mardi 16 avril 2013

Allo, non mais allo, Pourquoi tu tousses ?????


Me revoilà malade. Après la gastro de février, voici la bronchite d’avril. Si bronchite c’est. En tout cas je tousse, je crache, je mouche, je courbatures, je fièvre de cheval, je dors.
J’ai laissé le truc couver deux jours, comatant sous ma couette, et le soignant à coup de L 52, de vitamines et de l’Efferalgan codéiné qui me reste encore.
Mais lundi matin, la toux, les courbatures, la fièvre, rien ne manquait au tableau de la bonne crève.
J’ai commencé par annulé mon rendez vous avec un narkeoassidu qui venait spécialement du fin fond de sa campagne gersoise pour me rencontrer. Mais vu que j’étais pratiquement aphone, il a bien compris que je ne faisais pas semblant.
Puis j’ai essayé d’appeler ma petite généraliste, qui depuis un an perd complètement pied dans son cabinet de quartier. Quand on l’appelle on tombe immanquablement sur un secrétariat je ne sais où, qui donne rendez vous pour deux jours plus tard. Et si par hasard on peut avoir un rendez-vous entre deux patients, il faut compter deux heures dans la salle d’attente. Elle est devenue le pédiatre du quartier avec des honoraires de généraliste. Je ne sais combien de temps elle tiendra à ce rythme là. En tout cas, moi hier j’ai du avoir recours encore une fis à SOS Médecins.
Il était 8 heures 10 quand j’ai appelé. Je ne demandais pas un médecin dans la minute, juste un médecin dans la matinée voire la journée.
9 heures ça sonne en bas.
9 heures 30 secondes ça sonne à ma porte.
Œil bleu, teint hâlé du ski ou des îles, costard bleu marine, chemise blanche, sacoche en cuir griffée, chevalière or. Pfiou ça jette ça !!!!  Vandetta sors de ce corps de docteur !
Dégainage de stéthoscope plus rapide que son ombre. Il me dit que je tousse. Bon jusque là nous sommes d’accord, vu qu’à chaque expir je crache deux litres de mucosités. Il est fort le docteur Vandetta.
Vite fait dégainage d’une petite lampe pour regarder à quoi ressemble le fond de ma gorge. Mais sans trop s’approcher quand même au cas je lui cracherais sur sa belle chemise immaculée. Gorge irritée. Je vois que nous avons le même diagnostic et j’en suis parfaitement ravie.
Voila c’est fait il a terminé. Petite prescription peut-être ???
Tout de même on ne va pas prendre la tension ou poser des questions sur l’état général, là c’est du domaine du spécialiste….
Je finis par oser demander quel est le diagnostic car il ne me semble pas l’avoir entendu.
Normal il ne l’a pas dit, il a juste marqué ça sur l’arrêt maladie.
Prescription d’un antibio, un cortico, un siro(p), un doplipro. Paf carré, sans commentaire inutile. Ca va plus vite. Tout ça écrit comme un cochon, que je me fais un plaisir de lui faire relire pour qu’il le comprenne.
Si je dis que tout ça a du durer moins de 5 minutes, je pense ne pas exagérer.
Mais je ne suis pas à l’article de la mort, je ne suis pas une urgence, juste une patiente pas grave. Alors ok on peut faire rapide avec moi.
Quand il m’a demandé 69 euros pour ça je me suis dit que c’était bizarre. Mais j’ai fait mon chèque sagement. J’avais un week end de codéine dans les carreaux et surtout dans le cerveau.
9heures 08 au plus fin de la consultation, le chevalier blanc Vandetta remballe sa sacoche et mon dans l’ascenseur.
Mais ce matin ça allait mieux, et j’ai fait un petit tour sur SOS médecins le site pour voir leurs tarifs qui d’ailleurs renvoient à améli le site de la sécu pour plus de détails.
Et vérification faite, le mec, ben il s’est trompé. Trop con, non ? Quel étourdi ce Vandetta du stéthoscope…. Peut-être qu’il  n’a pas fait son changement d’heure. Il m’a fait le tarif visite de nuit 6-8 heures.  D’ailleurs c’est marqué sur le petit papier qu’il a posé sur ma table VRN.
Est-ce que cette pratique ne serait pas un peu malhonnête par hasard.
Je n’aime pas trop ces pratiques floues, qui laissent les gens dans le doute et les obligent à fermer leur gueule parce qu’on ne va pas faire une histoire pour ça.
Sauf que c’est ça tout les jours et partout et que merde. 69 euros à la place de 33 c’est pas rien. Et s’il a fait ça depuis 8 heures le matin, et qu’il a  eu 4 consults, il a gagné 280 euros en une heure au lieu de 132….
Et pour être franche, la distraction, je n’y crois pas vraiment.


dimanche 7 avril 2013

Y croire...


