jeudi 22 décembre 2011

L'élégance du hérisson...




Il y a des moments où il vaut mieux se taire parce qu’on en devient ennuyeux.
Toujours dire ce qui ne va pas ça lasse aussi.
Alors pour Noël laissons parler les joyeux !
Moi, je fais mon hérisson ... Je rentre la tête, je sors les pics, je me roule en boule et je ferme les yeux jusqu’au 26… A plus…




dimanche 18 décembre 2011

Le sourire de la lutine, malgré tout...


Aujourd’hui, 18 décembre. Il y a 14 ans, 18 décembre. Ce soir-là vers 18 heures 30, la lutine et moi on coupait le cordon. Enfin surtout moi. Ce bébé venait si tard, trop tard après des années à avoir pleuré, déprimé, attendu, patienté, traité, puis tout stoppé. Ce bébé que je regrette de n’avoir pas porté avec plus d’émotion et d’amour, arrivait un soir de presqu’hiver. Pour moi ce fut l’un des joyaux de ma vie, dès la première seconde. Tout comme ses deux aînés, nés d’une autre manière, mais aussi précieux à mon cœur. J’avais exigé que soit noté sur mon dossier « C’est la va pieds nus qui coupe le cordon et pas monsieur ». Je sais c’est une claque de taille pour un homme. Mais comme je m’en moquais !!! J’avais porté cette petite fille neuf mois en moi, et c’était à moi à lui donner son envol.
A midi aujourd’hui le simili-père, l’ersatz, est venu chercher sa fille. Il l’invitait loin de la méchante reine, pour un anniversaire Hypoppotamus, trop classe !!!! Avec le nounours et ses deux mattel enfants. La méchante reine avait dit ne pas venir pour ne pas gâcher la fête d’après les mattels. Triste sire, le père qui amène sa fille manger un bifteck et une salade de fruits pour ses 14 ans… Même pas capable d’allume une bougie et de demander à la méchante reine de partir juste pour une vrai fête.
A quinze heures les deux tdc furent déposés devant ma porte. Fête terminée. Mission accomplie. Cadeau donné. Colis largué.
J’avais heureusement préparé plus festif. J’avais sonné le rappel des amies de l’ancien collège. C’était un peu tard et seules deux ont pu venir. Mais la principale, la best avait répondu présente. Scénario monté, vers 18 heures, j’attirais la lutine dans la salle de bains, après avoir déverrouillé la porte sur la rue. Et tout le monde s’installait dans le canapé jaune. J’ai donc organisé une séance de répet de tenue et maquillage du réveillon. Ca tombe bien, soeurette vient d’offrir la maxi méga-palette Séphora, il fallait l’essayer… Un sms me tenait au courant des opérations, les amies étaient dans le canapé, la lutine pouvait sortir.
Je crois qu’en quelques secondes elle a oublié toutes ses tristesses et se larmes de la semaine.
Je viens de courir à l’épicerie du coin pour acheter des chamallows des nounours des tictacs et des meringues pour faire un gâteau de bonbons.
Jamais un de mes enfants n’a eu un triste anniversaire. Ce n’est pas la méchante reine qui gâchera la fête.

jeudi 15 décembre 2011

Conte de Noël pourri-moisi qui fait pleurer...


