dimanche 25 avril 2010

Ma moitié d'orange....

J’avis dit « jamais plus. Fini terminado, Never more et tout et tout. »

Et voilà qu’en une semaine je m’inscris sur meetic et sur meetic affinity… Et plusieurs fois en plus parce que je suis tellement motivée que j’oublie mon mot de passe aussi tôt que je l’ai tapé. On dira que le pollen, les oiseaux qui chantent, le soleil qui chauffe la terrasse… On dira que l’hiver si long et froid… On dira que le départ des tanguys et la place pour gambader partout… On dira rien c’est fait c’est fait.

Mais là ou je ris c’est la grosse arnaque du Meetic affinity. Bon d’abord, il est révolu le temps du meetic gratoch pour les filles, ben t’as voulu l’égalité, tu l’as ma grosse… Bon moi pas question de payer un centime pour me taper des chagrins d’amour et autre déconvenue et me faire confirmer que les hommes… bla-bla-bli, bla-bla-bla. Donc je peux pas chatter, je peux pas voir les photos, je peux pas faire des tas de choses rigolotes, mais tant pis j’assume. Je peux, flasher, et écrire, faut se contenter du strict minimum. Alors sur Meetic Aff, t’es censé trouve le mec qui pile poil à 99 % est ta moitié d’orange, ton yin yang, ton alter ego et si tu t’appelles Marie-Noelle à coup sûr c’est ton jean-Balthazar.

Donc je consulte mes pourcentages et là je vois un bon 57 % d’affinités avec un monsieur tomate. Oui parce pour trouver le 99,99 % je peux m’accrocher aux branches longtemps. Et d’ailleurs, le veux-je ??? Que ferais-je de ma copie conforme version homme ???

Donc 57 % qu’il dit l’Affinity ??? Je n’ai pas résisté au plaisir de lui répondre à ce monsieur tomate, pour lui dire à quel point je suis pas forte pour calculer les pourcentage mais là, faut pas déconner….

Tu crois qu’il va aimer :

« Bonjour monsieur tomate,

Ah les affinités !!! Nous voila réunis à 57 % par la magie de meetic A. Et là je ris... Il est trop fort le cerveau du logiciel. Moi à Bordeaux, vous à Courtaoult en Champagne. A une portée de Jet Privé me direz vous !!! Vous Artiste peintre moi genre-archéologue, oui bon, mais ça le cerveau du logiciel je lui ai pas dit, l'aurait il senti ??? Vous cultivateur de tomates moi spécialiste en extermination de toutes les plantes vertes que l'on peut m'offrir. D'ailleurs on ne m'en offre plus car j'aime mon jardin de ville de 30 mètres carrés rempli des chélidoines et des herbes folles qui le peuplent, même si mon gendre(paysagiste) a essayé d'y mettre un yucca et d'obliger le rosier et l'aubépine à fusionner pour faire une tonelle. Pas trop mal je le reconnais pour bouquiner au milieu des guêpes. Vous ex-citadin reconverti à la tomate, bio je suppose, celà s'impose de nos jours, moi, ex-fille du bord de mer reconverti à la ville, voire l'hyper-centre comme le dit le bordelais. Vous amoureux de votre chien, je déteste le regard énamouré des chien il me rappelle mon ex-mari. Moi, en passe d'adopter un voire deux chatons, car depuis que j'ai quitté papa-maman, j'ai du en avoir une bonne quinzaine. Oui je sais, chez moi le chat meurt jeune, jamais de vieillesse car je laisse toujours ma porte ouverte, et le chat est attiré par les courants d'air. Vous ne parlant pas d'enfants, désolé je n'ai pas bûché la fiche avant de répondre, j'étais trop pressée. Moi mère de trois enfants que j'appelle tendrement mes tdc(trous du cul), sans vulgarité mais je suis seule à le penser. Ajoutons à ces trois tdc noir, marron et blanc, les amoureux amis best(on dit comme ça maintenant pour meilleur pote) de chacun.

Bref, non pas bref, car je ne sais pas trop faire bref, j'ai bien ri en lisant votre annonce que je trouve assez séduisante. Pour ne rien vous cacher elle me fait penser à s'y méprendre à celle qu'aurait pu écrire un ami que j'ai parfois, on dira tous les 6 7 mois, pour amant. Serait-il votre jumeau ?

En tout cas votre annonce a retenu toute mon attention comme dirait un logiciel, car j'ai une attirance certaine pour les gens hors norme. Pas forcément pour l'histoire d'amour avec tous en majuscule, ou d'amitié pareil pour les majuscules, mais pour échanger des idées.

