dimanche 20 novembre 2011

La suite, très longue !




A la demande générale de Marie, j’y plonge pour la suite.
En fait, comme souvent dans mes posts, une soudaine crise de « digressionite » fulgurante m’a saisie en pleine écriture hier.
Ce que j’ai raconté n’était pas ce que je voulais raconter. Ceci dit je me recentre sur mon sujet.
La réunion parents professeurs de la lutine. Elle a changé de collège à la dernière rentrée. La voila donc en troisième, quittant son collège de la campagne tout neuf avec des profs tout neufs aussi pour la plupart. Le nouveau collège est juste à côté de chez moi, il est tout neuf aussi, inauguré en septembre. Les profs en revanche eux ne sont pas super tout neufs.
Elle passe donc d’un collège calme, avec des enfants du cru, qui vivent dans des maisons avec jardin, avec des papas et des mamans en couple pour la plupart, à un collège d’un quartier populaire, avec des enfants venus de Bulgarie, d’Afrique noire ou du Magrheb, qui vivent souvent en cité ou en vieil appart petit pour famille nombreuse, avec des parents séparés, inconnus, chômeurs, sans papiers peut-être. Il y a même le fils de B.C., le chanteur de Noir D., pauvre enfant qui semble très très perdu. On le comprend.
La lutine s’est vite adaptée. Ses amies anciennes lui manquent, mais elle semble heureuse là aussi.
Donc jeudi soir, la grand messe trimestrielle se tenait au collège.
J’avais eu un petit tableau préalable dressé par la lutine. Prof de maths, trop beau tu vas craquer, prof de français m’a prise en grippe, prof d’anglais trop space, prof de physique te plairait sauf qu’il transpire beaucoup et a de très gros verres de lunettes, prof d’histoire très intéressante mais part à la retraite en fin de ce trimestre, prof d’arts plastiques pourrait être ta copine, elle est trop sympa, mais t’as pas rendez-vous.
Me voici donc briefée.
17 h 30 prof d’espagnol.
Femme avec voix d’homme pas très avenante au premier abord.
« Oihana, est une enfant bizarre ! »
Ca commence bien. Je n’aime pas le ton de ce bizarre. Elle se reprend en disant que ce n’est pas grave d’être bizarre. En fait, elle ne me parle pas,, je crois que c’est une réunion prof élève mais pas parents profs. Elle demande à la lutine comment elle travaille ses cours. La lutine lui répond qu’elle fait des fiches. Je me permets d’intervenir pour dire que la lutine suit le conseil de sa cousine qui fait hypokhâgne et qui lui a conseillé cet été de travailler en faisant des fiches. Réponse de la prof : « Je me moque bien de la cousine qui fait HypoK, ce qui m’intéresse c’est Oihana »
Je sens qu’on va s’aimer. Je laisse parler, je tente des questions pour savoir comment je peux aider la lutine à apprendre les cours. En gros, la réponse est que je n’ai pas à aider la lutine. J’ose tenter une autre question : « Et est-ce que… » Là, je suis coupée dans mon élan, « S’il vous plait madame je termine ! » En gros, ferme là, c’est moi la prof. Prochaine réunion, si elle se comporte comme ça, on va se pourrir toutes les deux.
Pour me détendre, je passe au prof de musique. Un petit mec cool, avec qui on discute de plein de trucs, instruments de musique, théâtre, Afrique et goûts de la lutine pour les arts en général.
Prof de techno, très souriant, à l’air de beaucoup aimer la lutine même si elle bavarde trop, et n’étudie pas ses leçons. Il dit qu’elle devait être excellente, si elle écoutait un peu mieux les consignes.
Prof d’histoire, regrette que la lutine soit aussi incorrigiblement bavarde, et perde des points en ne rédigeant pas et en faisant des fautes à tous les mots.
Je suis ensuite guidée vers la salle 219. Prof principal, prof de maths. Ze Bogosse. Surfer bronzage permanent et œil doré. Ouf, la lutine n’avait pas tort. Il va falloir que je me concentre sur autre chose que sur ses yeux. En plus il est souriant. Je comprends pourquoi la moyenne de la lutine est passée de 1,5 l’an dernier à 10 cette année. Quelle merdeuse. Je l’écoute expliquant à la lutine, qu’elle parle trop, qu’elle perd toutes ses capacités par manque de concentration, manque d’écoute. Elle ne pourra pas aller au lycée si elle continue comme ça. Ca me fait râler que cette enfant intelligente n’ait pas encre compris que sans travail rien n’est possible. Elle va peut-être tout gâcher. Je suis d’accord avec le prof même si je trouve son ton un peu condescendant avec moi. Il m’explique ce que sont les personnes qui font des études, que le bac c’est comme ci ou comme ça, que les maths en seconde… C’est bon mec, y’a pas que les profs qui sont allés en fac. Je parle anglais, espagnol, j’ai fait des maths,  des stats, j’ai le bac et plus si tu veux savoir, alors descends d’une marche steuplait. Bon il est sympa avec la lutine, c’est le principal et tant pis pour mon ego.
A moitié réunion, j’ai compris que si on notait la sympathie, et la popularité, la lutine aurait 20 sur 20. On l’aime beaucoup on la trouve vivante et amusante mais pénible pour cause de pipelettage incessant.
Mais le gros morceau c’est la prof d’anglais. Là ça fait peur, que dire ça fait de la peine, ça inquiète, ça sidère, quel mot est le plus approprié pour décrire la sensation éprouvée. Depuis quelques jours, la lutine me dit que sa prof d’anglais leur dit qu’elle est «  expression en anglais que j’ai du mal à comprendre ». Je lui ai fait épeler le mot et j’ai éprouvé quelque inquiétude quand j’ai compris que ça parlait de mind. Ca sentait le trouble psy à plein nez cette histoire. Confirmation dans le couloir, par une copine de la lutine. La prof raconte à ses élèves que quand elle rentre chez elle, elle prend une clef sur son trousseau au hasard. Si c’est la clef de sa maison, c’est qu’il fallait qu’elle rentre chez elle, sinon c’est mauvais signe. Elle fait la même chose pour son casier au collège.  Nous entrons dans la salle 202. La prof est une dame d’une bonne cinquantaine, mais habillée toute en pois et rayures roses, fushias, violets, sa jambe tremble, ses mains tremblent, et quand je lui serre la main j’ai l’impression de m’enfoncer dans un plat de purée. Floc ! Regard perdu, voire vitreux des personnes qui se nourrissent de cocktails de médicaments. Je me demande si la lutine n’a pas mal compris et si le mot n’était pas « boarder line ». Elle commence par demander à la lutine de l’excuser. Je ne sais pas pourquoi. Elle lui dit deux fois « Je voudrais que tu m’excuses. De ne pas être la prof que tu avais l’an dernier ». Le cas est lourd semble-t-il. Je lui demande de ne pas s’excuser, mais de me dire ce qui lui fait présenter ses excuses. On part dans la consultation psy. Je lui explique que la lutine, a eu la même prof en 6eme et 5eme, qu’elle a beaucoup aimée. Et que l’an dernier son prof était un anglais qui ne parlait jamais français en cours et faisait principalement de la conversation. La lutine étant en demande permanente de conversation anglaise elle s’est éclatée. Mais j’explique que quand on est élève, on n’a pas toujours les professeurs que l’on attendait et que c’est ça la vie d’élève. Il faut s’adapter. La prof me dit qu’elle en troisième elle choisit de focaliser sur la grammaire. Elle ne voudrait pas que ses élèves entrent en seconde et qu’on dise d’elle que Mme L, ne leur a pas appris la grammaire anglaise. On sent une peur et une souffrance réelles dans cette idée. Elle en a les larmes aux yeux.  Je demande encore comment je peux aider la lutine, mais j’avoue n’avoir rien compris à la réponse.  Cette dame a un sourire désespéré. Elle semble très émue que je lui dise que la lutine veut lire des livres en anglais et qu’elle a vue Orgueil et préjugés au moins vingt fois. Elle lui promet de lui porter la VO lundi. C’est terrible ce désespoir. J’ai bien peur que ce soit celui de beaucoup de profs. Que dire que faire ?
Suit le prof de physique qui me dit que la lutine est un vrai papillon, très joli et très sympa. Le prof de physique de l’an dernier m’avait tenu à peu près le même langage. Elle a de bonnes notes mais ne fout rien. Elle devrait avoir au moins deux points de plus avec un peu de travail. 17 donc. Moi qui n’ai jamais rien compris à cette matière, je ne trouve aucune question intelligente à poser. Alors nous parlons des envies de la lutine et de son tempérament artiste. Ca a l’air de bien colle entre eux, et c’est le premier prof qui semble surpris quand je parle de bavardages. Avec lui elle s’intéresse et écoute. Je veux bien le croire car je ne l’ai jamais vue bûcher cette matière.
Face au prof de Français, je comprends qu’il n’a pas pris la lutine en grippe, et que s’il vient de lui donner une colle, c’est surtout à cause de ses bavardage incessants. Il l’a déplacée au fond à côté d’un garçon qui ne parle pas. Et elle à chaque cours elle se remet à côté de la copine bavarde. Quand je lui demande pourquoi, devant le prof, elle répond : « Ben je tente !!! ». Et lui il colle et il a bien raison. Là aussi les résultats sont complètement gâchés par les bavardages.
Je termine à 20h 30 par la prof d’arts plastiques, qui n’a plus personne et qui paraît-il me plaira. Je précise à la lutine que je ne suis venue ni chercher un mari, ni de nouveaux amis. Ok elle est géniale, très intéressante et nous discutons jusqu’à 21 heures. Avec elle la lutine n’est pas bavarde car elle est trop occupée à écouter et suivre les consignes. Elle a un bon sens des perspectives et des espaces. Je me permets avec elle d’exprimer mon doute quant aux désirs de la lutine de devenir avocate ou de travailler dans le sanitaire et social. Je ne suis pas certaine que cela lui corresponde vraiment. Je lui raconte qu’elle a longtemps dit vouloir être comédienne et que comme elle le dit « On lui a cassé son rêve » Merci Ken, Merci Barbie et tous ceux qui lui ont ri au nez. Bien sûr c’est une idée plus qu’incertaine, mais laissons rêver nos enfants ! Je dois dire que quand la lutine qui frémit à la moindre injustice, a parlé de devenir avocat, Ken et Barbie ont dit que ce n’était pas avec ces notes que…. Même attitude d’une prof l’an dernier.
La prof d’arts plastiques a le même discours que moi. Ton avenir est à toi, personne ne peut décider pour toi.
Fin de la première réunion. Je dois tout de même essayer d’obtenir de la lutine qu’elle arrête ses bavardages. Je dois lui faire comprendre qu’elle va gâcher un potentiel précieux, dont elle n’a pas conscience.