Quand j’étais enfant je lisais tout ce qui me passait sous les yeux. Et je lisais des contes de fées aussi. Je savais bien que la robe couleur du temps c’était du pipo, je me doutais bien qu’aucun prince ne viendrait décoincer le quartier de pomme coincé dans ma gorge que j’aurais avalé sans faire exprès, pas plus que si je perdais une tong sur la plage, le garçon qui me faisait rougir au club Mickey, déclencherait des recherches interplanétaires pour me retrouver. J’avais bien compris que tout ça c’était du fl  an.
Il y a seulement une chose dont j’étais certaine, c’est qu’il n’existait pas de belle-mère aussi cruelle que celles de Blanche-Neige ou de Cendrillon. Et même si par malheur il y en avait une sur terre, il n’existait pas de père capable de leur laisser faire leurs saloperies. Parce que pour moi, il était impossible qu’un père ne soit pas fort, autoritaire et courageux. Il ne m’effleurait même pas l’esprit que je puisse un jour avoir une belle-mère.  En tout cas, j’étais certaine qu’il existait pour tous les enfants un rempart de protection contre les belles-mères : leurs pères….
Cette idée là, je l’ai gardée longtemps.
Mais en fait c’était une erreur. Les contes peuvent aussi raconter la vérité. Et tous ces rois qui laissent leurs sales méchantes épouses envoyer leur fille moisir avec des nains au fond de la forêt, ne sont pas que des lâches, des lavettes, et autre qualificatif pitoyable.
Il était une fois… Il y a dix ans… Un homme qui ressemblait à un père. Un vrai. Il savait montrer les dents quand on touchait à l’un de ses trois enfants.  Un homme-rempart.
Quand il a rencontré la belle-mère de ses enfants, c’est en toute confiance que la mère demanda une garde partagée. Tout allait bien se passer. Puisque tout le monde avait ce qu’il voulait.
Il fallut quelques semaines à peine pour que l’homme-rempart devienne un homme-rampant. La belle-mère devait avoir une sacré baguette magique. Une qui te retourne une crêpe et lui fait faire trois saut périlleux arrière plus trois avant et la pose dans ton assiette avec le Nutella tartiné sans même la toucher. Donc en quelques semaines le père rempart  proposa à ses trois enfants encore bien jeunes d’appeler la belle-mère maman, et lui donna tous les pouvoirs qu’il n’accordait plus à la maman. Cette dernière dut se battre bec et ongles pour ne pas se laisser anéantir. Depuis bientôt dix ans, elle a pleuré, crié, répondu aux coups et en a donné aussi.
Les trois enfants ont grandi.
La baguette semble toujours aussi active et efficace. Le souvenir du père-rempart reste dans la mémoire des trois enfants. Et de leur mère. Ils ne parviennent pas à comprendre qu’il soit tombé sous la coupe de la belle-mère.
Un jour, il n’y a pas longtemps le père a versé des larmes le jour de son anniversaire, car il manquait sa grande fille autour de la table. C’est triste.
Il y a quelques temps, la mère a tiré la sonnette d’alarme. Le père allait perdre ses enfants à force de laisser la belle-mère faire tout ce qu’elle voulait. Il n’a pas voulu entendre.
La semaine dernière la plus jeune des enfants a raconté à sa mère toutes les horreurs que la belle-mère avait dite sur elle. C’était la centième fois. Mais là c’était plus que terrible, c’était écoeurant. Le père avait laissé dire. Son fils avait laissé dire. Seule la plus jeune fille avait essayé de défendre sa mère et avait été punie.
Hier matin la jeune fille est arrivée en larmes chez sa mère. Encore une dispute. Le père lui-même avait demandé à sa fille de quitter la maison et d’aller vivre avec sa mère. Il ne souhaitait plus que la jeune fille vive sous son toit, car sinon il allait divorcer. La jeune fille était si triste que son père ait cédé aussi facilement à la demande de la belle-mère. Elle était en pleurs.
Dans la journée la mère a appelé le père pour comprendre mieux ce qui se passer et lui dire à quel point sa fille était triste.
Le soir même, personne, ni la fille, ni la mère ne reconnurent cet homme qui vint sonner chez elles. Tout petit, ratatiné, triste, perdu, démolli par ce qu’il était entrain de faire. Essayer d’expliquer à sa fille que son couple était en péril, que … « Tu me comprends, je ne peux pas laisser mon couple se détruire parce que vous ne vous entendez pas. Il ne faut plus que vous vous voyez. Il faut que tu restes avec ta mère. Tu me comprends ???? »
Il en a profité pour annoncer que l’effet de la décision était immédiat, que non ce n’était pas la peine qu’elle vienne ce week-end, et non, pas la peine qu’elle vienne non plus pour les vacances. Juste dimanche matin il viendrait la cherche car elle aurait 14 ans ce jour-là, et on « fêterait » son anniversaire. Il la ramènerait le soir même…
Puis il a attiré sa fille dans un coin avant de partir pour lui demander encore de le comprendre, la prier de revenir un jour, et de ne pas lui en vouloir. Il a finir par dire dix fois qu’il l’aimait.
Quand la jeune fille s’est jetée dans les bras de sa mère en sanglotant, la mère a pleuré aussi tant elle trouvait ce qui venait de se passe pitoyable et terrible. Et tant elle avait de peine pour ses enfants qu’ils n’aient pas la chance d’avoir l’image d’un père-rempart pour se construire.
Dans les contes de l’an deux mille rien n’est différent des contes d’antan… Les belles mères sont pourries, les pères sont lâches et les enfants font les frais de tout ce merdier.

dimanche 11 décembre 2011

Et si un jour on remettait Noel le 25 décembre ???


