consacrer le
reste du budget qu’au paiement de charges, on patauge toujours dans la panade.
L’imprévu d’une visite chez le médecin, de l’avance de
quelques frais médicaux, un plein d’essence, quelques fruits exotiques achetés pour
ne pas arriver les mains vides chez des amis, et on sait que déjà, on en a fini
des dépenses du mois.
On se dit que le six du mois une petite respiration viendra
avec les allocations familiales. Soixante euros.
Ce sera un mois de recettes alla putanesca. Comme d’habitude
on y arrivera. Comme on escalade un sommet. Les mains accrochées à la paroi. Et
on ne lâchera pas. On s‘autorisera les larmes parfois. En cachette, quand les
ados dorment. Mais pas toujours. On culpabilisera de ne pas donner l’image d’une
mère forte et insouciante, qui sécurise quoi qu’il arrive. Alors on est
fatigué. Lasse. Et désespérée.
Et on a envie de vomir sur cette campagne électorale où l’on
nous promet tout et où l’on sait que l’on n’aura rien. Sur ce président qui a l’indécence
de répliquer à un agriculteur basque qui le reçoit sèchement, que lui il n’a
pas 40 hectares .
Bordel mais c’est un putain d’enfoiré ce type. Tout ce qui sot de la bouche de
cet homme est comme dans ces contes de Perrault ou un femme cache des crapauds
et des serpents. En ce moment la droite nous présente tout ce qu’elle a de plus
vil, insultant, et irrespectueux.
Même si je continuerai à galérer encore longtemps après le 6
mai 2012, je voterai pour un candidat de gauche. Je ne suis pas encore fixée
sur mon choix, mais je veux être de ceux qui vireront ce pouvoir de merde qui
nous aura affamés durant cinq ans. La fille de la vermine, vermine elle-même, n’a
aucune chance je pense. Et si elle en avait une, j’espère que son attitude face
à Mélenchon l’aura anéantie. Et que Guéant, Guénot, Morano, continue comme ça,
ils arriveront je l’espère à faire trouver la porte de sortie à leur chef de
merde.
Dans deux mois nous y serons, nous saurons. Ce sera un espoir
pour beaucoup. Pour moi, je sais que ce ne sera pas le bout du tunnel. Mais
peut-être qu’un peu plus de justice viendra.
Je veux me décâbler.
Comme tout le monde je suis câblée. Et comme tous les
câblés, je suis dotée de deux cent soixante huit mille chaînes de télé.
Parfois, je fais un tour complet de zapette. Mais comme je n’ai souscrit à
aucun abonnement en supplément, évidemment sur les deux cent soixante huit
mille, je dois avoir, deux cent mille écrans noirs. Quand je fais mon tour de
zapette, je me demande toujours qui peut se coller à Luxe TV ou Breizh TV. Et
la plupart du temps je me limite aux dix premières chaînes de câble. Et la plupart
du temps aussi, je n’ai qu’une envie c’est celle d’éteindre ma télé et de faire
autre chose. Parfois, je tape su le VOD. C’est toujours moins cher qu’une
séance de ciné. Mais les films ne changent pas souvent, en tout cas avec la D
Box, que je trouve un peu minable pour cette fonctionnalité. Et à chaque fois,
je réfléchis à cette question : « Ai-je vraiment les moyens de payer cinq euros en plus de mon
prélèvement mensuel de DBox ? Juste pour voir un film qui si ça se trouve
va m’endormir… On devient impitoyablement sélectif quand on n’a pas les moyens.
Petite entorse autorisée la semaine dernière. Ca y est Polisse est enfin
visible en VOD. Je n’avais pu le voir en salle, trop cher, les sites de
streaming le proposaient mais moyennant abonnement, donc il fallait attendre.
Dimanche je me suis offert La séance ciné glissée sous ma couette. Et je suis
contente de ne pas avoir vu ce film au cinéma, tellement il m’a crevé le cœur,
et fait pleurer. Je ne me vois pas sangloter ailleurs que sous ma couette
devant un film. Je dois dire que toutes les scènes sont à la limite du
supportable. Mais celle de l’enfant arraché à sa mère qui ne peut plus s’occupe
de lui, m’a mise dans un tel état que j’ai ressenti la douleur dans mes tripes.
Ce petit noir, je le voyais comme mon fils, en plus il s’appelait Ousmane comme
mon nounours.
