samedi 30 avril 2011

Les nouilles sottes... recette

Y'a pas à dire les traducteurs ont de l'humour... Quant les nouilles sautent, et l'eau bouillon, moi je riz... gluant ! Surtout si l'assaisonne ment. On dirait du Sarkozy !!!

mardi 26 avril 2011

Pas de tapis mais des bougies...

Samedi soir dans ma ville. Soirée désaltérante à l’Apollo. On s’entend vraiment bien tous les trois et on rigole beaucoup. Quelques verres plus tard, nous décidons de poursuivre par une petite pizza. Pas pour moi bien sûr puisque je ne suis pas fan des pizzas au restau. La pizza pour moi c’est à la maison, en regardant un film. Pour moi c’est pâtes. Avec un chianti et pour finir un excellent Tiramisu. Pas aussi bon que le mien mais très très bon tout de même. Retour vers 22 heures, car les zamis sont un eu inquiets, il pleut fort et ils ont laissé le chien de leurs potes qu’ils ont en pension, dehors.


En allant prendre notre tram, nous apercevons un attroupement. Tiens c’est devant l’église Saint Paul. Tiens il y a plein de curés. Tiens il y a plein de vieux de jeunes. Tiens ils ont tous un cierge à la main. Ce ne serait pas des personnes qui se réunissent pour prier sur le trottoir et sur la rue. Mais c’est quoi cette histoire ?

La règle n’est donc pas la même pour tout le monde. Les bougies oui, les tapis non. Il est beau le pays de la liberté, de la tolérance, la terre d’accueil, elle est loin la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Je ne suis pas spécialement pour les prières dans la rue. Mais pour aucune prière. Pas plus les je vous salue Marie que les prières des musulmans des juifs ou des bouddhistes.

Je suis ne suis pas non plus spécialement pour l’inégalité des hommes devant la loi. Chacun dans son sanctuaire, chacun sa prière, mais le même traitement pour tous.

Méli-mélo d'anecdotes

Ami du mélo mélé de la méli, je viens te faire un petit salut, du fond de ma procrastination. Y’a de ça et aussi, des semaines chargées, surchargées, visiteuse ou visitée, je reviens vers une vie plus gaie et moins tourmentée. Demain peut-être je trouverai le temps d’appeler la Tunisie ou la chine pour retrouver ma connexion bordelaise. J’avais ébauché ce matin cette petite aventure vécue hier et qui fait ma marque de fabrique.


Il faut d’abord remonter aux origines car comme en analyse on trouve une explication à toute chose, chez la méli, chaque anecdote puise son origine dans des recoins insoupçonnée de la vie quotidienne.

Je commencerai donc par ce moment assez hallucinant vécu avec la lutine la semaine dernière. On était en été déjà, et la place de la Victoire avait des airs de soirs de vacances. Normal, on est en vacances. Nous buvions une limonade en terrasse, serrées entre un groupe d’étudiants babas, et un couple d’amoureux. Un petit garçon s’est faufilé entre les tables. Un tout jeune ado d’une douzaine d’années. Il attend qu’une table se libère. Il vient s’asseoir juse à côté des étudiants. A me semble un peu invraisemblable de voir cet enfant seul, s’installer. Et ce qui paraît encore plus incroyable c’est de le voir sortir de sa poche, un paquet de cigarettes et un briquet. D’ailleurs tut le monde le regarde incrédule. J’ai d’abord pensé qu’un adulte allait le rejoindre. Que nenni. Il allume sans complexe une cigarette, Il fume en regardant autour de lui tous ces adultes étonnés. Puis, il commande une bière au serveur, qui demande aux étudiants s’ils sont avec lui. Puis il lu refuse la bière alors le garçon demande un verre d’eau. Au bout de quelques instants le patron, vient lui-même demander au garçon de partir. Il lui demande sa carte d’identité, et le raccompagne vers la rue en lui tapotant gentiment sur la tête.

Tout le monde commente la scène. Je dis à la lutine qu’on aurait peut-être pu lui demander si ça allait et s’il voulait de l’aide. Mais on ne l’a pas fait. Des tas de questions me taraudent.

Hier midi, au boulot, à table nous sommes seulement 4 et nous bavardons en mangeant. Il y a le documentaliste, une infographiste, et ma voisine anthripoteuse. Elle occupe le bureau juste à côté du mien, un caractère plutôt bien trempé, à tendance de merde souvent. Je l’aime beaucoup mais elle n’est pas facile facile au quotidien. Cette semaine elle revient de vacances en Aveyron, chez ses parents et ils ont du mettre des morceaux de lion dans son tripou, parce qu’elle est comme une pile électrique. Lundi à notre arrivée, au moment de la pause café elle nous a offert une des ses disputes avec Filzephil dont elle a le secret. J’ai cru qu’elle allait lui sauter dessus et l’égorger. Mardi, elle a fait subir le même sort à son chéri par téléphone et les murs ont tremblé. Petite pause mercredi, et reprise des réjouissances hier, au moment du repas donc. En effet je raconte l’anecdote du petit fumeur buveur de bière.