Noël arrive. Je ne sais plus comment je me situe par rapport à cette fête. Est-ce que je l’aime ou est-ce que je la déteste. Il me serait difficile de le dire. J’ai laissé le lien se distendre au fil des années avec Noël… Les joies imposées. La lumière partout. L’argenté, le doré, la paillette…
Je crois que ce qu’il m’a fâchée avec Noël c’est le moment où on a commencé à le préparer deux mois à l’avance. Le moment où l’on a commencé à accrocher des guirlandes dans les rues à partir du 25 novembre.
C’est comme de manger des tomates en hiver. Ca n’a plus de goût, il n’y plus ni désir, ni attente, ni frustration de rien.
Je voudrais que l’on revienne au temps où Noel se préparait à partir du 15 décembre et finissait le soir du 25. Ou une petite boule de joie, venait se blottir en nous et qu’on la gardait en nous fébriles, en sachant que le 26 au matin, elle était partie pour un an.
J’ai perdu Noël aussi un soir du 26. La vie avait fait que je n’avais pas pu descendre dans ma famille pour LE grand jour. L’ami amant m’avait fait la surprise de venir passer la nuit du 25 avec moi. Au matin, bizarrement ma voiture n’a pas démarré et j’ai dû rester chez moi. La famille n’a pas aimé ce contretemps. Le 26, le cœur adouci par la nuit d’amour avec l’ami amant, j’ai pris un train, je suis arrivée avec mes cadeaux à la gare, et j’ai retrouvé toute la famille dans la maison de Mamamia. Mes enfants étaient contents de me voir. Même si je n’avais pas passé le 25 avec eux, ils avaient été couverts de cadeaux. Les adultes eux ont eu du mal à accepter mon « mot d’absence ». Noël partit donc en live le soir de ce 26, où, une dispute éclata. C’était moche. C’était le dernier Noël de la vie de Mamamia.
Ca ressemblait à du cinéma mais c’était la vraie vie.
C’était aussi le début des années douloureuses. Celui de ces années où jusqu’au dernier moment je ne savais pas si je pourrais faire des cadeaux à mes enfants. Celui où j’ai dû ne plus gâter ceux que j’aimais car je ne pouvais plus. Celui où j’ai fait la sourde oreille à la fête. Où arriver quelque part les mains vides, faisait plus de mal que de rester seul chez soi. Celui où recevoir sans pouvoir donner est une vraie humiliation.
Je me dis que ce n’est pas si grave. Que je peux me passer de ces fêtes. Que le grand déballage est trop grand pour moi.
Et je rêve d’un vrai Noël qui commence le 24 au soir et se termine le 25 au soir. Un Noël avec mes enfants, ceux que j’aime, mes proches, et juste un seul paquet pour chacun sous un vrai sapin qui sent bon. Et je rêve d’un cadeau offert par un homme qui m’aime et que j’aime. Je rêve d’un regard d’amour. Un long vrai où l’on entend les mots pensés.
Ca ressemblerait à du cinéma mais ce serait la vraie vie.

jeudi 8 décembre 2011

BRAVO MOI


De bonnes nouvelles ici je n’en ai pas tous les jours:

CA Y J’AI LE POSTE DE GESTIONNAIRE DE COLLECTIONS DE NARKEOTRAFIKANTS   !!!!

Je me félicite, et je me colle dans mon canapé jaune avec des noix de cajou, un rhum coca, et le chat-bada pour trinquer !!! CHEARS !!!!

mercredi 7 décembre 2011

Fish moi la paix !!!!