Digression
fatale : Cette situation là, je l’ai vécue un jour, sur une place de
Ouagadougou, où une femme qui avait appris que des blanches étaient dans la
ville. Elle est venue vers nous alors que nous nous rendions chez un ami. Elle
nous a demandé si nous étions les femmes qui venaient pour l’orphelinat. Elle
était entourée d’une dizaine d’enfants. Elle en a poussé un vers nous, qui
devait avoir cinq ou six ans. Elle nous a dit qu’elle nous donnait l’enfant à adopter. Elle nous a
montré ses dents, qui étaient belles. L’enfant la regardait incrédule. Une
femme qui vient donne son enfant car elle sait qu’elle, elle ne pourra pas le
nourrir et l’élever. CA fait mal partout et elle aussi elle a dû avoir mal
partout.
La femme du commissariat aussi. Et l’enfant aussi, et Joey
Star aussi, dont les lames ne sont pas à mon avis du cinéma.
En tout cas ce film là fait vraiment mal partout. La, ou le,
je ne sais pas VOD, ç sert donc à ça.
Pour le reste, être câblé, ne sert pas en tout cas à avoir
plus de choix. Et si choix il y a, qualité il n’y a pas. Il y a longtemps que
je ne regarde plus la télé pour voir de la qualité ou pour me cultiver. Juste
pour me divertir sans fatiguer mon cerveau, ou pour m’endormir. Je m’endors
avec Ruquier et on n’est pas couchés, tous les samedis, avec les feuilletons
français de police scientifique, et je me divertis avec les programmes courts
de concours de cuisine, concours de chants, concours de cocottes en papiers et
autre conneries.
Tout ça je le trouve entre la une et la six. Au-delà, c’est
la télé poubelle, hormis Arte qui m’ennuie, et la chaîne parlementaire qui
parfois m’interpelle, et quelques chaînes d’info continue quand je veux faire
un rattrapage d’actus.
Le fond de la poubelle se trouve entre le 8 et le 19. Chaîne
de reportages importés des Etats-Unis, la honte de la honte des émissions télé.
On filme des familles de crétins, on film des familles d’intolérants, on filme
des familles de délinquants, des familles qui crèvent la dalle ou qui ont un
compte en banque ultra débiteur, juste pour montrer comme ils sont malheureux
et que c’est dur.
La lutine, est elle le plus souvent au-delà des chaînes de
un à sept. Et comme la télé est dans la pièce où, je vis, écris, lis, dors, je
suis spectatrice passive. Comme on est fumeur passif. Espérons que ça ne me
donnera pas le cancer du neurone… Je suis souvent tentée de hurler à la lutine
un énorme STOOOOOOOOOOOP. Stop à la connerie, au vide intersidéral, au
pitoyable. Je suis même tentée d’interdire ces chaînes là. Je les trouve
toxiques. Je déteste l’image qu’elles donnent de l’humain.
Quant aux chaînes pour ados, elles sont une torture pour les
tympans. Elles ont dû régler leurs fréquences son sur ce qu’il y a de plus
aigu. Elles ne doivent être supportables que par les oreilles des moins de
dix-huit ans… La palme d’or allant aux chaînes Disney. Feuilletons mettant en
scène des ados sorciers ou milliardaires, aux voix super-aigües, qui n’ont pour
soucis que la couleur de leurs chaussures, de leur cheveux, et la fête du
lycée. La célèbre Hanna Montana, chouchou de la lutine, me fait venir des
boutons.
Je ne sais pas s’il est possible d’être câblé, sans avoir la
télé.
Je pourrai toujours rattraper les conneries que je n’ai pas
vues sur les replay avec mon ordi.
Je dois réfléchir à cette éventualité. Elle me tente énormément.
Elle me ferait en plus économiser le prix de la redevance télé que nous demande
encore l’état, alors qu’il nous fournit des programmes de merde, pour juste
trois ou quatre chaînes publiques.
A l’instant la lutine, vient de couper le son d’Hanna
Montana pour aller se préparer des pancakes. Je dois dire que le silence qui
règne depuis trois minutes est comme une fenêtre ouverte qui fait rentrer l’air
frais. Un petit bonheur qui ne va pas durer.
Je rêve d’avoir à nouveau une chambre pour m’isoler de tout
et me saouler de calme.
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samedi 3 mars 2012
T'as jamais vu une montgolfière avec des béquilles ? Moi oui
Dans son petit soulier
d’adolescente, un joli petit richelieu an nubuck prune, avec huit centimètres
de talons, la lutine a trouvé une enveloppe avec un cadeau de rêve. De ses
rêves je veux dire. Un shooting plus maquillage d’une heure juste pour elle. Bon
un shooting, c’est ni plus ni moins qu’une séance de photos, mais shooting ça
fait plus star de today… En tout cas la lutine était very happy mais very
very !!!