Dans une autre vie, j’avais tenté l’eutonie. Puis, quelques années plus tard j’ai eu ma période Qi gong. C’était bon. Bon pour moi, pour mon corps pour ma tête de psychoteuse professionnelle. Les séances hebdomadaires étaient une bulle d’oxygène. Je plaquais enfants et mari sans regrets pour aller m’occuper juste de moi. En quelques minutes, je devenais un chamallow, une petite boule de pâte à modeler, laissant tous les soucis s’échapper de la cage, filer loin, loin ailleurs. Je sortais légère, comme si j’avais déposé l’armure qui enserrait mon corps et le maintenait dans la posture de l’épouse parfaite que je n’avais pas envie d’être. Totalement réceptive. Totalement disponible à la voix qui guidait les exercices, je faisais le plein de bien-être nécessaire à ma vie.
Longtemps après, seule, j’ai continué à faire les exercices. Le soir sous ma couette, allongée dans le noir, les yeux fermés, je suivais le chemin de toutes les tensions dans mon corps et les éliminais petit à petit. Je finissais par m’endormir sereine. Mais. Il y eut un moment où les soucis, les difficultés, n’ont plus pu laisser la place à la détente. Plus possible. Je commençais mon auto-relaxation, et n’allais jamais plus loin que le bout de mon nez. Des mots fusaient dans mon cerveau, balayant les tentatives de faire le vide. A peine en étais-je à la prise de conscience de mes appuis, que le découvert bancaire, les lettres de mise en demeure, balayaient tout sur leur passage. Je recommençais encore et encore, remontais au front et essayais de le décontracter, mais en pure perte… J’étais désespérée de ne même plus trouver ce bonheur là. J’avais renoncé.
Ma bonne fée homéopathe est heureusement passée par là. Elle organise des séances de sophrologie caycedienne. J’avais un peu hésité à m’inscrire, de peur de tomber dans une secte bizarre.
Je me suis tout de même inscrite, un peu dubitative je dois le dire. Une journée entière. Un groupe de huit personnes en recherche de bien-être. Et mon homéopathe sophrologue. La première heure, le tour de salle où chacun explique ce qu’il vient chercher, les explications du pourquoi du comment de Caycedo m’ont largement gonflée. Je ne suis pas très patiente. J’aimerais qu’on en vienne au fait sans passer pas trente six chemins. Quand au bout d’une heure de bla-bla tout le monde s’est allongé et s’en est remis à la voix de la thérapeute, j’ai enfin senti que j’y étais. Et j’ai tout de suite retrouvé ma capacité de m’en remettre à cette voix. Je suis passée de ma respiration à mon front à mon nez à tout le reste de mon corps sans aucun décrochage. Au contraire, si un souci tentait une incursion, il ne faisait que passer sans jamais s’installer en moi. La voix  me guidait et je lâchais doucement toutes mes tensions. Alors la larme. De mon œil droit, tout doucement elle a coulé. Elle a filé sur ma joue. C’était bon, je ne la retenais pas. Tant de choses étaient dans cette larme-là. Tant d’années. Tant de douleurs. Tant de colères. Tant de souffrance.
Quand ce fut terminé, quand nous nous sommes assis, je pleurais encore. J’avais cru que plus jamais je ne pourrais lâcher ainsi. Et puis le point douloureux dans mon dos. Ce point de mon sacrum que je peux situer au centimètre près, ce point là avait disparu. Je me tortillais sur mon siège pour tenter de le retrouver, je le cherchais en changeant de position et ne le retrouvais pas. Je n’osais pas vraiment y croire. Les miracles ça n’existe pas, il allait revenir. Comment juste en s’allongeant et en masturbant mes neurones, avais je réussi ce que ni l’ibuprofène, ni la codéine, n’avaient réussi à guérir ?
Toutes la journée et pendant les deux ou trois jours suivants, j’ai marché légère, je n’avais plus de dos, ou plutôt j’avais un dos que je ne sentais plus.
Bon, mes ados se sont bien chargés de mettre à mal ce nouvel état. Je n’avais pas trouvé assez de ressource pour que s’installe la sérénité. J’ai à nouveau senti le point dans mon sacrum. Je sais maintenant avec certitude que mon corps peut se contracter à l’extrême face aux difficultés de la vie. Je peux arriver à verrouiller mon dos pour n’en faire qu’une douleur. Je sais aussi avec certitude que j’ai aussi le pouvoir de faire lâcher cette tension. Je dois y travailler maintenant.  J’ai décidé de m’inscrire aux séances hebdomadaires. Elles commenceront bientôt.
En attendant, j’ai trouvé sur you tube des tas de vidéos, des plus sérieuses aux plus fantaisistes, des plus décontractantes aux plus crispantes, de  sophrologues et de pseudo-sophrologues. Chaque soir, chaque matin, je m’en remets à des voix, et je laisse mon corps aller vers un bien-être qui peut tantôt me faire trouver le sommeil, tantôt me donner de l’énergie. Une fois encore il y a quelques jours, la larme à coulé.  Et pendant deux jours encore, je n’ai plus senti mon dos.
Cet après-midi, posée sur un petit lit que j’ai installé sur ma loggia, j’ai même réussi à faire ma séance sans la voix de you tube, juste avec ma volonté.
Je compte sur les séances hebdomadaires pour m’apporter le recul, la sérenité, et le bien-être que dix ans d’anti dépresseurs avaient maintenu de manière tout à fait artificielle.
J’y crois.

