samedi 26 juillet 2014

Coming out des addictions


Mes addictions vont et viennent au fil du temps.

Parfois inavouables….

 Peut-on sans honte hurler à la face du monde qu’on se rencarde tous les jours sur Beewuz, pour mater « Plus belle la vie » avec une semaine d’avance sur les épisodes qui passent à la télévision, peut- on  sans rougir révéler que le week-end, on se câle sur le replay de RTL9 pour s’envoyer un petit « Amour, gloire et beauté » pour voir où en sont Ridge et Brooke de leur amours et vérifier que l’état du lifting de Taylor ?

Peut-on pleurnicher sur ses kilos en trop, alors que l’été, on ne peut aller se coucher sans avoir ouvert deux fois le congélateur, une pour le Magnum, et puis hop une pour l’éxtrême… En ce moment, Framboise chocolat blanc, et Café. Et non ça ne me dérange pas d’en manger deux, l’un juste à la suite de l’autre. L’addiction d’hiver étant les hocos prince chocolat avec un grand verre de lait froid, ou la plaque entière de Milka ( la petite évidemment !!!)

Peut-on expliquer décemment que les jours de ménage, on se met minable, échevelée, dégoulinante, à quatre pattes, avec soit une éponge soit une brosse, au nettoyage des 100 mètres carré de l’appart. C’est la faute du promoteur qui n’a pas encore compris que la moquette ça ne se fait plus. Résultat, dans la partie nuit, nous bénéficions d’une très confortable mais très salissante moquette taupe  que mon aspirateur ne nettoie pas à mon goût… Alors je brosse tout, je vous le dis, ça vaut un jogging et ça élimine une partie des extrêmes, magnums, et autres gourmandises… Pis après avec ma petite éponge et mon pshitt de savon noir liquide, je m’attaque aux carrelages. Je laisse à mes deux ados le soin de s’occuper de leur chambre. Je me dis que par mimétisme peut-être ils pourraient eux aussi adopter la brosse et l’éponge… SamSam vide sa chambre à coup d’aspirateur et de sacs poubelles et de Cillit Bang une fois par semaine, sachant qu’il y vit comme dans un studio dans l’appart, cela s’impose. La lutine et elle, ne vit pas dans une chambre mais dans un dressing, enfin quand je dis dressing, je considère la quantité de fringues. J’avais négocié au boulot deux grands classeurs métalliques qu’elle a relooké en noir et recouvert de flyers multicolores. Le premier jour elle y a trié ses hauts par couleur, ses robes par saison, ses jeans pat type. Aujourd’hui, des boules informes sont fourrées dans chaque casier. Le canapé, le fauteuil, le bureau croulent scandaleusement sous les fringues emmêlées. Les valises sont squattées par les petites culottes et les collants…
Honte à la lutine.

Essayons donc de faire un tour d’horizon des addictions inavouables qui pourraient faire le bonheur d’un thérapeute.

J’avoue…La pince à épiler… Je suis brune, et il ne passe pas un jour, sans que je m’attaque à ma pilosité, récalcitrante, J’ai même acheté une pince d’enfer pour donner plus de force au geste de « tirage du poil ».
J’avoue… la râpe pour les peaux mortes, je marche toujours pieds nus, été comme hiver. La callosité est mon ennemi mortel. Mon petit attirail soins de pieds me suit en toute circonstance. Gommage, puis, rapage, puis tartinage. J’ai même trouvé à Lidl , le nécessaire électrique avec les petits éléments adaptables à la zone à traiter. Je rêve cependant de passer un jour dans un fish machin, pour me faire bouffer toutes les peaux mortes des talons….
J’avoue… la collection de tessons en tous genre, on ne jette jamais une assiette brisée. Elle servira un jour pour la mosaïque multicolore que je ferai… Alors on garde dans un bac prévu uniquement pour ça.
J’avoue … ne pas pouvoir me passer de boire à longueur de journée toutes sortes d’eaux pétillantes.
J’avoue…. je ne peux pas passer devant mon ordi ou effleurer mon Iphone, sans résister à la tentation d’aller consulter les pages Facebook amies, les blogs amis, et aussi mes mails et parfois de me faire en catimini un petit Candy crush ou un mot sur le Scrabble en ligne.
J’avoue… je ne peux pas entrer chez Cultura, la Fnac, une librairie, un point presse de gare, sans sortir avec un sac de bouquins ou de revues. Je ne sais pas les acheter par un d’ailleurs, il m’en fait obligatoirement deux voire trois.
J’avoue enfin mon addiction totale aux mots, phrases, paroles, et mon incapacité à faire bref et court. Je dilue, je déverse, je digresse, j’ampoule, de manière irrépressible. Et aussi,  pour le plaisir, en tout cas le mien. D'ou, la multiplicité de blogs créés, abandonnés, repris, oubliés... Un pour les souvenirs d'enfances, un pour la vie quotidienne, un pour des critiques télé, un pour des critiques de bouquins... Et j'avoue...un de textes érotiques dans lequel je m'appelais Isla-Sola et qui heureusement pour moi est bel et bien introuvable.