Les rêves d’aujourd’hui ne
sont pas les rêves d’hier. A quatorze ans on m’aurait offert un shooting,
j’aurais tout de suite creusé un trou dans le sable d’une dune pour m’y
ensevelir. Je me souviens de la torture que fut l’heure de
« shooting » de la communiante en aube que je fus, et de la tête que
j’avais sur les photos… On aurait dit qu’on me préparait à l’exécution
capitale. Mamamia qui n’était pas fan des longues chevelures, avait fait couper
mes cheveux tout courts. La frange devait mesurer moins d’un centimètre. Age
ingrat comme le disait Mamamia. En tout cas pas l’âge du sourire épanoui.
Bref,
à l’inverse, la lutine, elle, a compté les jours qui la rapprochaient de son
shooting de prise de vues de séance de photos. La tenue était étudiée à la
culotte près depuis le jour de l’ouverture de l’enveloppe. Les richelieus prune
s’imposaient. Petite robe à pois, achetée dans une boutique vintage, et veste
en jean. Lissage des boucles
incontournable. Planifié nickel. Depuis le début de la semaine, la tenue
trônait prête à être enfilée. Nickel aussi.
Sauf que… y’a eu cafouillage…
gros cafouillage… La lutine s’est pris le pied dans le tapis jeudi. En courant
après le tram elle s’est fait une entorse à la cheville. Je pensais à une
foulure et j’ai juste passé un peu d’arnica, et j’ai prescrit l’immobilisation.
Le shooting était hier matin
et même avec un pied arraché en marchant sur les mains, il aurait fallu y aller. Bon la préparation a
été moins « pointue » que ce qui était prévu. Les richelieus ont été remplacées
par des petites bottines plates, (avec option, enfilage des richelieus au
dernier moment, et pour rester assisse), et on a du zapper le lissage des
boucles. Le shooting se faisant sur le bassin (d’archachon bien sûr…), à coté
du Cap (ferret bien sûr…), le trajet en voiture a été pour moi un « souling »,
de plaintes sur ce shooting qui allait être raté, avec une fille aussi moche. J’ai
oublié de dire que la lutine est très mais very very laide. Et surtout quand
elle ne lisse pas ses cheveux. En plus elle doit peser 43 kilos pour un mètre
soixante, ce qui est, on le sait à la limite de l’obésité. La veille, elle
parlait d’un régime à mettre en place pour perdre… son ventre. Je me méfie tout
de même de ces idées, ayant quand même en tête que Ken, le papa, fut anorexique
pendant plusieurs années quand nous étions encore mariés. Alors, vigilance. Donc
hormis, le problème du ventre, il reste celui de la chevelure. Et vendredi
matin, n’ayant eu le temps de lisser ses boucles la lutine avait décidé que sa
tête ressemblait à … une montgolfière. Ben voyons…
C’est donc une grosse
montgolfière que j’ai déposée entre les mains de la maquilleuse, qui a failli mourir
d’effroi en la voyant. Le chantier maquillage a duré dix minutes au maximum
pour rendre la montgolfière regardable. J’ai eu un léger frisson en voyant la
maquilleuse-coiffeuse en arrivant, et j’ai eu peur que la montgolfière soit
transformée en pétasse. Je me suis donc coincée dans un coin de canapé, avec
une pile de « Oops » et une pile de «Voici », mais avec un œil sur
le coin maquillage, pou veiller à la transformation. Le photographe est arrivé
mais n’a pas eu l’air de remarquer qu’ il allait shooter une montgolfière.
Il a même dit qu’il n’aurait pas de mal avec cette montgolfière là. Et quand le
shooting s’est terminé et que nous avons visionné les clichés, il a demandé à
en mettre quelques uns sur son site. Pas étonnant, c’est pas tous les jours qu’on
shoote une montgolfière ! Et le temps que nous rentrions à Bordeaux, la
lutine était déjà en ligne…
Qui plus est, après le
shooting nous sommes passées par la case examinig chez le medecening, et voila
que la montgolfière à une atèle et des béquilles pour trois semaines.
jeudi 1 mars 2012
Le césar de la connerie est attribué à ....
L’un de mes premiers post
lui était consacré. C’était il y a déjà 7 ans. 7 ans de blog… C’était ailleurs,
c’est déjà loin.
Mais j’avais déjà les
mêmes colères et les mêmes envies de dire à certaines personnes qui ne le
sauraient jamais, combien je ne les aimais pas.
Et je dois dire, que
vendredi soi dernier, devant ma télé, j’ai encore eu envie de dire à Mathilde
Seigner combien je la trouvais conne.
Combien cette fille sous
ses airs de fille cool, est d’une vulgarité incroyable. Car oui, c’est trop
cool quand on vient sur un plateau télé de dire tout haut ce qu’on pense tout
bas. Dommage finalement que Michel Blanc
lui, n’ait pas dit tout haut ce qu’il pensait tout bas, à cette minute où
l’autre débile profonde a dit : « Viens mon Didou… » Je suis
sûre qu’il aurait été assez intelligent et élégant pour lui envoyer à la
gueule, non pas sa compression, mais quelques mots bien sentis, qu’elle
n’aurait peut-être pas compris.
