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lundi 6 août 2012

MIAM ALLA PUTTANESCA #7# de ma famille basco landaise


Je ne sais plus où traîne le petit carnet bleu dans lequel j’avais noté la recette de la piperade de ma Tatie Simone. Celle que j’ai toujours toujours suivie depuis que je cuisine. Mais en même temps, je ne crois pas avoir encore besoin du petit carnet bleu. Parce que la première piperade que j’ai cuisinée, c’était dans la cuisine de l’école où je vivais, chez Pierrot de la Lune et Mamamia. Je n’avais peut-être pas vingt ans. La recette était copiée par sœurette sur le dos d’une carte d’anniversaire, sous la dictée de tatie Simone, experte en la matière, magicienne de la cuisine généreuse et familiale. Les crêpes au beurre frais, la garbure au chou et confit de canard, les graisserons de canard et le foie de canard, et un truc qui s’appelle les saliades. Bon ça ne parle qu’à un landais la saliade. C’est ce qui reste tout au fond de la marmite dans laquelle on fait cuire le confit de canard. Tout fin, comme une crème un peu granuleuse et salée, qui se tartine su du pain frais ou dans laquelle on trempe ses frites de pommes de terres nouvelles cuites avec la peau… Ca ne se raconte même pas ça se mange simplement. Quand on en trouve parce que depuis que Tatie Simone est partie tutoyer les anges, ce n’est plus qu’un souvenir. J’an ai trouvé sur un marché de mes vacances il y deux ans, mais rien à voir avec LA saliade de Simone.

Hier aux Capucins, pour un euro j’ai acheté une douzaine de piments verst. Pas des poivrons, trop sucrés, pas des piments rouges trop forts… Non du petit piment vert, juste un peu acide, bien croquant. Dans les landes on le mange de trois manières.

Simplement en salade avec de bonnes tomates et de l’oignon frais. Et une vinaigrette huile vinaigre sel poivre. Pas autre chose. Et on n’en mange que de fin juillet à mi-septembre quand les tomates ont le goût de soleil.

Autre version en omelette. Coupé en petits tronçons, cuits tout doucement à la poële, très très doucement soit seul soit avec de l’oignon soit avec de l’ail. Puis, on casse des œufs sur les piments et on mélange doucement. Il faut que ça reste un peu baveux. Pour pouvoir saucer avec du pain frais le fond de l’assiette à la fin du repas.

Et enfin. En piperade.

Ce matin en préparant ma piperade, le nez juste au dessus de la cocotte, je fermais les yeux et je revenais en arrière, à ma grand-mère basque qui disait la piparade, je ne sais pas pourquoi, à ma mère et sa mère qui coupaient tous les légumes tout petits, à Tatie Simone qui en faisait des conserves, et en distribuait à tous ceux qu’elle aimait.  Je pensais à toutes ces femmes de ma famille qui mettaient toutes les mêmes ingrédients, mais dont chacune était différente et reconnaissable. Et puis la mienne, que j’aime bien aussi, copiée sur celle de Simone mais inspirée de toutes les autres. Je pensais aussi à celle de mon ex-belle mère qui m’avait bien déstabilisée quand je la goutais pour la première fois. Elle aussi mettait les mêmes ingrédients, mais le résultat était trop acide et trop cuit. Une sorte de bouillie acide à la couleur indéfinissable.

La mienne cuit doucement et longtemps mais reste verte et rouge vif comme le drapeau du pays basque. Il faut en faire une bonne quantité, parce que la piperade fraîche, c’est le bonheur. Avec un bon poulet rôti. Mais c’est quand même ben qu’il en reste pour le soir, avec les restes du poulet réchauffés dans la même cocotte. Et puis ce qui est bien, c’est s’il en reste encore un petit bol pour le lendemain. Parce que soit on est partageur et on fait un plat de pâtes on oublie le ketchup et le gruyère et on arrose du bol de piperade. Soit on est un peu égoïste et on verse le bol dan une petite poële, on réchauffe et on casse deux œufs dedans. Ca c’était le plat préféré de Mamamia et on n’aurait même pas eu l’idée de lui demander d’en avoir un peu. Parce qu’il y a des petits bonheurs qui ne se partagent pas. Ou juste un peu. Parfois elle trempait un morceau de pain dans le jaune d’œuf, et le jus de la tomate et nous l’offrait. Nous n’en demandions pas plus.

C’était le plat de l’été, et nous en mangions aussi souvent que les frites et les pâtes.