Si toi qui lis, tu es prof. Petit message perso :

Fille d’enseignant, amie d’enseignants, je sais à quel point ce métier est difficile.
 Je te plains de devoir affronter tous les jours des dizaines d’ados en crise. Je te plains de devoir te transformer plus souvent en flic qu’en poète. Je ne t’envie pas. A ta place je serais déjà complètement folle.
Mais aussi je veux te dire que quand tu as face à toi des parents, tu n’as pas des élèves. Tu as des parents avec un cerveau, tu peux leur parler d’égal à égal, qu’ils soient chômeurs, sans-papiers, médecins ou diplomates. Tu as un savoir, mais tu n’es pas le savoir. Ton métier est de transmettre avec pédagogie, et si tu le peux, essai d’entendre le discours d’un parent inquiet. En classe tu es le maître, tu dois te faire entendre et respecter, mais face à nous les parents tu peux aussi descendre de l’estrade pour venir vers nous.  Et même pour ça je ne t’envie pas, car je ne suis pas certaine que je saurais le faire.




samedi 19 novembre 2011

Je prends le bouillon





Fans de bouillons, si un jour vous faites une page Facebook, je viens.
J’adore les potages, les soupes, les consommés.
Hier, et depuis le début de la semaine, je suis en délicatesse avec ma digestion.
Hier après-midi, un sorte de gastro a lancé une attaque surprise sur mon après-midi.
Hier soir un thé m’a nourrie et quelques pâtes au beurre. Mais je rêvais de bouillon. Une sorte de détox pour me nettoyer de l’intérieur.

1 bulbe de fenouil, quelques carottes, un navet, un oignon, quelques pommes de terre coupés en tout petit morceaux (comme le faisait Mamie Blanche), lancés dans une cocotte d’eau bouillante salée.
Un petit cube de gingembre, quelques gaines de pavot, de lin, et de sésame et du fonds de volaille.
 Petits bouillons pendant une heure. J’ai oublié de rajouter de la coriandre mais j’en avais l’intention.
Depuis, je prends le bouillon. Autant que j’en ai envie. 5 mugs remplis depuis midi. Une ou deux tartines de pain frais beurré, pou le plaisir. Un petit danone nature de temps en temps. Il ne doit plus y avoir beaucoup de vitamines dans mon bouillon, mais il a un parfum !!!

A la fin du week-end je serai toute propre dedans.

Le compte est bon ...





Maman d’ados, ça veut dire qu’on a été maman de petits de maternelle, puis de primaire, puis de sixième bref maman d’élève. Trois z’ados, ça veut dire qu’on s’est tapé un bon petit paquet de réunions avec nos amis les enseignants. Comme la mutine est la dernière des tdc, je commence à avoir de la bouteille en la matière. 18 voire 19 instits, en comptant les redoublements. On compte en moyenne 3 réunions par an en primaire. La réunion de rentrée, la réunion de kermesse, et la rencontre avec l’enseignant au moins une par an pour chacun. Donc pour le primaire ça fait une soixantaine de réunions. En secondaire, on a la réunion de rentrée avec les profs qui viennent nous raconter les profs, leur, vie, leurs envies, leurs intentions... Puis il y a la rencontre parents-professeurs au moins deux fois par an. Puis il y a la réunion pour les voyages ou autre activité hors cours. Il y a aussi les rencontres ou convocations pour occasions spéciales (inquiétudes particulières, comportements inadaptés, enfin tout le monde voit à peu près….).

Nous dirons donc trois enfants, 60 réunions entre la sixième et la troisième. Et au lycée ça continue encore et encore. Je ne compte pas les assos de parents d’élèves qui génèrent aussi quelques heures de présence.
Je crois n’avoir jamais zappé une seule réunion. Jamais. Je les ai pour l’instant toutes faites. J’ai même réclamé du supplément. Sachant que j’ai aussi parfois rencontré les directeurs et aussi participé aux forums de métiers. Toi, bloggeur-euse qui me lit et qui est jeune parent voire futur parent, tu vois ce qui t’attend pour tes années à venir : plus d’une centaine de réunions assis à une table d’écolier, en face d’un tableau qui n’est plus noir mais blanc effaçable à sec et non plus à la brosse qui fait de la poussière partout.