Premier accroc quand je dis qu’on lui a refusé la bière et qu’on ne lui a pas servi le verre d’eau sous prétexte qu’il était seul. Les parents de ma copine anthripoteuse tenaient un café su l’île de la Cité… Ah les aveyronnais de Paris … Donc elle sait qu’on n’a pas le droit de refuser un verre d’eau, et moi aussi d’ailleurs, mais là n’est pas le problème. Alors ça cafouille déjà pour ça. Et quand j’ose dire que j’ai pensé aller voir le gamin pour lui demander s’il avait besoin d’aide… Toute la colère du monde me tombe dessus en trois secondes chrono. Inconsciente que je suis, vouloir aider un enfant alors que moi-même je suis avec mon enfant… Qui me dit qu’il ne va pas m’agresser, me poignarder, m’égorger…La discussion dévie sur le fois, nombreuses où je me suis mêlée de vouloir aider des personnes en difficultés sans penser aux conséquences… Je sais ça en plus, et comme on ne peut pas se refaire, je précise que passer mon chemin dans ces cas là m’est impossible. Il paraît que ça fait peur à mes enfants. Il paraît que je leur fait courir des dangers en me mettant moi-même en danger. J’essaie de faire comprendre que ce que je veux transmettre de plus important à mes enfants c’est la non-indifférence, le don d’un peu de soi quand on le peu, quelque chose qui ne coûte rien, mais qui vient du plus profond du cœur.

Apparemment nous sommes en totale opposition. Je savais déjà ça et la dispute dure jusqu’à la fin de la pause repas.

Plus que nos différence d’idées, ce qui m’a dérangé c’est l’agressivité des paroles, le jugement avec la certitude de détenir une vérité universelle, une recette su bien et du mal pensant.

Après la pause nous repartons chacune dans nos bureaux respectifs, pas fâchées mais pas de bonne humeur. Ca se radoucit un peu en fin d’après-midi, car j’avais promis à l’anthirpoteuse de l’amener chez Ikéa car elle n’a pas de voiture. Puis nous devions manger chez moi pour qu’elle voie mon nouvel appart. La soirée fur tout de même agréable, car l’anthripoteuse peut être aussi adorable qu’elle est chiante. Je l’ai raccompagnée chez elle vers 11 heures. Nous étions impatientes toutes les deux de nous retrouver dans nos lits respectifs, après cette soirée de bavardages….

C’est au retour que la mécanique s’embrouille.

Irai-je plus vite en passant par Saint Mich ou par la Victoire ? Je choisis Saint Mich. Petite rue sombre, portes verrouillées. Il faut faire attention dans cette rue il y a souvent des gens saouls, qui marchent au milieu de la rue ou surgissent des trottoirs. Mon regard est attiré par un clochard qui dort en travers du trottoir, appuyé contre une poubelle, en face d’un pub.

C’est quand je passe juste devant lui, que je réalise que le clochard est un de mes collègues narkeotrafikant, à la dérive dans sa vie depuis toujours. En trois secondes je sais que je ne peux pas le laisser là et rentrer chez moi sans avoir « rien vu ». Je fais un détour pour refaire un passage devant lui et m’assurer que je ne me suis pas trompée. Je me gare, et je vais essayer de le réveiller. Impossible. Si j’appelle le SAMU, il m’en voudra tout le reste du peu de vie qu’il a devant lui, au rythme ou il pratique l’auto-destruction. Tabac, alcool, bagarres, fumettes, accès de violence où il se fracasse la tête contre tout ce qui traîne. Il a déjà un œil de verre, et le nez complètement déformé à force d’être cassé. Je décide d’appeler l’anthripoteuse qui le connaît bien mieux que moi, il était témoin de son mariage. Et puis elle ferait quoi elle avec ses grands principes, si je la suis elle rentrerait chez elle, et elle dormirait en toute quiétude ??? Elle oublie en quelques secondes ses grandes idées, et vient me rejoindre. Nous parvenons à réveiller L., il nous insulte un peu, et nous lui proposons de l’aider. Il refuse. Il finit d’accepter que nous l’amenions à la gare car il habite loin. Nous le traînons jusqu’à ma voiture. Il délire. Il ne sait pas où il est. Il descend de la voiture. Il s’agace car il a perdu son portable. Si nous le posons à la gare, il est presque certain qu’il ne prendra pas le train, il risque de se faire embarquer pas les flics. L’anthripoteuse lui propose alors de le raccompagner chez lui, ce qu’il refuse aussi. Ca commence à être pénible. Je ne suis pas chaude chaude pour la solution de le raccompagner chez lui. Mais je ne suis pas chaude chaude non plus pour lui proposer de le faire dormir chez moi. Le hic, c’est que ce narkeotrafikant a choisi de s’installer dans une vieille maison de maîtres à une vingtaine de kilomètres d’Angoulême. Ils sont nombreux mes collègues à vouloir vivre à la campagne au milieu de rien. Ils achètent des tas de pierres qu’ils restaurent pendant des années et en font souvent de belles baraques de caractère. Sauf que c’est la plupart du temps à une ou deux heures de Bordeaux.

