dimanche 29 janvier 2012

Gris comme des souvenirs..



Perdre un ami une nuit d’hiver 1983. L’avoir vu partir quelques heures plus tôt, en pensant il m’agace… Avoir parlé longtemps une semaine plus tôt sur la touche d’un terrain de rugby, au fin fond du pays basque… Avoir juste un peu plus de vingt ans, des projets, un mari tout frais et un petit bébé au chaud tout au fond de soi, quelques centimètres à peine d’un bonheur qui viendra dans quelques mois. Parler avec l’ami de ce bébé qui viendra et parler surtout de son amour d’enfance et d’adolescence pour soeurette. Amour dans un sens, grande amitié dans l’autre sens. Il le sait mais veut y croire tout de même. J’essaie de lui faire comprendre que c’est un peu vain… Nous sommes si jeunes. Il a juste vingt ans. Pourquoi lui enlever ses illusions. Ila vu passer les amoureux de souerette, bon prince, jaloux parfois, mais jamais agressif. Il prend toute l’amitié que lui offre soeurette. Il est tout fou, il rit beaucoup, mâche souvent son chewing gum bruyamment, il n’est as souvent coiffé, souvent en tenue de sport. Il a ses expressions bien à lui, comme le pantalon « band’à l’aise », il se moque souvent des autres… Il a la primeur de nos confidences à soeurette et à moi. Nos parents l’intimident et il rentre rarement chez nous. Il reste devant la maison assis sur mobylette puis dans sa voiture. Nos vies démarrent. … Et la nuit du 29. Je dors la main sur le ventre et sur ce bébé bien au chaud. Soeurette est partie pour la nuit faire la fête. Je suis déjà dans ma vie bordelaise. Je suis venue en week-end. La sonnette qui retentit réveille tout le monde. C’est Pierrot de la lune qui se lève pour ouvrir. Tout le monde écoute cette conversation lointaine en bas sur le pas de la porte. Ca dure quelques secondes. On entend la voix d’un autre ami. On entend un prénom. On ne sait pas vraiment quelle heure il est. Puis on entend le mot Mort. La porte claque. Tout le monde descend de sa chambre. Pierrot de la lune n’a pas besoin de raconter de grandes histoires pour que tout le monde comprenne. Il fait froid. Il fait silence. Il fait comme un grand cri strident dans nos têtes. Et il fait que soeurette ne sais pas encore. Chacun retourne se coucher, assommé, muet, les yeux brûlant des larmes qui vont bientôt couler. Personne ne dort jusqu’au matin. Soeurette est rentrée dans la nuit. Je ne me souviens pas de qui ni comment elle a appris.
Dehors il fait un brouillard glacé. Nous avons juste la cour de notre maison à traverser pour nous rendre auprès de la famille broyée de chagrin. Ca ne se raconte même pas. Mais ça reste à jamais gravé, comme une image indélébile. Comme des hurlements et des pleurs qui transpercent le cœur et le laissent béant.
La vie, la notre peut continuer, mais sans cet ami. Avec cette famille perdue qui ne se reconstruira jamais. Même 28 ans plus tard, le malheur s’est enraciné, personne ne s’est reconstruit vraiment  des trois personnes qui restaient. Jamais plus le bonheur pour eux.
Pour nous, les amis, les voisins, le chagrin est encore vivace. Le bébé n’est pas né. Il est parti trois jours après l’ami. Disparu. Il a fallu fermer la page de ce bonheur promis. De ça on se reconstruit.
Tous les ans à cette date, un brouillard recouvre les pensées de la journée. 

samedi 28 janvier 2012

La vie d'en haut, la vie d'en bas...