Au début, parfois, Ken venait avec moi. Quand nous avons divorcé, il a commencé à venir avec sa Barbie. Et quand il ne pouvait pas venir il envoyait Barbie à sa place. Il a même tenté une fois de ne  pas me prévenir d’une réunion et d’envoyer Barbie seule. Il n’y a pas eu de seconde tentative, au vu du scandale qui s’est abattu sur lui, sur le principal du collège, et sur la prof qui a reçu cette personne à couettes et jupe plissée ras du cul, ne connaissant ma gazelle que depuis quatre mois et qui venait jouer à Barbie belle mère parfaite.
Depuis longtemps il a lâché l’affaire. Il a fait quelques apparitions remarquables pour son fils qui ont dû laisser perplexes les professeurs.


Une petite pause me semble nécessaire pour ne pas lasser le lecteur.
Je vais tenter de ne pas abuser de sa patience. Pas de notes qui n’en finissent pas. Il faudrait aussi que je fasse semble –t-il un  peu de mise en pages. Une lectrice passagère s’est plaint dans un commentaire de mon peu de souci pour vos yeux. Pas assez de sauts de lignes, lignes trop longues et aussi texte justifié. Je ne sais pas trop ce que c’est un texte justifié.
Donc je vais tenter de sauter des lignes, de mettre des virgules, et des retraits de paragraphes. Quand à ma présentation, je l’ai un peu massacrée la semaine dernière avec une fausse manip ?

Ca vous gène à vous aussi ???
Demain je fais la suite de mon histoire…

La poste toujours plus proche de nous ki disent...





A la poste ce matin. Le samedi c’est bondé. Dans mon quartier plutôt populaire à tendance couleur de peau mate, voir ultra mate, on se presse aux guichets. Petite poste. Pas beaucoup de place. Ca change de celle de mon ancien quartier de bobos. Les postiers ne sont pas particulièrement aimables. Ils changent tout le temps. Il y a beaucoup d’usagers qui ne parlent pas le français ou mal. Ils envoient des paquets ou de l’argent dans leurs pays à leurs familles. Je trouve que souvent on n’est ni très aimable ni très patient à leur égad. Pour ne pas dire on leur parle comme à des merdes. Et ils ne répondent pas, puisqu’ils font avec l’impatience des fonctionnaires.
J’ai des recommandés et des chèques à déposer. Je mets ma lutine dans la file des recommandés pendant que je remplis mon bordereau de chèques pour mettre dans la boîte. Puisque désormais, on se débrouille seul pour déposer ses chèques.
Mais j’ai juste un feutre pour remplir mon bordereau. Le premier stylo est occupé par un bébé qui s’amuse, j’en prends un autre qui n’écrit pas. J’emprunte le stylo au bébé mais il ne veut pas écrire non plus.
Je me faufile dans la file pou arriver devant le postier homme pas souriant et lui demander si je peux prendre le stylo de son guichet. Il n’écrit pas. Je demande à la postière femme pas souriante mais son stylo à elle non plus ne fonctionne pas. Et elle a juste besoin du stylo qui est posé à côté d’elle et qui lui fonctionne. Elle me demande d’en emprunter un à quelqu’un dans la poste et de reculer car je viens de dépasse la zone de confidentialité. Personne n’est venu avec sa trousse. Je refranchis donc la zone de confidentialité pour demander si tout de même il ne serait pas possible d’envisager d’avoir le privilège d’obtenir un stylo pour juste remplir le bordereau de chèque et après je le rends.
 Réponse : Je vais aller vous en chercher un mais ici ce n’est pas une papeterie !
C’est pourtant ce que je pensais depuis un bon moment. Depuis que quand je rentre dans une poste j’affranchis moi-même mes lettres, j’encaisse moi-même mes lettres, je les pèse, et je les mets moi-même dans la boîte. Et si je veux de l’argent je fais un retrait carte. Par contre je peux acheter au guichet des carnets, des agendas, des calendriers, des livres, des photos, des cartons d’emballage, des dvd, du papier à lettres et des cartes d’anniversaire, j’ai même vu des colliers dans certains bureaux mais je n’ai pas trouvé de pain, alors j’ai pensé que c’était une papèterie !
En tout cas j’ai fini par avoir mon stylo, non sans me disputer avec la postière, parce que moi j’ai le vocabulaire qui me permet de me défendre, et que je ne veux pas me laisser parler comme à une merde.
J’ai rempli mon bordereau, j’ai passé le stylo à un africain qui m’a déclaré ne pas oser aller en réclamer  un … Puis je suis allée le reposer devant la postière en la remerciant de sa grande amabilité.
Parfois il y a des claques qui se perdent…

Rester dans ses clous...