C’est donc avec juste l’envie d’être dans mon lit au plus vite que je prends la route d’Angoulême. J’avais espéré que L. s’endormirait vite. Que nenni, il s’est posté entre les deux sièges et a passé tout le voyage à nous raconter les mêmes histoires, à péter, puant le vin rouge et la bière. Il habite vraiment le trou du cul du monde, une fort belle demeure qu’il restaure façon « médiévale » seul puisque sa seconde femme l’a quitté avec leurs trois enfants sous les bras… La première prend régulièrement ses quartiers en hôpital psychiatrique.

Nous avons dû déployer des trésors de diplomatie pour faire comprendre à L. que nous ne voulions pas dormir chez lui.

Ainsi, après un café froid, et la visite guidée de la maison, nous sommes reparties. L’anthripoteuse s’est vite endormie. En arrivant à Bordeaux ? J’étais épuisée et hypertendu de toute l’attention que j’ai dû retenir pour ne pas m’endormir. Il était 4 heures du mat’ quand j’ai garé ma voiture devant chez moi. Il était 5 heures quand j’ai réussi à me détendre pour m’endormir.

Je n’étais pas peu fière d’avoir démontré à l’anthripoteuse qu’au nom de certaines valeurs, on ne peut pas s’en foutre de tout.

Elle m’a d’ailleurs dit devant chez elle qu’elle avait fait sa B.A. pour l’année, et je lui ai répondu qu’on était qu’au mois d’Avril… En plus je déteste le mot B.A….

vendredi 22 avril 2011

C'est celui qui dit qui fait....

C'est pas parce que je ne dis rien qu'il ne se passe rien, ça je vous l'assure ma bonne dame, car quand mon quotidien semble plus serein, je mets tout mon talent de meliméloteuse pour éviter l'endormissement....
Et dès que j'ai une minute et ma connexion, je vous conte par le détail comment cette nuit je me suis couchée à 4 heures, après avoir fait un aller retour en Charente, juste parce que j'ai proposé à un collègue saoul comme un polonais de le raccompagner chez lui... Il dormait contre une poubelle dans une rue sombre, je passais par là, et je croyais qu'il habitait Bordeaux, c'est seulement après l'avoir installé dans ma voiture que j'ai appris où il habitait... Marrant non ???

lundi 18 avril 2011

Pas bavarde...

Je suis un peu muette mais c'est tout à fait involontaire, ma connexion maison n'a pas supporté la migration.... Si je veux poster je dois le faire du bureau et c'est pas mon truc....
Demain j'arrête ma procrastination et je prends mon courage à deux mais mon temps à deux pieds, et je me branche sur orange.jevouzaidedepuisleboutdumonde....et je reprends la main... Croyais le ou pas, la semaine dernière c'est la première fois que mon correspondant de HotLine sur Orange avait l'accent d'Agen....

vendredi 15 avril 2011

Ouf On souffle !!!! Y'a des nouveaux nouveaux pôvres...On se sent tout de suite moins seuls...

Ouf ça y est enfin des vraies mesures. Un truc super important. Enfin une promesse tenue. Ca, ça va faire du bien à la France. Ca y est le plafond de l’ISF a enfin été relevé. Et moi je dis, bravo !!! Bon, je sais ça ne me concerne pas, vous non plus je pense… Donc soyons heureux c’est déjà pas un truc qu’on nous supprime. C’est pas notre salaire qui va morfler, on va pas travailler plus, on va pas gagner plus, mais pas moins non plus ! Alors on se réjouit tos vraiment que tous ces pauvres bougres qui possédaient au-delà de 800000 euros mais moins de 1,3 millions d’euros soient soulagés du fardeau que représentait pour eux l’ISF. Ca fait quoi de se sentir pauvre ? Ca fait quoi de se dire que par bonheur seul les vrais riches, ceux qui possèdent une vraie bonne grosse fortune, seuls ceux-là vont cracher au bassinet ??? Non parce que faut pas plaisanter, ni exagérer, y’a riche et riche. Et ça Prince Nabot 1er, il l’a bien compris. Il l’avait promis et maintenant qu’il va bientôt (On y croit , on y croit, on y croit…) se faire virer, y s’agirait pas de ne pas avoir tenu parole, comme y dit. Et moi, je dis « chapeau bas » à cet homme qui connaît les priorités de son pays, qui sait où il faut taper pour faire du bien au petit peuple.


Pour mémoire et au cas zou vous n’auriez plus en tête l’ancien barême je vous en fais une copie depuis Wikimerdia…

Fractions de la valeur nette taxable du patrimoine 39

N'excédant pas 800 000 euros 0 % OUF Chuis bonne !!! J’ai eu chaud…

Comprise entre 800 000 et 1 310 000 euros 0,55 %donc depuis lundi, on souffle tous….