Il doit bien y avoir quelques petites autres part de moi-même qui révèlent que je suis une tordue du bulbe, ce sont certainement les pires puisque mon cerveau met un voile sur elles ce matin.





lundi 21 juillet 2014

Petites merveilles, grandes émotions

2000 ANS DANS LA TERRE...... ET PUIS UN JOUR......

              ...... UN FLACON VERT.... UN FLACON BLEU.... UN PETIT GOBELET....

mardi 15 juillet 2014

Le petit flacon bleu



Je l’attendais ce jour-là.
Faire la feignasse dans le canapé, ça va  un moment. Les séries, les livres de coloriage, les blogs, c’est bien, mais ce n’est pas ça qui alimente le compte à la Poste….
Travailler c’est aussi mon plaisir. Certes, je déteste quitter mon lit le matin. Mais c’est l’histoire de moins d’une minute.
La lutine avait ramené quatre amies de sa sortie du 14 juillet. J’ai slalomé entre les jeunes filles endormies pour aller discrètement avaler un verre de lait froid dans la cuisine.
 Je n’ai pas pu faire le bisou à ma fille, ne réussissant pas à l’identifier, entre toutes ces jambes aussi longues que minces, ces ongles vernis, ces chevelures ondulées aux pointes blondies par l’eau de mer, ces petits shorts en jeans usés. Je savais seulement qu’Alice était parmi elles, la courageuse Alice, si belle aujourd’hui encore alors que tous ses cheveux sont tombés. Je les ai laissées dans la pénombre, c’était joli à regarder.
Puis j’ai filé au bureau faire un petit tour de ce qu’un mois d’absence avait laissé en plan. Pas grand-chose finalement. Tout le monde est en vacances ou en chantier d’été, loin, puisque chez nous, la mise en concurrence du narkeotrafic a fait des ravages, et que l’activité a cruellement baissé. …
Puis comme prévu de longue date, j’ai préparé mes pinceaux doux, mes brosses en tout genre, mes petites pinces, mes longs bâtonnets, ma vieille chemise, ma boîte à outils orange, et j’ai filé dans un labo d’un musée bordelais où m’attendait mon cadeau de retour. C’est aussi pour cette raison que j’étais aussi joyeuse de revenir travailler. Une collection de verre antique, d’une narkéofouille de l’ouest de la France. Un truc de malade. Des flacons, des boules à parfum, des verres, des fioles, des milliers de fragments encore pris dans des gangues de sédiment, prélevés tels quel tant ils sont fragiles. Du verre blanc fragile, du verre bleu épais et solide, du verre violet. Des verres venus de tombes des premiers siècles de notre ère.
Chaque fois que je touche un de ces objets c’est pour moi l’émerveillement. Ces objets du quotidien, mais du quotidien de l’époque antique. Chacun pour moi est un trésor. Peu d’entre eux sont intacts ou complets, ils sont la plupart du temps en mille morceaux, qu’il faut nettoyer un à un, doucement en prenant bien soin des tranches, si l’on veut avoir des chances de pouvoir les remonter pour aller au plus près de l’objet originel. C’est long très long. Aujourd’hui, j’ai travaillé sur un flacon bleu irisé, si fin, si délicat, mais complet. Il m’a fallu une matinée pour doucement le nettoyer avec mon pinceau. Deux objets dans la journée alors qu’il y en a au moins une centaine.
Un jour peut-être en visitant un musée, vous rencontrerez mon flacon derrière une vitrine. Peut-être que dans un petit coin minuscule de l’expo, en toutes petites lettres il y aura mon nom. Mais personne ne le lira. Et cela n’a aucune importance.
L’important c’est que ce petit flacon vous transporte au deuxième ou troisième siècle, dans la vie quotidienne d’une femme, pour laquelle il avait une telle valeur qu’elle l’a emporté dans sa tombe.
Ce  soir je me sens apaisée. Ce petit flacon m’a éloignée pour la journée de mes soucis. Je mesure la chance que j’ai, et le bonheur que me procure mon travail.






dimanche 13 juillet 2014

LE méli-mélo (part two)



En attendant tu rentres chez toi et t’attends ta convocation en octobre.

Salut p’tit délinquant… Salut p’tit mec paumé qui a lâché l’école à 16 ou 17 ans avec un niveau de lecture et de vocabulaire niveau cinquième.
 En attendant, ben… déconne pas.
Je te le dis pas mais j’espère que tu l’as compris….
Et p’tit con, p’tit mec, p’tit déliquant, t’avise pas de traîner dehors la nuit en ayant bu un verre…
Je te le dis pas mais j’espère que tu l’as compris….
Et p’tit con, p’tit mec, p’tit déliquant, t’avises pas non plus de te trouver au milieu d’une bagarre dans un bar, ou de te faire serrer par des flics dans un contrôle…
Je te le dis pas mais j’espère que tu l’as compris….
Au fait, je te le dis pas mais tu roules pas sans casque sur un scoot derrière un pote…
Tu te ballades pas avec un peu de shit sur toi…
Tu te fais pas agresser, et si tu te fais agresser tu te laisses agresser parce que maintenant que t’as déconné t’es du mauvais côté de la barrière… Mais j’te le dis pas p’tit con, t’as l’âge de savoir ce qui est bien et pas bien pour toi…
Et p’tit branleur, pourquoi tes parent t’ont accompagné au rendez-vous du 27 juin. T’es majeur, t’as pas besoin d’eux ! Bon si t’étais venu seul , j’aurais surement pensé que tes parents s’occupaient pas de toi et que t’étais livré à toi-même et que c’était pas étonnant que t’en sois là.
Et aussi, p’tit délinquant, c’est quoi cette histoire de ton père qui est aussi ton employeur ??? Ca ne serait pas un gros mensonge ça pour nous enfumer ??? Qui me dit que ton père il t’a pas fait de faux bulletins de salaire et un faux contrat, hein qui me le prouve ?? La signature du comptable ??? Ben réponds p’tit con, vas-y ! T’avais plus de gueule en face de ta victime … Là, tu dis rien, t’as la trouille et surtout t’as pas les mots… Ben tant pis pour toi, je te le donne pas tout de suite ton bracelet électronique, je vais réfléchir encore… Tout’ manière je pars en vacances, moi alors tu reviendras dans quelques mois quand je serai reposée de vous voir tous… Vous les branleurs à casquette Gucci et tee-shirt Ralph Lauren.
Bon t’as des parents, t’as pas de parents, je m’en fous moi…
Bon je précise pas non plus, si tu peux partir en vacances, sortir du territoire, te ballader dans la rue, t’es pas débiles, tu connais bien le code pénal par cœur non ???
Sinon t’auras qu’à chercher sur internet.
Bon, au cas où tu t’aviserais de déconner un tant soit peu, p’tit con, p’tit branleur, l’oublie pas tu iras en prison direct, sans passer par la case départ et sans toucher 20 000 euros … et comme ça tu iras gonfler les chiffres des multirécidivistes…
Je te le dis pas non plus, tu verras bien à l’usage… C’est ta vie p’tit branleur, p’tit délinquant, maintenant t’assumes ta connerie.
Chépa moi tu vas bien croiser quelqu’un sur ta route qui va pouvoir te dire tout ça non ? Qui je m’en branle, c’est pas mon affaire. L’autre qui t’a accompagné et qui chiale à l’accueil en t’attendant, elle va peut-être assurer et faire son boulot de mère et te rappeler quelques valeurs… Parce que pour que t’en arrives là, p’tit branleur c’est bien qu’y a un truc qui a dû merder un jour… Ils avaient qu’à y penser avant les deux autres avec leur tête de catastrophe internationale, qui t’attendent comme si t’étais un petit garçon.
Ben non, maintenant t’est un p’tit branleur, un p’tit délinquant, un p’tit con.
La loi, p’tit branleur, « nul n’est censé ignorer la loi ». C’est un principe de droit. Tu savais pas ? Ben je te le dis pas, tout’ manière p’tit con tu sais pas ce que c’est un principe, et c’est pas mon boulot de me mettre à ta portée pour t’expliquer des choses dans des mots simples, si tu comprends pas ce que je te dis, ben t’avais qu’à travailler à l’école.. 
Allez ouste, j’ai ma valise à faire moi, je t’ai donné dix minutes de ma journée, et tu sais répondre que oui ou non, alors j’ai plus de temps à perdre avec toi.
Casse toi, p’tit branleur, et t’as intêret à revenir quand je te convoque, mais je te le dis pas on n’est pas la pour parler….
En attendant octobre, moi je vais aller bronzer, t’auras pas de barreaux, pas de menottes, pas de cellule, pas de bracelets, tes parents peut-être pourraient t’enfermer à clef dans ta chambre, histoire que tu ne fasses pas de conneries.
Enfin ils se démerdent, c’est pas mon problème, moi j’ai fait mon boulot, eux ils font le leur…
Je te laisse avec ton épée de damoclès au-dessus de la tête, tout manière p’tit branleur tu sais même pas ce que c’est l’épée de Damoclès…