Attention ! Alerte rouge écarlate !!!! Help ! Help !        
La méli-mélo se prend le melon !!!
Elle va donc se faire une petite cure d’auto-flagellation histoire de remettre les chose à leur place !
Il y a une petite quinzaine, la va-pieds-nus montait vers la capitale le trac collé à son shorty, pour faire sa prestation de « Je veux devenir officiellement gestionnaire de collections ». Ce jour-là, elle n’en menait pas large en face du Louvre, du Ministère de la Culture et des chefs parisiens et provinciaux. Voix tremblotante, sourire crispé, tout y était. Bon je l’ai déjà raconté, je ne vais pas bisser.
Le problème actuel, est que revenue sur ses terres, la va-pieds-nus a conté par le détail le déroulement des opérations, à collègues, amis, familles, passants dans la rue, inconnus dans le tram, non j’exagère là !!!
Toujours est –il que, les récits parlés de la méli-mélo étant aussi détaillés et colorés que les récits écrits, au bout de quatre fois elle avait l’impression de jouer une pièce de théâtre. Chaque fois que je croisais quelqu’un j’avais droit à la question « Alors ça s’est passé comment ». Ca doit être tout de même un peu casse-pieds pour les personnes qui ont déjà assisté aux versions précédentes.
Chaque fois en tout cas, je reçois les encouragements du public. C’est très très sympa je le reconnais. Je sais que sur notre base, pas mal de mes collègues souhaitent vraiment que ce soit moi qui aie ce poste. J’ai reçu des compliments que je n’attendais pas venant de certains narkéotrafikants en chef, qui ont failli faire exploser mes chevilles. J’entends sans arrêt des « C’est toi qui vas l’avoir » « Quand tu seras à ton poste… » ou «  Madame la gestionnaire de collection », n’en jetez plus la cour est pleine. Je réponds que rien n’est fait, que c’était un concours et que si j’ai été mauvaise, je n’aurai pas ce poste.
Je déteste cette anticipation des évènements. Je le dis. Je l’ai déjà vécu, pour le poste de documentaliste il y a 5 ans. Tout le monde m’y voyait tellement que j’ai été deuxième derrière un petit jeune sorti de formation, et bang, eject la va-pieds-nus… Je reconnais que mon entretien n’avait pas très bien tourné à cause de ma manière trop cash de dire les choses. Le trac me rend agressive en plus.
Cette fois-ci j’ai essayé d’être plus consensuelle, moins rentre dedans, me disant qu’il serait bien temps quand je serai dans la place de faire la révolution.
J’ai un peu plus confiance cette fois-ci.
The problem is :
Qu’à force de s’entendre dire qu’elle est la meilleure candidate au poste, qu’il n’y a pas de raison, que son travail est ceci ou cela, de s’entendre réclamer dans les équipes par les narkeochefs comme une star, genre je ne prends pas la fouille si ce n’est pas la méli-mélo qui gère mon mobilier. Ben la méli, elle ne se sent plus pisser, elle a le gros gros melon, les dents qui font des espèces de rainures dans le parquet même si c’est du carrelage.
Elle se surprend la va-pieds-nus, à déjà organiser les espaces à SA façon, (pour ceux qui me connaissent en vrai, ne riez pas, oui au boulot je suis hyper organisée, ben oui….), elle ne se laisse pas déstabiliser quand on vient lui dire comment elle doit faire son boulot (parce que dans cette boîte, tout le monde à un avis sur tout, et y’a toujours quelqu’un pour te dire que tu devrais faire plutôt comme ça ). Elle tacle ceux qui ne respectent pas l’espace de lavage et le laissent dégueulasse, elle anticipe même, tellement elle les connaît. Elle montre que des espaces sont prévus pou les gravats, d’autres pour la terre, d’autre pour le papier, et non plus tout en vrac dans un même seau. Elle s’est même surprise à aller vérifier sur un portant, comment un collègue avait bossé, pour voir si tout était bon. Non mais je m’y crois pas un peu là ???? Bon en même temps tout était mauvais : dix centimètres de tessons entassés sur un plateau, qui vont mettre dix jours à sécher s’il ne finissent pas par moisir, des enduits peints qui ont macéré dans l’eau, alors qu’on les nettoie à sec, puis avec un petits pinceaux juste humide, qu’on les sèche aussitôt avec un chiffon, pour respecter les motifs en pigments naturel qui ont « juste » deux mille ans. Quand Si quand, j’aurai(s) le poste, je vais te les mettre au pas parce que merde, à quoi ça sert de fouille, si ce qui sort de terre est mal-traité ou mal traîté et qu’on ne peut rien en tirer. Pour l’instant là je ne dis rien, sous peine de me faire envoyer sur les roses. Dans cette boîte de « révolutionnaires » on aime tout de même la légitimité.
Avant, quand des visiteurs passaient pou visiter la base  et  les espaces de travails, on me présentait par mon nom, en disant elle fait le lavage. Il me suffisait de sourire, et on passait au suivant… Pas toujours systématiquement, mais la plupart du temps.
Quelle ne fut pas ma surprise hier, quand l’un des adjoints scientifiques, est passé avec trois étudiants de master, et m’a interpellée. « Dis-moi, la méli-mélo, est-ce que tu peux faire une petite présentation de tes missions (putain il a dit missions !!!) et les situer dans la chaîne opératoire (ouhaaaaaaaaaaa, là je défaille, on m’a fait une place entre le narkeotrafkant-chef, on a un peu poussé le narkeospécialistedelascience, et je suis entre les deux…) ».
 Pourtant je suis la même va-pieds-nus, la mélimélo, avec son mètre cinquante cinq, ses gros seins, ses rondeurs trop rondes, son rire à gorge déployée.
Donc voilà, il faut que je me calme. Il faut que je sois patiente. Il faut que je reste dans mes clous. Si ça se trouve je vais me faire éjecter dans moins d’un mois. Pas virer ce n’est pas possible, mais je redeviendrai l’ex-future-gestionnaire de collections. Je continuerai à faire le même boulot mais sans le titre.
Ben, finalement, les titres ça compte aussi dans ce milieu-là !








mardi 15 novembre 2011

BLA BLA BLA...


Parfois je m’introspecte. Un peu trop. Je sais que je parle trop. La lutine est comme moi. Des flots, des torrents de paroles. Il suffit d’ouvrir les vannes… Passer deux, trois heures au téléphone ne me fait pas peur. Mais je sais aussi me taire. Enfin, c’est un peu plus rare…. Je crois que je tiens ça de mes grands-mères. Quand mamie Blanche voyait sa sœur son mari qui était un taiseux, partait pou ne pas entendre leurs bavardages. Il disait ne pas comprendre  comment parle autant, était possible.
Moi, je me demande aussi comment je peux parler autant.

Je me fais peur. Je commence sans savoir comment je vais pouvoir m’arrêter.  Dans ma tête une petite voix dit « Conclue, abrège, synthétise un peu, trop de détails, tu donnes top de détails… »

Celui qui sait me faire taire avec humour c’est mon ami Tonytruant. Quand il m’appelle, pour m’inviter à venir passer un moment chez lui, et que je me lance dans une envolée verbale…Il me coupe aussitôt et me dit qu’au lieu de griller des unités, on se racontera tout ça quand je serai chez lui. Son chéri aussi, la semaine dernière m’a coupé dans mon élan, alors que je commençais à lui raconter « La source des femmes », il a vite senti que s’il ne faisait rien, je partais pour lui raconter tout le film et surtout a fin. Ca m’a beaucoup amusée qu’il me stoppe aussi net.

J’ai eu aussi la sensation la semaine dernière los de mon audition que je laissais peu de place aux silences. La présidente du jury m’a dit à la fin de ma présentation qu’il allait être difficile de trouver des questions à me poser, car j’avais tout dit… Très malin, il ne restait plus à poser que les questions tordues.

C’est chez ma kiné que j’ai aussi pris conscience de ce « petit défaut ». La première séance, elle m’a demandé de lui expliquer mes symptômes. Pas de problème, le pourquoi du comment du quand du combien, c’est mon rayon. J’ai fait ma petite analyse de la situation, l’historique détaillé jour par jour de ma douleur. Elle a du penser la pauvre que je ne m’arrêterai jamais… Lors des séances suivantes, j’ai tenté d’être plus brève et j’ai même été totalement silencieuse pendant les massages. Après, il ne faut pas me demander ce que j’ai ressenti sous peine d’en prendre de recevoir un nouveau flot de paroles.

J’ai aussi pris conscience chez ma kiné que j’étais incapable de laisser mon cerveau se poser. De me laisser aller et de me laisser guider.
Vieille histoire d’ailleurs, ado, quand on m’invitait à danser un rock, j’étais incapable de me laisser guider.  A chaque proposition, je refusais. Le mec insistait, je finissais par céder, et la plupart du temps, il me lâchait comme une vieille chaussette sale en plein milieu de la danse. J’étais raide comme un manche à balai, des doigts de pieds aux doigts des mains. Plus tard, bien plus tard, lors d’épisodes amoureux à tendance hors norme… Je me suis mise du côté des dominatrices et jamais n’ai pu être soumise.
Ma kiné m’a donc proposé la semaine dernière une demi-heure de relaxation. Ca me faisait penser au temps ou je faisais de l’eutonie, et j’ai adoré. Seulement, j’ai eu un mal fou à entrer totalement dans l’ambiance. Quand au moment de relaxer mon bassin et mes fessiers, elle m’a dit « laissez tomber vos fessiers » j’ai imaginé mes fesses tombant de la table et coulant sur le sol, et j’ai aussi pensé à une collègue qui a un cul comme un boulevard et je pensais à tout ce gras qui aurait coulé parterre si elle avait elle aussi laissé tomber ses fessiers. J’avais une folle envie de rire et je ne voulais pas que ça se voie sur mon visage. Elle remarque la moindre crispation…

Puis elle m’a demandé de visualiser une image. Une image agréable. Là, mon cerveau a démarré au quart de tour :

« Il me faut de l’eau ! La mer ! Non la mer ça va pas c’est pas assez calme pour se relaxer ! Il me faut un lac ! Il faut que ce soit dans les landes ! Et je vois un étang ! Non donc je peux pas ! Donc je repars dans les Landes ! Ah oui, un coin de forêt tout près de la mer ! Ouais ça c’est parfait. Donc là, je visualise à fond un truc qui me fait du bien, la forêt, l’odeur des pins, de la résine, du sable brûlant sous les aiguilles, et au bord de la mer, l’odeur de l’iode, puis pour l’ouie, le bruit des vagues qui s’écrasent sur le sable, et le vent dans les pins, le craquement des pignes chaudes, le grincement des branches !!! Oui j’adore. Mais mince je suis parterre les aiguille ça pique, il me faut une couverture pour poser parterre ! Ah non j’ai une meilleure idée ! Il me faut un hamac entre deux pins. Génial, je me balance avec le vent, c’est un vrai bonheur ! Bonheur, j’ai dit bonheur, mais je suis seule, je ne partage ça avec personne. Il me faut quelqu’un, quelqu’un avec moi dans ce hamac et tout sera parfait…. Bon bien sûr, pas besoin de réfléchir plus de trois secondes pour savoir qui est avec moi. J’ai juste le temps de visualiser le visage de mon amour perdu, et de sentir le bonheur parfait un millième de seconde. Déjà il faut quitter l’image et revenir à la vie réelle. »

La kiné me demande si j’ai aimé et si je peux lui parler de l’image. Je lui parle surtout de mon cerveau qui a galopé d’une idée à l’autre cherchant toujours mieux, sans se laisser aller à se poser.



