tag:blogger.com,1999:blog-18480260821784232452024-03-06T04:59:40.235+01:00va pieds nus...(Sur le sable)La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.comBlogger346125tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-78866363930457927892015-07-31T19:09:00.002+02:002015-07-31T19:09:54.322+02:00Je ne t'écrirai plus<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">C'est vrai, ce n'est pas une surprise, j'ai du mal à raconter depuis un bon moment déjà. Pourtant c'était une grande partie de ma vie. Mettre des mots sur les émotions de la vie. Mais là, le grand déballage est terminé. Je n'y arrive plus. Plus ici en tout cas. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Le tsunami qui a eu lieu dans ma vie il y a juste un peu plus d'un an, a laissé trop de traces. Plus rien n'est comme avant ce matin de mai. J'ai essayé pourtant. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Oublier, parler d'autres choses, faire semblant, venir, ne plus venir, écrire, ne plus écrire. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">J'irai peut-être écrire ailleurs, d'autres choses. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ce que je découvre aujourd'hui est si dur. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Tout a été si long et si différent de ce qui se profilait il y a un an.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Mon fils est finalement en prison. Juste du vendredi au dimanche. Le reste du temps je lui ai trouvé une structure d'accueil et de réinsertion, mais je suis loin d'être rassurée et certaine de l'issue des mois qu'il y passera. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je me suis sentie seule pendant cette année. Seule à chercher, seule à pleurer, seule à me battre, seule à essayer de parler, d'aider.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Voilà. C'est ainsi. La vie continue différente. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Quand on me parle des mes enfants aujourd'hui, il y a comme un silence. Une hésitation. Dire ou ne pas dire. Regarder l'autre en face et sentir la gène tellement souvent. Se taire, esquiver, mentir. Non, ne jamais mentir, tant pis pour le jugement. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<br />La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-23639315481121213502014-12-06T09:30:00.002+01:002014-12-06T09:30:54.250+01:00Le temps fait son oeuvre...<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Perplexe. C’est
un peu mon état d’esprit en cette fin d’année. Le silence, l’immobilisme,
cette parenthèse ouverte en mai et qui ne se referme jamais, me laissent
perplexe. Quelque chose plane au-dessus de nos têtes, mais nous ignorons si un
jour, soit l’oiseau s’envolera à jamais,
soit il fondra sur nous du jour au lendemain. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Sam vit. Sam travaille, il sort, il voit ses
amis. Tous les mois un peu de son salaire est donné à la victime. Qu’il appelle
par son prénom maintenant. Hier matin, il est venu me voir dans ma chambre en
me demandant « C’est quoi déjà le nom de famille d’Hugo ? ». Ca
m’a aussi laissée perplexe, je ne sais pas quel sens a cet emploi du prénom
comme d’une personne familière… Peut-être aucun sens. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Peut-être la mise à l’épreuve réside-t-elle
dans cette attente et ce silence. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">JE NE SAIS PAS. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">J’espère seulement que la vie a repris
doucement pour la victime. Souvent je pense à lui.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">La notre a repris. Je ne parle de cet évènement
que si l’on me questionne. C’est long de ressortir la tête hors de l’eau. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Ces deux derniers mois, m’ont permis de
regarder un peu vers d’autres choses.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">La lutine, qui prépare un voyage avec Erasmus
en Angleterre en juin prochain. Elle partira faire son stage en entreprise pour
un mois dans une friperie de Bornemouth. Son lycée l’a sélectionnée parmi un
tas d’autres élèves pour lui offrir cette chance. Quand je reviens deux ans en
arrière, au moment de son orientation, et que je repense aux conseils de la
co-psy, je hurle de rire !!! Si nous l’avions écoutée, la lutine,
moisirait dans un CAP de blanchisserie pressing ou dans un CAP de
comptabilité-gestion. Ben non, elle s’éclate dans le social, rêve toujours de
devenir comédienne, son Canon la suit partout avec deux argentiques offerts par
son oncle, elle est devenue l’assistante metteur en scène de son prof de théâtre
cette année. La petite sauvageonne, montée sur les planches a six ans commence
à avoir de l’expérience à partager. J’adore ce qu’elle est devenue.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">La gazelle a failli me faire pleurer d’émotion
hier. Elle hurlait de joie dans son téléphone, car elle venait d’apprendre qu’elle
avait été recrutée dans une grande société nationale pour faire un apprentissage
d’électricienne. Bon avec elle je ne
tente plus de suivre une logique. Après son CAP de palefrenière, obtenu en fin
de parcours scolaire, après des petits boulots dans diverses branches, après un
apprentissage de plaquiste pas fini, puis son passage remarqué dans la
restauration, après son désir de devenir conducteur d’engins de chantier, nous
voilà sur encore autre chose. Ce qui me sidère c’est l’énergie qu’elle met dans
tout ce qu’elle entreprend. Dans les restaurant où elle a travaillé elle était
devenue tellement efficace, et indispensable qu’elle s’était permise de
démissionner en attendant que le patron revienne la chercher. Ses coups de
bluff me font flipper. Depuis fin Septembre elle avait démissionné de ses deux
boulots, un cdi un cdd, pour chercher ailleurs mieux. J’espère que ce nouveau
départ sera pour elle le début d’une vie meilleure. Je ne la comprends pas la
plupart du temps. J’essaie parfois de lui faire comprendre que vivre avec sept
chats quand on a juste de quoi manger soi-même, est une mauvaise idée. J’essaie
de lui faire comprendre que si elle veut sortir de ses galères financières elle
doit trouver un appart moins grand, moins cher, mais je prêche dans le désert. Elle
n’a plus que deux histoires sentimentales, le temps des sept amants étant
révolu. Ouf ! C’est déjà ça. L’un est un fou furieux à mon avis pervers
narcissique de 50 ans qui l’appelle 30 fois par nuit, lui offre des sacs de
luxe mais la pourrit d’insultes et qu’elle-même traite comme de la merde. Chaque
fois que je l’entends lui parler au téléphone, elle lui demande de dégager de
sortir de sa vie, mais il a l’air de revenir tout de même.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">L’autre homme est un peu plus jeune, la
quarantaine, elle a l’air d’être un peu amoureuse de lui. Je ne le connais pas
non plus, mais ça semble mieux se passer.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Il y a aussi un homme que j’ai croisé deux fois
chez elle et qui doit avoir à peu près mon âge. Proviseur dans un lycée,
élégant, qui souffre d’un cancer du foie, et vient en toute amitié paraît-il,
chercher du réconfort en buvant du thé et fumant un petit pet. C’est une énigme
pour moi. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Ma fille manque d’un père, c’est une évidence.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Où suis-je moi-même dans toutes ces histoires ?