Le méli-mélo (part one)


C’est encore tout en désordre en moi.
Tout ce que je voudrais dire ici et que je n’arrive pas à mettre en mots ordonnés, cohérents.
Pourtant j’ai le temps d’y penser et largement. Ma blessure, la blessure physique est presque refermée. Les infirmières viennent encore tous les jours. Dans deux trois jours ,j’en serai à la phase cicatrisation finale, il n’y aura plus de plaie. Il faut que je sois un peu sage, il suffit d’un frottement un peu trop appuyé et prolongé sur la zone blessée, pour que la peau réagisse. Le jean est complètement interdit. Trop lourd trop prés de la peau, trop de frottement. Les activités de ménage à s’agiter dans tous les sens aussi. Ca tire sur la cicatrice et la peau craque à nouveau. Hier, j’ai fait ma première sortie à Saint Mich, j’ai pris le tram, j’ai marché. Et pour marcher... j’ai marché, mon but étant de trouver une Mooncup, dans un magasin bio. Il a fallu en faire des boutiques pour trouver la bonne. Mardi, je repars travailler. Ouf !
Tout ça pour dire qu’au choc de ce matin de mai dernier, s’est ajouté cet accident de la vie quotidienne, comme pour me dire stop pose-toi pour de bon. Voilà c’est fait. Maintenant je me suis bien posée, reposée, re-reposée, je vais pouvoir repartir. Mais avant il faut que j’arrive à mettre des putain de mots sur ce qui me turlupine. Parce que Bon sang, la méli-mélo qu’est-ce que tu peux tourner autour du pot !!! C’est vraiment le méli-mélo dans ton cerveau.
En fait je ne comprends rien à la JUSTICE. Je ne comprends rien à ce qui se passe et surtout à la manière dont cela se passe. Je me doute que le manque de personnel, le manque de moyens y sont pour beaucoup. Mais merde ça ne va pas tout ça.
Je re-re résume, il faut que je la fasse courte. Les détails sont dans une autre note… 28 avril, Sam sort avec ses amis un samedi soir et part en vrille grave. Il commet un délit gravissime. 27 mai, les policiers débarquent chez nous pour une perqui, et filent l’arrêter sur son lieu de travail, il part en garde à vue aussitôt. 28 mai, passage en comparution immédiate au Tribunal de Bordeaux. Verdict : un an de prison ferme sans mandat de dépôt. On lui donne une convocation à sa sortie du box des accusés pour le 23 juin. Et basta ! Quoi et basta, ben oui basta. 29 mai, il est à la maison. 2 juin, il reprend le boulot. 23 juin, rendez vous avec le JAP reporté au 27 pour cause de grève. 27 juin, la JAP décide que finalement elle décidera en octobre. Une convocation viendra plus tard. Au revoir Samuel. 4 juillet papa patron part en vacances. Pour un mois. 8 juillet Samuel part lui aussi en vacances pour quelques jours, sur le bassin (d’Arcachon) avec un pote. Et basta !
Moi sincèrement je n’y comprends rien. Je ne sais plus quel est mon rôle. Cette putain de punition, nécessaire, et normale, elle vient quand ? Comment faire rentrer dans ce putain de cerveau de ce gamin qu’il est puni, alors que rien ni personne ne le lui signifie concrètement. C’est comme si un gamin de trois ans désobéissait gravement, et qu’on lui disait, c’est grave mais tu auras ta fessée, ou tu seras privé de sortie ou chépa quoi… dans un mois… OK ?
Il me semblait que comparution immédiate signifiait urgence et immédiateté de la peine…
Après avoir expliqué à mon fils qu’il était puni,  que sa peine de prison allait être transformée en une autre forme de peine, que cette autre forme de peine serait soit un emprisonnement le soir et le week-end soit un bracelet électronique, et qu’ainsi, il pourrait continuer son travail, voilà que lui se retrouve face à un juge qui lui dit que tout ça va avoir lieu mais dans trois ou quatre mois.
Et en attendant ??? En attendant, ben rien…. En attendant bon vent !!!!




jeudi 10 juillet 2014

Ma plus belle histoire d'amour, c'est eux...