Pour les courageux, ou ceux qui m’aiment quoiqu’il arrive, je continue mon histoire de pêche.
Ca commence par le poisson qui vient tout seul mordre à mon hameçon.
Je crois que j’ai oublié son pseudo.
Ah si ! je sais, c’est même pour ça que j’ai répondu… Le nom d’un roi mage. J’adore les prénoms bibliques et mon chat préféré s’appelait Balthazar. Comme j’ai l’esprit d’escalier en colimaçon, j’ai consenti à parler à cet homme au pseudo de roi mage et de mon chat.
En plus il avait envie de discuter, de chatter quoi…
Et c’est ce que je cherchais, un chatteur.
Y’avait pas photo mais il m’a proposé aussitôt de m’envoyer la sienne sur ma boîte mail. Why not ??? Un peu fébrile, j’ouvre le fichier et c’est bien un peu le genre d’homme qui me séduit. Regard vert derrière lunettes, cheveux gris, pas trop rasé, et en tee-shirt blanc. Je vais donc creuser un peu, au cas où le poisson serait plus intéressant que prévu… Ben après tout , on ne sait jamais…
Le chat démarre un peu en mode diesel. Questions un peu ennuyeuses, le pseudo n’a pas fait mouche, mais bon soyons un peu patiente madame va pieds nus. Lui, semble plus emballé que moi par la conversation.
Petit bug lors de la conversation suivante, avec une blague qui me laisse sans voix. Un genre de truc qu’il doit dire à toutes les femmes. Comme je n’accroche pas, il passe à sa vie perso. Il est veuf. Il bosse dans un secteur genre aéronautique dont il ne peut pas trop parler. Moi, je peux parler de mon boulot, donc je prends les rènes de la conversation pour le saouler du bonheur d’être narkeotraffikante.  L’hameçon semble bien incrusté jusqu’au moment où nous abordons le sujet de ce dont j’ai envie. Je parle de ma liberté que je ne veux pas perdre, de ma vie comme je l’ai choisie qui me convient à quelques détail près. Tout semble synchro. Quoique, je dois recentrer régulièrement sur les centres d’intérets, les hobbies, la vie quotidienne, alors que lui semble voir le recentrage plutôt sur la taille de mes seins, et mes pratiques sexuelles... Je me sens partir dans une mauvaise direction. Je suis la fille donc je suis claire donc je mets les mots sur les idées. " Un plan cul, pourquoi pas ? Mais soyons clairs ..."
 Là, Mossieu le roi-mage, fait l’offusqué. "retire ce mot tout de suite" . Déconnexion.
Je ris dans mon canapé jaune. Les zhommes n’aiment pas que l’on leur mette le nez dans leur caca. Le Fish, me dit que j’ai l’air directive, et d’avoir mauvais caractère…
Communication coupée. Plusieurs jours. Puis retour la queue basse. Au lieu de blablater, il veut me rencontrer, il n’est pas très bavardages. Ca tombe vraiment mal. Moi je le suis. Et pour tout dire, je suis un peu collée à mon canapé jaune, et pas en superforme pour une rencontre surtout si elle devait tourner …long.
Je propose de continuer les chats en attendant mon rétablissement. Ainsi fut fait.
Pas folichons les chats. Où sont-elles les envolées de mots, les concours de phrases échevelées, qui m’avaient amenée vers cet homme il y a quelques années. Ces échanges plein d’humour, d’amour, d’envies. Stop va pieds nus, il faudrait faire un jour ton deuil de cette histoire qui t’a rendue si heureuse et aussi si malheureuse. Il paraît que si tu veux, tu peux passer à autre chose. Donc contente-toi d’un chat normal. Tu vois ce que c’est normal ? Non ?!?
Le Fish finit par accepter MON rythme. Un bon mois plus tard, une rencontre se profile, juste pour ne pas juger sans savoir. Agenda en main, je programme une première entrevue, en journée, en terrain neutre, genre café ou restau, histoire de pouvoir m’échapper en courant en cas de malaise.
Premier contretemps, le matin du rendez-vous, le Fish est malalde. On reporte au week-end. Second contretemps, le week-end. Le Fish est à l’hôpital, intox alimentaire. On reporte à la semaine. Troisième contretemps, on ne trouve pas la racine du mal, il reste hospitalisé. Bon en même temps, ça ne me contrarie pas plus que ça. Pendant ce temps ma lombalgie s’éloigne. Ca fait un peu « couple » d’éclopés cette histoire… C’est peut-être ça vieillir.
De contretemps en contretemps, nous arrivons à un jeudi de la fin du mois d’octobre. Finalement, la rencontre aura lieu chez moi, il n’ a pas l’air d’un serial-killer ce fish là. Préparation du terrain, parfumage, épilage, coiffage, mettage d’ordre dans la casa. Tout est OK. Le dos c’est bon, et le reste aussi. Sauf le Fish. Un rendez-vous professionnel qui tourne mal, et le voilà bloqué à Bayonne pour une durée indéterminée. Bénéfice net : Je suis nickel côté épilation, ordre dans la casa, c’est toujours ça de gagné.
Je laisse le Fish à ses contretemps qui ne me font ni chaud ni froid. Après tout que ce soit vrai ou pas je m’en contrefous.
On appelle ça du faux départ, du vrai-faux-départ.
Le fish s’emballe un peu. Il m’appelle ma chérie dans tous ses sms… Il me fait un petit mot tous les matins et me tient au courant de l’avancement de son travail. C’est passionnant.