Ceux qui ont bien du souci…
Ceux qui ont une vie si complique parce qu’ils sont riches et célèbres…
Je ne nie pas que pour cette pauvre petite Charlotte Casimachin, c’est vraiment pénible de pas pouvoir sortir acheter ses Kellog’s avec Nicolas C. sans se faire courser par une armée de paparazzi… Je dis Nicolas C. parce qu’on pale d’un humoriste préféré des français et que la photo floutée laisse deviner un crane d’œuf et qu’en plus ils font tous les deux du cheval donc j’en déduis de mon esprit tellement vif que c’est cet humoriste là. Mais petite Charlotte si tu veux et si c’est si, si pénible que ça, pose ton diadème, pose ta bombe attache ton pur sang à un arbre et casse toi dans la creuse. Fais don de ta carte bleu, tiens à moi par exemple, mets toi au RSA, bouffe des patates et des nouilles tous les jours, achète toi un jean et un petit pull chez Kiabi, trouve toi une vielle polo d’occase qui démarre un matin sur deux, et lève toi tous les jours pour aller au pôle emploi voir si ton CV de princesse te sert à quelque chose. Et après, tu me dis si c’est si dur que ça, d’être riche, belle, célèbre, amoureuse, et princesse.
Et là on repalera de très soucis.
Tout ça m’est venu à l’esprit hier alors que je cherchais vite fait un truc à lire avant d’aller aux toilettes. J’ai attrapé au vol un magazine qui traînait. Madame Figaro… Ouais ouais, madame Figaro. Parfaitement. Chez moi. Et là j’explique.
Une copine-collègue qui n’a pas de voiture voulait aller faire quelques achats chez les suédois avant Noël. Elle m’a demandé de l’y amener contre un repas offert au restau des suédois. J’étais avec la lutine.  Va savoir pourquoi, dans les rayons il y avait des magazines déposés un peu partout et un panneau « servez-vous »… Et la lutine et la copine-collègue ont fait une razzia sur tous les présentoirs. La lutine a pris tous les Grazia, mais la copine-collègue a tout pris. C’est d’ailleurs une sorte de TOC chez elle que je ne comprendrai jamais. Elle est comment dire gratuitomane ou gratuitophage. Un truc d’ailleurs dont sont atteints pas mal de nos compatriotes. Quand c’est gratuit il faut en profiter, il faut rien laisser.
D’ailleurs cette copine collectionne des tas de choses chez elle dont elle ne se sert absolument pas.
Elle a toutes les cartes cadeaux de chez les suédois, mais juste parce qu’elles sont jolies, mais elle ne les utilise pas. Elle a d’ailleurs toutes les cartes de fidélité de tous les supermarchés et magasins où elle fait ses courses. Et quand tu fais des courses avec elle, elle te demande si tu ne peux pas faire passer ton sandwich su sa carte, histoire de faire monter le nombre de points. Elle rafle aussi tous les petits tubes de savon, shampooing, confitures, nutella, miel dans tous les hôtels où elle passe. Tous les échantillons dans toutes les parfumeries où elle met un pied. Et quand tu vas chez elle, elle te montre tous ces échantillons elle en a des cartons pleins. Mais aucun n’est entamé. Surtout pas. Pour les confitures et les pots de miel, elle en a aussi des cartons pleins, car son chéri est tout le temps en grand déplacement et donc à l’hôtel toute la semaine. Et à raison de 5 petits dej’ par semaines, ça fait un paquet de petits pots de confiture. Il y en a moins que d’échantillons parce qu’elle les mets au gouter de son enfant. Mais comme elle ne peut pas tout écouler, ça se périme. D’ailleurs il n’y pas longtemps elle m’a filé un sac rempli de nutellas d’hôtel périmés, qui ne m’ont pas empoisonnée et ont fait les joies du petit dej’ de mes ados.
Moi, je pense qu’on frise la pathologie dans ce cas là. Pas de quoi se faire enfermer dans un HP mais quand même je voudrais comprendre le pourquoi du comment.
Donc j’ai hérité de tous les magazines que la copine avait pu mettre dans son grand cabas bleu et jaune de chez les suédois. Ca allait de Notre temps, à Auto-plus, en passant donc par Figaro Madame. La lutine a gardé les Grazia, et le reste est dans un coin.
Et donc hier j’ai pu faire une autopsie du Figaro Madame, et constater à quel point je ne l’achèterai jamais jamais.
Je n’ai plus les moyens d’acheter de magazines féminins qui sont maintenant si loin de ma vie. Parfois j’ai assez dans ma poche pour Causette et je ne le regrette pas.
Hier donc, j’ai ouvert Mad’Fig au hasard…
Page 78 :  Elle en a du souci Emily Blunt… La méchante du Diable s’habille en Prada… Et elle en a des jolis secrets à partager.  Sur les petites crèmes à deux euros pour gader sa bonne mine, sur les bougies à 100 pour que ça sente bon dans sa maison, sur le spa incontournable à Hollywood… En fin bref que des trucs qui passionnent les femmes que nous sommes. Et puis j’ai jeté un œil sur le sommaire et j’ai vu toutes ces femmes qui ont du souci à partager avec les lectrices du Fig Mad… Marie Gillain, Victoire de Castellane,  Diane Von Furstenberg… Alors j’ai posé ce Fig Mag dont je suis si loin, et j’ai mis le nez dans Marianne de cette semaine, et son dossier sur les 8 millions de français qui vivent avec moins de 1000 euros par mois, et son dossier « La précarité a un sexe, il est féminin ». Et j’ai pensé qu’on n’avait pas tous les mêmes soucis…



mercredi 25 janvier 2012

MIAM # 3 ALLA PUTTANESCA


Celle là je cois en avoir déjà parlé tant pis…


Il faut du pain de mie
Du jambon blanc
De la crème fraîche
Du gruyère râpé
Du beurre
Des graines de pavot ou de sésame, enfin des graines quoi