Ou-vais-je moi-aussi ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Je viens de passer un mois, investie à fond
dans une formation assurée auprès de mes collègues et que j’ai terminée hier. J’ai
fabriqué une vidéo, fabriqué un jeu inter actif, préparé un cours théorique pas
trop ennuyeux, concocté des travaux pratiques vivants et pas trop bordéliques. Ca
m’a épuisée mais j’ai aimé. Et puis, ça m’a emmenée tellement loin des idées
qui me bouffaient le cerveau depuis quelques mois. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Après Noel, je me préparerais à mon cours
auprès des étudiants narkeotrafiquants de master qui aura lieu en février. J’aurai
aussi peut-être à préparer un travail qui m’amènerait quelques jours en
Martinique en 2015. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Tous les quatre matins je prends le TGV pour
Paris, et j’enchaîne les réunions syndicales, les réunions narkeo, dormant dans
des hôtels pas toujours très hospitaliers.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Je ne raconte plus ici les anecdotes
croustillantes comme je le faisais avant. J’aimerais que mon cœur et mon esprit
s’allègent à nouveau pour retrouver ce ton plein d’humour. Il aurait matière à
raconter, mais la lourdeur de la vie a pris le dessus.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Adobe Caslon Pro';"><span style="font-size: large;">Un jour peut-être à nouveau.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-16798665548200633042014-11-01T16:09:00.001+01:002014-11-01T16:09:13.897+01:00Chaque jour qui passe...<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Une brève. Juste pour dire que je suis vivante encore. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Comme si la vie n’allait reprendre que lorsque cette « putain »
de peine sera effective.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Sam a commencé à payer sa dette avec l’argent de son
travail. Normal. Malgré les « Tu l’assistes », les « laisse le
se démerder », je continue d’être là. Je surveille de loin. Je veille. Je
rappelle, en essayant de trouver chaque fois LE bon moment, qu’il faut être
vigilant, ne pas se mettre en situation de danger, et toujours garder à l’esprit
« la peine qui plâne à chaque instant » en cas de dérapage. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Mais je continue mon travail, je continue d’être là aussi
pour mes filles. La gazelle qui ne va pas forcément très bien et qui m’inquiète
beaucoup, et la lutine, qui mène sa vie d’adolescente lycéenne, avec ses amies,
son théâtre, ses projets de stage en Angleterre, et ses soucis existentiels. Elle
attend, désire une chose pour sa moum(moi, donc..) : l’amour, elle guette
l’homme qui pourrait me plaire, elle veut que j’aille bien et elle me donne
toute la tendresse et l’attention dont elle déborde. C’est parfois étouffant et
cela me paraît lourd à porter pour une jeune fille de son âge. Je ne suis pas
certaine d’être en mesure de répondre à ses attentes dans ce domaine là.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Je continue tout de même à penser que tout va s’apaiser. Six
mois c’est court pour refaire surface. Surtout
quand dans le puzzle, tous les éléments ne sont pas calés. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Attendons donc encore et encore.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">S’accrocher chaque jour et ne pas flancher.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L’expression carpe diem m’agace, mais elle serait assez
appropriée ici.</span></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-58142977188088198852014-09-27T20:15:00.000+02:002014-09-27T20:15:21.825+02:00Dire le fond de son chagrin<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Se taire
longtemps. Garder la douleur. Garder les idées qui traversent le cerveau.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">J’ai toujours
été la reine du psychotage.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">C’est un peu
une marque de famille. Pierrot de la lune s’en servait à merveille pour
inventer ses textes. Il y avait dedans toutes ses douleurs, tous ses doutes.
Mamamia aussi dans un autre style savait parfaitement jouer à ce jeu-là, elle
en avait fait sa marque de fabrique aussi, mais elle dans le genre
hypocondriaque hyper-anxieuse de la vie et de tout ce qui pouvait arriver quand
on est vivant. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Depuis mai, le
matin de mai que jamais je n’oublierai, j’ai l’impression d’être un peu ko
debout. J’ai l’impression que je n’ai pas retrouvé la totalité de mes esprits.
Ou bien peut-être un morceau de moi est mort à jamais ce jour-là. Je me sens
lestée d’un poids que je porte en moi à tout instant. Je m’autorise moins à
rire. Je m’autorise moins les sorties. Les petits plaisirs ne me tentent plus,
où je me les refuse en me disant que je n’en ai pas besoin. A quoi bon. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">C’est long de
refaire surface. Je ne sais pas d’ailleurs si je retrouverai un jour le chemin.
<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">La punition
n’est toujours pas là. C’est long. Quatre mois et le silence toujours. On me
l’a expliqué ici. Il faut du temps à la justice pour faire son travail. Les
jours passent. Chaque soir, je ne suis totalement rassurée que quand j’entends
du bruit dans la chambre voisine de la mienne. J’entends la douche, j’entends
la musique, j’entends sa grosse voix, et je souffle. Parfois, il sort après sa
douche. Je me réveille au milieu de la nuit et je vais ouvrir la porte de sa
chambre pour vérifier qu’il est rentré. Je suis partie une semaine à Paris et
je ne me suis pas sentie légère. J’avais tellement peur de revenir et qu’il ne
soit plus là, tellement peur de ce qui peut arriver si vite. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">J’ai réussi
cette semaine à trouver un éducateur qui est venu chez nous. Il m’en a fallu
faire des recherches sur internet, parler autour de moi, passer des appels
téléphoniques pour arriver à parler à quelqu’un qui ne me réponde pas « Il
est majeur, ça ne vous regarde pas ». La semaine précédente, une
convocation des services pénitentiaires était arrivée. Mais pas celle du juge.
Pas encore. Celle d’une assistante sociale. J’ai du lui laisser au moins une
dizaine de message pour qu’enfin elle consente à me rappeler et qu’elle entende
mon désir de la rencontrer. Moi aussi. Parce que cette peine qui ne vient pas
elle n’est pas que celle de mon fils elle est aussi la mienne. C’est ainsi que
je la vis. Elle a d’abord refusé de me rencontrer. Puis j’ai déployé toute
l’énergie qui me reste pour la convaincre de me laisser lui parler. Au bord des
larmes, je parlais et parlais encore. Peut-être a voulu se débarrasser de moi. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Jeudi, j’ai
accompagné mon fils dans ces bureaux des services pénitentiaires. Il a été reçu.