Comprise entre 1 310 000 et 2 570 000 euros 0,75 %

Comprise entre 2 570 000 et 4 040 000 euros 1 %

Comprise entre 4 040 000 et 7 710 000 euros 1,30 %

Comprise entre 7 710 000 et 16 790 000 euros 1,65 %

Supérieur à 16 790 000 euros 1,80 %









Non, on sait jamais, y’en des à qui ça peut leur servir comme qui dirait le Prince Nabot… Parce y’en a qui sont plus pauvres que des riches qui sont plus riches que d’autres riches, et j’me camprends, comme maintenant tout est relatif, y’a des riches qui sont à 800 000 euros qui finalement sont plus pauvres que les riches à 1,3 millions, tu me suis ??? Mais t’es con ou quoi, casse toi, t’manière t’as même pas de rollex, et si t’as plus de 50 ans, ben vraiment, t’es un pauvre con même …

mercredi 13 avril 2011

Le bonheur est derrière la fourrière...Cours -y vite...

Tout de même ce petit épisode désagréable, et il y en eut de pires, m’aura donné l’occasion de découvrir un endroit plein de poésie, dans un quartier où l’on ne s’attend pas à la rencontrer. Non pas la fourrière, il faudrait chercher très très loin, la douceur, le romantisme, pour rêver dans un tel endroit. Que dire sur des centaines et des centaines de voitures seules sur ce terrain vague, de cet homme derrière sa vitre qui vous demande 126 euros plus dix euros par jour de gardiennage, et toutes les cochonneries que l’on doit piétiner avant d’accéder à sa propre voiture. Non, je ne vois vraiment pas, et je n’essaierai pas.


On s’en doute une fourrière s’installe rarement dans un coin de nature ou en plein centre ville. On choisit plutôt les vieux recoins pourris, les no mans land, les fins de fins de villes, les endroits où après être descendu du tram, puisque tu n’as plus de voiture, tu dois marcher longtemps, entre les bâtiments désaffectés, en ne croisant personne de personne et si tu croises quelqu’un tu as juste envie de passer sur l’autre trottoir. Mais, mais mais mais….c’est justement là que j’ai découvert ce petit coin bucolo-poétique. J’avais déjà vu en passant en tram, un petit coin de verdure, juste calé derrière la fourrière. Celle-ci ne risquant pas de s’envoler, j’ai fait un petit crochet avant d’aller récupérer ma voiture, dans ce lieu que j’ai adoré. Au premier abord, deux bâtiments aux allures d’usine désaffectée, et de curieux tas de ferrailles rouillées à souhait. J’aime le fer, j’aime la rouille, j’aime le travail du fer.

Puis, si on regarde mieux ces amas de ferraille on les voit dentelés, découpés, frisotés, pliés, colorés, décolorés, ils s’entremèlent, s’entrelacent, se tressent, ils se mélangent à des miroirs d’eau, à des tapis d’herbe verte, à du bois.

J’oublie la fourrière et ma voiture elle ne s’envolera pas. Je me promène au milieu des tableaux. Je prends des photos, nulles comme d’hab. Je connais déjà l’un des artistes, Jean-François Buisson, un Bordelais qui travaille le fer depuis des années. Il a fait un sublime luminaire pour l’église Saint-Paul, une déco d’enfer pour un magasin de fringues, il fait un peu sa star locale, mais je m’en fiche.

Dans l’un des bâtiments il a installé son atelier. Pas des sortes de hublots vides on peut voir à l’intérieur ses travaux en cours. On peut surtout voir un entrepôt de récup de bois, de fer, de vieux troncs d’arbres…

Un homme s’approche, je lui demande si je peux photographier et à ma grande surprise il me dit que bien sûr. Il m’invite à visiter l’expo qui fermera le dimanche et qui réunit les œuvres de plusieurs artistes qui travaillent aussi le fer, le béton, le bois, récupèrent et redonnent vie à la matière. Je passe finalement une heure dans cet univers un peu glauque mais que je trouve magique et plein de rêve. Je me retrouve dans cet univers, j’y vois même des dessins qui ressemblent à ce que je fais parfois dans mon coin. Je discute avec les artistes présents, ils sont abordables et sans grosse tête ni langage hermétique insupportable.

Quand je sors de cet endroit, je le sais, c’est sûr, je viens de trouver l’un des endroits que je mettrai en bonne place dans mon panthéon des lieux bordelais.

Un petit tour à la fourrière, je récupère ma voiture, puis je vais chercher la lutine à son théâtre. Je ne peux m’empêcher de l’amener illico voir cet endroit que je viens de découvrir. Je suis certaine qu’elle va adorer et je sais même ce qui lui plaira. Ma petite maison avec une paire de jumelles suspendues à la fenêtre. On s’assied devant la fenêtre, on prend les jumelles, et on à vue sur une miniature d’immeuble en face, avec des intérieurs d’apparts éclairés, où l’on peut mater des scènes de la vie des locataires. Un bon truc de voyeur comme on en rêve un peu tous… Je crois.