Ce sont des croque revisités comme on dit maintenant

On beurre ses tranches de pain de mie, on pose un peu de jambon avec une tranche on fait trois ou quatre croque donc économie économie …. Puis on couvre d’un mélange crème fromage râpé et gaines de pavot bien mélangés. Au four une dizaine de minutes et hop c’est prêt pour suivre la soupette doucette.
 Faites en une dizaine parce qu’on en redemande !

lundi 23 janvier 2012

MIAM #2# ALLA PUTTANESCA


SOUPETTE DOUCETTE


Deux poireaux
Une grosse patate douce
Un oignon
Des épices


Tout est découpé en julienne. On fait revenir dans un peu de beurre sans faire dorer. Puis on couvre d’eau et on fait frémir assez longtemps.
Vers la fin de la cuisson on peut ajouter du « quatre ou cinq épices » en poudre. Mais je suis certaine qu’il y a d’autres idées d’assaisonnement, du gingembre par exemple.
On mixe… ou pas. On crème un peu… ou pas.
Le premier qui me dit c’est compliqué, je lui fais manger cette soupette avec du ketchup ou de la mayo !!!

MIAM #1# ALLA PUTANESCA

La QUICHE aux blettes




Ce que j'avais dans mon frigo :
Acheté chez LIDL :


Une pâte brisée 0,55 euros
des petits chêvres frais 1,80 euros
de la crème liquide 0,60 euros
des oeufs 3, donc 0,30 euros
des lardons fumés environ 1,30 euros
du lait 0,50 euros


du miel on me l'a donné...Il est très fort c'est un miel de brousse du Burkina Faso


Ce que j'ai acheté au marché :


Des blettes deux bottes 1, 50 euros je n'en ai utilisé qu'une 
Donc en gros la recette revient à 4 euros max pour une grande quiche sachant que je ne mets pas tous les lardons, tout le lait... N'allez surtout pas chercher le miel au Burkina sinon ça deviendra la quiche la plus chère du monde !


Je fais cuire les blettes côtes et feuilles coupés en tout petits morceaux dans un peu de beurre. Puis à mi-cuisson je mets les lardons.
Je rajoute une grosse cuillerée de miel, il est très fort en goût, ça va bien avec les blettes.
Quand tout est doré, je dépose la préparation dans le moule garni de la pâte brisée, puis je dépose les petits palets de fromage de chèvre fais et je couvre avec la préparation oeuf, lait, crème salée et poivrée.


Une demi-heure au four.







When did you last eat ?