Je suis restée à l’accueil puisqu’on ne m’appelait pas. Il était 9 heures 30 et
les gens défilaient au guichet. Ils déclinaient leur identité et la raison de
leur présence. Pose de bracelet pour cette femme, sortie de peine pour ce grand
jeune homme tatoué dans le cou, sortie de prison pour ce garçon tout fin qui
portait la même sacoche que mon fils, pour un autre je ne sais pas , il parlait
mal le français, mais j’ai entende qu’il parlait de venir avec un bidon
d’essence une autre fois. Ils étaient assis tout près de moi et j’avais la
gorge brûlante de larmes retenues. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">La veille
j’avais pleuré toute la journée de travail. Déjà dans le bus mon visage était
inondé de larmes, que j’avais réussi à sécher avant d’arriver. Mais une parole
malheureuse d’un collègue narkéotrafiquant a fait repartir le flot des larmes.
Je n’aime pas étaler mes chagrins et mettre les gens dans cet embarras là. J’ai
préféré prévenir que je m’enfermerai dans mon bureau et que je me travaillerai
saule et sans parler toute la journée. De temps en temps, entre deux réunions,
l’un d’entre eux venait me dire un petit mot, ou me poser ma main sur l’épaule
en disant ça va aller. Mais ça me donnait envie de me remettre à pleurer.
J’avais choisi de passer la journée les mains dans la terre, à tamiser sous
l’eau froide les kilos de cailloux et de graviers dans lesquel parfois se
cachent des graines, des monnaies, des tout petits os d’animaux, des petits
morceaux de métal… Ca m’a bien occupé l’esprit. Et en même temps parfois je
pouvais laisser partir mon esprit dans mes divagations sur ma culpabilité, ma
responsabilité, l’avenir de mon fils, et l’homme qu’il sera quand il sera sorti
de cette histoire.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">J’ai parlé
aussi un grand moment avec unes narkéotrafiquante anthropologue qui a installé
un profond et hideux fauteuil en velours vert dans son bureau. Pour une fois ce
n’est pas moi qui joue les psys dans cette boîte. Elle m’a étonnée de son
écoute. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">J’ai pu lui
dire ce que je ne disais à personne. A quel point il est insupportable de ne
pas être fier de ses enfants. A quel point on se sent responsable quand ses
propres enfants commettent des horreurs. A quel point je ne sais pas mentir
quand on me demande des nouvelles de mon fils et que je raconte un peu de ce
qui s’est passé, et que la personne face à moi est embarrassée. A quel point
parfois, je sens la panique chez les interlocuteurs qui ont envie de n’avoir
jamais posé la question fatidique « Alors, tes enfants, ça va, ils font
quoi ? ». Et à quel point mon désespoir me paraît parfois déplacé.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">J’ai toujours
eu les tripes broyées en pensant aux parents de victimes de crimes, de
violence, à leur douleur et leur désespoir incommensurable. J’ai toujours pensé
à leur envie d’avoir les criminels face à eux pour leur cracher leur haine,
leur envie de les voir souffrir. Je ne suis pas chrétienne et je ne suis pas
certaine que je saurais pardonner. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Il y a quelques
années quand l’actrice a été tuée par le chanteur, j’ai pensé à ses enfants à
elle, à sa mère à son père et à tous ceux qui l’aimaient et à leur douleur
insupportable, au vide irréparable que juste « quelques coups »
avaient pu créer. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Je croise le
chanteur souvent puisqu’il est bordelais. Il vit libre ici, mange au
restaurant, se balade en vélo, et donne ses concerts. L’actrice elle n’a plus
le loisir de tout ça. Ses enfants ses construisent autrement, sans elle. On ne
parle pas d’eux. J’espère qu’ils vont bien. La femme du chanteur elle s’est
pendue. Quand la lutine est arrivée au collège en 4<sup>ème</sup>, le fils du
chanteur était aussi en 4<sup>ème</sup>. Il était connu pour être le fils du
chanteur. Il était aussi connu pour ses exclusions nombreuses et ses problèmes
addictifs. Lui et sa petite sœur en 6 ème avaient un lourd poids à porter. Celui
d’un père qui avait purgé sa peine, celui d’une mère qu’ils avaient eux-mêmes
trouvée morte. Et chaque fois que la presse ou la radio reparlaient du chanteur
j’avais mal pour ces deux enfants. Aussi mal que pour ceux de l’actrice. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Ces jours-ci,
on parle de terrorisme et de crime en permanence. On parle de ces jeunes qui
partent pour le jihad. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Je pense à
leurs parents aussi. Eux qui avaient peut-être cru avoir élevé au mieux leurs
enfants. Eux qui les aiment ces enfants. La mère, le père du fou assassin de
ces enfants juifs à Toulouse, quelle torture doit être la vie pour elle. Quel
pardon peut-elle s’autoriser ? Dans quoi s’est elle réfugiée pour
continuer à vivre en aimant ce fils ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Mon fils n’est
pas un assassin. Il a volé. Il a frappé. Il a blessé. Il aurait suffi de rien,
d’un autre coup peut-être pour que la victime ne s’en sorte pas. Tel n’a pas
été le cas. Mais je ne me pardonne pas ce qui est arrivé même si ce n’est pas
moi l’auteur de ces violences.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-53568743675531714472014-08-29T18:51:00.005+02:002014-08-29T18:52:46.517+02:00Un autre matin...Je n'efface jamais une note tout comme je ne déchire jamais une photo même si elle me déplaît. Hier j'ai écrit n'importe quoi... Vraiment n'importe quoi. Il faut assumer même si ça fait honte. Soyons léger aujourd'hui donc... Deux texte tendres pour le prix d'un...<br />
Et d'une...<br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3; font-size: 17px;">Il y avait quelques petites choses que je détestais vraiment quand j’étais petite fille, et même un peu plus tard et qui m’agaçaient beaucoup.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3; font-size: 17px;">Je détestais quand le soir à 5 heures, la classe terminée, tous les enfants repartaient chez eux en vélo. Moi, il me suffisait de mettre un pied hors de la classe, de faire 10 pas, de poser mon cartable contre un mur, et j’étais chez moi. Pas besoin de vélo, pas besoin de parents pour venir me chercher. Je rêvais de sortir de la classe, d’aller au coin des vélos, de poser mon cartable sur le porte-bagages, de l’accrocher, de mettre ma veste autour de ma taille et de partir un peu plus loin.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3; font-size: 17px;">Alors, certains soirs, je mettais mon cartable contre le mur, je rentrais chercher ma tartine de pain beurré et mes carrés de chocolat Meunier, j’allais dans le garage chercher un vélo, je passais devant mon cartable posé contre le mur, je le posais sur le porte bagages, et je faisais trois ou quatre fois le tour de la cour, puis j’allais jusqu’au grillage qui était au bord de la route, j’attendais un petit moment, que le bus du collège soit passé, et puis je rentrais.