Introspection, nombrilisme, narcissisme, psychotage, ça doit être ça mon  problème.
Heureusement que j’ai un blog pour canaliser tout ça !


dimanche 13 novembre 2011

Avis de tempête


Pendant que la Gazelle œuvre dans l’arrière cuisine d’un salon de thé huppé d’une galerie bordelaise, son frère et sa sœur, eux, jouent à je m’amuse de manière diamétralement opposée…
Ca y est la Gazelle travaille. Un essai de deux mois avant cdi. Ou pas. Elle fait la plonge et aide en cuisine. Ca lui plait. Je suis contente pour elle. C’est un salon de thé vers le grand théâtre. Thé et petits repas chics pour accros du shopping friquées. Un truc très « la lasagne et SON… Le mignon de porc et SON… », un truc, très élégant et discret, un salon de thé bordelais quoi. Mais bon la gazelle est seulement en cuisine. Elle a l’air de s’y plaire. Pour l’instant. Je ne la vois plus beaucoup le soir car elle est fatiguée. C’est ce qu’il lui faut.
Les deux autres tdc, mes deux zados, commencent à vivre eux aussi leur vie. Quand ils sont chez moi qui est aussi chez eux, ils profitent au maximum de leurs libertés. On a compris précédemment que dans la maison de Barbie, on ne passe le pas de la porte que pour aller dans le jardin de Barbie, aller en cours, ou aller à des activités certifiées conformes à la loi. Aucune sortie nocturne. Aucune visite chez des amis. Et aucun ami invité à la maison.
Il est évidement qu’avec moi, c’est la fiesta. On va on vient, on prend le bus, le tram, on est chez les uns, chez les autres, on invite. On désempile les matelas pour faire dormir un maximum de potes dans un minimum de place. J’ai dans mon portable une flopée de nom commençant par mère.., de père…, de parents de… Il y a les potes de collèges, de lycée, les potes d’anciens collèges, les potes du théâtre, les potes du foot, les enfants de mes potes…
L’autre jour, j’avais une conversation très personnelle avec le nounours dans sa chambre quand j’ai aperçu, une paire de pieds blancs et une paire de pieds noirs qui dépassaient d’un duvet sur l’autre matelas. On dot bien chez moi.
Cette semaine, en me baladant sur FB, j’ai cliqué sur les murs de mes tdc. Il y a un truc qui tue et que je n’aime pas avec FB, c’est qu’on peut aller mettre une photo sur le mur de quelqu’un d’autre. Ca m’est arrivé deux fois dernièrement, un ami de syndicat a fichu une photo d’une expo sur la Commune sur mon mur, et un autre la photo du monument aux morts de Gentioux. Je ne suis pas fan de cette pratique, chacun chez soi, je partage si je veux mais on ne m’impose rien.
En tout cas, en me promenant sur les FB de mes tdc, j’ai pu voir que la fête à laquelle participait le nounours samedi dernier avait du être plus que bien arrosée. La lutine, quant à elle, fait encore la fête entre filles. Quand les fêtes du nounours ont tendance à jouer la tenue minimaliste, celles de la lutine, penchent plutôt vers la tenue. Les uns s’habillent pendant que les autres  s’habillent. Les soirées des uns ne sont pas les soirées des autres. Les unes sont aussi fraîches que les autres sont chaudes.
Hier, tout au long de la journée, j’ai eu une avalanche de sms du nounours qui voulait encore aller à une soirée alors qu’il est dans la maison de Barbie. Il me demandait d’inventer une histoire pour que son père accepte qu’il vienne chez moi. Genre : « Dis que Michmuch a besoin de moi pour déménager… ». Je ne peux pas. Je ne veux pas mentir même à Ken. C’est trop risqué. Mon nounours semble ne pas pouvoir comprendre ça. Il m’a harcelée. J’ai essayé de contacter Ken en lui disant que son fils n’osait pas lui demander l’autorisation de sortir. Réponse « Moi à son âge tant que je n’avais pas eu mon Cap je ne sortais pas. Et de quoi je me mêle… » En plus ça ne ressemble en rien au langage de Ken, je sais que la réponse a été dictée, sinon écrite pas Barbie.
Le nounours était juste incapable de demander à son père de sortir. Il a enfin osé, car je lui ai expliqué qu’il ne servait à rien de me demander à moi. Il connaissait la réponse. Après le refus j’ai dû le dissuader de fuguer. Chantage ou pas peu importe. Il a fini par me dire que mardi il pendrait toutes ses affaires et viendrait s’installer définitivement avec moi.
La météo familiale est en alerte rouge. Je sens la tempête imminente.
Je ne sais si je dois comme je l’avais fait avec la gazelle tempérer pour éviter la rupture qui est quand même venue plus tard, ou laisser la rupture se faire ?



LA LUTINE EN ELFE AVEC SA BEST LE NOUNOURS EN J'ME LA PETE GRAVE

Je dis BRAVO !!!

Ca c'est vraiment moi !!! Ca se sent que c'est moi.... En tout cas moi je le sens. A tout tripoter, tout vouloir essayer, je viens de foutre en l'ai ma jolie présentation que j'aimais et je sais même pas comment la récupérer. Parce que bien sur, là ça ne ressemble à rien.... 
On se calme, on va passer un moment avec les zamis au marché des capus et manger un morceau et on verra bien cet aprèm....
En attendant bon courage si vous voulez retrouver un truc ici, je trouve même plus mes zamis!!!

samedi 12 novembre 2011

Très long mais très con... mais peut mieux faire...


Y’a longtemps que je n’ai rien raconté à propos de Ken et Barbie, note Mattelien mythique couple. Pour les béotiens, petite précision, les Mattel sont la famille recomposée, composée de mon ex-mari, Ken, sa nouvelle femme, Barbie, et leur deux enfants Mattel-fille et Mattel garçon. Si je n’en parlais pas ce n’est point que dans la maison de Barbie, tout le monde était endormi, loin de là… Mais moi-même j’avais mieux à faire que de me préoccuper de leurs vies en celluloïd.
Pour info, les béotiens, mes trois enfants à moi, que j’ai eu avec Ken, ont bénéficié d’une garde alternée. A ma demande expresse. Il y a dix ans au moment de l’éjection de Ken, il était encore un papa au grand cœur. Il semble que le cœur se soit pétrifié au contact de Barbie. Depuis longtemps la Gazelle, n’alterne plus rien, et vit sa vie, loin des Mattel. Quant au nounours et à la lutine, ils rêvent aux aussi de cesser l’alternance…. Comme je les comprends. A leur âge on a envie de parents cools, qui laissent tout faire, avec lesquels on peut tout discuter, qu’on peut faire tourner en bourrique sans trop de problèmes, on a envie de potes, on a envie de pouvoir demander 5 euros sans faire un emprunt sur 20 ans, on a envie d’avoir son téléphone portable ailleurs que verrouillé dans le tiroir du buffet de la cuisine, et d’un accès internet autre que juste pour les recherches pour des devoirs. Je suis dans les parents cools, trop cools bien sûr, à l’excès peut-être. Comment font les tdc pour ne pas péter les câbles quand ils passent de 15 jours au pays de la bohème à quinze jours de goulag.