Au cas où des bordelais passeraient ici, l’atelier est rue Achard à Bacalan, derrière la fourrière donc ! Un jour où vous vous ferez kidnapper votre voiture…. Profitez-en...

leur page face book avec des tas de photos
Leur site pas terrible au dire d'un artiste je partage ce point de vue

dimanche 10 avril 2011

Et si on se calmait un peu ....

Ma semaine dans mon nouveau chez moi est passée comme un éclair. Une sorte de moment empli de tant de choses entre le début et la fin, qu’elle a ressemblé à une course folle.


J’aurais tout de même dû prendre quelques jours pour me poser dans mon nouveau sweet home. Ok j’aime la vie de bohème et les déménagements, ok je ne suis pas fan des zèbres bien rayés, mais là…. Y’a quand même un problème quand on passe d’un 150 à un 70 mètres carrés, d’une maison avec pléthore placards recoins et rangements, à une maison avec no placard, niet, pas un seul ! Il faut donc trouver comment on va vider ces sacrés cartons et organiser sa vie dans cet espace tout de même réduit. Loin de moi l’idée de jouer les pôvres malheureuses, je sais je devais en passer par là pour m’en sortir, ce qui n’est pas gagné… Mais voilà, J’ai tout de même beaucoup de mal avec le sens de l’organisation, et je crois que je vais devoir aller le chercher très loin au fond moi pour venir à bout de ce bazar.

J’avais pourtant marqué les cartons, mis les objets à trouver immédiatement dans des caisses transparentes ou des cageots, gardé les vêtements dans des grands cabas de supermarché, j’y croyais dur comme fer à cette organisation-là… Et comme à chaque fois, me voilà courant partout, soulevant les coins des cartons à la recherche d’une passoire, de mon médicament contre la tension, du câble de la télé. Et bien sûr toutes ces petites occupations j’y vaque le matin, juste avant de partir bosser, le soir en rentrant tard, avec juste en tête l’envie de me poser et de me mettre à bouquiner, à blogguer, ou de me coucher et de dormir. C’est comme par hasard, juste cette semaine que les réunions se sont multipliées tant au collège qu’au boulot, et que je n’ai jamais pu revenir chez moi qu’à 20 heures passées. Et justement, après 10 heures pour trouver une place pour ta voiture en plein centre ville, il faut beaucoup beaucoup de patience et de persévérance, et bien sûr un talent obligatoire pour faire les créneaux. Ouf, je suis dotée de ces trois belles qualités !!! Mais quand même !!! Jeudi soir, j’ai failli à la tâche, épuisée par une réunion le matin, où je devais faire entendre ma voix de soprano, parmi celle de collègues hommes qui se croient sur le terrain dans un bureau de 7 mètres carrés, et parlent comme si on était tous à 100 mètres les une des autres. Présente aussi à cette réunion où nous préparons un travail en commun, qui aboutira à une publication, La personne que j’aime le moins dans les narkeotrafilants. C’est clair elle me prend pour une conne, comme elle prend pour des connes la plupart de ses collègues filles. Je me souviens d’un jour où elle s’est fait coincer par madame De, qui l’a remise en place comme j’aurais moi-même aimé le faire. Là, à chacune de mes interventions, elle tournait la tête vers moi, et regardait ailleurs aussitôt, genre « la dinde parle, laissons là finir », puis elle embrayait sur un tout autre sujet comme si je n’avais rien dit. C’est très très agaçant ! J’ai dû beaucoup prendre sur moi. Mais j’ai réussi aussi à faire entendre mes idées. Puis le soir, j’avais réunion au collège pour le nounours e son orientation. Avec la présence exceptionnelle en Guest Star de Ken mon ex, père de mon fils. Il arrive en pantacourt et tongs, l’oreillette de l’homme overbooké accrochée au lobe, et mâche bruyamment son chewing-gum juste comme cela m’a toujours horripilée. Remise du bulletin, pas extraordinaire, avec certaines notes vraiment mauvaises pour quelqu’un qui envisage d’intégrer un lycée hôtelier plutôt prestigieux. Petite déception. Ken commence avec son traditionnel « tu n’as rien braaannnlé !!! » soutenu par la prof d’anglais qui réplique quand je tique sur l’expression «C’est un papa en colère et ça se comprend !!! ». Elle a dû flasher sur les yeux de velours et les maxi-cils de Ken. Ca m’est arrivé aussi il y a 30 ans… Une bonne heure en sa présence m’est devenue insupportable. C’est bien pour le nounours que je me suis contenue.

Alors quand à 20 heures passées je suis arrivée dans ma rue et que je l’ai vue balisée de stationnement interdits sur toute la longueur, j’ai senti les terminaisons nerveuses friser la surface de ma peau… J’ai fait deux fois le tour du quartier pour finir avec d’autres voitures sur un trottoir. NA !

Et vendredi matin quand je suis arrivée sur ce même trottoir, ben … petite surprise plus de voiture…. La fourrière venait de l’enlever dix minutes avant. C’est donc en bus que je suis allée bosser tout de même et en voiture de service au forum des métiers du collège du nounours, pour essayer de donner envie à des ados excités comme un vendredi de veille de vacances, de devenir narkeotrafikants.