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3;"><span style="font-size: 17px;">Il y avait une autre chose que je détestais encore plus, c’était qu’on me dise que j’avais de bonnes notes parce que j’étais la fille de l’instituteur, et que je connaissais les résultats à l’avance. Je trouvais ça tellement injuste d’être la fille du maître d’école, pourquoi j’étais pas la fille de quelqu’un d’autre que personne ne connaissait ? Pourquoi j’habitais pas le quartier de la gare ou le quartier des barthes comme les autres ? Pourquoi quand je levais le doigt en classe je pouvais pas dire « moi m’sieur » et j’avais pas envie de dire « moi papa ! » alors je disais rien ??? Pourquoi c’était toujours à moi qu’on disait « ton père il est sévère !!! » ? </span><span style="font-size: 17px;"></span><span style="font-size: 17px;">Pourquoi, quand j’étais malade et que je restais dans la maison, à la récré y’avait plein de gamins qui venaient se coller à la fenêtre pour me regarder en chemise de nuit ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3; font-size: 17px;">Quand on est enfant on a qu’une envie c’est d’être comme les autres, après plus tard, on se rend compte qu’on a eu de la chance, qu’être différent c’est bien aussi. Mais ça on ne le sait que plus tard.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3; font-size: 17px;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: #cfe2f3; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Et de deux</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b style="background-color: #b6d7a8;"><span style="font-size: 17px; line-height: 1.6em; text-align: justify;">P</span><span style="font-size: 17px; line-height: 1.6em; text-align: justify;">arfois, je ne sais pas pourquoi, nous allions dans une autre épicerie que celle qui était juste à côté de chez nous. Mais c’était secret, manique ne voulait pas que les épiciers le sachent. Elle pensait qu’ils seraient vexés de savoir qu’elle allait faire des courses ailleurs que chez eux. Alors nous avions la recommandation de ne jamais le répéter. L’autre épicier était à Capbreton. On y allait parce qu’il vendait du jambon d’York que manique trouvait le meilleur du monde. Et il avait aussi paraît-il le meilleur fromage râpé de la terre. Quand on allait là-bas, on partait tous les 6. D’ailleurs jusqu’à à peu près 14 ans j’ai suivi payi et manique dans toutes leurs sorties. C’était la règle, manique ne voulait pas nous laisser seuls à la maison. Petits ça allait, mais plus grands c’était un peu la honte, de se trimballer aussi nombreux partout. Parfois je me cachais car j’avis peur que des élèves du collège me voient. Ca m’aurait fait devenir toute rouge et je n’aimais pas ça. Donc, on partait, payi, manique, lolotche, michmuch, carotte et moi acheter le jambon d’York et le gruyère râpé. Seulement comme manique était très timide elle ne sortait jamais de la voiture. En plus elle ne voulait pas que nous restions seuls. Alors seulement payi descendait. Et comme il était quand même très bavard, il avait toujours des tas de choses à raconter à l’épicier. C’était souvent très long. Heureusement, l’épicier avait un fils. Il s’appelait Alain. Et quand nous venions, il se mettait devant la voiture et faisait son numéro de comique. Il faisait le pitre disait manique. Il faisait semblant de tomber et de se faire mal. Il faisait des grimaces. Parfois, il allait chercher son vélo et faisait des acrobaties. Nous, on riait comme des malades. Mais nous n’ouvrions jamais la vitre. Et si nous le faisions il partait en courant se cacher. Parfois, manique disait, ne le regardez pas il va en faire encore plus. Alors, nous on le regardait. Et il en faisait encore plus. Elle disait aussi : « Qu’est-ce qu’il a l’air bête ! » Quand le spectacle était trop long et que payi parlait trop, manique donnait un petit coup de klaxon. Mais ça ne faisait absolument rien. Alors, elle ouvrait la vitre et disait au comique : « Va dire à Monsieur Payi, qu’on l’attend et qu’il se dépêche, s’il te plait ». Alors Alain partait comme une flèche, faisait semblant de trébucher, de foncer dans la porte de rebondir sur la vitrine et rentrait faire la commission. Quand payi revenait enfin manique lui disait que vraiment il exagérait. Et on repartait, très lentement parce que Payi conduisait comme une limace, et chaque fois que je voyais approcher des enfants de mon âge, je me cachais. Et souvent, le supplice se poursuivait, car payi proposait d’aller voir la mer, ou de passer dans la grand’ rue de Capbreton. Heureusement, vers 14 ans, j’avais trop de devoirs de classe, alors j’ai enfin pu rester à la maison.</span></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em;">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-1597225583895236352014-08-28T17:08:00.001+02:002014-08-28T17:09:08.113+02:00Écrit à l'instant T sans relire juste pour faire du bien" peut etreParce que je sais que je. Ais regretter ča . Mais que je le fais quand même. Je ne sais pas pourquoi. Parce qu'à un moment c'est sans issu.. On ne fai5. Pas ça depuis un esprit. Sain. Laid´là´jenléfaiś j'assumerai plus tard. Je m'en donne le droit. À l'instant. Est comme témoigner ici. Je vais même arrêter de corriger les faites même si je les vois. Ma thérapie est ici depuis longtemps et un psy ne dirait rien de plus. La ici maintenants, k j'ai bien j'irai fumé et j'ai envie de dire. Des coses. Ce qui est au fond. Je pense à cette peut être jugé qui m'a écrit après m la connerie de /Sam'' j'ai assume tout l'été j'ai été à je n'ai pas pris de vacances seulement trois jours dans mon pays. Mais le reste du temps j'ai été la. Pour ranger nourrir payer aimer comme je peux.... Face â l'absence du père qui paie un peu de temps en temps pour lui l'a.mour c'est de l'euro. Il paie son amour en euros, et après il estime sûil ne doit plus rien.... Je n'ai pas énormément d'euros mais j'ai de l'amour. Pas de l'autorité pas des tartes et de punition de l'amour. Je ne sais pas faire différemment. J'ai vidé une bouteille de vin blanc,,, c'est dégueulass, c'est pourri, mais ça fait partir loin pour pas cher. la gazelle est passée, elle m'a filé unpetard et j'ai taffé même si je sais pas. Et la je lâche une. Peu. La lutine va avoir peur. Je ne veux pas qu'elle me voit comme ça. Je suis une lève seule et un peu à bout. Ce que j'écris la me fait du bien. Je crois. Demain je me reçu veillerai et j'aurai honte. Pas sur. En tout cas j'aurai s posséder un acte comme le disent les psy. Psychologie magazine dit poser des actes... Ben en voilà un. D'un adulte habituellement dans la maîtrise totale... Demainj´irai mieux. Je n'ai pas envie de disparaître de cette terre.... J'ai seulement envie de me poser.... Et de faire la Paris x avec ma vie.... La vie est certainement belle et j'y crois... Mais parfois c'est cour.<br />
Désolée pour les faits les mots écorchés mais je témoigne juste.<br />
À plus demi-fin mieux.......<br />
<br />La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-66509114910173892712014-08-24T18:36:00.002+02:002014-08-24T18:37:00.541+02:00Missing sur Landes<br />
<div class="MsoNormal" style="background-color: #cc0000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<img src="https://fbcdn-sphotos-h-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xpf1/t1.0-9/10562987_10152631042869158_8250586717122484784_n.jpg" />