Il était une fois, donc, finalement, une veille de la Toussaint où ce fut LE jour. J’avais même quitté le boulot à l’avance. Pour prendre un petit bain, et refaire une préparation de terrain. Pas de raté ce jour là. Mon interphone sonne à l’heure convenue.
Première impression, la photo était un peu... disons... ancienne certainement. En tout cas, sous le tee-shirt blanc, quelques kilos étaient bien cachés. Clairement je préférais la photo. Le fish est fort sympathique dirons nous. Il bavarde, pose des questions mais se raconte peu. Il ne boit pas, je lui propose  un café, une boisson, un jus de fruit. Rien. Il vient s’asseoir près de moi et m’embrasse agréablement. Comme il est fort, je me sens rassurée contre lui. Presque bien. Dans ma tête une phrase fait leitmotiv : « Pense au moment, rien qu’au moment que tu vis… » Il est vrai que depuis plus d’un an, je n’ai pas senti un homme contre moi. Avril 2010. La dernière fois que j’ai passé un peu de temps avec mon ami-amant…

Je crois que c’est la première fois depuis mon divorce, que je m’ennuie dans un lit avec un homme. C’est aussi la première fois que je suis obligée de demander à un homme d’enlever ses chaussettes…. Habituellement soit il le fait lui-même, soit je suis trop excitée pour le voir… Mais là, avec le vieux boxer usé, ça a un côté rédhibitoire…  D’autant plus, que le fish est dirons nous très… impressionné et perd un peu ses moyens. Bon je ne vais pas faire le détail mais c’est un des plus mauvais coups que j’ai connus. Je crois bien qu’il peut entrer dans le palmarès direct. Ca me rappelle mon ennui avec Ken. Et ça c’est tout ce qu’il ne me faut pas. Je passe sur cette question en pleine action que j’ai crue entendre… « Ca fait longtemps que t’as pas baisé ? » Top classe. Ca, ca mérite un carton jaune, voire rouge. Je n’ai même pas répondu.
Bon, quelques petites minutes plus loin, ré-enfilage des chaussettes, il doit être frileux des pieds… Ré-enfilage du boxer. Il n’y aura donc qu’un passage.
Sincèrement je pense qu’il n'y en aura pas d’autre. Fish à usage unique.
Je me suis d’abord dit que je lui donnerai une seconde chance… On n’est pas toujours au mieux de sa forme.
Un mois après, il continue de m’envoyer des sms sur son emploi du temps quelquefois. Histoire de se dire que l’hameçon est encore dans la joue.
Je fais comme les hommes, je ne réponds pas.
J’ai vu deux jours après que la semaine dernière il tentait un chat sur msn. Hier soir, il a encore essayé. Très empressé. J’étais un peu absente. Ca l’a mis en colère et j’ai eu droit à un début de scène. Ca m’a fait beaucoup rire… 
On va décrocher cet hameçon vite fait et remettre le Fish à la mer.
Allez, nage petit fish...










Je m'en fish...


Je joue les cachotières.
Mea culpa. Mea maxima culpa…
Mais là j’ai envie d’en parler avec du recul. Quoique que pour avoir du recul, il faut avoir d’abord été dedans… Et là, ce n’est pas le cas.
Je parle beaucoup de mes tdc, je parle beaucoup de mon travail, de mon enfance et des personnes que j’aime, de mes tracas quotidiens, de ma condition de boarder line de la nouvelle pauvreté. Oups, va nu pieds là tu es déjà partie pour une autre destination, tu commences à digresser comme d’hab’…