Tout spécialement pour Coline, Chantal, So, pour les petits mots échangés ces derniers jours. Merci à vous. Et aussi à Caroline, qui m'a touchée avec sa note sur sa petite dernière qui quittait la maternelle la semaine dernière.
Lundi, c'était les 25 ans de ma gazelle. Je l'ai dit, déjà. Je pensais à ce jour où elle avait 6 ans et elle arrivait au CP. Un jour j'ai appris, pas par ma gazelle, par une maman d'élève que la maîtresse avait traité Maria de menteuse. Elle avait demandé où était nés les enfants. La gazelle avait répondu "à Bordeaux". Et la maîtresse lui a dit qu'elle mentait qu'elle était née en Afrique. J'ai écrit un texte pour la gazelle et je suis allée voir la maîtresse. Je le lui ai donné et lui ai demandé de le lire et Maria a souhaité qu'elle le lise à toute la classe. J'ai lu des dizaines de fois cette histoire à mes enfants, puis la lutine a fait sa crise parce qu'elle n'avait pas son histoire, alors je m'y suis collée aussi pour elle. Une autre histoire.


L’histoire de Maria et Samuel
Dans ma famille, nous sommes quatre. Mon père, ma mère, mon frère et moi. Ah oui, j’oubliais, il y a le chat et le poisson, ça fait donc six. Jusque là, rien de très original.
Mais dans notre famille, il y a quelque chose de différent. Personne ne ressemble à personne. Le chat ne ressemble pas au poisson, le poisson ne ressemble pas à mon frère, mon frère ne me ressemble pas, je ne ressemble pas à ma mère, et ma mère ne ressemble pas à mon père.
Le chat est noir comme du charbon et ses yeux sont verts. Le poisson est rouge comme un coquelicot et ses yeux sont noirs. Mon frère est plutôt de la couleur d’un grain de café grillé. Moi, j’ai la couleur d’un bâton de cannelle. Ma mère est le plus souvent blanche, sauf quand je dis des bêtises et qu’il y a du monde, alors là, elle devient aussi rouge que le poisson. Mon père est plutôt blanc l’hiver, et l’été il a presque la même couleur que moi.
Comment on a fait ça ? Je vous explique. On s’est adopté. Adopter, ça veut dire qu’on a d’abord vécu les uns sans les autres, et que dès qu’on s’est rencontré, on était tellement bien ensemble, qu’on ne s’est plus quitté. Adopter, ça veut dire que même si on est tous très différents les uns des autres, on peut s’aimer très fort.
Ca a commencé par mon papa et ma maman. Lorsqu’ils se sont rencontrés, papa a aimé que maman soit petite, bavarde et qu’elle ne lui obéisse pas toujours. Maman a aimé que papa aie de grands yeux marrons avec de longs cils, qu’il bouge et ronchonne sans arrêt, et qu’il soit si tendre. Alors, ils ont décidé de rester ensemble. Puis, ils ont pensé que ce serait bien d’avoir des enfants.
Mais il y avait un problème avec maman. Elle n’avait pas d’ovules, ces petits trucs qui lorsqu’ils rencontrent les spermatozoïdes du papa donnent un bébé au bout de neuf mois. Maman était très triste, papa la consolait, il voulait avoir l’air fort, mais il était très triste aussi. Il fallait trouver une solution à ce problème. Ce bébé qui ne voulait pas venir dans le ventre de maman, il ne fallait plus y penser.
Ce qui manquait à papa et maman c’était un enfant à aimer, et après tout, on peut aimer d’autres enfants que ceux que l’on a fabriqués. Et dans le monde, il y a des milliers d’enfants malheureux parce qu’ils n’ont plus de parents. La plupart du temps, ils vivent dans des sortes de pensions où ils ont été accueillis. On s’occupe d’eux, on les fait manger, jouer et on leur fait quelques câlins de temps en temps. Et ils grandissent ainsi sans parents. Mais ce qu’on sait, c’est qu’un enfant, ça a besoin d’un papa et d’une maman rien que pour lui, d’une maison avec ses jouets à lui. Un enfant a besoin d’une famille.
C’est vers ces enfants déjà fabriqués et qui ne demandent qu’à être aimés que papa et maman allaient se tourner. Alors ils ont écrit aux personnes qui leur trouvent des familles pour demander qu’on leur confie un bébé. Mais ce n’est pas si simple. Il a d’abord fallu qu’ils disent pourquoi ils voulaient accueillir un enfant, comment ils allaient l’élever, l’aider à grandir. Ca a duré longtemps, très longtemps…Ils ont du raconter leur histoire à des tas de personnes très différentes. Des personnes dont le métier comme par psy…puis une assistante sociale, comme ma tatie Lolo, est venue les voir, elle leur a posé des tas de questions. Papa, qui n’aimait pas beaucoup l’école quand il était petit, se sentait redevenir un élève et avait souvent peur de mal répondre. Maman, qui elle adorait l’école, voulait toujours répondre le mieux possible et elle parlait beaucoup, car elle voulait qu’on comprenne combien elle voulait cet enfant.