Car finalement l’attitude
était insultante. Méprisante. Et d’un démago incroyable.
Il me semble qu’il y a
quelques années le Didou en question allait de garde à vues en prisons en
procès, tout comme actuellement Samy Naceri. Il me semble aussi qu’il n’y avait
pas beaucoup de potes pour l’appeler mon Didou. Et surtout pas Mathilde Seigner
qui en ce temps la lui crachait à la gueule.
Et ne se privait pas de le juger sans ménagement aucun.
Il y parfois
des personnes qui mériteraient l’oubli. Tout simplement. Que pendant des années
on se passe d’elles sur les plateaux.
Qu’elle fasse son boulot d’actrice, ce qui lui réussit bien, mais après qu’elle la ferme, tout simplement.
Qu’elle fasse son boulot d’actrice, ce qui lui réussit bien, mais après qu’elle la ferme, tout simplement.
Même si Didou, que je n’aime pas plus que ça, parce qu’il a tout de même foutu son poing dans
la gueule de pas mal de ses femmes, et d’autres personnes qui ont croisé son
chemin, même si quand je le vois dans Polisse, je suis bouleversée, même si
depuis deux trois ans tout le monde l’aime à nouveau. Avec tous les "même" qu’on
peut imaginer, rien ne justifie cette tirade à la con, qu’on qualifie de
maladresse et qui est pour moi de la connerie et du manque de respect de
l’autre.
Allez je remets mon post de sept ans en arrière :
Dites-moi, Mademoiselle Mathilde Seigner, dans quelle bulle
vivez-vous. Je vous aimais bien jusqu’à hier soir. Votre franc-parler m’avait
fait croire que vous étiez un peu différente de tous ces people, qui semblent
ne pas avoir la moindre idée de ce qu’est la vie des quidams qui peuplent le
reste de la terre. Je me trompais. Et je l’ai découvert hier soir. Vous étiez
le témoin privilégié dans l’émission de Delarue sur le célibat. L’oeil un peu
trouble, le visage masqué par vos cheveux, vous avez affiché un mépris total
pour les participants à l’émission. Jouer les idiotes en prétendant ne pas
savoir ce qu’est un mail, ce qu’est un chat, on connaît ça. Il peut sembler de
bon ton, de faire croire qu’on pense qu’un chat et une souris ne peuvent être
que des animaux sympathiques. Cela dénote certes, d’un détachement vis
à vis des choses matérielles, et de notre cyber société. Je n’ai jamais cru à
ce genre de comédie. Déjà au lycée, les filles qui jouaient les paumées en
semblant en permanence débarquer d’une autre planète, m’horripilaient. Dans le
même ordre d’idée, il y à les anti-téléphone portable… « ce n’est pas
nécessaire, on s’en est passé longtemps, je n’en aurai jamais… » Mais
un jour on se trouve bloqué sur une route avec un petit à la crèche un autre à
l’école et l’autre au collège, et pas moyen de prévenir. Et là c’est sur on se
dit « J’ai bien raison de ne pas avoir de portable »… Donc
mademoiselle Mathilde, continuez à ignorer le monde du virtuel. Il sert tout de
même sûrement à vos agents pour communiquer, a votre secrétariat pour réserver
vos suites, et à faire la promo de tous vos films…
Et puis, autre chose Mademoiselle Mathilde, vous trouvez pitoyable
que l’on ait recours à des sites de rencontre pour faire des rencontres. Grand
bien vous fasse, à vous qui êtes souvent photographiée dans des boîtes ou des
restaus à la mode dans lesquels vous êtes invitée. Il faut que vous sachiez que
nous les femmes seules qui avons des enfants, qui travaillons, qui faisons nos
courses dans des supermarchés, qui avons une machine à laver le linge, qui
repassons, qui conduisons nous-mêmes nos enfants à leurs activités, qui les
amenons chez le dentiste, l’ophtalmo, l’orthophoniste, nous, ces femmes là, il
nous reste peu de temps pour faire des rencontres . Alors parfois le soir,
quand les enfants dorment, que la journée de boulot est terminée, ben oui on a
envie de parler un peu avec d’autres adultes. Alors nous nous posons devant
notre ordi, et nous chattons, oui nous chattons…
Et souvent nous prenons plaisir dans ces conversations que parfois
nous poursuivons dans la réalité.
Je n’ai pas aimé votre discours, je n’ai pas aimé votre attitude,
et si vous aviez un site internet je vous enverrais un mail pour vous le dire.
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