</div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">La maison et la cour étaient grandes, puisque c'était une école. On pouvait y jouer dans des tas de coins. On pouvait aussi y faire des tas de bêtises comme je l’ai dit dans l’autre histoire. Il y a une bêtise que je n’ai pas faite mais que carotte, michmuch et lolotche ont faite tous les trois, c’est disparaître.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">D’abord carotte. C’était un dimanche soir. On avait bien joué l’après-midi. Puis peut-être qu’on s’était disputées, je ne sais plus. En tout cas, quand manique nous a appelées pour rentrer vers 6 heures, je suis revenue seule. Pas de carotte. Je commence par aller « au sable » le coins réservé aux petits de l'école, pour voir si elle n’y était pas restée, mais non. Je fais le tour de la grande cour et je passe par tous les petits coins. Personne. Je reviens seule encore et là manique commence à s’énerver. On cherche dans toute la maison et on ne la trouve pas non plus. Payi est prévenu et il va chercher coté Boquet, coté Madame rivol, coté Poste. Il revient bredouille. Manique pleure et moi j’ai quand même un peu la trouille. Payi et manique se demandent où ils n’ont pas cherché. Elle est peut-être partie un peu plus loin…. Nous pensons qu’elle a aussi pu aller vers chez Boquet… Ou jouer chez une voisine… Alors payi repart. Trente secondes plus tard, nous le voyons revenir avec Carotte tout sourire sorti, comme toujours, toute fière d’elle. Tout simplement, elle s’était assise au bord de la route pour regarder passer les voitures. Sauf que c’était juste dans une sortie de virage, en plein mois d’Août à l’heure du retour de la plage. Tranquille <st1:personname productid="la Carotte. Bien" st="on"><st1:personname productid="la Carotte." st="on">la Carotte.</st1:personname> Bien</st1:personname> sûr, elle s’est faite gronder et manique lui a ractonté tout ce qui aurait pu lui arriver de terrible. Et toute la soirée, la conversation a tourné autour de « ce qui aurait pu arriver, si »…une voiture avait roulé trop vite, si un méchant homme l’avait vue, si le tueur d’enfant était passé par le virage de l’école, si des tas de choses que manique était très forte pour trouver.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Puis Lolotche. C’était encore un dimanche. Et c’était genre fête de Soorts. Du monde partout sur la place, au bord des routes, dans la cour de l’école, dans les classes changées en vestiaires pour les coureurs cyclistes qui allaient tourner sur les routes tout l’après midi. Nous, on avait pas le droit de passer le portail, car il y avait trop de monde. Alors on regardait la course depuis la cour, derrière le grillage. Manique était à l’intérieur de la maison et Payi on ne sait pas, car un jour de fête du village, il avait trop de choses à faire pour être à la maison… On ne le revoyait que le soir tard. Il rentrait avec un air un peu bizarre plutôt gai, souvent quand on avait déjà mangé, et manique avait elle un air bizarre mais plutôt très en colère. Bref, donc on regardait passer les coureurs. Et mince, on s’aperçoit que Lolotche n’est plus là. On court voir si elle est rentrèe. Panique de Manique. On sort tous. On l’appelle. Manique court un peu dans tous les sens. Quand tout à coup on voit arriver le garde-champêtre avec la petite lolotche dans les bras. Elle devait avoir deux ou trois ans… Elle avait voulu voir la course de plus près. Et aussi elle avait repéré que Françoise la voisine qu’elle aimait bien était de l’autre côté de la route avec ses frères. Alors mademoiselle était sortie pour les rejoindre. Elle était allée jusqu’au bord de la route et elle avait décidé de traverser en courant pour rejoindre Françoise juste au moment du passage des coureurs, sous l’œil horrifié des spectateurs. Heureusement, ils l’avaient évitée. Encore une fois ce soir là, nous avons eu droit à la longue liste des « ce qui aurait pu arriver, si… », mais deux fois, une fois pour nous à table, et une fois quand payi est rentré.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pour Michmuch il y a deux disparitions.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Une, encore un dimanche après-midi. Tout était calme. Nous étions tous dedans, ou nous jouions juste devant la porte. Rien à craindre donc. Alors là, va savoir comment, personne n’a rien remarqué pendant un grand moment. Je crois que Payi et Manique devaient faire la sieste…. A leur réveil où est passé Michmuch, Coquelicot ? Je sais pas. Carotte ? Je sais pas non plus. Lolotche, elle dort dans son petit lit. Branle-bas de combat. Recherches dans tous les coins de la maison, de la cour, du tour de la cour, intérieur, extérieur, rien de rien capitaine Manique-la-Panique !!! Euh le garage vous avez regardé au fond du garage ??? Allez vite voir. Toujours rien capitaine. Et chez les voisins, vous êtes allés voir. Non capitaine, on y va. Personne n’a vu Michmuch. Une bonne heure de recherche et pas de Michmuch. Là, ça commence à craindre du boudin. On refait un deuxième passage partout au cas où on aurait raté un coin. Bredouille. L’inquiétude monte et le capitaine Manique-la-Panique est assise sur une chaise les larmes aux yeux avec bientôt SA crise de palpitations. L’heure est grave. On ne rigole plus du tout. Manique demande si on a regardé dans les classes. Et payi dit que oui dans la sienne mais la balayeuse ferme toujours la porte de bois de la classe de Mademoiselle à Clef alors pas la peine… Pas la peine, quoi pas la peine ??? Et si pour une fois ? Capitaine Manique-la-Panique se relève, allez vite voir !!! On court, et on voit un petit espace comme si la porte de bois n’était pas fermée. Payi se précipite sur la porte. LA porte est bien ouverte, et la porte vitrée aussi. « Michmuch !!! Il est là » Capitaine accourt, pas trop vite à cause des palpitations. Assis à une table de la classe, tout calme, petit frérot, s’est installé, des peintures, des pinceaux, du papier et il joue à l’artiste dans l’obscurité de la classe vide.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L’autre disparition est marrante. C’était un jour où la cousine Suzon était venue. On sait pas trop quand Michel a disparu là non plus. Il était très fort en fait pour ça. En tout cas, on l’a bien cherché une heure encore. Avec la cousine qui a fini par partir en disant de l’appeler quand on l’aurait trouvé. Je crois que c’est manique qui a retrouvé Michmuch cette fois-là. Dans le grand placard de la cuisine, planqué derrière les portes. En fait, la cousine Suzon, était très grosse, mais très très grosse, elle avait une poitrine énorme, et des gros grains de beauté sur le menton, et un peu de poil aussi peut-être… Et on n’était pas fans de ses visites. Alors comme Michmuch en avait un peu peur, il s’était planqué dans le placard pour échapper à ses bisous. Tout simplement</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 17px;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; font-weight: bold; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<img src="https://fbcdn-sphotos-a-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xfa1/t1.0-9/10422000_10152631042529158_1840369647298416352_n.jpg" />