Un jour, papa et maman avaient enfin donné toutes les réponses et il ne restait plus qu’à attendre.
Ce fut long, très long…Mais ils gardaient l’espoir car ils étaient sûrs dans leur tête et dans leur cœur que cet enfant viendrait. Alors ils préparaient des tonnes et des tonnes d’amour pour quand il serait là.
Pendant ce temps, ailleurs, pas très loin, je suis née. Ma maman, celle qui m’avait eu dans son ventre, mon papa, celui avec qui elle m’avait fabriquée, ne pouvaient pas me garder. Mais ils m’aimaient très fort, puisque je suis née. Alors ils ont préféré que l’on me trouve un autre papa et une autre maman. Il paraît que comme ma maman adoptive, ma maman biologique était blanche. Mon papa, lui, était africain et noir. C’est pour ça que je suis métis.
En attendant d’être adoptée, je suis restée dans une pouponnière. Là, il y avait d’autres bébés comme moi. On dormait tous ensemble, on mangeait tous ensemble, et souvent on pleurait tous ensemble. Et puis, un jour, on m’a mise dans une chambre pour moi toute seule et on m’a dit au creux de l’oreille : « Tu as un papa et une maman. Ils vont bientôt venir te chercher ».
Le jour de notre rencontre, on m’avait bien habillée. J’étais installée sur mon transat lorsqu’ils sont entrés. Ils avaient des sourires immenses et de l’amour et des larmes plein les yeux. J’ai tout de suite compris qu’ils venaient pour moi, alors je me suis agitée tant que j’ai pu pour le leur montrer et j’ai souri moi aussi. C’est aussi ce jour-là que j’ai connu Misou mon nounours. C’est mon papa qui me l’a posé sur le cœur. C’était ça le bonheur pour eux et pour moi.
Aujourd’hui, j’ai six ans et demi. Je suis une grande fille toute fine, je n’arrête pas de bouger, de courir, je grimpe partout et j’ai, paraît-il, un sacré caractère.
Pendant six ans, j’ai eu mon papa et ma maman pour moi toute seule. Mais je rêvais d’avoir un petit frère ou une petite sœur comme mes copines de l’école. Papa et maman aussi le voulaient très fort. Cette fois-ci, on était trois à attendre. C’était long, très long… Et puis, un jour, on nous a téléphoné pour nous dire qu’un petit garçon nous attendait loin, très loin : au Mali. Maman et moi, nous avons pris un globe et elle m’a montré où était mon petit frère. Elle m’a expliqué que c’était un pays très pauvre, que là-bas les enfants ne mangeaient pas tous à leur faim et qu’ils n’étaient pas gâtés comme ici, même si leurs parents les aimaient très fort. Un de ces enfants allait devenir mon petit frère.
Le lendemain, je l’ai dit à tout le monde à mon école. Papa est parti tout seul chercher le petit frère. C’était long d’attendre…
Puis, un matin, mes mamies, mes papis et plein d’amis et ma copine Anouk sont venus et on est tous allé à l’aéroport. Et on a encore attendu…Maman était toute rouge et elle semblait très impatiente. Moi aussi j’étais impatiente, mais je n’étais pas rouge.
Quand papa est apparu avec le bébé dans les bras, encore une fois, tous avaient des sourires immenses et de l’amour et des larmes plein les yeux, sauf ma copine Anouk et moi. Le bébé, lui, avait de grands yeux tristes et fatigués, et il s’est aussitôt blotti contre maman. Il n’arrêtait pas de me regarder, et son premier sourire a été pour moi. J’ai tout de suite su que mon frère et moi on allait bien rigoler tous les deux.
Bien sûr, j’ai du apprendre à partager, à faire moins de bruit, à être un peu plus raisonnable qu’avant. C’est parfois dur d’être une grande sœur. Heureusement, l’amour d’un papa et d’une maman ne se divise pas par le nombre d’enfants, il se multiplie. Et ça, c’est très important.
En tout cas, dans notre faille différente où personne ne ressemble à personne, il y a encore de la place pour d’autres enfants. La seule chose pour laquelle maman ne se décide pas à faire de la place, c’est un chien. Et ça, c’est quand même très énervant…