Puis j’ai filé à la fourrière récupérer mes papiers dans ma voiture, puis j’ai filé ensuite à l’hôtel de police chercher ma main levée, et voilà il était trop tard pour reprendre ma voiture ce vendredi.

C’est donc samedi matin que j’ai dû repartir en tram là-bas, en ayant pas omis d’accompagner la lutine au théâtre auparavant.

Et avec cet été précoce, je dois dire que j’ai pesté contre toutes les puissances de la terre qui s’étaient léguées pour me rendre la vie impossible, et un peu contre moi-même qui la prochaine fois, éviterais de me garer sur le trottoir de la rue de Bègles.

Aujourd’hui il pleut et je vais aller à pieds faire un tour à la broc’ de Saint Mich.

mercredi 6 avril 2011

Se hater lentement....

Vendredi


Petit journée, printanière, allers et venues, un peu glandeuse...No stress, pas d’affolement. Juste reveillée en sursaut par l’employé du gaz à 8 heures et demi. J’avais oublié que nous avions rendez-vous. Tant qu’à être debout, j’ai filé dans mon nouveau chez moi, pour attendre Pablito avec qui j’avais rendez vous et qui arrivait en train, à 9 h 08. Soeurette courage m’appelle à 9 h 08 et deux secondes, pour vérifier que j’avais réceptionné son fiston. Ce que « pas du tout ». Installée dans le seul fauteuil de mon home sweet home, j’attendais l’arrivée de MON déménageur perso. C’est vers dix heures qu’il sonna. La bouche en cœur, il avait pris le temps de petit déjeuner et avait repoussé une visite aux beaux-arts, car il fallait trop marcher. Ce garçon est le digne neveu de son oncle, et un bon rejeton des hommes de la famille qui prennent le temps de se hâter avec lenteur. Je crois que je suis un peu comme ça aussi, mamamia me le disait assez !!! C’est donc munie de Pablito et vers 10 h30 que j’ai commencé la journée. Il y avait pénurie de cartons, j’ai du retourner en chercher au bureau. Ce qui n’était pas forcément la meilleure idée de la journée, puisque je me suis garée juste devant la fenêtre du bureau de Filzephil. Et me voilà partie pour un arrêt café. Et encore café, et bavardage, et autre perte de temps inutile. J’ai quitté le bureau vers midi. Pendant deux heures Pablo et moi avons atteint le pic d’activité de la journée. Vidage des derniers placards, vidage de la mezzanine, remplissage du break prêté par copine « narkalette », remplissage de nos estomacs d’un frugal repas particulièrement dégueu, fait de boîtes de rations militaires et de nouilles chinoises. Puis retour au nouveau home et vidage du break entre deux intercours. En effet, il va me falloir m’habituer au rythme de cette rue. Et donc du Lycée Gustave Eiffel, qui me cerne totalement. Face à mon entrée, le grand portail de l’entrée du lycée technique, la grosse pendule, et les salles de cours. Juste derrière le mur de mon salon, le passage qui permet aux élèves de se rendre dans l’annexe du lycée, qui se trouve juste derrière la maison. Face à mon salon, je vois donc encore des salles de classe. Toutes les heures je profite du carillon de la fin des cours, puis des appels du secrétariat, puis du brouhaha provoqué par la ruée des élèves hors les murs, pour taper la clope entre deux cours. Pendant une dizaine de minutes, c’est une vraie marée d’ados qui s’agglutine sur mon trottoir, pose les sacs à dos sur les rebords de mes fenêtres, et s’assied sur la marche de pierre de mon entrée. Je trouve ça plutôt sympathique, vraiment. Je ne sais si ça va m’amuser longtemps. En même temps c’est juste pendant la semaine, et en principe pendant la semaine je travaille. Ce qui me gène et là vraiment, je vais avoir beaucoup de mal, c’est les dizaines de mégots écrasés devant ma porte et les crachats sur tout le trottoir. Je ne sais pas si je vais être ni très patiente ni très tolérante, et je me connais. Il va falloir que je dise un truc. Bon, là, je vais être un peu seule contre une armée d’ados. Je ne sais pas comment je vais me débrouiller. Je dois réfléchir….

Voilà donc ma journée qui se termine. Pablito et moi nous sommes quittés vers 16 heures, car je devais aller à ma banque sans faute aujourd’hui, et il a ainsi pu aller aux beaux-arts, et visiter le CAPC (Musée d’art contemporain). Les courses sont faites pour demain et j’ai de quoi nourrir les 9 bouches qui me prêteront leur 18 bras, et qui seront certainement affamées à midi. Demain soir, nous aurons je pense tout fini. Et je pourrai faire tourner mes meubles pour trouver pour chacun la bonne place. Et dès la semaine prochaine, mes livres retrouveront leur place dans la bibliothèque. Et pour trois ans au minimum, je serai dans mon nouveau nid.

