dimanche 30 juin 2013

Images


Il faudrait que je me remette sérieusement à écrire, ici ou ailleurs. Il faudrait que je remette le nez dans mes textes pour enfants et que j’essaie de les envoyer quelque part.

Ca me ferait :
du bien,
du  plaisir,
une distraction,
une thérapie…
que sais-je ?

J’ai rangé tout ça dans un tiroir depuis si longtemps.
D’ailleurs, quel tiroir ?
Ca a peut-être un peu vieilli puisque j’avais trouvé l’inspiration quand les TDC étaient encore des petites canailles qui ne me causaient que de petits soucis. Mais les mots vieillissent-ils ?

Depuis deux semaines mes séances de sophrologie m’apportent de drôles de surprises. A des moments où je ne les attends pas, des images s’imposent à moi. Comme des flashes. Involontaires et non maîtrisés. La première fois ça a déclenché un flot de larmes. Une énorme émotion. Une première pensée est venue : il y a un peu plus de dix ans, quand les tdc étaient petits dans mon autre vie dans la maison verte et blanche. J’allais une fois par semaine à des séances d’eutonie. Je laissais les tdc entre les mains d’un baby-sitter. Quand je rentrais ils étaient baignés, avaient mangé et m’attendaient pour le câlin du soir. Je les ai vus tous les trois dans une image fugace. Une petite famille. Puis aussitôt j’ai vu aujourd’hui. Mes trois TDC ados, à la dérive, séparés, exprimant entre eux seulement de la violence et du désamour. Puis une larme est venue. Et ce sentiment d’échec qui s’est imposé à moi, de gâchis, et aussi une grande culpabilité. Une grande inquiétude pour eux, pour leur avenir, une grande nostalgie de cette époque. Une prise de conscience de ce qui me mine en ce moment.
La semaine suivante, lundi dernier, autre grande émotion. La sophrologue qui guide les exercices, propose de visualiser la confiance. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs. Je n’y arrive pas ça ne me parle pas la confiance. Et pourtant je cherche les yeux fermés à aller au fond de moi chercher un peu de cette notion. En vain. Et puis là…. Une parole entendue dans la journée me revient. Une collègue m’a dit que j’étais jolie, cultivée, intéressante, et autre compliment. J’ai zappé très vite sans répondre. En me disant qu’est ce qu’elle me raconte elle ? Elle n’est pas la seule à me l’avoir déjà dit. Peut-être qu’il y aurait un peu de vérité dans tout ça. Peut-être qui les personnes qui le disent ne sont pas que des flatteurs…. Et si j’avais un peu confiance en ce que les personnes perçoivent de moi, peut-être que j’aurais un peu plus confiance en moi. Cette image de confiance et de ces paroles du matin, s’amalgament et me permettent de réaliser enfin cette visualisation et de lui donner du sens. Je me sens bien et je crois que j’ai compris quelque chose. Au moment de se dire merci, je sais aussi pourquoi je dis merci.
Le temps de parole vient. J’explique ce qui vient de se passer. Avec la peur d’ennuyer la personne qui suit la même séance que moi, mais tant pis.  De fil en aiguille, de mots en paroles, j’explique des choses. Enfant, mes frères et sœurs me « traitaient d’intello » comme  une insulte permanente. Aujourd’hui, les personnes qui me côtoient finissent toujours par me lancer ce mot, que je ne prends jamais comme un compliment. L’            autre chose c’est cette chose qui nous a construites ma sœur cadette et moi. La manière dont nous avons été cataloguées elle et moi dès notre enfance. Elle, belle, souriante, séduisante et pas très bonne élève. Moi, romantique, intelligente, plus rebelle à l’intérieur que belle à l’extérieur. Chacune en a tiré ses forces mais aussi ses faiblesses.
Ainsi je ne sais recevoir un compliment, un jugement à mon sujet. Dans ma tête automatiquement une machine se met en marche «  Qu’est-ce qu’il dit celui-là, n’importe quoi, comment il peut être dupe ??? Qu’est ce qui fait que je donne cette illusion ???  à un moment il va se rendre compte de l’imposture…. »
Quand on m’a demandé de faire un cours à des étudiants en narkeotrafik, j’ai tout de suite pensé qu’il y avait erreur de casting, que très vite on se rendrait compte de la nullité de ce que je racontais…

En fait tout ça s’appelle de l’auto flagellation. Et ça doit se soigner. Peut-être que je suis sur le bon chemin avec la sophro. Je sens tout de même que ça va être long. D’autant plus que les cours ne reprennent qu’en septembre. Dommage.








samedi 22 juin 2013

Pierre Richard sors de ce corps !!!