 L'histoire de la lutine


Ma maman sait lire. Et ma maman sait aussi écrire. Elle a 5 carnets dans son grand sac rouge. Elle a un feutre orange qu’elle perd tout le temps, alors dans ses carnets il y a des mots de toutes les couleurs. Parfois, je lui pique son carnet et je mets des petits dessins et des petits mots avec des « je t’aime » et des cœurs. Mon frère aussi met des mots. On fait ça quand on veut lui demander d’aller manger au fast-food ou à la pizzeria et qu’on ne sait pas comment lui dire. Mais ma maman elle n’écrit pas que dans ses carnets. Elle tapote sans arrêt des mots sur son ordinateur. Elle écrit, elle écrit, et parfois ça nous agace beaucoup, car pendant ce temps elle ne joue pas avec nous.
Ma maman avait écrit une fois une histoire pour mon frère et ma sœur. Mais je n’étais pas encore née. Ca racontait une famille avec un papa, un maman une petite fille et un petit garçon, un chat, un poisson et une maison verte. Moi, je suis venue après. Je ne me souviens pas de la maison, parce que j’étais un bébé, quand notre famille s’est un peu compliquée et qu’on est partis.
D’abord on a déménagé tous ensemble avec notre Labrador et notre chat mais le poisson était mort depuis longtemps. Mais dans cette nouvelle maison, papa et maman ne s’asseyaient jamais plus l’un contre l’autre dans le canapé. Souvent, papa rentrait très tard et on mangeait juste avec maman qui était très énervée.
Un jour, mon frère, ma sœur et moi, on est partis en vacances chez papi et mamie. Quand on est revenu le dimanche soir, on a mangé tous ensemble pour une fois. Je crois bien qu’on mangeait de l’omelette. Et tout d’un coup maman a dit : « Il faut qu’on vous parle ». J’espérais que ça irait vite parce que je n’aime pas l’omelette froide. Elle a d’abord dit qu’avec papa ils nous aimaient très fort. Et là, j’ai senti que l’omelette allait refroidir sérieusement. Papa a dit « Pas maintenant ! ». Lui non plus il n’aime pas l’omelette froide. Maman elle adore ça, elle la sort du frigo et elle la picore quand il en reste. Alors elle a fait comme si elle n’entendait pas et elle a continué de parler. Elle a dit que Papa et elle n’étaient plus des amoureux.
Elle a dit qu’ils n’avaient pas de peine.
Elle a dit que papa aimait une autre dame.
Elle a dit qu’on allait divorcer.
Elle a dit qu’on vivrait la moitié du temps avec elle et l’autre moitié avec papa et la dame.
Elle a dit qu’il ne fallait pas être triste, et que tout allait bien se passer.
Ma grande sœur a pleuré et dit qu’elle n’avait plus faim.
Mon frère a demandé si la dame était plus jeune que maman et s’il pouvait finir l’omelette de ma grande sœur.
Moi, je crois que j’étais trop petite et je ne sais plus si j’ai dit quelque chose.
Après, on est allés au lit et le labrador a mangé l’omelette froide.
Le lendemain, c’était comme avant.
Puis, un jour on a rencontré la dame dans un restaurant et papa nous a dit que bientôt on irait dans une nouvelle maison et qu’elle habiterait avec nous, mais sans maman bien sûr.
Au mois d’avril, on a commencé notre vie compliquée. Papa a pris la grande télé, un des deux canapés jaunes, des assiettes et le labrador, maman a gardé l’autre canapé jaune, le piano, et la grande armoire, et aussi le chat. A partir de ce jour, on avait deux maisons, deux chambres, un papa, une maman, une belle-mère, mais on gardait la même école et ça c’était quand même bien.
Bien sûr, tout ça, voulait aussi dire, deux Noël, deux anniversaires, deux petites souris.
On a noté sur un grand calendrier les jours avec maman et ceux avec papa. Parfois, on s’y perdait un peu. Le plus dur c’était le jour où on changeait. Il fallait quitter ou papa ou maman. On était contents de retrouver papa mais tristes de laisser maman. Puis le dimanche suivant, on était contents de retrouver maman, mais tristes de quitter papa. C’était un peu comme si notre cœur était déchiré en deux.
Il fallait bien qu’on s’habitue puisque ça ne changerait plus jamais.
Dans chaque maison tout était très différent. Dans chaque maison, il y avait des choses bien et des choses pas très bien.
Papa s’est marié, et il a fait un petit frère et une petite sœur, il a acheté une nouvelle grande maison et une très grande voiture, mais il est plus sévère qu’avant.
Maman ne veut plus de maris, elle a parfois des amoureux mais ne nous les montre pas. Elle a de tas d’amis qui viennent souvent avec leurs enfants. Souvent ce sont aussi des familles compliquées comme la notre. Alors on sait qu’on n’est pas les seuls.
Chez papa tout est rangé. Chez maman tout est en bazar.
Chez papa on a des pantoufles. Chez maman on marche toujours pieds nus.
Chez papa on est très sages. Chez maman on est un peu foufous.
Parfois, quand j’arrive de chez papa, je me trompe et j’appelle maman Clara, comme ma belle mère… Maman fait comme si elle n’entendait pas et elle ne répond pas, mais je vois sa bouche qui fait une drôle de grimace pas contente. Il faut dire que maman et Clara ne sont pas vraiment très copines. Parfois elles font semblant, elles parlent un peu de nous, de l’école, des bêtises, mais quelquefois elles n’arrivent pas à faire semblant, et là…. Je ne vous raconte pas, parce que ça barde et on voit vraiment qu’elles ne sont pas des copines.
Ce qui est sûr c’est que tous ensemble, on est une famille. Même si maman et Clara ne sont pas des copines, nous on les aime toutes les deux, et aussi notre papa, et mon petit frère et ma petite sœur. Et puis, nous on est heureux dans notre famille compliquée. A la télé on dit famille recomposée, et parfois aussi on parle de famille normale. Normale ? C’est idiot, une famille normale, ça ressemble à quoi ? L’important c’est l’amour de son papa et de sa maman, qui lui ne change jamais.


mercredi 9 juillet 2014

Post honteusement honteux et non sponsorisé


J'étais tout à l'heure sur blog que j'apprécie où parfois les Post sont sponsorisés. 
Bon, moi, je suis pas sponsorisée, je suis un sponsor. Je suis le Sponsor officiel de Suchard. On sait jamais s'ils tombent un jour sur mon blog et qu'ils décident de m'offrir mon poids en Rochers...
J'avais écrit ce post il y a longtemps sur l'autre blog que l'on "m'a tuer" la semaine dernière. Parfois je fais un copier coller de ce post et je le republie. Pour mon plaisir. 

Voici la technique de la branlette suisse tout droit sortie de l’imagination de la mélimélo, rochersuchardologue assermentée et agréée par les plus grands chocolatiers suisses.



ATTENTION RISQUE D’ACCOUTUMENCE.



LA BRANLETTE SUISSE NE TUE PAS.



LA BRANLETTE SUISSE NE PROVOQUE PAS DE CANCER DES POUMONS.



LA BRANLETTE SUISSE NE REND PAS STERILE ET N’AFFAIBLIT PAS LE TAUX DE SPERMATOZOIDES.



LA BRANLETTE SUISSE NE REFILE PAS LE VIRUS HIV







Matériel : 1 pack de 7+2 rochers Suchard
1 verre d’eau
1 meuble à tiroirs
1 bâton de sucette
1 bouquin
Facultatif : 1 bassine


L’envie d’une branlette suisse peut vous surprendre à n’importe quelle heure de la journée, et n’import’où.

Vous pouvez y résister. Mais c’est déconseillé.