Voila si vous volez me répondre, ça me fera plaisir, et je vous donnerai mon adresse msn, car je refuse de m'abonner à ce truc. Et même si je le voulais, je préfère ne pas imaginer la tête de ma banquière quand elle devra accepter les prélèvement mensuels, alors qu'elle est obligée de refuser ceux du téléphone. Donc je suis ici au minimum syndical et n'ai droit à presque rien. Mais ce n'est pas ça qui va m'empêcher de communiquer. Il n'est d'ailleurs peut-être pas né celui qui m'empêchera.

Sur ces mots je vous souhaite un bon dimanche au milieu des nuages de pollen, assis devant votre chevalet, peignant les coquelicot, tel un impressionniste chapeauté de paille. Rholala le cliché, alors que moi, je fais dans la canette récupérée pour m'éclater dans mon petit atelier, face à la fenêtre qui donne sur ma rue, et faire danser des créatures africanisantes.

Allez re- bon dimanche d'une fée carabinée ! »

samedi 24 avril 2010

L’embarras du choix dans ce qu’il y aurait à raconter…

Par quoi je commence ???

Par le bien-être que je ressens en ce moment, seule dans ma maison à moi et rien qu’à moi.

Oui parce que pour ceux qui me connaissent, (oups !!! ben oui j’ai deux ou trois lecteurs alors, oui ils me connaissent), bref, je rappelle que j’ai trois tdc (mes enfants de moi), qui donnent à ma vie une allure de tourbillon voire de bordel sans nom. Trois, la gazelle, bientôt 21 ans, le chamallow à grosse voix, juste 15 ans, et la lutine, 12 ans. Depuis 9 ans, le papa vole de ses propres ailes. A ma demande. Et depuis je vole aussi de mes propres ailes moi aussi, et parfois je bats de l’aile, même… J’installe ma vie dans des maisons que j’aime, pleines de couleurs de bruit de livres et de bazar. Pour le plus grand désespoir de mes amis, qui tremblent à l’idée que je pourrais les inviter à mon prochain déménagement. Les bouquins, le piano, les gros meubles pazikéa, le banc en pierre, la pierre du voyageur me suivront partout où j’irai qu’on se le dise.

Tous les quinze jours, le chamallow et la lutine me quittent pour aller rejoindre leur papa-ken et leur belle-maman-barbie et les deux petits enfants-mattel qu’ils ont fabriqués. Et tous les quinze jours suivants, hop ils reviennent prendre leur bol de liberté chez maman méli-mélo. Dès ses 18 ans, la gazelle a décidé de ne plus aller chez mattel, et de prendre ses quartiers chez moi. No comment, mais Ken le mérite bien, car dans le genre je comprends rien à mes enfants, il est trop fort !

Depuis deux ans, la gazelle a trouvé un « mon coeur-mon amour », qui lui aussi a trouvé que c’était chouette chez méli. Tout propre sur lui et tout poli, il a commencé par entrer ici sur la pointe des pieds. Je l’ai raconté ailleurs, mais en quelques moi, je me suis laissées envahir, par le petit couple amoureux, et n’ya ai vu que du feu. Enfin au début. Parce que quand au dessus de ma tête, outre le bruit des ébats, j’ai pu percevoir, le bruit du frigo américain, joint à celui de l’aquarium 300 litres, joint à celui des trois chats, des souris, des hamsters, des copains, joint aux odeurs de frites, de pipi de chats, de souris, de cigarettes, là j’ai commencé à me faire du souci pour mon espace vital. Trente mètres carrés au dessus de ma tête, dans la mezzanine, avec vue sur mon salon, ma cuisine, mon séjour, puisque nous sommes dans un genre de loft.

Saint Tanguy, prie pour moi et délivre moi de ce calvaire. Combien de fois t’ai-je invoqué tous ces derniers mois !

J’ai cru ne jamais voir ma gazelle et son cœur-son amour prendre leur envol.

La vie a pris souvent des allures d’enfer. La gazelle et moi, si proches, quand elle était plus jeune, sommes devenues des ennemies. Plus rien ne nous rapprochait. Nous ne faisions que nous croiser dans cet espace si ouvert, et nous nous enfermions dans nos certitudes et nos rancoeurs.

Il m’a fallu devenir très dure avec elle pour lui faire comprendre que je ne voulais plus de cette vie-là.

Il m’a fallu lui répéter plusieurs fois, qu’elle devait partir, il m’a fallu en entendre des mots durs, en affronter des disputes, pour me décider à être moi aussi dure.