Dès leu arrivée dans la maison de Barbie, suppression des portables. Hop dans le tiroir ! Nounours a trouvé la parade en donnant un vieux téléphone et en gardant son actuel. J’espère qu’il le planque bien parce que s’il se fait gauler c’est le Barbie-mitard… La lutine elle vient d’inventer un nouveau truc, elle dit que j’ai gardé le téléphone chez moi puisqu’il ne sert pas ! Ah quand les enfants sont plus malins que les parents !!!! Chapitre téléphone réglé.
Chez Mattel les Barbies-repas sont prévus à la semaine, lundi poulet, mardi quiche, mercredi raviolis… On ne se ressert pas car il en faut pour tout le monde. Et il en faut aussi pour le Tupperware de Barbie, pour son repas du lendemain midi. Le jus d’orange du matin est limité à un verre et le Nutella a été supprimé depuis que le couteau était resté dans le pot après utilisation. Bonne idée, je devrais la piquer celle-là….   
Si je n’avais pas peur de tomber entre les mains de la justice pou diffamation, je pourrais écrire un bouquin sur la vie de la Mattel-family. Il raconterait par le détail tout ce qui peut se passer dans un cerveau vide.  Car il semblerait donc que même le néant engendre des choses. En tout cas dans le monde merveilleux de Ken et Barbie, c’est le cas.
Par chance je trouve que mes tdc ont très peu adhéré à ce vide intersidéral. Ken m’accuse régulièrement de les pousser ou de les attirer plutôt avec mes comportements irresponsables et permissifs (traduction littéraire du parler de Ken : « Bien sûr je passe toujours pour le sale con !!! »).
Et que dire quand Ken hurle dans le téléphone  en parlant du nounours « J’ai fouillé dans son sac et j’ai trouvé un feuille avec un 5 sur 20, il dit qu’il veut être cuisinier aux Amériques, ben, c’est pas avec ces notes… » Il y a bien longtemps que je n’avais entendu parler des Amériques, ailleurs que dans un livre d’histoire, ou sur une carte ancienne. Il est vrai qu’en Gaule, de nos jours, tout a bien changé, même le parler… Je n’ose pas le lui dire ca je pense que si je dis « gaule » il va croire que lui parle de sa queue…Bref, je fais remarquer justement à Ken, qu’on dit les Etats-Unis depuis un bon petit moment. Vexé, il me dit que je suis une donneuse de leçons. Ben, oui mais en même temps, ça pourra lui servir s’il a l’idée de venir à la réunion parents profs et qu’il veut parler des projets de son fils. Il aura l’air moins con.
J’ai sorti cet épisode du contexte. C’était mercredi. J’avais deux trois petites choses à régler avec Ken. On se voit tous les quinze jours par la force des choses. Au moment du passage de témoin. Je déteste ces moments où il entre chez moi, depuis longtemps moi je reste dans ma voiture quand je raccompagne les tdc chez leur père. Je ne veux plus croiser Barbie, ni discuter de mes enfants devant elle. Donc Ken sort de chez lui et nous discutons dehors. Lui entre chez moi, ça lui permet de jeter un œil, sur mon appart, et voir si je ne claque pas les 250 euros mensuels de pension en futilités, soieries et luxe ostentatoire. En principe, nous finissons régulièrement par nous engueuler devant les tdc, à n’importe quel propos. Je le tâcle comme je veux, car le temps que mon vocabulaire fasse écho dans son crâne, il s’est transformé en zébulon vociférant des grossièretés. Je n’abuse pas de mon avantage, ca c’est pitoyable. Je pense que les deux tdc ayant 14 et 16 ans, la maison de Barbie et Ken ayant une ligne de bus devant sa porte, et que cette ligne passant à côté de ma rue,  je vais proposer que nos enfants viennent maintenant en bus chez moi. Pour les engueulades le téléphone suffira. Par ailleurs, les tdc n’étant pas là, je peux être beaucoup plus cinglante dans mes propos.
Le contexte dont je parlais plus haut, était que la quinzaine précédente avec mon chèque de pension, j’avais découvert, un calendrier hachuré su les périodes la méli-mélo, et colorié sur les périodes Ken. La Barbie elle est très forte en scrapbooking… J’ai reconnu son écriture en haut du calendrier. Elle avait du emprunter son neurone à Ken, pour, un le coloriage, deux écrire mon prénom sans faute pas mettre le y à la place du i, et surtout calculer 15 jours, 15 jours, pour l’alternance. Sauf que je suis rendue compte que pour aucune raison, elle avait tout changé, et que tout à coup en Novembre on faisait huit jours huit jours. Il fallait donc que j’appelle Ken pou lui dire qu’il y avait grosse bourdasse. Mais je procrastinais, car j’avais la tête ailleurs.
C’est mercredi matin que le passage de la lutine chez moi, avant d’aller au collège, m’a motivée force 10.000 pour appeler Ken.
La lutine passe tous les matins et me raconte le collège, entre ses changements de tenue. Elle part de chez Ken avec ses habits de Barbie, et elle se transforme ici en collègienne.  Souvent elle me parle aussi de sa vie chez Mattel qui ne se passe pas au mieux, vu qu’elle a un QI trois fois supérieur à celui de son père et de sa belle-mère additionnés voire multipliés. Quoique multiplier par zéro ça fait toujours zéro.
Les deux histoires de mercredi dernier sont hallucinantes.
La lutine disait s’être « pris la tête avec eux (Ken et Barbie) la veille.
En entrant du collège, ma lutine, vive et maladroite à la fois, a accroché la porte de la salle de bains en haut de l’escalier avec son Eastpack… Pour les béotiens, ici en Gaule, et particulièrement à Burdigala (Nom de Bordeaux antique), les collégiens ont des sacs à dos Eastpack et les filles des Longchamps.  Donc l’Eastpack s’accroche à la poignée de la salle de bain. Oui parce que dans la maison de Barbie, on refait la salle de bains avec des galets, la douche à l’italienne et tout et tout. Et la porte n’est que provisoire donc pas très bien fixée semble-t-il, puisque la porte dégringole l’escalier tout neuf en chêne de la maison de Barbie, que Ken vient juste de terminer. Huit marches, qu’elle descend la porte. Donc huit traces il y a sur les marches… Après s’être fait incendier par les Mattels réunis, tout le monde passe à table pour manger le repas du mardi. La sentence tombe. Puisque c’est ça la lutine devra donner tout l’argent qu’elle aura pour Nöel, on fera faire un devis et elle paiera la réparation, car ici casseur, payeur. T’as vu comment on responsabilise les enfants au pays de Barbie et Ken. Et ne crois pas que ce soit un sort réservé aux tdc, car l’an dernier les petits mattel (6 et 8 ans) ont cassé une lampe en courant et on a pris sur leur compte pour acheter une autre lampe. On a dit CASSEUR PAYEUR !!!  Je pense que si la réparation dépasse le montant des économies de la lutine elle devra faire un crédit sur 20 ans. Je pense sérieusement à appeler mes ex-belles-sœurs pour leur dire de faire des cadeaux en cadeau et pas en argent…
On dira que c’est quoi ? Minable, pitoyable, inimaginable ? Je sais plus…
Autre « anecdote » le même soir à la même table…
La lutine, oui, en fait je crois que le nounours a tellement la trouille qu’il ne parle pas. La lutine donc, parle des prochains bouquins qu’elle va emprunter à la bibliothèque. Dans la maison de Barbie et Ken on n’a pas prévu de place pour les livres et donc il n’y a pas de bibliothèque. Donc on n’achète jamais de livre onles emprunte. C’est déjà pas mal dirons nous…. Et la lutine se demande si à la bibliothèque il ya aurait des livres en anglais, car elle adore les langues et elle voudrait en emprunter. On se moque. « Elle parle déjà pas très bien français, alors l’anglais elle rêve !!! » Et Ken et Barbie de rire… Et Ken de rajouter « YOYO*, sois simple, n’essaie pas de ressembler à des personnes autour de toi, sois toi !!! ». Fin de la discussion dans la maison de Ken et Barbie, 20 heures 30 tout le monde au lit.
La lutine adore l’anglais, elle aime qu’on parle anglais toute les deux, on le fait souvent, ça nous fait du bien à toutes les deux. J’ai des potes qui ont de la famille danoise et quand nous nous voyons la langue commune à tous est l’anglais. La lutine est aux anges dans ces cas là. Michmuch (ex-frérot) a aussi pas mal d’amis anglais et quand nous nous retrouvons au café, nous parlons anglais. Elle adore ça.
Je rajouterai juste aussi que la semaine précédente au fil d’une conversation avec la lutine, j’ai appris que Barbie avait dit que le parrain de la lutine était untel et qu’il ne le savait même pas… Juste quand la lutine est née, ben la Barbie était encore en chaîne de fabrication chez Mattel, donc elle ne peut ien savoi de tout ça. En plus le parrain de la lutine n’est pas du tout cette personne. Déjà les tdc ne sont pas baptisés. Et d’un, et de deux, ils ont des parrains et marraines de cœur. Petit test quand j’ai vu Ken. Qui sont les parrains et marraines de la lutine. Là, le vide intersidéral se creuse encore plus…. On sent une tempête de réflexion sous un crâne… On me propose X comme marraine et pour le parrain on ne sait pas… Non X c’est la marraine de la gazelle, perdu. Alors voilà depuis 22 ans déjà la gazelle a pour marraine X et pour parrain Michmuch, le nounours depuis 16  ans,  c’est Edouard et RSL, et la lutine c’est Sœurette courage et Y. depuis 14 ans.