Alla puttanesca…
J’aime bien ce mot. Je l’ai entendu pour la première fois dans un film un peu foufou «Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire », tiré d’une série de 13 bouquins pour la jeunesse à laquelle je m’attaquerai un jour quand je serai vieille… et peut-être même en version originale. Dans cette œuvre, un personnage parle des pâtes alla puttanesca. Genre de pâtes dont la sauce est cuisinée avec un peu n’importe quoi. La vraie puttanesca existe et il n’y a pas n’importe quoi dedans. Elle est à base d’anchois. Bref.
Depuis que je suis « dans les embarras financiers, je cuisine alla puttanesca tous les jours.
Dans une autre vie, j’avais des livres de cuisine, des magazines de cuisine, des fiches cuisine… Je feuilletais, je choisissais, et je faisais mes marchés en fonction.
J’étais une assez fine cuisinière, je n’avais peur de rien, je m’attaquais sans crainte au plus compliqué. Je me souviens d'un daube de taureau avec une sauce à l'anchois, tiré de Elle à table, pas facile à réaliser... 
Je recevais. J’avais de jolies tables, de la belle vaisselle, je faisais plaisir, avec des audaces et des surprises. J’invitais beaucoup.
Tout cela est bien fini. Mes livres de cuisine sont toujours là, mais je les consulte juste pour le plaisir des yeux. Tout comme les blogs et sites de cuisine.
Aujourd’hui, je ne fais plus mes courses pour réaliser des recettes, mais je réalise des recettes avec ce que j’ai pu acheter. Avec ce qu’il y a dans mon discount puisque je ne vais que là, et aussi avec ce que j’achète au marché, quand je peux. Je prends du basique. Du pas cher. Au discount, j’ai toujours un peu le même caddy. Les jus de fruit pour les zados, puis les tartines, puis les yaourts nature, un peu de crème, du parmesan, et du gruyère, des petits beurres, des chocos prince, puis des kilos de pâtes, de la sauce tomate, des kilos de haricots verts, et des champignons de Paris, des conserves quoi ! Puis, les gnocchis, du saumon surgelé, sûrement pas de première qualité, du jambon blanc, des saucisses de francfort, des lardons et de la pâte à tarte, et des noix de cajou. Passionnante la liste de courses non ??? Parfois je prends même un poulet jaune estampillé « Label rouge »... Petit doute sur la qualité du label et du poulet… C’est tellement bon un poulet rôti ! Tout doré avec la peau croustillante et le jus un peu gras sur les légumes ou les pâtes…
Anecdote : hier j’étais chez mes deux amis, ils m’avaient invité en avant-première d’une après-midi galette. On fêtait les rois entre collègues qui s’apprécient. Donc moi, petite faveur, j’ai eu doit au repas dominical en prime. Et il y avait du poulet rôti. Mes deux zamis ne regardent jamais à la dépense pour le budget bouffe. Ils travaillent les deux, n’ont pas d’enfants puisqu’ils sont deux garçons, et dépensent pour le plaisir. Alors leur poulet à eux, il vient du volailler du marché, il a couru dans les Landes, picoré de la vraie bouffe de poulet, il a la chair collée à l’os et il faut le découper au couteau. J’en aurais versé une larme de bonheur et d’émotion de manger un poulet comme ça. Le dernier c’était chez ma tatie l’été dernier dans les Landes. Puis après il y avait du fromage à la coupe du vrai aussi, pas sous vide. Un bon  bleu d’Auvergne. Il me rappelait les plateaux que faisait Kenl’ex. Le dimanche soir une salade verte et un plateau de fromage. Je regrette plus les fromages que l’ex.
Bon tout ça c’était pour amener l’idée de la puttanesca. Et encore une fois j’ai digressé.
Je voulais juste dire que ma cuisine est devenue une cuisine alla puttanesca. Pour moi, c’est, on essaie de faire au mieux avec ce qu’on a. Et quand mes enfants disent qu’ils se régalent, je suis heureuse de leur avoir fait plaisir avec ce petit peu. Souvent je fais de grands plats en me disant que j’en aurai pour le lendemain midi et à la fin du repas le plat est vide. Et ce n’est pas grave, leurs yeux brillent.
D’où mon idée de faire partager ici quelques recettes alla puttanesca, des recettes vraiment pas chères, vraiment vraiment pas !
Juste parce qu’elles font plaisir à mes enfants et au peu de personnes qui partagent ma table maintenant. Alors pourquoi pas à des bloggeurs au budget très serré.