jeudi 4 avril 2013

SUREMENT PAS DE PARDON


Menteur ! Tricheur ! Lâche !
Je chercherais bien si j’en avais le temps dans mon vieux dictionnaire analogique, tous les mots que je pourrais écrire et adresser à ce type. Mais le trois premier qui viennent sont ceux-ci. Et je reste polie.
Et non ne nous gardons pas de juger comme nous le conseillait Marcel Ruffo ce matin sur France Inter.
Si nous avons le droit de juger, de dire notre écœurement et de gueuler ! Parce que nos bulletins de vote qui ont servi de forme d’expression l’an dernier à notre ras le bol, nous les avons mis dans l’urne avec toute la confiance et tout l’espoir qui nous animaient. Il fallait que ça change, il fallait que tous ces privilèges, tous ces coups tordus, cessent. Holland n’était pas mon premier choix pour ce changement puisque j’avais voté Mélenchon, mais au deuxième tour j’avais tout de même envie d’y croire. Et j’ai pleuré et j’ai chanté et j’ai cris le soir de la victoire.
Dans ma gorge le goût amer des larmes de celui qui s’est fait gruger.
Ce serait bête de faire l’amalgame entre notre président et le ministre –menteur-tricheur. Mais tout de même… C’est pas un chef de rayon qu’il a nommé, ni même le ministre des anciens combattants, c’est le type qui gère le budget du pays quoi.  Le type auquel nous pauvre crétins de base on verse une partie de notre salaire tous les mois, celui qui signe la belle lettre qui accompagne notre déclaration d’impôts. Bordel de merde. Ca paraît ni fou, ni incroyable, ça paraît indécent, indigne. Et puis c’est quoi tout ce fric placé, il le tire d’où ? Pas seulement de son commerce d’implants capillaires non ?  Ni même de ses fonctions de député ou de maire…. Je veux même pas savoir avec qui il a traîné pour avoir autant de pognon à placer.
J’ai envie de vomir des tas d’ignominies mais bon stop.
En tout cas moi je prône le non pardon, et je souhaite que se mec aille pourrit au fond d’une cellule de prison, même si je sais que ça n’arrivera pas. Et qu’il ait honte tant mieux, et qu’il se cache longtemps et se fasse tout petit parce que c’est innommable de nous faire ça. Oui parce que c’est à nous qu’il le fait.
Parce ce que ma gazelle se fait poursuivre par les impôts depuis des semaines parce qu’elle s’est trompée dans sa déclaration d’impôts et qu’elle on ne va pas la lâcher de sitôt. Et qu’elle pourra aller demander pardon à monsieur l’inspecteur des impôts de Bordeaux sud, on ne va pas lui accorder ce pardon là. Elle aura beau être, comment ils ont dit déjà ? dévastée parce qu’elle peut pas payer ce qu’on lui demande, elle ne bénéficiera d’aucune compréhension.
Et si, cette année on ne payait pas nos impôts, et qu’on prenait les comptes du menteur et qu’on les vidait pour payer les impôts des jeunes qui galère et des vieux aussi d’ailleurs.
Et si cette année sur notre déclaration de revenu on mettait tous un énorme ZERO .
Est-ce qu’on nous pardonnerait cette plaisanterie ?