J’arrête là le florilège. J’ai bien peur qu’il n’ait jamais dit son dernier mot…
* La lutine a un prénom magnifique, choisi pour nos origines basques et landaises. Elle s’appelle Oihana-Itza. Foret-Genêt. Ca donne forêt de genêts. Je trouve ça très beau. Et le fait que Barbie ait transformé ça en YOYO me hérisse, m’horripile au plus haut point.





vendredi 11 novembre 2011

Je ne deviendrai pas Nîmoise...


L’aurai-je, ne l’aurai-je pas ce poste que je convoite ? Je le saurai début décembre. Première quinzaine. Je le veux tellement que je l’ai demandé dans cinq endroits différents, quitte à ne pas l’avoir chez moi. On verra bien. Je me vois mal tout laisser à Bordeaux pour parti à Orléans, Poitiers, Nîmes ou Paris-La Courneuve. Mais on verra au moment. En attendant, lundi 16 heures c’était le grand oral. J’ai du mal à me préparer à ce grand cinéma qui consiste à prouver à des supérieurs juste par une présentation de huit minutes, que l’on est capable de faire un boulot que l’on fait depuis des années et dont tout le monde semble dire qu’on le fait bien. Juste pace que la grande direction a décidé d’appeler ce travail « gestionnaire de collections » au lieu de responsable de mobilier. Pas de salaire supérieur. Pas d’échelon supérieur. Juste quelques responsabilités en plus. Juste un peu plus de boulot. Mais je me prête au jeu, briefée par mes collègues amis, qui me font la leçon pour que je sois plus sûre de moi.
Pour moi c’était facile de raconter ce que je fais tous les jours. Ce que dans  notre milieu on appelle les protocoles mis en place. De donner de mon travail quotidien une image passionnante. Moins facile pour moi de freiner l’expression de mes colères, de ce que je considère comme un regard erroné sur ce travail, de mes agacements quand on ne donne pas aux objets la place qu’ils méritent dans notre mission de garder la mémoire des hommes. J’ai tendance à partir dans de grands discours philosophico-moralisateurs qui ont du mal à trouver une conclusion.
Vendredi, samedi, dimanche, des heures à préparer un beau power point, pour die qui je suis, qui j’ai été, qui je veux devenir.  A le faire et le refaire. Y’a des moments où l’on ne sent pas le truc. On sait que ce n’est pas satisfaisant que l’on peut mieux faire. On sent le hic. Faire un truc qui ne te ressemble pas, le genre, point a, point b, intro, conclusion, c’est pas mon genre. Et pourtant c’est ce que je devais faire. C’est ce que j’ai fait. Dimanche soi c’était prêt. Chronométrée, ma présentation faisait pile poil les huit minutes requises. Lundi matin, j’étais confiante. Même si je n’aimais pas du tout ce power point glacial. Je comptais y mettre une petite dernière touche dans le TGV et disposais des trois heures pour l’avoir gravé dans ma petite tête. Par chance, sur le banc de la gare que je choisis pour attendre le train, je me posais juste à côté d’une inconnue. Je le cus ent out cas. Mais quand j’ai sorti un bout de papier logoté narkeotrafikants de mon sac, elle s’est tournée vers moi, et j’ai reconnu une collègue toulousaine qui nakeotrafike les petits bouts d’animaux, une narkeozoologue. Trop bon, elle aussi allait auditionner à la  capitale. Pas pour le même poste. Point commun à pat le logo, et la convocation, le bavardage. On a commencé à parler sur le quai de Bordeaux et on a arrêté de parler sur le quai de Paris-Montparnasse, n’oubliant pas de se donner rendez-vous sur le même quai le soir. Finalement c’était mieux que de psychoter sur 500 kilomètres su mon power point. Sauf que je le sentais de moins en moins. Rue de Rome, devant un petit potage et une crème brûlé trop cher pour leur peu de goût, j’ai tout repris, tout réécrit, j’ai tout changé, plus de power point , 4 pages manuscrites avec un texte un peu mélo-philo-émouvo-historique. Je me suis gavée de fleurs de Bach et de Rescue, de longues respirations les yeux fermés.
Quinze heure trente, je quitte Rome (la rue) pour Madrid (la rue en face). La respiration, commence à prendre un rythme nettement plus rapide. Quand j’arrive dans la salle d’attente, Il y a déjà cinq personnes qui m’annoncent une bonne heure de retard sur le planning. 4 sont a pour Poitiers, une pour Nîmes. L’une vient de passer et raconte. Tous les autres ont la bouche aussi pâteuse que moi, les jambes serrées, et mille questions en tête. Je me sens moins seule. Il semble que je me dessèche sur place et ma bouche est de plus en plus sèche. En une heure je vide deux bouteilles de Badoit. Il n’y a plus que ça au distributeur…
La salle de torture se trouve à l’étage au dessus, je suis appelée avec une heure et demi de retard, par téléphone. Je franchis les couloirs pour rejoindre mon jury en essayant de ne pas perdre le sourire et en répétant que ça va le faire que tout va bien que je ne vais pas à une exécution capitale… Patatras d’une marche, quand je passe la porte. Ils sont dix. Alignés derrière une longue et étroite table, et je dois m’installer de l’autre côté. Je suis à tout casser à 80 centimètres de la présidente du jury. Elle est heureusement souriante. Pendant qu’ils se présentent, je sens mon assurance fondre comme neige… Mes feuilles de présentation sont devant moi, et me voilà partie… Partie c’est vraiment le mot, car j’ai vraiment la sensation d’avoir quitté la planète. Je vois bien la feuille, je vois bien les personnes en face de moi, j’entends ma voix mais j’ai l’impression que je ne maîtrise rien. Je lis, je lis, je lis qui je suis, je lis ce que j’ai fait, et j’ai bien conscience que c’est ce qu’il ne faut pas faire. Mon cerveau multi fonction est heureusement connecté et un flash me parvient. Pose ta feuille, pose tes lunettes, et parle !!! Parle bordel , tu sais parfaitement qui tu es, tu sais ce que tu fais et ce que tu veux. Alors arrête de faire ton écolière… Je pose donc mes loupes de presbyte, pour ne plus vois mon écriture que comme une image trouble. Je pioche quelques mots que j’aperçois par-ci par-là comme un fil conducteur. Pour le chapitre philosophico machin, j’annonce que je vais lire, car je tiens absolument à être fidèle aux idées que je veux exposer. Voix tremblotante, au maximum de mon émotion, je réussis tant bien que mal à tout lire sans tomber dans les pommes. La présidente du jury me presse pour une conclusion, je suis entrain de dépasser les 8 minutes. Quand je termine elle m’annonce qu’on va avoir du mal à trouver des questions, car j’ai été très « complète ». Ne restent donc plus que les questions vaches. J’y réponds sans me défiler, et je vois des visages approbateurs. Sauf un puisque l’homme à ma gauche que je ne vois pas mais que j’entends est affalé sur sa chaise, souffle sans arrêt, se prend la tête entre les mains. Un impatient semble-t-il..C’est le directeur de la région nîmoise. Chacun trouve sa petite question vache supplémentaire et j’essaie d’y répondre sans m’embarquer dans de trop longues explications. Je sens de la bienveillance dans certains regards, celui des mon directeur interrégional, celui de la présidente du jury, celui du régisseur du Louvre, deux autres spécialistes en restauration et conservation d’objets narkeo… Le Nîmois et la Parisienne semblent moins conquis. La parisienne est une ancienne énarque, qui a fait un passage éclair dans ma région il y a deux ans et qui était surnommée l’iceberg…. Elle me demande ce que j’ai à offrir en dehors de toute cette passion. Je préfère prendre ça comme un compliment… Le nîmois me pose une sale question sur les archives papier issues des fouilles dont j’ai omis de parler. Bang, patatras, je vois un petit signe de mon directeur, qui semble me dire j’ai pourtant essayé de vous montrer le chemin…. C’était pourtant sur mon fil conducteur, c’était dans ma tête, mais je ne suis pas allée dans ce coin là…. La demi-heure est écoulée, on me remercie, je remercie, je sors. Dans un mois, je saurais si Nîmes a eu ma peau avec sa question qui tue. Le reste m’a paru pas trop mal…. Sortie vers 18 heures, train râté, arrivée à Bordeaux avec une demi-heure de retard pour cause de chevreuil percuté.
Bilan de la journée : Soit je me soigne contre le trac, soit je ne fais plus d’auditions.