En plus ça me permettra de garder mes recettes en mémoire. La plupart du temps elles sont one shot et j’oublie d’une fois sur l’autre ce que j’ai sorti de mon frigo et de ma tête…
Il va peut-être falloir  que je fasse une rubrique… Enfin on verra.

dimanche 22 janvier 2012

I love blogs...


Le moins qu’on puisse dire est qu’en ce moment je suis peu loquace. Une note par semaine… Bon je ne manque à personne, mais moi ça me manque. Les idées de notes passent pourtant dans mon cerveau au fil des journées, puis elles se gomment parfois et disparaissent. Parfois dans la soirée, elles reviennent, ou bien plus jamais. Celles qui s’effacent facilement n’avaient sûrement pas un intérêt capital… Mais est-ce bien le plus important… Je n’en suis pas certaine.
Pour moi en tout cas avoir un blog c’est surtout écrire. Jouer avec les mots. Et justement, la joie d’écrire vient du fait que de petits détails insignifiants pour les uns et les autres peuvent prendre au fil des mots un côté, dramatique,  pathétique, drolatique et même chiatique.
Je pense à la plupart des blogs que j’ai dans ma liste de favoris et qui ont justement ce talent là. Tout le monde se coupe les ongles, tout le monde a un collègue mal fringué, un épicier gentil, un ado qui le fait tourne dingo, un bébé qui vient de naître. Ben oui , mais tout le monde ne sait pas le dire ou plutôt l’écrire, et donner envie qu’on vienne tous les jours voir comment vont l’épicier, l’ado, le collègue ou le bébé.
Il est des blogs, qui observent la société, ceux qui donnent dans la sociologie, l’analyse politique, la revendication et l’engagement. Ils sont d’ailleurs souvent ceux des hommes. Ils sont plus sérieux, moins personnels, on ne va pas tout de même se dévoiler, ni raconte ses petits tracas quand on a une paire de couilles !!! Je n’ai pas dit tous, attention… J’en ai quelques uns en lien ici et que j’aime beaucoup. Certains pourraient être déclarés d’utilité publique et beaucoup plus porteurs d’idées que pas mal de discours politiques servis par les médias. Il faudra ne pas oublier de les lire en cette année d’élections.
Il est des blogs qui nous donnent faim et envie de … envie de préparer du sucré-sale hyper original qu’on peut photographier dans ses plus belles assiettes, avec des présentations qui te donnent la honte quand tu te pointe à table aves ta purée mousseline-cordon bleu dans une assiette verte à fleurs et une assiette blanche sans décor… envie d’avoir une carte bleu no limits, pour aller faire les soldes et craquer ta  paye en vernis à ongles, chaussures rouges, petit blouson et joli boxer. Inutile de préciser que ceux-ci sont des blogs de filles, souvent parisiennes, en tout cas citadines.
Il est des blogs qui sont pour moi un mystère, ceux qui je crois sont les plus lus d’ailleurs. Les plus commentés aussi. Toi tu es là, tu es content quand tu vois que tous les jours tu as au mieux une petite centaine de visites, parfois deux, parfois tris, ou même records incroyables six ou sept commentaires… Tu cliques et la tu vois 21, 65, 125 commentaires, et tout de suite tu te sens toute petite… Bon, ok il y a des petits trucs pour avoir ça. Le talent évidement. Mais aussi, le jeu. Souvent je ne sais pas comment ces blogs font gagner des petits cadeaux ou des gros même. Tu t’aperçois qu’on t’a raconté une petite histoire, juste pour te dire que c’était pour le cassoulet William, la machine à espresso  whatelse, la station de ski des Alpes, et que même tu peux gagner tout ça. Et c’est souvent écrit avec humour, sensiblilité, et c’est finalement de la bonne publicité. Ces blogs sont aussi souvent, féminins, plutôt tenus par de jeunes mamans qui travaillent et qui consomment sans soucis.
Et il est des autres. Qui racontent. Tout simplement. Pour le plaisir de raconter.
Font d’un détail, d’une seconde une histoire. Et le font bien. Des blogs dont on aimerait avoir écrit les notes. Ceux qui me sont les plus chers. Mais, dans tous ceux qui sont dans mes favoris je trouve un peu de tout ça. Sinon ils ne seraient pas dans ma petite colonne de gauche.