Moi, je n’en fais plus très souvent. Parce que j’attends que les tomates m’inspirent l’envie de les préparer. La dernière que j’ai préparée date de deux ans. J’en avais même fait des conserves tant les tomates étaient belles. Mais c’était si bon que les zados ont englouti les dix ou quinze bocaux avant la fin du mois d’octobre alors que j’avais prévu des les manger en hiver.

Allez la recette, pour ceux qui connaîtraient de bonnes tomates.



Il faut donc pou une bonne piperade :



Une douzaine de piments verts

Cinq ou six grosses tomates

Deux oignons

De l’ail

Deux tranches épaisses de jambon DE BAYONNE



On coupe le jambon en dés, on émince l’oignon.

On coupe les piments en deux et on ôte les graines. (la poule ne les enlevait pas je crois que c’est pour ça que le goût était un peu amer). Et on coupe le piment en petits morceaux de trois quatre centimètres.

On fait chauffer UN PEU de l’huile d’olive dans une cocotte. On y jette ensemble le jambon, les piments et l’oignon. On fait revenir en remuant souvent, très souvent pour que rien ne cuisent trop vite. On baisse un peu le feu. Ca fait un beau mélange de couleur vertes blanche et rosée.

Pendant que ça cuit on coupe les tomates en quartiers. On remonte un peu le feu. Et on les ajoute au mélange qui a cuit doucement. Là on a toutes les couleurs du drapeau basque au fond de la cocotte. On sale, on poivre. On n’oublie pas trois ou quatre gousses d’ail écrasées avec leur peau. On laisse un peu chanter le mélange. Que ça accroche un peu, juste un peu au fond, on verse un petit bol d’eau, et un morceau de sucre.

Alors on baisse bien le feu et on laisse cuire, très bas pendant une heure. Tatie Simone elle faisait à la cocotte minute une vingtaine de minutes. Pas moi. Juste pour le plaisir d’aller de temps en temps soulever le couvercle de la cocotte, respirer les odeurs, et voir les belles couleurs.

Voila j’en ai fait une à midi. Le nounours en a mangé sans dire si c’était bon ou mauvais. Il a juste dit qu’on pourrait ne pas mettre de jambon. J’ai essayé de lui faire comprendre qu’alors ça ne serait plus une piperade. Mais en milieu d’après midi, j’ai entendu le frigo s’ouvrir, et il a dit « Je mange un peu de piperade !! ». Alors j’ai jubilé. Sauf que je ne suis pas sûre qu’il m’en restera suffisament pour  mon petit bonheur égoïste de demain.







lundi 23 janvier 2012

MIAM #2# ALLA PUTTANESCA


SOUPETTE DOUCETTE


Deux poireaux
Une grosse patate douce
Un oignon
Des épices


Tout est découpé en julienne. On fait revenir dans un peu de beurre sans faire dorer. Puis on couvre d’eau et on fait frémir assez longtemps.
Vers la fin de la cuisson on peut ajouter du « quatre ou cinq épices » en poudre. Mais je suis certaine qu’il y a d’autres idées d’assaisonnement, du gingembre par exemple.
On mixe… ou pas. On crème un peu… ou pas.
Le premier qui me dit c’est compliqué, je lui fais manger cette soupette avec du ketchup ou de la mayo !!!

MIAM #1# ALLA PUTANESCA

La QUICHE aux blettes




Ce que j'avais dans mon frigo :
Acheté chez LIDL :


Une pâte brisée 0,55 euros
des petits chêvres frais 1,80 euros
de la crème liquide 0,60 euros
des oeufs 3, donc 0,30 euros
des lardons fumés environ 1,30 euros
du lait 0,50 euros


du miel on me l'a donné...Il est très fort c'est un miel de brousse du Burkina Faso


Ce que j'ai acheté au marché :


Des blettes deux bottes 1, 50 euros je n'en ai utilisé qu'une 
Donc en gros la recette revient à 4 euros max pour une grande quiche sachant que je ne mets pas tous les lardons, tout le lait... N'allez surtout pas chercher le miel au Burkina sinon ça deviendra la quiche la plus chère du monde !


Je fais cuire les blettes côtes et feuilles coupés en tout petits morceaux dans un peu de beurre. Puis à mi-cuisson je mets les lardons.
Je rajoute une grosse cuillerée de miel, il est très fort en goût, ça va bien avec les blettes.
Quand tout est doré, je dépose la préparation dans le moule garni de la pâte brisée, puis je dépose les petits palets de fromage de chèvre fais et je couvre avec la préparation oeuf, lait, crème salée et poivrée.


Une demi-heure au four.







When did you last eat ?