Samedi

Grosse journée. Comme si on ne voyait rien. On se lève, les minutes sprintent, les amis arrivent, café, croissants pour tous, et on démarre. Une maison se vide pendant que l’autre se remplit. On se croise, on m’appelle partout pour savoir ce qu’il faut faire de ceci ou cela. J’ai oublié de vider le placard de chaussures, et le lave-vaisselle. Il y a encore des tas de choses à jeter. Je réalise encore une fois à quel point gérer un déménagement seule est difficile. En couple, l’un fait une chose ou pense à une chose pendant que l’autre fait ou pense autre chose… Mais seule il faut gérer le quotidien avec les enfants, continuer de travailler, et penser à tout en faisant tout. J’ai un peu honte que tout ne soit pas prêt à partir. Le piano et le banc de pierre restent les gros morceaux comme chaque fois, mais cette fois ci il faut y ajouter le comptoir que j’ai canettisé et qui ne passe pas par la porte, et sort par la fenêtre. La mauvaise surprise vient du sommier de ma chambre qui ne veut plus sortir par où il était entré avec difficulté déjà. Les lits king size c’est le bonheur pour dormir, mais pas pour déménager. Il faut donc démonter les marches de l’escalier et les barreaux de la rampe, pour enfin pouvoir l’évacuer. Il est 19 heures quand tout est fini d’entasser dans mon nouveau « sweet home » qui ressemble à un capharnaüm. Je reste seule et je me pose pour pouvoir visualiser les façons d’agencer l’intérieur. J’en ai besoin, les conseils, le tu devrais, qui sont donnés de la manière la plus généreuse me sont impossibles à entendre. Dès le dernier ami parti, je regarde autour de moi, et je commence à pousser les cartons dans un sens, les meubles dans l’autre, le canapé, les divans, les tables, font le tour de la pièce jusqu’à minuit passé.

Dimanche matin, c’est le tour de la cuisine, qui pour l’instant a trouvé une bonne configuration. Je passe mon dimanche après-midi à faire le ménage de l’ancien appart, et encore à remplir la voiture de vieilleries que j’amène à la déchetterie. Vers 20 heures tout est quasiment terminé. Il reste encore des choses à jeter. Mais la déchetterie est fermée. Je remplis encre une fois la voiture pour que lundi au moment de l’état des lieux le proprio n’aie pas une attaque cardiaque.

Dimanche soir, épuisement total. Pieds et dos en compote. Je prépare deux croque- méli (croque-monsieur façon méli-mélo), je les enfourne et me pose devant mon ordi avec un dvd. Lundi matin, 5 heures, chabada vient me réveiller. Ca sent le pain grillé. Mais il ne m’a pas préparé le petit dej’. Je suis tombée de fatigue devant mon film sans avoir mangé . Les croque méli ressemblent à deux croque-charbon.

Fin du week-end.