dimanche 15 janvier 2012

Mes zados se suivent...


Je fus à bonne école avec la gazelle et ses conquêtes multiples et surtout très variées, garçons, filles, ses hébergements d’animaux SDF, potes, potes de potes, potes de potes de potes…et ce dès le début de son adolescence.   J’ai parfois ouvert la porte de sa chambre pour découvrir une paire de fesses prenant l’air  dont le propriétaire était un parfait inconnu.       
J’ai viré des groupes de garçons douteux dont un, je me souviens, qui affirmait être quelqu’un de sérieux et bien élevé alors que son ami juste à côté de lui, casquette et jogging blancs, laissait tomber un filet de bave  sur mon paillasson.     Tro la classe !!!!Et tro le sérieux  et le bien élevé…
Je me souviens aussi de celui que j’ai attrapé par le polo Tacchini bien sûr, juste entrain de vouloir escalader le balcon de la chambre de la gazelle. Je l’ai tenu en suspens par le col, en l’obligeant à me donner son nom, juste accroché à la rambarde… Bon on n’était qu’au premier pas très haut. Et quand j’ai eu son nom je l’ai lâché, et j’ai appelé sa mère.
Et ces autres, qui vinrent voir ma fille par une belle après-midi de février et qui attendirent qu’elle sorte de la maison pour revenir, passer par le balcon et la porte ouverte au préalable, et nous piquer un ordi portable tout neuf pas fini de payer à crédit. Et quelques heures plus tard, une mère qui sonnait chez moi pour me ramener mon ordi qu’elle avait trouvé planqué dans la caravane de son fils (c’étaient des gitans), prêt à la revente, nettoyé à fond.
Et le MNS qu’elle avait débauché sur la plage en vacances, et les joueurs de poker qui débarquaient avec leurs valises de jetons, et celui qui avait l’œil d’une poule lobotomisée et à qui la lutine disait « Tu sais que ma sœur est bi ??? »…
Alors, je ne suis point trop étonné que le nounours prenne le même chemin.
J’ouvre la porte de sa chambre, et je compte le nombre de garçons, de filles, de blancs, de noirs, je cherche où est celui qui m’appartient, pour engueuler le bon. Je vire illico ceux qui ne sont pas passés par l’entrée, je donne des sacs poubelles un aspirateur pour le grand nettoyage, et en général tout le monde obéit.
Encore ce matin…. Hier soir, depuis mon canapé jaune, j’avais vu passe Math le copain le plus acceptable à mon sens. Puis deux jeunes filles, qui ne sont pas du style que je préfère, mais ne soyons pas sectaire… Talons trop haut et trop pointus, yeux trop noirs, pour leurs quinze ans… Ils sont restés toute la soirée dans la chambre. Au moins ils ne sortaient pas de la maison.
J’étais bien tranquille dans mon lit vers 10 heures ce matin. La lutine prenait son bain. Moi-même je finissais de me réveiller en vaquant à une tâche très personnelle et que l’on ne peut accomplir que dans l’intimité : je nettoyais l’intérieur de mes narines avec mon doigt !!!
J’entends alors le bruit de pieds nus su le carrelage. Sortie de bain de la lutine. Je ne reconnais pas ma fille. A sa place une petite jeune fille brune se poste devant mon lit en short. Rien à voir avec la « pétasse » sur échasse à l’œil noir d’hier soir. Juste une petite fille qui presse ses mains sur sa culotte… « S’il vous plait est ce que vous savez où sont les toilettes ? » Bon ça tombe bien puisque je suis chez moi, donc je peux lui indiquer le chemin. .. Elle reste dix minutes devant la porte en attendant la fin du bain de la lutine. Tout cela nous a bien fait rire toutes les deux car j’ai proposé à la jeune fille d’aller faire pipi pendant que la lutine finissait son bain. Il ne m’est même pas passé par la tête que cette jeune fille puisse être gênée que la baignoire et les toilettes soient juste l’une conte l’autre…
Depuis, la jeune fille est partie. Seule. L’autre est encore là. Il semble que le plan, j’amène un copain, j’amène une copine, n’ai pas totalement fonctionné. La petite pisseuse en a eu marre de tenir la chandelle. Elle a filé.
Ce soir, le nounours repart chez son père. Sans enthousiasme. Il ne veut plus y aller. On ne se demande pas pourquoi…