Recentrage. On parle de ce qu’on a dit d’abord…
Flashback. Septembre dernier, je suis dans mon légendaire et usé canapé en cuir jaune. Celui que j’avais acheté en double quand j’étais mariée à Ken, et donc sans trop de problèmes de compte en banque. Au divorce chacun prit le sien. Ainsi pas besoin de le mettre dans le panier de divorce, en garde alternée… Septembre donc. Un mois d’arrêt maladie. Me voilà devenue cobaye-de-médicaments-antilombalgies… Je tue le temps comme je peux dans les brumes des myorelaxants. Je lis, je relis, je me gave de films en tous genres, je fais corps avec mon ordi.
Et voilà que, désœuvrée puissance 1000, m’effleure l’envie de chatter un peu, et puis même de flirter pourquoi pas… D’ailleurs, sur Face de book, une pub me fait de l’œil. Meetic m’appelle… Mais, meetic maintenant , c’est payant même pour les filles. Et je vois d’ici la tête de ma banquière si elle doit accorder un prélèvement pour un site de rencontres alors qu’elle refuse de payer les cofitrucs… « Non mais ça va pas madame nus pieds, vous rigolez ??? Je vais vous couper les vivres moi !!! Non…l’autre ! Elle veut draguer alors qu’elle a pas une thune… »
Bon alors, j’ai fini par me faire une fiche sur un site gratuit. Juste parce que je trouvais le nom du site rigolo…Plenty of fish… Ouais je sais le prétexte est naze. Et d’ailleurs le site est assez mal fagoté. Donc j’ai fini par repatir sur celui dont je trouve finalement qu’il est le mieux fait.
Je me suis trouvée un beau pseudo, qui dit quelque chose : la fée carabine. J’aime bien les pseudos littéraires, parce que ça fait un premier filtre. Genre : « ah ! tu l’as lu le dernier Pennac. » Et comme je n’en ai pas raté un seul… Ca fait démarrer une conversation sur de bonnes bases en principe. J’ai eu aussi Solal, mais je l’ai banni depuis le petit fils du Nain-président.Ca change de  « Est-ce que tu baises ? » Ou « Qu’est-ce que tu cherches sur ce site" Auquel j’ai toujours envie de répondre des champignons…
Alors me voilà en septembre dernier devenue Fée Carabine. Meetic est finalement devenu plutôt ennuyeux. Ou c’est moi qui ne sais plus regarder, ou qui n’ai plus envie… Bon la je veux trouver quelqu’un avec qui discuter un peu, voire flirter virtuellement… Je finis par mettre une photo pour montrer qu’on peut avoir  la cinquantaine et n’être encore pas trop moisie… Là, ça commence à mordre un peu mieux. Le truc c’est que je commence à attirer du vieux. Enfin je veux dire du plus vieux que moi. Ou alors du très jeune qui veut faire des expériences de laboratoire sûrement. Je me charge de renvoyer le très jeune dans ses délirants-j’ai envie de me taper une vieille. J’ai déjà trois enfants pour jouer à la maman… 
Me voilà donc repartie à pêcher le fish sur le Meetic.
Mais pour pouvoir envoyer un mail il faut avoir payé une dizaine d’euros et ça vraiment ça me gonfle. Je cède. Tant pis pour ce que pensera la banquière.
Toute cette prose donc, pour faire comprendre que septembre et ma lombalgie, m’ont permis d’enrichir mon tableau de pêche. Tu veux savoir, je te fais une autre petite note. Tu t’en fous et tu as sûrement raison, alors tu peux sortir. Je te laisse aller t’occuper de choses vraiment plus profondes. Et je te dis à bientôt.