Elle survient souvent lors de coup de blues ou de moments de solitude. Comme la plupart des branlettes elle se pratique en solitaire.
Vous devez vous installer confortablement dans un canapé un fauteuil ou un lit pour prendre votre plaisir en toute quiétude.
Auparavant vous serez passé au rayon confiserie du supermarché le plus proche (pas de discount, ils ne font pas le produit). Vous aurez choisi le plus gros pack offre promotionnelle de rochers Suchard que vous trouverez. Il existe des 5+2 et des 7+2. Vous aurez aussi résisté à l’envie de croquer dans le rocher dès la sortie du magasin.
Ouvrir le paquet. Déposer 4 rochers sur votre table de salon ou de nuit. Ranger les autres chocolat dans un tiroir de votre maison. Si possible à l’autre bout de la maison. Vous pouvez un mettre un dans un frigo, un dans un congel, un près d’un radiateur, et les autres dans des endroits tempérés.

Le premier rocher se mange vite. On n’en sent pas le goût, il passe en bouche rapidement et ne laisse pas de trace de plaisir. Le second pénètre la bouche 5 minutes plus tard et y reste un peu plus longtemps. Le bout de la langue le chatouille, titille ses aspérités, puis vos lèvres l’engloutissent, chaque bouchée reste en vous, vous la croquez lentement et l’avalez sentant le goût du chocolat sur vos papilles. Vous devez attendre encore 5 minutes avant de vous attaquer au numéro trois car votre bouche reste parfumée du plaisir du deuxième. Pour ne pas atteindre l’orgasme suisse trop rapidement vous devez varier la technique de dégustation et vous avez le droit d’être créatif. Le numéro trois donc celui qui fait durer le plaisir. Vous croquez une première bouchée que vous laissez fondre sur votre langue, votre bouche envahie de cette crème onctueuse et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Il faut attendre un peu entre chaque bouchée pour ne pas sombrer dans l’écoeurement. Passons maintenant au quatrième. Il est très technique celui-ci. Vous devez le saisir entre vos doigts et le mordiller délicatement pour ne garder dans votre bouche que sa calotte dure. Il ne devra vous rester que le cœur du rocher entre les doigts, que vous poserez entier sur votre langue, pour le laisser fondre doucement. Il est possible qu’un début d’orgasme buccal se manifeste. Il saisit vos joues qui sont prises d’un frisson sous la caresse du chocolat.

Il faut à ce moment là essayer de surmonter l’envie de croquer immédiatement un autre rocher. Heureusement vous avez pris soin de dispatcher les rocher de ci de là dans vos appartements.

Vous devez alors vous plonger dans une lecture qui vous divertira de cette envie. Et résister tout en gardant en vous les restes de votre début d’orgasme. Vous avez tout loisir de déguster le deux suivants au rythme et de la façon qui vous sied tant que vos joues restent dans la limite du frisson minimum.

Quand vous ne pourrez plus résister à l’appel du n°8(ou 7 si vous êtes petit joueur) prenez celui que vous aviez réservé dans votre réfrigérateur et posé sur un bâton de sucette ‘ben vous devez bien avoir ça je vous avais prévenu’, et la vous pratiquez une fellation rochersuchardesque suivant la technique que vous connaissez déjà pour l’avoir déjà pratiquée sur « support vivant ». Toutes les zones érogènes de votre bouche étant sollicitées, laissez vous aller à votre propre plaisir….

(N’oubliez pas que dans votre congélateur le n°9 vous attend si dans la nuit le désir se réveille à nouveau)

Buvez un peu d’eau fraîche pendant la branlette sinon vous aurez besoin de la cuvette…

Joyeux Noël et n’oubliez pas que Suchard fait aussi à cette occasion des boîtes dégustation !





lundi 7 juillet 2014

Née un 7 juillet sous X...


Il y a 25 ans aujourd’hui, je devenais maman pour la première fois. Ce jour-là je me souviens précisément qu’il faisait lourd sur la campagne bordelaise. Je portais  un ensemble cousu par Mamamia dans un tissu multicolore venu d’Afrique. L’après-midi je m’étais ennuyée à mourir dans une église de village. Je n’aime pas les mariages. Ceux que je vois dans les films me font pleurer mais ceux de la vraie vie m’ennuient profondément. Heureusement je n’ai pas du me farcir la totalité de la fête jusqu’au bout de la nuit. J’étais juste la femme du chef du marié. Ouf !!!
Pendant que je errais mon verre de Grave à la main, impatiente de rentrer chez moi, il se passait quelque chose dans ma vie que j’étais loin d’imaginer.
Juste à quelques kilomètres de là, dans un hôpital bordelais, une petite fille naissait. Une naissance sûrement empreinte de tristesse ou de douleur. Sa maman s’appelait Anne, elle avait 42 ans. J’en avais 29. C’était son septième enfant. Trop âgée, trop usée, trop pauvre, trop de choses à la fois certainement. En tout cas trop pour elle seule. Le papa était reparti au Sénégal. Alors ce fut le X. Le X de la douleur de se séparer de l’enfant qu’on a porté 9 mois. Le X à jamais pour cette femme et ce bébé qui ne se toucheraient jamais, ne se verraient jamais. Le vide pour Anne. Le vide pour la petite fille, pas la chaleur, ni la douceur du moment peau à peau et des premières paroles d’amour. Un enfant qu’on emporte vite et loin. Loin des yeux mais certainement pas du cœur.
 Anne, je suis certaine qu’aujourd’hui quelque chose vous paraît vide et douloureux. Ou peut-être êtes vous soulagée de penser que vous avez offert la possibilité d’une autre vie à votre bébé.
A trois mois, l’autre vie a commencé pour ce bébé gazelle, et son père et moi, nous lui avons donné tout notre amour. Et le prénom d’une diva, Maria.
Petite, elle me parlait de vous et me disait que vous vous appeliez Sabrina. Elle me posait des questions sur vous mais j’ignorais tout. Je connaissais juste le X. A douze ans, elle a voulu savoir plus de choses. Je l’ai accompagnée dans son parcours. Cela n’a pas donné grand-chose. Un âge, un prénom, quelques détails de votre vie et sur sa fratrie. Bizarrement, tout de même, une petite phrase, la grande sœur avait choisi un prénom pour elle. Chose qui n’a pas d’ailleurs été respecté à la naissance. Votre petite fille devait s’appeler Sabrina.
Maintenant qu’elle est adulte elle ne parle plus jamais de vous. En tout cas pas à moi. Elle ne semble pas vouloir chercher à vous rencontrer. En même temps le X vous protège. Je pense moi qu’elle devrait essayer de faire le chemin vers vous. Ca vie son cœur seraient moins durs peut-être.
Ma joie gazelle a le regard noir et dur. Elle ne sourit pas beaucoup et c’est dommage car elle est si jolie quand son regard s’adoucit. Elle travaille dur et se bat tous les jours pour son indépendance.
Elle vient de me téléphoner pour que je vienne boire un thé avec elle. J’aurais préféré qu’elle vienne chez moi car je n’aime pas ses 7 gros chats. Ils sont tout pour elle. Elle semble plus en partage avec les animaux qu’avec les hommes. Elle rêve du jour où elle pourra à nouveau monter à cheval comme elle l’a fait toute son enfance et son adolescence. Elle joue avec le cœur des hommes et celui des femmes aussi d’ailleurs…
C’est une drôle de jeune femme que votre fille Anne. Je l’aime, je ne la comprends pas toujours mais je l’aime, et je pense à vous aujurd’hui.