                                                                                                       

samedi 14 janvier 2012

ON ENCADRE ET ON RECADRE GRATIS....



Bilan de ma première semaine de mon nouveau poste de gestionnaire de collections chez les narkeotrafikants. Il va falloir apprendre la diplomatie et la langue de bois, ou pas. 
J’avais cru que c’était juste un nom sur un travail. Que j’allais continuer à parler à mes tessons cassés, à mes squelettes morts, que j’allais juste rajouter deux trois petites bricoles au fil de mes journées. Enfin, plutôt j’avais envie de le croire. J’avais bien vu sur la fiche de poste les autres trucs qui venaient en plus… Je me doutais que le dialogue avec les bouts de poteries, au début j’allais devoir le mettre un peu de côté. Sachant que personne à part moi n’avait envie de passer ses journées à caresser de l’os, du verre, du clou, je me disais qu’un jour où l’autre ça me reviendrait. A moins que l’on trouve quelqu’un qui aime ça autant que moi…
Mais bon, il faut regarder les choses en face, je suis passée à l’encadrement des caresseurs de tessons. Et je dois poser ma brosse à dents, pou regarder les autres brosser, et veiller à ce qu’ils le fassent correctement. Je schématise, c’est un peu plus compliqué que ça. Quand un objet a passé plus de deux mille ans sous la terre et qu’il a été fabriqué et utilisé par notre grand-mère du néolithique, on lui doit un minimum de respect et de soins. Bon je dois maintenant en tout cas transmettre un savoir, donner envie d’aimer ce que l’on fait. En tout cas c’est ainsi que je vois les choses maintenant.
C’est donc avec des idées plus ou moins précises que j’ai enfourché le cheval de bataille lundi.
Première chose à faire annoncer à mes deux supérieurs que j’avais pris le poste et que je m’y mettais tout de suite. Et hop je commence les travaux de « résorption du passif » comme on dit. J’ai  besoin de travailler avec une centaine de personnes et j’attends des deux chefs qu’ils informent tout ce petit monde que maintenant, on va avoir affaire à moi !!!! J’attends lundi, j’attends mardi, j’attends mercredi … Pas un mot dans les boîtes mail, ni de la part du Big chief, ni de la part du little chief. Ca me freine dans mon travail. Alors jeudi aprèm, je prends une initiative. Je vais annoncer moi-même que moi-même suis nommée et en place depuis lundi. Je peaufine le message, pour ne froisser personne, pour être claire, je le fais relire, le corrige et le recorrige. J’ai bien pris soins de m’adresser à tous les nakeotrafikants, chefs mais aussi aux techniciens. On a trop tendance dans cette boîte à ne s’adresser qu’à certains… Je n’aime pas ça. Je propose aux techniciens de m’appeler quand ils viendront caresser des tessons, pour que les espaces soient libres, les outils de travails prêts. Je planifie quoi. J’avoue c’est la première fois que quelqu’un veut planifier ça. Pas sûr que ça plaise. Je sais combien de temps on peut perdre dans sa première journée de caressage de tessons, à chercher les bonnes brosses, les bons outils de dentistes, les étiquettes, les produits, la place, je le sais car je l’ai fait. Et j’ai fini par me faire mon propre kit. Enfin mon mail me semblant politiquement correct pour tous je souhaite la bonne année et je maile… Rapidement je reçois des tas de réponses pour félicitations, enfin, tu l’as mérité, merci pou le mail, plus réponses immédiates à mon petit questionnaire. Tout va bien. Une bonne chose de faite….
Fin de journée, je consulte ma boîte mail à nouveau. Tiens un petit mot du petit chief. Youps il dit même pas bonjour« Je te propose que nous nous rencontrions le vendredi 20 janvier à 9h à la direction, avec BIG CHIEF, de manière à clarifier les attendus de ta mission. Autre balabla Par ailleurs, je ne pense pas qu’il soit dans tes prérogatives d’organiser le travail en base, mais bien plutôt celles de trucmuch. »
Confirmation par le BIG CHIEF entre deux porte quand il croise Trucmuch. On va recadrer la va nu pieds.
Ok une semaine de boulot et déjà deux clash. Premier mardi. J’ai demandé un téléphone portable, car je vais devoir bouger hors et loin de mon bureau. Réponse de la narkeologisticienne. Non madame va pieds nus, tu ne bouges pas assez. Tu n’es pas prioritaire on va te donner plutôt un sans fil. Je suis trop contente et je pense qu’il me sera fort utile dans mes déplacements à plus de 10 mètres de mon bureau. J’essaierai de me munir d’une antenne portative, fixée à je  sais quelle partie de mon anatomie pour voir si ça capte. Celle là elle va être dure à amadouer. C’est une ancienne narkeotrafiquante qui s’est reconvertie à l’administratif et n’y a pas trouvé le bonheur attendu. Alors elle joue les petits chefs aigris. Chaque fois qu’on lui demande une gommette c’est comme si on lui arrachait un poil de cul.
Je vais avoir aussi du mal semble-t-il avec le petit chef qui est aussi un ancien nareotrafikant, très susceptible. La raison de sa réponse recadrage, doit être que je n’ai pas pris la précaution de soumettre mon mail à son approbation.
Tout cela me paraît bien compliqué et ne me ressemble tellement pas.
Vendredi prochain donc à neuf heures les deux Chiefs ont l’intention de me manger toute crue…. Heureusement hier soir au courrier j’avais ma nomination avec ma fiche de poste. Et là, je ris. Oui je ris à poumons déployés. Il y est précisé que, entre autre mission, je dois veiller à l’organisation et à la planification du traitement des collections, et mettre à disposition des équipes les outils nécessaires à ce travail. Et je dis « Benvoilà !!! »
Alors vendredi je vais attendre sereine mon premier re­cadrage, et je vais sortir ensuite ma petite feuille de papier écrite à Paris par la dame qui s’appelle directrice des ressources humaines… Et je vais rester très calme et très polie. Puisque j’ai raison. Et puis après j’irai voir la dame qui ne veut pas donner de portable et je lui montrerai l’autre papier que j’ai avec les noms des autres gestionnaires et leurs numéros de portables.  




vendredi 13 janvier 2012

Intimité chérie....


Très difficile pour moi d’écrire en ce moment. Pas l’esprit assez tranquille pour trouver le temps et les mots. Peu de solitude. Quasiment plus du tout. Depuis que la lutine ne va plus chez son père, elle a besoin de se sentir près de moi en permanence.
Cet appartement ne favorise pas les moments d’intimité ou d’isolement. Je n’ai plus de chambre. Mon seul coin à moi, se trouve dans le salon, derrière le meuble de la télé. Deux ou trois mètres carrés coincés entre le mur de la chambre de la lutine et ce meuble. C’est peu comme espace vital intime.
La lutine n’aime pas trop sa chambre. Elle est encombrée de fringues, de chaussures, de cartons pas vidés, le bureau croule sous des objets divers et variés. Elle n’y amène que peu ses amies et quand elle en reçoit elles s’installent dans le canapé.
Souvent je prends mon ordi pour écrire un peu, mais le bruit de Dysney Chanel avec es feuilletons d’ados aux voix insupportables, me donne la nausée. A ceux qui veulent faire le test, essayez de vous poser un moment devant ces programmes et vos nerfs en feront les frais. Les feuilletons se suivent tous aussi idiots les uns que les autres. Anna Montana, des histoires d’ados sorciers, ou d’ados trop riches et trop avec des problèmes de riches. Bref, tout cela ne favorise pas la concentration ni l’inspiration. Je peine à trouver les mots, ils fuient mon cerveau, les idées tournent en boucle un moment puis s’échappent.
Je me réfugie sur les blogs des autres, puis fais un petit tour dans la vie des autres sur Facebook, et enfin, je me plonge dans des jeux débiles où l’on doit dégommer des bulles, des carrés, des piles de pierres précieuses… Le truc bien abrutissant, bien abêtissant, et pas du tout glorieux !!!
Un jour, si je le peux, j’aurai de nouveau une chambre à moi. Je pourrai m’enfermer comme une ado, avec « Do not disturb » marqué en rouge sur la porte. Ce sera mon domaine à moi seule. On frappera avant d’entrer et même parfois je dirai Non c’est fermé. Ce sera un jour, si je peux, et je déménagerai dans un appart avec des placards, des portes et des couloirs pour séparer les pièces, et une salle de bains qui n’est pas un couloir.
On peut rêver.