Alla puttanesca…
J’aime bien ce mot. Je l’ai entendu pour la première fois dans un film un peu foufou «Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire », tiré d’une série de 13 bouquins pour la jeunesse à laquelle je m’attaquerai un jour quand je serai vieille… et peut-être même en version originale. Dans cette œuvre, un personnage parle des pâtes alla puttanesca. Genre de pâtes dont la sauce est cuisinée avec un peu n’importe quoi. La vraie puttanesca existe et il n’y a pas n’importe quoi dedans. Elle est à base d’anchois. Bref.
Depuis que je suis « dans les embarras financiers, je cuisine alla puttanesca tous les jours.
Dans une autre vie, j’avais des livres de cuisine, des magazines de cuisine, des fiches cuisine… Je feuilletais, je choisissais, et je faisais mes marchés en fonction.
J’étais une assez fine cuisinière, je n’avais peur de rien, je m’attaquais sans crainte au plus compliqué. Je me souviens d'un daube de taureau avec une sauce à l'anchois, tiré de Elle à table, pas facile à réaliser... 
Je recevais. J’avais de jolies tables, de la belle vaisselle, je faisais plaisir, avec des audaces et des surprises. J’invitais beaucoup.
Tout cela est bien fini. Mes livres de cuisine sont toujours là, mais je les consulte juste pour le plaisir des yeux. Tout comme les blogs et sites de cuisine.
Aujourd’hui, je ne fais plus mes courses pour réaliser des recettes, mais je réalise des recettes avec ce que j’ai pu acheter. Avec ce qu’il y a dans mon discount puisque je ne vais que là, et aussi avec ce que j’achète au marché, quand je peux. Je prends du basique. Du pas cher. Au discount, j’ai toujours un peu le même caddy. Les jus de fruit pour les zados, puis les tartines, puis les yaourts nature, un peu de crème, du parmesan, et du gruyère, des petits beurres, des chocos prince, puis des kilos de pâtes, de la sauce tomate, des kilos de haricots verts, et des champignons de Paris, des conserves quoi ! Puis, les gnocchis, du saumon surgelé, sûrement pas de première qualité, du jambon blanc, des saucisses de francfort, des lardons et de la pâte à tarte, et des noix de cajou. Passionnante la liste de courses non ??? Parfois je prends même un poulet jaune estampillé « Label rouge »... Petit doute sur la qualité du label et du poulet… C’est tellement bon un poulet rôti ! Tout doré avec la peau croustillante et le jus un peu gras sur les légumes ou les pâtes…
Anecdote : hier j’étais chez mes deux amis, ils m’avaient invité en avant-première d’une après-midi galette. On fêtait les rois entre collègues qui s’apprécient. Donc moi, petite faveur, j’ai eu doit au repas dominical en prime. Et il y avait du poulet rôti. Mes deux zamis ne regardent jamais à la dépense pour le budget bouffe. Ils travaillent les deux, n’ont pas d’enfants puisqu’ils sont deux garçons, et dépensent pour le plaisir. Alors leur poulet à eux, il vient du volailler du marché, il a couru dans les Landes, picoré de la vraie bouffe de poulet, il a la chair collée à l’os et il faut le découper au couteau. J’en aurais versé une larme de bonheur et d’émotion de manger un poulet comme ça. Le dernier c’était chez ma tatie l’été dernier dans les Landes. Puis après il y avait du fromage à la coupe du vrai aussi, pas sous vide. Un bon  bleu d’Auvergne. Il me rappelait les plateaux que faisait Kenl’ex. Le dimanche soir une salade verte et un plateau de fromage. Je regrette plus les fromages que l’ex.
Bon tout ça c’était pour amener l’idée de la puttanesca. Et encore une fois j’ai digressé.
Je voulais juste dire que ma cuisine est devenue une cuisine alla puttanesca. Pour moi, c’est, on essaie de faire au mieux avec ce qu’on a. Et quand mes enfants disent qu’ils se régalent, je suis heureuse de leur avoir fait plaisir avec ce petit peu. Souvent je fais de grands plats en me disant que j’en aurai pour le lendemain midi et à la fin du repas le plat est vide. Et ce n’est pas grave, leurs yeux brillent.
D’où mon idée de faire partager ici quelques recettes alla puttanesca, des recettes vraiment pas chères, vraiment vraiment pas !
Juste parce qu’elles font plaisir à mes enfants et au peu de personnes qui partagent ma table maintenant. Alors pourquoi pas à des bloggeurs au budget très serré.
En plus ça me permettra de garder mes recettes en mémoire. La plupart du temps elles sont one shot et j’oublie d’une fois sur l’autre ce que j’ai sorti de mon frigo et de ma tête…
Il va peut-être falloir  que je fasse une rubrique… Enfin on verra.