Mot d'absence


Youps !!!  Dernière note le 30 octobe….  Flemme, pas le temps, la tête ailleurs ??? Un peu de tout ça.
Mais surtout pas par manque de choses à dire.
Là, grosse pause de plusieurs minutes, avec question d’une importance capitale : par quoi, par où commencer ???
Par le « r » de mon ordi qui me rend folle ?
Par mon dos et les petits trucs que j’ai mis en place pour le soigner ?
Par la liste et le descriptif par le détail des dernières « Mattelleries » et la question « y’a-t-il une limite à la connerie humaine et surtout matellienne » ?
Par ce film qui a fait mal à mon féminisme vu dimanche denier ?
Par mon audition lundi dernier ?
Par les vieux démon qui refont surface avec un coup de téléphone de la banque hier, j’ai peur….
Par des nouvelles de mes tdc ?
 Voilà j’ai le choix…
Faisons donc un petit melt des histoires vite dites… Les petits détails de l’histoire, mais les miens en sont vraiment.
Parce que l’ « r » de mon odi qui déconne ne changera pas le cours de l’histoire heureusement. C’est juste un petit agacement… Juste parce que mon ordi me suis partout au boulot et hors du boulot d’ailleurs… Il se trouve que les narkeo trafikants ont trouvé une tannerie du début de notre millénaire dans les profondeurs de la terre et que je m’occupe de tous les petits objets qui en sont sortis. 2000 clous à nettoyer, brosser, débarrasser de la rouilles des gangues qui les entourent. L’ordi n’est pas loin pour noter tout ce qui peut être observé, compté, à leur sujet. Et voilà que le « r » ne bouge plus, juste un petit caillou le bloque. Pince, scalpel, l’opération se déroule bien le caillou est extrait. Sauf que depuis toutes mes phrases deviennent des ph’ases, mes rires des ‘i’es, et je ne craque pas mais je c’aque. Je dois tout corriger pour que l’on comprenne ce qui est écrit. Moins grave que le déficit de la Grèce celui de mon compte en banque, Fukushima, ou les inondations en Indonésie. Rien de plus à dire sur mon «r ».
Pas beaucoup plus et pas vraiment envie de parler de ce coup de téléphone hier matin dont je me doutais bien qu’il viendrait rapidement après le mois que je viens de passer. La maladie et tous le frais à avancer, les médicaments à vignettes jaune, les enfants à habiller pour l’hiver, et autres « fantaisies » comme manger, ont mis à mal mon compte en banque. Il y avait longtemps que cela n’avait pas été grave à ce point. C’est toujours au début de l’hiver que ça arrive. Demain matin je dois appeler ma banquière, une nouvelle et j’en ai déjà mal au ventre.
Je ne ferai pas non plus comme hier soir, quand j’ai voulu dire à quel point j’ai été émue par La source des femmes, à mes zamis, et où j’ai commencé à raconter l’histoire de ces femmes qui font la grève du sexe pour prouver à leurs hommes que la tradition n’a pas que du bon. Je dirai simplement allez le voir, parce que c’est l’histoire du combat des femmes qui ont tout à faire pour affirmer leurs droits et leur libertés. Parce que quand on sent en soi le féminisme depuis qu’on est enfant, ce film fait mal, et donne envie de hurler. Alors allez-y.
Un peu plus à dire sur mon dos. Jetés les médicaments. Quitté le kiné dragueur. Changé contre une petite kiné moins dragueuse, méziériste, masseuse, que je vois depuis maintenant quinze jour et qui elle fait bien son métier. Acheté des fleurs de Bach pour pleins de bobos de l’âme, et pratiqué le bain chaud avec adjonction d’huile essentielle de Gaultherie. On dirait que ça marche. La grosse douleur s’estompe. Je me décontracte et hier au lieu de la séance de kiné j’ai eu droit à un cours de relaxation. J’an reparlerai.
Voilà pour le vite dit. Pour ce sur quoi je ne m’étale pas trop. On va voi pou le este maintenant. Je veux dire on va voir pour le reste.