dimanche 4 décembre 2011

Est-ce que je le vaux bien ???


Dans le cadre de mes observations nombrilesques, je n’ai jamais encore abordé un sujet ô combien sensible : le cheveu de la méli va pieds nus. Le cheveu, mon cheveu , pas celui qui a poussé sur ma langue (oui parfois j’en ai un petit…), non celui de la tête. Allez soyons fous, parlons DES cheveux. Ils sont peu nombreux mais tout de même plus d’un !
La petite méli naquit chauve, crane d’œuf. Allez disons juste un duvet. Finalement comme beaucoup de bébés. Le problème est qu’au grand désespoir de Mamamia, les mois, les années passèrent et le duvet resta duvet blond. Un joli petit visage tout rond et espiègle, mais sans un poil sur le caillou !  Il faut attendre ma troisième année de vie, pour voir sur les photos d’enfance, pour comprendre que je suis une fille. Car pour pallier le manque, Mamamia décida que j’avais une tête à chapeau et à bandeaux. Petits chapeaux à frou-frou en vichy rose et blanc, et surtout un « passe » (elle appelait ainsi un bandeau blanc élastique) quasiment scellé à mon crane. Heureusement, soeurette naquit avec la frisette brillante et abondante…
La fixette commença par mamamia-desespérée, qui tenta tout je dis bien tout pour faire pousse mes cheveux ! Masque à l’huile de ricin, ampoules de fortifiants, cataplasmes d’huile d’olive, œuf, rhum, brûlage de méches à la bougie… Oui oui, brûlage, genre je n’ai peu de rien… On prend mèche à mèche, on tourne la mèche, et là on passe une bougie rapido su la mèche. Mais rapido sinon plus de mèche, plus de cheveux, juste le crane. Dans mon cas, c’était sportif puisque je devais avoir des mèches pas plus longues que 5 centimètres. Je ne parle même pas de l’odeur de pâtes de poulet grillé. Bon allez à cinq ans, ça commence enfin à pousser. On quitte le passe et je peux avoir des couettes. Minimalistes certes, la barrette étant plus visible que la couette. Pendant ce temps soeurette boucle, boucle….  Vers dix ans, mamamia qui aime l’uniformité, nous habille en jumelles, méli le rouge et souerette le bleu. Elle coupe les bouclettes et les couettes. Cet été-là toutes les deux nous décidons que nous aurons les cheveux longs. Nous plions nos draps de plage en deux dans le sens de la longueur et nous coiffons de nos serviettes. Petite précision je me souviens comme si c’était hier de ma serviette de bain : orange et verte à rayures. Pour Caro, c’était bleu et rouge à rayures… J’ajoute que rêvant d’avoir un appareil dentaire, je palliais ce manque là, en appliquant un malabar sur mes gencives. Donc imaginons le drap de bain orange et vert sur la tête, les malabars roses en guise de sourire, et nous avons la méli à 10 ans, et son clone d’une autre couleur juste à côté….
Nous arrivons à mes 12 ans, tu sais quand Stone et Charden chantaient « l’aaaaaaaaaa-venturaaaaaaaaaa » main dans la main. Le must : la coiffure à la Stone. Et voilà encore la méli qui pleurniche. Comment se coiffer « à la stone » avec un cheveu qui commence à pousser soit, mais crépu !!! 
Mamamia dotée d’une toison, noir corbeau, raidissime, Pierrot de la lune, d’un brun boucle, pourquoi moi j’ai le cheveu crépu ???? Hein ???? Il faut remonter à Mamie Laurence pour trouver le hic. Marci Mamie Laurence !!!
La coiffeuse de la rue de la cathédrale de Bayonne n’ayant pas tout compris de la coiffure à la stone, je fais ma communion avec une frange de moins d’un centimètre, le cheveu coupé au bol, genre moine crépu. On rattrape la sauce, grâce à la MISE EN PLIS MEXICAINE. Tu connais pas. Tu laves la tête. Tu prends une grosse brosse et tu plaques les cheveux sur la tête en les tournant autour du crane. Tu te mets sous un séchoir casque. Quand tu es à moitié cuisson, tu sors du casque, et là, tu refais la coiffure mais en sens inverse. Et hop de nouveau au four !!!  Bon sauf que quand tu sors du four et que tu défais la mise en plis, tu te retrouves avec une coiffure qui tire soit vers la gauche soit vers la droite, mais rien à voir avec Stone. Moi d’ailleurs c’était plutôt Charden.
Le calvaire dura plusieurs années. Jusqu’à ce qu’enfin je réussisse à laisser pousser le « bol » sans l’intervention de mamamia. C’est donc en seconde que j’adoptais les nattes. Genre sages, mais avec la touche d’originalité perso de la méli : Une cordelette passée dans le nattes pour faire plus de volume. Et on fait diversion en mettant l’accent sur les yeux verts. Un trait de khôl, et trois petites paillettes posées chaque matin sur le coin interne de ma paupière inférieure. C’est là que j’ai commencé à faire ma méli hors des clous…
Il passa de longues années où je ne sortais jamais sans mon Babyliss brûleur de cheveux…
On ne parle jamais assez des progrès de la recherche en matière de capillo-culture…. Un jour de ma vie de femme, je découvris Jean-François Lazartigue, qui devint mon meilleur ami. Je pouvais avoir des cheveux souples, brillants soyeux, mais ça me coutait un bras…
Finalement c’est avec l’arrivée dans ma vie de la gazelle que je pers le fil de l’histoire. Je crois surtout que j’arrête de regarder mon nombril pour me pencher su le sien. Le temps me manque pour les brushings et les masques en tous genres. J’opte pour la frisure naturelle et le coiffage minute après la douche. Et c’est en fait ce qui me va le mieux. On me dit même que j’ai de jolis cheveux, et on envie mes boucles. J’ai 35 ans, il est temps !!! Je peux même me permettre de ne plus aller chez le coiffeur, et quand une copine passe, je lui mets une paire de ciseaux entre les mains pour jouer à la coiffeuse.
Ma révolution finalement c’est qu’un jour j’en ai marre du châtain, et que j’ose le Pure ruby color et toute sa gamme de roux-rouge, qui sied à mes yeux verts. Et puis, Dieu créa le lisseur. Et en même temps dieu fit mon bonheur. Qui serais-je si le lisseur avait été créé dans les années 70 ???
J’ai donc passé 50 ans et un paquet d’heures à tripoter mes cheveux. Aujourd’hui ça va. Je crois beaucoup de mes connaissances ne savent même pas que je suis châtain aux cheveux crépus….
Le syndrome a tout de même atteint toutes les filles de la famille. Niecette, soeurette autre soeurette la gazelle la lutine, nous sommes toutes des capillopathes gravissimes.


samedi 3 décembre 2011

Radotage et ressassage sont les mamelles de ce post...