</div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-22915524591471859382014-08-13T10:35:00.000+02:002014-08-13T10:41:34.714+02:00et de trois <br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 17px;">Encore un peu de ma vie d'enfant. Sans nostalgie mais avec tendresse, j'aime me souvenir de ces moments simples et me dire que c'est Mon histoire. Pour moi ce sont les pépites qui font l'histoire d'une vie. C'est souvent ce que je pense quand je travaille sur les objets du passé que je rencontre quotidiennement. Ils ont fait partie d'une histoire de vie. Quand je me trouve face à des ossements humains, que mes collègues mesureront, examineront pour en faire des statistiques, je préfère penser à la personne qu'ils ont été. Ce n'est pas narkeo-politiquement correct, et il vaut mieux que je garde ces idées là pour moi, sous peine de me faire incendier par mes pairs...</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Manique comme je te l’ai dit plusieurs fois, avait toujours peur qu’il nous arrive malheur. Elle était un peu trouillarde. Elle voulait nous protéger de tout. Elle croyait nous aider en nous parlant toujours des dangers que nous courions. Et il y avait un danger principal pour elle, c’était de nous laisser traverser une route seuls. Nous ne le faisions jamais et le jour où elle nous a autorisés à aller à la boulangerie seuls, fut à marquer d’une pierre rouge ou blanche.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Bien sûr, la boulangère nous connaissait très bien puisqu’elle nous connaissait depuis que nous étions bébés. Moi, elle m’appelait sylvinou, c’est là seule personne qui m’ait donné un surnom, parce qu’à la différence de carotte et lolotche, mon prénom était trop court pour être raccourci avec un surnom. Alors j’étais très fière qu’elle au moins ait trouvé un moyen de me surnommer en rallongeant mon prénom. Il m’est arrivé deux ou trois fois dans ma vie que quelqu’un m’appelle sylvinou, et chaque fois je pense à la boulangère de mon enfance avec tendresse.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Tu sais il y a des personnes que tu croises souvent quand tu es enfant, que tu vois tous les jours, et tu ne te demandes pas si tu les aimes ou pas, elles sont là. Et puis, un jour quand tu es plus grand, quelque chose te refait penser à elles et tu te rends compte que tu les aimais bien et qu’elles t’aimaient bien. Il y a pleins de petites histoires qui te reviennent.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Quand j’entends Sylvinou, je revois une photo de moi, assise dans le jardin de la boulangerie, je dois avoir deux ans et je crois que j’ai une petite robe blanche. Si tu farfouilles dans le coffret en bois où manique mettait les photos tu la retrouveras peut-être….<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Quand j’entends Sylvinou, je repense au fils de la boulangère que je trouvais si beau…. Mais qui était beaucoup plus vieux que moi. Et puis je repense à la jolie jeune fille qui un jour avait fait son apparition derrière le comptoir de la boulagerie. Elle était très jolie et très très jeune. C’était la fiancée du fils de la boulangère, ils allaient se marier et elle allait bientôt avoir un bébé. Elle avait de jolis cheveux raides comme j’aurais voulu en avoir, et de grands yeux ronds que je trouvais très beaux. Je trouvais qu’ils allaient très bien ensemble car ils étaient beaux et jeunes tous les deux. Quand j’étais adolescente j’allais encore tous les jours chercher le pain, et elle, elle ne devait pas être sortie de l’adolescence depuis très longtemps. Alors, on bavardait un peu, et j’étais fière de lui parler comme à une grande sœur, même si elle ne s’en doutait pas.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Quand j’entends Sylvinou, je revois LE BOULANGER. Il ne sortait que très rarement du fournil. Je le revois avec son marcel tout blanc, son pantalon tout blanc aussi, et lui aussi était toujours tout blanc de farine. Il n’était pas très bavard et me faisait un peu peur.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Quand j’entends Sylvinou, je pense à la baguette sur plaque bien blanche que manique nous recommandait d’acheter, aux choux à la crème du dimanche, aux esquimaux à la fraise de l’été, et aux poches de bonbecks.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Quand j’entends Sylvinou, repense à une petite plaisanterie que nous faisions avec la jeune boulangère quand nous achetions des croissants. Un jour elle nous avait raconté que certaines personnes n’arrivaient pas à dire correctement « trois croissants ». pourtant ça ne nous apraissait pas très compliqué. Alors nous avions passé un grand moment de fou-rire à chercher des façons de dire trois croissants en se trompant : ta cassant, tro coissants, tois coissants… Et comme elle était à peine plus âgée que carotte et moi, elle s’amusait autant que nous.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Quand j’entends Sylvinou, je repense à un jour où très préssés d’aller acheter des bonbecks avec le meilleur pote de carotte, juan-lucas, nous avions pris un raccourci en passant par le terrain de la forge et nous courrions tellement vite que juan-lucas a oublié de baisser la tête pour passer sous le barbelé de la cloture, et pof le barbelé s’est planté dans sa lèvre et la lui a déchirée. Je suis sûre qu’il a encore la cicatrice. Bien sûr à la suite de cet incident, manique ne voulait plus que nous passions par la forge, mais nous le faisions quand même en prenant soin qu’elle ne nous voit pas de sa fenêtre.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Puis, quand nous avions 14 ou 15 ans, l’été, nous profitions de nos expéditions à la boulangerie pour bien longer la route qui passe le long du fronton et regarder qui jouait à la pala. Souvent des jeunes de notre âge passaient la matinée à taper dans une balle. C’était souvent des jeunes qui étaient en vacances dans le village. Alors Carotte, lolotche et moi nous passions en « faisant nos belles », bien contentes de devoir aller à la boulangerie et même parfois d’avoir oublié un pain, ou de la farine et de devoir repartir.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #ffd966; font-size: 17px;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Tu vois Zac, toutes ces personnes que tu vois souvent pendant ton enfance, je suis certaine que toi aussi plus tard, quand tu penseras à elles, des tas de souvenirs te reviendront. Et beaucoup d’émotion parce qu’ils sont toujours là dans un petit coin de ton cœur, il suffit de fouiller un peu et c'est là.</span></i></span></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-60785783916916698782014-08-06T11:58:00.000+02:002014-08-06T11:59:43.300+02:00feuilleton la suite <br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Les petites histoires du feuilleton de l'été sont à l'origine des moments de ma vie de petite fille. Si je les ai écrites c'est tout spécialement pour mon neveu Zacharie. Un petit garçon très spécial, un peu tout fou, une sorte d'extra-terrestre qui me fait rire. Un petit garçon qui un jour vers ses trois ans, m'a regardée droit dans les yeux, alors je que je me débattais avec les ceintures du sièges auto dans lequel je voulais l'attacher et m'a dit" Tu fais attention de ne pas me coincer les testicules s'il te plait ?".... En fait c'est un peu la lutine, mais en garçon, donc avec testicules.. Bon il a maintenant 13 ans. Mais quand il était plus jeune il voulait que je lui lise des histoires et ce qu'il adorait c'était que je lui raconte l'enfance de sa maman. Et comme justement avec sa maman, notre relation n'est pas top top, je lui ai proposé de lui écrire ces petites histoires et de lui mettre sur un blog. Je sais que ça l'a beaucoup amusé. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">En voilà donc encore une. Tout ça va donner un ton un peu plus léger à "va pieds nus...", car j'ai pas mal plombé l'ambiance ces derniers temps. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: white;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="background-color: #c27ba0;"><i><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">La bêtise du jour est signée caro et sylvie.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Elle se passe en été pendant les grandes vacances.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Il faisait très chaud. Pendant que ta maman et michel faisaient la sieste, manique nous avait demandé d’aller à l’épicerie qui était juste derrière l’école. Tu la connais maintenant elle s’appelle le Magenta. </span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">A ce moment là, c’était un petit magasin où l’on pouvait acheter des tas de choses car les supermarchés n’existaient pas. Il n’y en avait qu’à Bayonne. On y allait tous ensemble certains mercredis. On adorait ça, car on passait chez notre mamie Laurence, et elle venait avec nous. Mamie Laurence était très distraite et très étourdie et elle aussi faisait des tas de bétises que je te raconterai aussi. Et quand on allait au grand supermarché,elle prenait elle aussi un caddie, mais elle ne nous suivait pas et on la perdait toujours dans les rayons. Alors on passait beaucoup de temps à se chercher. Après les courses, on allait faire laver la voiture à la machine-balai. On avait une break ami 6 et on restait tous dedans pour voir les balais et le savon passer sur les vitres. On était 7 dans la voiture et ça amusait tout le monde.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Donc je reviens à la bêtise de caro et moi. Cet après-midi là, manique nous fit une petite liste de commissions, comme elle le disait. Je me souviens comment elle faisait. Elle déchirait un coin d’enveloppe et elle écrivait dessus :<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">3 laits<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">1 paquet de lessive<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">4 bananes pas trop mûres<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Un paquet de petits beurres<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Une boîte d’alumettes<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Elle nous donnait l’argent dans un petit porte-monnaie. Et nous partions avec notre petit filet à provisions.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">En route, je dis à Caro que j’en avais marre de manger des bananes au goûter. Je détestais ça. Et caro elle trouvait que les petits beurres à force c’était fatiguant qu’il devait y avoir des choses bien meilleures à l’épicerie.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Les épiciers nous connaissaient bien. Il y avait monsieur et madame Boquet, et leur fils, et leur grande fille manette qui n’allait plus à l’école et les aidait au magasin. Ils avaient un grand chien-loup qui s’appelait Biki. Nous on l’appelait Biki Boquet. C’était le seul chien de la terre dont nous n’avions pas peur. Manique nous avait appris à avoir peur de tous les animaux sauf les poissions et les canaris. On avait peur des chiens, des chats, des araignées, et des vers de terre. Mais Biki Boquet lui était très gentil car il ne bougeait jamais. L’épicier aimait bien faire des farces. Il disait qu’il s’appelait Bill comme bilboquet, et chaque fois nous on éclatait de rire.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Justement cet après-midi là, c’était lui qui était au comptoir. Quand on lui demanda les allumettes, il fouilla dans un coin et nous dit qu’il n’en avait plus qu’il allait en commander pour le soir. Avec Caro, on s’est comprises d’un regard. On a pris la liste et on est allées vers le rayon des biscuits. Et juste à côté des petits beurres on a vu les chocos BN. Alors on a demandé à monsieur Boquet : « Un paquet de chocos BN s’il vous plait ». Et puis, comme la lessive et le lait ne nous paraissaient pas très urgents, on a pris un petit paquet de lessive et un seul litre de lait, et à la place on a demandé un paquet de bonbons, et des carambars, et aussi deux malabars. Restait les bananes du goûter. Et il nous semblait qu’avec cette chaleur, des bananes n’était pas la meilleure récompense pour deux petites filles qui faisaient les courses pour leur maman. Alors avec un grand sourire à Monsieur Boquet nous lui avons demandé « Et puis deux esquimaux au chocolat s’il vous plait ». Lui, il avait l’air un peu étonné. Parce que manique ne nous en achetait pas très souvent. « Vous êtes sûres les filles que maman a vraiment demandé ça ? » Et caro et moi avons répondu en même temps « Oui monsieur Boquet ! Mais elle ne l’a pas mis sur la liste…. »<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Alors Monsieur Boquet nous a donné nos esquimaux et nous les avons mangé en chemin. Et puis, on a pris un malabar chacune, et quand on est arrivées à la maison on faisait de grosses bulles roses en rigolant. Manique elle, riait beaucoup moins. Nous avons posé le sac et elle l’a vidé. Elle nous regardé avec l’air très fâché. Elle a pris les chocos et elle nous a demandé pourquoi des chocos alors qu’elle avait demandé des petits beurres « Il n’y en avait plus, ni de bananes, ni d’allumettes. Et il n’y avait plus de grosse lessive, ni de lait ….» « alors vous avez remplacé par des bonbons, des chocos, des malabars, des carambars et puis quoi aussi ??? » Et toutes les deux nous avons répondu : « Des esquimaux !!! »<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Manique a tout remis dans le sac. Sauf les esquimaux bien sûr et les deux malabars. Et elle nous a dit de repartir tout rendre à Monsieur Boquet, de lui raconter notre mensonge et de revenir avec l’argent. Nous sommes reparties toutes les deux, pas très fières car nous savions que monsieur Boquet allait se moquer de nous et qu’il allait tout raconter à sa femme.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: #ffd966; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Biki nous a regardé tout rendre et je suis sûre que lui aussi il a bien ri. Pour le goûter, on a du manger encore une fois cette sacré banane en rondelles avec du sucre que je détestais. Comme d’habitude, j’ai enlevé les quatre coins du petit beurre que je ne pouvais pas avaler. D’ailleurs je le fais encore, et je déteste encore les bananes, je n’en mange jamais. Et je n’en achète jamais à tes cousins.</span></i></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-41275882197030686372014-08-04T21:09:00.001+02:002014-08-04T21:26:59.851+02:00Mon petit feuilleton de l'été <span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Oui, mon feuilleton, je n'ai pas dit série j'ai dit feuilleton. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Parce que j'ai un peu la flemme.