Le jour est venu de l’ultimatum. J’aurais pu encore et encore en supporter des mois de cette vie qui n’en était plus une. Ni pour moi, ni pour elle.

Le jour de l’ultimatum, j’ai du être dure, j’ai dû me forcer à ne pas pleurer, car je savais que je devais faire du mal.

Je l’ai fait. Je sais que la gazelle m’en veut. Elle est partie avec son cœur-son amour, sans un au revoir, sans un merci, sans un baiser ni un regard, sans me laisser d’adresse. Depuis, je ne l’ai pas vue. J’ai tenté un coup de téléphone ou deux, et j’ai compris que c’était déjà trop.

Je pense avoir bien fait, même si ce n’est pas facile. Je le devais. Elle m’avait dit que j’en paierai le prix. Ce prix c’est son absence. Ce prix c’est aussi que je retrouve ma vie. Je reprends possession de mon espace. En haut il y a maintenant de salon, en bas il y a maintenant le coin où je bricole mes canettes et où je travaille à côté du piano. Au-sous sol, nous avons chacun notre chambre les deux tdc et moi. Chacun a son espace.

Oui je me sens bien à nouveau, même si mon cœur est un peu serré et pincé quand je pense à la gazelle et à ce que j’ai dû faire.

Je me dis qu’elle me reviendra.

Son cœur son amour, a laissé ses 300 litres d’eau avec ses hideux poissons, ses bidons d’huile traînent encore dans l’entrée, avec quelques autres merdes, et tous les jours le petit grand-père qui habite deux maisons plus loin, vient sonner chez moi, car « moncoeurmonamour » est parti sans lui payer l’ordi qu’il lui a acheté. Il était propre et poli, mais je ne pense pas que du bien de lui. Je ne sais pas si ma gazelle est heureuse. Je doute quand je vois la carapace qu’elle s’est construite.

Je sais que je l’aime, je sais qu’elle m’aime.

dimanche 18 avril 2010

Une histoire ???

Finalement se remettre à écrire c’est moins évident que je ne le pensais. On perd l’habitude de se raconter. On se sent à nouveau si maladroit, si béta à raconter sa vie ou ses pensées. Mais surtout on ne sait plus ce qu’on peut dire ou ne pas dire… Ailleurs, j’avais fini pas écrire tous les jours, tous ce qui me venait à l’esprit, tous les détails croustillants, cocasses, de mon quotidien et on peut dire qu’il y en a. d’ailleurs il y en a toujours. La vie m’a abîmée ces derniers mois mais elle ne m’a pas privée de ces anecdotes de ces petits trucs qui me tombent dessus ou que je provoque, et dont je me dis qu’ils n’arrivent qu’à moi…

La malchance, la distraction, la procrastination, les z’heureux z’hasards, et les malheureux aussi, de ce côté-là rien n’a changé.

Le Ken et sa Barbie qui n’en finissent pas d’être champions du monde en connerie, La Gazelle qui ne peut s’empêcher d’être odieuse pour masquer la souffrance qu’elle a en elle, les deux tdc suivants qui grandissent et sont des ados pur jus, ma voiture qui a décidé qu’elle me pourrirait la vie jusqu’ à son dernier souffle ( mais pas jusqu’au mien), ma sœur fâchée dont je ne peux pas parlée mais avec laquelle je suis plus fâchée que jamais, mon ami-amant qui n’aime pas les blogs ni facebook, mon découvert bancaire qui me pourrit la vie encore et encore, la liste est longue, très longue.

Mes amis qui vont qui viennent, et qui vont pouvoir revenir me voir chez moi, maintenant que la gazelle et son cœur son amour son partis vivre ailleurs, la vie avec deux Tanguys étant devenue un enfer. Mes amis que j’ai plus, parce que quand ça va très mal, y’a des zamis qu’on n’a plus. Y’a aussi des z’amis qu’on a quoi qu’il arrive. Y’a aussi les nouveaux z’amis qu’on a qui partiront ou resteront on verra. Y’a aussi les z’amis-éclair, qui passent vite, qui restent un moment et qu’on sera contents de revoir, un jour ou l’autre.

Tout ça c’est la vie, ma vie, ne exceptionnelle, ne ordinaire. Comme celle de tout le monde. Certains la racontent, d’autres pas. Tout le monde a une histoire, mais tout le monde ne la raconte pas, parce que tout le monde ne sait pas. Il n’y a pas tant de vie exceptionnelles, il y a seulement des personnes qui aiment trouver les mots pour offir à leur vie la tournure d’une Histoire.