J’ai un problème. Un seul ???? Non, encore un. Mais ancien celui-là. Et jamais avoué publiquement.
Alors je me lance.
En fait ce n’est pas moi qui ai un problème mais l’inverse. Pourquoi les rouleaux adhésifs, scotch, sparadrap, tesa, me veulent-ils tant de mal ?
Pourquoi alors que le commun des mortels peut couper deux centimètres de scotch et les coller sans encombre, pourquoi moi je n’y arrive pas ????
Pas plus tard que tout à l’heure, je profite de ma grande forme du jour, et surtout que le temps de passer de mon parking à mon appart, je n’ai pas oublié ce que je voulais faire, pour me saisir de l’attirail de la bricoleuse du samedi, et redescendre au parking réparer le rétro qu’un connard a arraché un matin dans un embouteillage sur les boulevards. Oui ma voiture toute belle toute pimpante a été défigurée il y a deux ou trois mois par un gros débile. Je m’étais poussée au max sur la voie de gauche pour laisser le passage au SAMU, et un camion benne avait fait de même, en se collant contre ma portière côté passager. Il a simplement du oublier qu’il n’était pas seul sur la route et au démarrage, il a arraché mon rétro de mon espace tout électronique et qui coûte un bras. D’ailleurs on en veut à mon côté droit puisque j’ai ma voiture depuis octobre et on a déjà piqué mon enjoliveur, et arraché la protection de porte d’abord avec un vélo, puis elle a disparu certainement volée. Sachant le prix des pièces détachées d’Espace, j’ai une hésitation pour la réparation qui à mon avis doit approcher les 1000 euros rien qu’en pièces. On verra après les vacances dans une casse…. Pour le rétro qui pendouille depuis trois mois, un simple recollage fera l’affaire pour l’instant.
C’est ainsi que tout à l’heure j’ai encore une fois expérimenté mon handicap mental d’incapable d’utiliser un rouleau de scotch. Je suis déjà la championne hors catégorie du paquet cadeau qui fait pitié, mais pour la réparation qui fait pleurer je crois aussi avoir mes chances.
D’abord le rouleau ne m’aime pas. Il me le fait savoir en rendant invisible le petit morceau que l’on tire. Et quand après un grattage enragé, je peux le saisir, je ne peux jamais avoir un beau ruban prêt à coller comme tout le monde. Avec moi, le ruban se fend en deux, puis il s’entortille tout seul, autour de mon doigt ou autour des ciseaux, puis le rouleau lui-même tombe lamentablement et se déroule à l’infini…. Je dois absolument veiller à pratiquer cet exercice seule et sans témoin. Le spectacle doit être affligeant.
Comment une petite femme pas si bête que ça tout de même, qui a réussi à avoir son bac et un peu plus, à faire un enfant, à en adopter, qui fait un Tiramisu assez délicieux, qui a fabriqué un patchwork, restauré un meuble peint à la main, est-elle incapable de coller un sparadrap ?
A l’heure qu’il est mon rétroviseur est quasiment scellé à la portière à vie, puisque j’ai utilisé tout le rouleau à cette fin. Enfin il n’en reste que la moitie puisque j’ai du renouveler l’opération deux fois, sachant que pour le premier essai j’avais baissé la vitre passager et que quand j’ai eu terminé et remonté la vitre tout s’est arraché.
Je précise que j’ai un peu le même problème avec les clous, vis, et ficelles.
De là à en conclure qu’il manque un mec dans ma vie……

dimanche 9 juin 2013

Le temps qu'il fait...


Ma peau recevrait sa chaleur.
Les yeux fermés, je le sentirais sur mes paupières.
Je serais allongée sur le sable, ou dans un transat.
Mes pensées iraient d’une joie à une autre, une minute de plaisir avec l’un des tdc, une heure de promenade en forêt dans le silence des pins et chênes lièges caressés par la brise maritime, un regard sur un petit chat ensommeillé, une nuit près d’un homme, un bain de bulles…
Puis je laisserais un demi-sommeil venir à moi, m’envahir doucement….
Je serais bien, si bien si sereine.
Ce serait la fin du printemps. On le 9 juin et il ferait beau et doux.
Les oiseaux autour de moi seraient joyeux.
J’entendrais des enfants jouer au loin dans un jardin, peut-être qu’ils plongeraient dans une piscine.
Il y aurait une petite salade dans le frigo, des concombres rafraichissant dans du yaourt et de la menthe ciselée. Des glaçons attendant qu’on les plonge dans un verre de perrier avec une rondelle de citron.
Mon téléphone serait tout près de moi. On m’appellerait pour me dire on t’attend, viens marcher sur les quais avec nous et boire un verre en terrasse.

La sophrologie m’apprend à créer des images positives et à les visualiser.

Aujourd’hui 9 juin, il fait gris. Hier j’ai fait un aquaplaning sur la route en rentrant de chez des amis, et en passant sur les quais j’ai du rouler lentement tant la route était inondée. Les noctambules marchaient vite sous leurs parapluies.
Ce matin j’ai mis un jean et un pull, et j’ai repris mes bottes d’hiver.
Tout à l’heure je prendrai un thé avec du miel pour ma toux persistante.
Etre ici et maintenant et se dire que vraiment s’il y a une chose sur laquelle on n’a aucune influence, c’est LE TEMPS QU’IL FAIT. Alors l’accepter.