Je fus si bavarde la dernière fois, que je me suis auto-coupé le sifflet. En fait, non. Pas du tout. Les tdc sont là. Depuis quinze jours. Et cette quinzaine, ils sont bien là. Le nounours chamallow me « prend » la tête. Il est plus dur qu’il n’a jamais été. Il ne tient plus compte de  mes interdits, des règles de vie de la maison. Il va, vient, insulte sa sœur, voudrait que tout se passe comme il le veut. Il ne supporte plus la frustration et surtout celle de ne pas disposer d’argent à la demande. Il ne voit pas toutes les restrictions que je peux m’infliger pour répondre à ses demandes. Quand c’est impossible il se met en colère. Je reste ferme et nous avons des affrontements violents qui me laissent vide. Dimanche dernier, il s’est mis à taper dans les murs de sa chambre. J’ai du le maîtriser en l’attrapant par le col et en le collant contre un mur. Je savais que s’il l’avait voulu il pouvait facilement me repousser mais il n’a pas osé. Il me dépasse largement et il lui aurait suffi de me pousser un peu pour se dégager. Je prends le risque. Puisque ma voix, mes mots n’ont pas d’effet je ne trouve rien d’autre pour lui faire savoir  que je suis la personne que décide dans cette maison.
Pendant ce temps la lutine, va vient avec les copines, prépare « un peu » son brevet blanc.
La voilà maintenant tutrice de deux élèves de sa classe en difficultés scolaire.  Une jeune roumaine dont les parents ne parlent pas le français, et une autre jeune fille. Finalement, les profs ont du détecter une certaine maturité et l’envie qu’elle a d’aider les autres. Je suis fière d’elle, mais pas surprise. Sera  t’elle pâtissière, avocate ou comédienne, comme elle le souhaite ? Je ne sais pas mais elle donnera d’elle-même j’en suis certaine… Pour l’instant son souci à la maison est de savoir si le kaki de l’écharpe va avec les gris du pantalon, si les chaussures plates sont mieux que celles à talon avec le slim, si c’est mieux les cheveux lissé ou la pince en haut ou en bas. Tous les matins elle se présente devant mois avec un pied avec une chaussure et l’autre avec une autre chaussure et je dois être assez réveillée pour donne un avis dont je me fous totalement. Elle passe repasse devant mon lit, avec l’écharpe kaki, puis la bariolée, puis la veste collège, et la veste de treillis. Parfois je réponds n’importe quoi pour pouvoir refermer les yeux… Puis, j’entends les talons claquer sur le carrelage, ou le caoutchouc des baskets crisser. Puis elle chante un « A ce soir maman, fais attention, sois prudente je t’aime », je grogne un moi aussi et reste encore un peu sous ma couette.
Il me reste une petite demi heure pour passer sous la douche, après avoir  passé l’éponge sur le lavabo, et la baignoire, et enlevé les traces de gel, de crème, de dentifrice, nettoyé la brosse à cheveux, mis le linge qui traîne partout dans la machine, et aussi trouvé la seule serviette de bain sèche qui me reste. En général, la plus petite… 5 minutes dans la salle de bain pour moi. Plus de maquillage depuis longtemps. Je n’ai plus les moyens et plus le temps. Juste mon parfum et mon déo. Il y a si longtemps que je ne me suis pas posée pour me préparer. Puis je passe en coup de vent dans la cuisine et range les verres dans le lave-vaisselle, ôte le couteau du pot de Nutella, suis obligée de le lécher « pour ne pas gaspiller »… Je zappe le thé. Si j’ai un euro dans le sac, je m’arrêterai à la boulangerie de Nansouty et profiterai du charmant sourire du jeune vendeur. Ne pas gaspiller non plus… J’enfile mon manteau, les bottes (merci Coco !!), je cherche mon portable –le téléphone- qui en ce moment m’est confisqué par la lutine tous les soirs, car elle n’a pas d’unités sur le sien et moi j’ai les sms illimités. Elle reçoit sur le sien er répond avec le mien… je cherche mon portable –l’ordi du boulot- qui m’est confisque tous les soirs soit par le nounours soit par la lutine, car c’est le seul portable de la maison. Je mets tout ça dans mon sac à dos. J’ouvre la porte et sors sous les yeux des 200 ados agglutinés devant chez moi, j’ai envie de tous les étriper. Ceux qui sont appuyés sur ma voiture, ceux qui ne bougent pas pour me laisser passer, ceux qui marchent sur la route au lieu du trottoir, ceux qui prennent la rue en vélo en sens interdit et attendent que JE freine.
Parfois je pleure dans ma voiture, c’est ma façon de décompresser. J’ai dix minutes un quart d’heure pour vider mes glandes lacrymales et retrouver mon air souriant.
Je n’y arrive pas toujours ? Parfois je crois que c’est bon, et la première personne croisé me lance un « Ouh, ça va pas toi ?! »
Bon j’ai déjà dit ça non ? Et puis c’est un peu comme ça pour tout le monde …
Et puis je prends un café je bosse et je pense au boulot.
D’ailleurs les bruits de chiottes se précisent. Officieusement j’ai le poste. J’attends le courrier de confirmation.