Lundi matin, je me réveille toute neuve, prête à tourner définitivement la page puis que j’ai rendez-vous avec le propriétaire du 88 pour l’état des lieux. J’ai le pressentiment que tout sera prétexte à reproche pour ne pas me rendre ma caution. J’ai tout nettoyé de fond en comble et il reste juste les merdes que je n’ai pas pu apporter à la déchetterie la veille. Dès mon arrivée, je présente mes excuses pour ce contre temps et je promets de tout enlever dans la journée. J’ai porté mon exemplaire de l’état des lieux d’entrée. On ne sait jamais. Nous montons dans la mezzanine pour la première pièce. Tout de suite un premier reproche fuse pour la poignée du velux qui s’est dévissée ce week-end, car nous l’avons ouvert puisque c’était presque l’été. Rien de grave juste une vis à remettre. Il a peur que le velux ne ferme plus et qu’il ait plus sur le parquet. Je lui fais remarquer que si c était le cas, le parquet serait gonflé et abîmé. Puis nous passons aux meubles de rangement. Il remarque une petite déchirure sur la tapisserie merdique qui les recouvre. J’entends « meuble très mauvais état ». Sur l’étagère suivante même verdict, car il a voulu repositionner une étagère que nous avions enlevée et qui était dans l’armoire. Mais il le faisait mal et ça ne passait plus. A nouveau « étagère très mauvais état ». Je lui demande s’il est sérieux et ce qu’il appelle mauvais état. Réponse vous avez du poser quelque chose sur l’étagère et elle s’est affaissée. Donc une étagère servirait à ne rien poser. En effet, les moncoeurmonamour y avaient leur télé, et moi-même quand ils sont partis, j’y avais posé un dictionnaire. Bien sûr cette réflexion stupide fait plus que m’agacer et je commence à répondre, que pour mille euros par mois, il me semble avoir le droit de déposer au moins un dictionnaire sur une étagère. Nous n’en sommes qu’au début de la première pièce et déjà le ton monte. Je ne souris plus du tout, quand il prétend que j’ai collé sur le mur, une sorte de protection immonde en mousse stylisée lambris que j’ai toujours détestée. Je réponds que je n’aurais jamais mis quelque chose d’aussi laid. Il ne cède pas et prétend que c’est moi. Sauf qu’un morceau est décollé et qu’on voit que sous ce morceau il n’y a pas de peinture. En toute logique je ne peux pas avoir posé ce magnifique décor. Sinon il y aurait de la peinture sous cette merde. A moins que lui-même ait prévu de ne pas peindre au cas où l’un des ses locataires aurait un jour l’idée de coller juste à cet endroit un faux lambris en mousse… Bien sûr il n’apprécie pas trop ma réflexion. Surtout que j’ai osé écorcher les anciens locataires qui étaient je le sais « parfaits ». Il les adorait. Et je prends dans la figure que je suis restée 4 ans, que les anciens étaient resté 8 ans, et lui avaient rendu un appart en parfait état, alors que là, il est dans un état CATACLYSMIQUE… Il y a des mots qu’il ne faut pas utiliser avec moi. Celui-ci est en trop. Il doit penser que je vais être impressionnée par un mot aussi compliqué !!! Sauf qu’avec moi il ne faut pas se tromper dans l’utilisation du vocabulaire. Et cataclysmique, c’est cataclysmique. Je le lui fais remarque, et lui précise que je n’admets pas qu’il utilise ce terme, qu’il est inapproprié. Bon voilà tout part en vrille, et je fais la liste de tout ce que j’ai à reprocher à cet appart que je quitte. Il finit le tour de la pièce et je fulmine. Nous passons aux chambres, le ton a changé, je réponds à peine à ses questions, je fais remarquer que la salle d’eau a été refaite, car les précédents locataires, ne devaient pas l’utiliser, et que dès que j’ai voulu m’en servir des infiltrations et de l’humidité sont apparues dans le mur de la chambre. J’ai donc tout carrelé. Il vérifie que le mur est sec, comme si j’avais fait ça il y a 8 jours. En bas donc il ne peut rien reprocher. Dommage pour lui. En haut, rien n’a bougé non plus, j’ai juste carrelé les murs de la salle de bains, puis que là non plus ce n’était pas fait et que tout était moisi à mon arrivée. Rien à dire non plus pour la cuisine où je laisse tout comme je l’ai trouvé. Heureusement pour lui, le lino du séjour et du salon, gardent les traces du piano et de mes deux meubles lourds. Et ça il parait que çà ne devrait pas être ainsi. Je lui demande si lui chez lui il accroche les meubles au mur pour éviter qu’ils abîment le sol. Et j’apprends qu’on doit poser de la moquette sous tous les meubles quand on est locataire. Nous nous crépons à nouveau le chignon et échangeons des amabilités.

Bouquet final, il m’annonce que je lui devais un mois de loyer et qu’il est payé par le mois que j’avais donné d’avance à mon entrée, et qu’il a été très compréhensif parce que je suis une femme seule, et que pour la caution, bien sûr nous en restons là… Je m’entends dire un petit « Ah bon !!! ». Je sens les larmes monter mais je ne veux pas lui faire ce plaisir. Mais je ne veux pas partir sans avoir précisé que je n’admets pas ses reproches, que le terme de « cataclysmique » sur lequel je bloque complètement me blesse et me met en colère. Evidement, ce que je ne voulais pas arrive puisque je pleure en lui disant ces mots. Je sais qu’il est très mal à l’aise. Mais c’est bien fait. Il me dit qu’il ne veut pas que nous nous quittions en mauvais termes et je ne réponds plus. Je dis que je repasserai le soir pour enlever ce qui traîne sur la terrasse et je tourne les talons et le plante là. Du coup ce gros balourd a oublié de me faire signer l’état des lieux.

Dans la voiture je me laisse aller à ma colère. Je viens de perdre 800 euros de caution. Et puis ce ton hautain, blessant, de celui qui ale fric et le pouvoir, m’a humiliée. Déjà quand j’arrive au boulot, mon humiliation s’est transformée en colère.

Je me dis que le soir quand je reviendrai, puisqu’il me reste encore une clef, je pourrais très bien lui montrer ce que c’est qu’un cataclysme. Il le mériterait.

Je raconte à mes zamis collègues narkeotrafikants, et ils me donnent l’envie de me battre et de ne pas laisser les choses ainsi.

Hier soir donc, c’est munie d’un appareil photos que je suis retournée au 88, j’ai tout mitraillé. Tous les coins et recoins, tous les placards, toutes les pièces. Même les endroits où était passé le cataclysme. Ce qui est bien, c’est qu’avant d’emménager là-bas, j’avais aussi pris des photos de toutes les pièces, pour montrer aux tdc leur futur appart. On pourrait donc comparer. Je vais donc prendre contact avec l’ADIL. Je vais préparer mon petit dossier. Je vais préparer une petite lettre recommandée. Et je vais réclamer ma caution. C’est tout. Rien de plus. Je crois qu’il a fait une grave erreur en ne me demandant pas de signer l’état des lieux de sortie.