mercredi 4 janvier 2012

Le temps sur mes lèvres...


Cette année, en mai, j’aurai 52 ans…
 Je dois donc vieillir…
 Je vois bien les cheveux blancs fleurir par ci par là dans ma chevelure.
Sous mes yeux les ridules ont élu domicile fixe. Pas trop, mais tout de même, ça fripe. Ca fripe aussi sur les paupières, et les fards doivent être appliqués avec parcimonie et surtout légèreté. De toutes manières je me maquille de moins en moins voire plus du tout, je n’ai plus le temps.
Mais il y a un signe que je guette. Un seul. Celui qui m’achèvera. Qui me cassera le moral pendant une bonne journée ou plus.
Comme la méchante reine, qui pose toujours la même question à son miroir, j’ai moi aussi ma petite obsession.
Bon allez je le dis, la seule chose dont  j’ai peur… C’est la ridule autour de la bouche. En plus,  elle vient rarement seule, elle se pointe en général à trois ou quatre. Un beau matin, tu t’approches du miroir et tu la vois. La salope elle est venue dans la nuit s’installer sur ton sourire. A vie. Et tu auras beau faire toutes les gymnastiques buccales conseillées dans Elle et compagnie, elle s’incrustera et se multipliera. Elle viendra c’est sûr, c’est inexorable.  
Parfois, je regarde la bouche des amies de mon âge. Je guette. Souvent au boulot d’ailleurs. Et je pense en mon for intérieur. « Tiens, elle e a une… Elle est plus jeune que moi et elle e a déjà. »
Alors je remercie ma bouche de rester pulpeuse.
Je repense à l’adolescente complexée que j’ai pu être. Je maudissais cette bouche si rouge et ces lèvres si charnues. Devant le miroir de ma salle de bains, je m’essayais aux fines bouches sans lèvres.  Et je me désespérais. Quel gène paternel ou maternel m’avait été transmis un tel sourire, qui me faisait ressembler à Betty Boop ????
Alors, aujourd’hui, cette petite bouche en cœur qui m’a causé tant de soucis, je la surveille attentivement, comme un témoin de mon sourire de jeune fille.
La ridule viendra et je ferai avec.
Est-ce qu’on se voit vraiment vieillir ?

dimanche 1 janvier 2012

Janvier jour premier


La curieuse : 2005, mélimélodit… devenue la méli-mélo au fil des mots… 2010, va pieds nus sur le sable… qui se cache derrière ces pseudos ?
La méli va pieds nus : Euh…..
La curieuse : Vous vous sentez plus méli ou va pieds nus ?
La méli va pieds nus : Ben…
La curieuse : Nous entrons dans une nouvelle année, vous avez un bilan pour celle qui vient de passer ?
La méli va pieds nus : Bof….
La curieuse : Et vos projets pour les mois qui arrivent, vous semblez toujours attendre des jours meilleurs, croyez vous que cette année est la bonne ?
La méli va pieds nus : Huumm…..
La curieuse : Vous avez cette nuit dépassé les 30.000 pages vues, ça vous fait quoi ?
La méli va pieds nus : Hihihi…..
La curieuse : Comment avez-vous vécu cette période des fêtes, toutes ces lumières partout, cette profusion de cadeaux, les bûches, les chocolats, la truffe, le foie gras, pas trop d’indigestions ?
La méli va pieds nus : De quoi …..
La curieuse : Après ces deux semaines de congès, je me suis laissée dire que vous preniez de nouvelles fonctions demain, angoissée, excitée, fébrile ?
La méli va pieds nus : Waooooouh…
La curieuse : Ces formes plus que généreuses, ces seins opulents, ce cul, ces hanches, ce ventre, vous êtes toute en rondeurs, un secret de beauté ?
La méli va pieds nus : Pfftt…..
La curieuse : Bientôt sept ans que vous nous racontez votre vie, pleine de digressions, de longueurs et de points de suspensions, de larmoiements et de rires, de découragements et de d’anecdotes loufoques, pensez vous blablater encore longtemps ???
La méli va pieds nus : OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!