dimanche 6 juillet 2014

Je sème


Promenade quotidienne sur les blogs. Il est vrai qu’en ce moment mon horizon se limite aux murs de mon appart. Quelques bouquins, mon ordi, mon iphone, mon album de mandalas et les crayons de couleurs, mes scalpels pour passer des heures à affûter les crayons… Faire de  jolis copeaux de toutes les couleurs et que je garde dans une boîte en fer. Pour la lutine qui les photographie, et pour moi parce que j’aime ce qui est multicolore, c’est  joyeux.
C’est en faisant mon petit tour de blogosphère que j’ai cliqué sur le lien de mon vieil ami Plif Plof. C’est un blog plus qu’incorrect puisque le nom complet du blog est Plif-Plof ma bite mon œuvre. Plif-Plof avait pendant quelques années alimenté son blog avec des photos de son sexe. Sexe au repos, sexe en érection, sexe éjaculant, sexe en couleur, sexe en noir et blanc, sexe rouge et gris. C’était beau, parfois osé, parfois excitant, parfois amusant… Je ne le connaissais pas mais je lui avais demandé la permission de faire des dessins tirés de ses photos et il avait accepté. Je les ai toujours sans un vieux carton à dessins, j’en ai offert certains qui doivent être encadrés ans des chambres d’amis que je ne vois plus.
Quand j’ai cliqué la semaine dernière sur ce blog en sommeil depuis plusieurs années, j’ai eu la mauvaise surprise d’atterrir sur une page de pub. J’étais triste. Quelques jours plus tard j’ai cliqué sur un autre blog ami de la plateforme. Et Encore une fois la pub.
Alors j’ai cliqué sur mon lien. Celui de mon ancien blog. Celui que j’ai commencé en  février 2005. Mon premier blog, Mélimélodit. Je l’avais commencé un peu par hasard, mais aussi parce que j’avais envie de mettre des mots sur ma vie. Ma vie amoureuse, ma vie quotidienne, la vie de mes enfants les trois TDC, mes joies mes tristesses mes envies et mes délires. Cinq ans d’écriture presque quotidienne. Avec des tas d’amis, et une blogosphère qui ne ressemblait en rien à ce qu’elle est aujourd’hui. Que des écrivaillons sans envies de devenir des écrivains, quoique quelques uns d’entre eux aient publié plus tard. Certains étaient à Paris, à Toulouse, à Lyon ou en Afrique.
Voilà. Plus de blog. Disparu. Fini. Plus rien plus de Méli-mélo. Ce n’était pas de l’art non de la littérature. Mais c’était ma vie. Il doit traîner sur de vieux cd gravés des sauvegardes. Je ne sais pas ce n’est pas si grave. Mais c’était un peu ma mémoire.
Un ancien de 20 six m’a dit que je n’avais pas lu les CGU et que j’aurais du. Trop tard.
Tant pis.
J’ai une image en tête. Le Larousse et son logo. Je sème à tout vent. Les mots s’envolent.

vendredi 4 juillet 2014

Envie d'une éclaircie

Lundi je me poserai un peu.
Lundi peut-être j’arriverai à terminer le post que j’efface pour la quatrième fois. Il est parfois tellement difficile de mettre à plat les mots qui se bousculent.
Comment essayer de faire du clair avec du confus. Depuis une semaine nous savons que nous ne saurons pas tout de suite quel est la teneur de l’aménagement de peine de Samuel. Encore de longs mois de doute. Moi qui avais cru que la comparution immédiate était la peine immédiate… Je dois avouer que je suis perdue et n’y comprends rien.
En attendant, mon fils vit, pratiquement comme si rien ne s’était passé. Il va travailler chez son père tous les jours. Le soir il rentre, prend sa douche en chantant à tue-tête, puis il sort faire un foot avec des potes, et rentre en fin de soirée. Il passe de longs moments dans sa chambre à câliner moshi moshi en lui sussurrant pleins de mots doux…. Il prend soin de sa belle peau noire, de ses cheveux… Je pense à la victime … a-t-il lui repris une vie normale ? Sort-il à nouveau ? Puis je pense à Vims, l’ami de Sam, en prison depuis plus d’un mois déjà. Je suis triste que le petit garçon que je voyais arriver à l’école de bois avec sa cape de Batman, et qui ses parents avaient sauvé d’un orphelinat du Sri Lanka, se retrouve au fond d’une cellule de prison, avec autant de révolte et de violence au fond de lui.
Je suis triste de tout ceci.
Il m'est difficile pour l'instant de passer à autre chose.