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Parce que juste avant de partir en congés je suis forcée de m'arrêter à nouveau pour cause de blessure récalcitrante, de guérison qui traîne et aussi pour cause de retour trop précoce au boulot. Après plus d'un mois d'arrêt maladie, je ne me suis pas économisée ces trois dernières semaines. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Parce que dans ma tête traînent toujours ces derniers jours de mai et ce mois de juin si difficiles. Samuel est reparti travailler ce matin. Je vais respirer un peu, je sais que 8 heures par jour il sera sous la surveillance de son père. Et ça me fait du bien, je le reconnais. L'angoisse, la responsabilité, la culpabilité je ne sais pas je ne sais plus...</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Alors, je vais donner du léger. Quelques textes qui traînent ailleurs, que je viens de relire et qui m'on émue et fait sourire. Elle était belle mon enfance. Je le sais maintenant. Elle était remplie de petits moments drôles avec mes deux soeurs et mon frère, une mamamia maladivement inquiète dont la devise était "il ne faudrait pas qu'il vous arrive quelque chose...' et un Papa Pierrot de la dune toujours dans la lune, collé à sa machine à écrire qui cliquetait non stop et qui racontait, inventait,et transmettait son savoir avec amour.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Quand nous étions petits, nous allions tous les dimanches à la messe. Et aussi tous les jeudi au cathéchisme, car quand nous étions enfants c’était le jeudi que nous n’allions pas à l’école.</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></i></span></b></span>
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Moi, j’aimais beaucoup la messe car j’adorais chanter les cantiques. Michel lui s’ennuyait beaucoup et il jouait pendant que le curé racontait ses histoires. Caro rigolait avec ses copines. Au début lolo ne venait pas car elle était trop petite. Elle restait à la maison avec maman. Papa, lui n’aimait pas l’église, alors il n’y allait jamais.</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Lui, il allait à la pêche, ou se promener dans la forêt. Mamamia elle disait qu’elle devait s’occuper de la maison alors elle ne pouvait pas venir et elle disait que l’on devait prier pour elle. Elle, regardait la messe à la télé. </span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></i></span></b></span>
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Presque toutes mes copines allaient à la messe avec leur mère ou leur père, les deux parfois. Et à la fin de la messe le curé venait parler aux parents. Elles repartaient en famille avec le Pélerin qui se vendait à la sortie sous le porche de l'église. Un grand mystère pour moi. Que pouvait bien raconter de journal auquel je n'avais pas droit ? Moi j’aurais bien aimé aussi que mes parents connaissent le curé et viennent à la messe du dimanche...</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></i></span></b></span>
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> En, plus toutes mes copines qui venaient avec leurs parents avaient un livre de messe et aussi un petit livre avec tous les cantiques qu’elles ramenaient avec elle après la messe. Moi je devais en prendre un à l’entrée de l’église et le reposer en partant. Ce petit livret me faisait très très envie. Parfois, au cathéchisme du jeudi, quand nous étions sage le curé nous permettait de chanter un peu. Il nous distribuait les livrets et nous répétions pour ce que nous allions chanter le dimanche suivant. J’adorais ça.<o:p></o:p></span></i></span></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-size: 13px; line-height: 1.6em; margin-bottom: 0.75em; text-align: justify;">
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Un jeudi, à la fin du cours, le curé nous demanda à Betty et moi, de ranger tous les livrets qui traînaient sur les bancs de l’église. Tout le monde était parti et l’église était vide. J’en profitais pour prendre un petit livret rose des cantiques et je le cachais dans mon cahier de cathé. Evidement Betty ne l’avait pas vu et puis elle, ses parents allaient à la messe du dimanche , donc elle avait son livret. </span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Je rentrai à la maison très vite. J’étais trop heureuse de pouvoir avoir un de ces livres avec moi et quand ma maman me demanda pourquoi j’avais ce livre je lui répondis que le curé me l’avait donné. Tout l’après midi je chantai des chansons à tue-tête. Et même quand nous sommes partis voir ma mamie j’emmenais le livret avec moi. Je le montrais à ma cousine et nous chantions toutes les deux. </span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Je trouvais ça génial d’avoir ce petit livre pour moi avec tous ces chants que j’adorais. En rentrant à la maison, je chantais toujours. Puis, vint le moment d’aller nous coucher. Lorsque ma maman éteignit la lumière, je commençais à penser à ce que j’avais fait. J’avais volé quelquechose. En plus j’avais volé dans une église. Je me disais que le bon dieu m’avait certainement vue et qu’il allait me punir. Je me tournais et retournais dans mon lit. Je ne pouvais pas dormir avec ce mensonge dans la tête. Je commençai à avoir très peur de la punition qui allait venir, c’était sûr….</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> J’avais envie de pleurer et d’avouer mon mensonge. Alors j’appelais Maman. Et je lui racontai que ce n’était pas monsieur le curé qui m’avait donné le petit livret mais que je l’avais volé. Elle n’était pas contente du tout de ce que j’avais fait et me dit que le lendemain avant l’école j’irai à l’église reposer le livre à sa place. Je pleurai encore un peu et m’endormis.</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></i></span></b></span>
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Le lendemain, en me levant je savais que je devais aller rendre ce livre que j’aimais tant. L’église était juste en face de la maison. Je traversai la route et regardais la statue blanche de Saint Etienne dont j’étais certaine qu’elle avait tout vu. La porte était ouverte et l’église était juste éclairée par la lumière des cierges. Je marchai vite dans l’allée, et allai poser le livret sur la pile. Je regardai la statue du christ sur la croix, la tête baissée vers moi et j’avais très peur d’entendre sa voix me dire que j’avis fait une bêtise et que je serai punie. Mais il resta muet. J’avais la chair de poule en marchant entre les bancs et je courus presque vers la grande porte bien que je sache que l’on ne court pas dans une église.</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> En sortant je tremblai de peur. Mais j’étais soulagée d’avoir rendu ce que j’avais volé. Et pas très fière aussi. Je n’ai raconté cette aventure à aucune de mes copines de classe. J’avais trop honte.</span></i></span></b></span><br />
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></i></span></b></span>
<span style="font-size: 17px;"><b><span style="background-color: #ffd966;"><i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">à suivre ....</span></i></span></b></span></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-58528484302967101422014-07-26T10:23:00.001+02:002014-07-26T10:23:21.553+02:00Coming out des addictions<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Mes
addictions vont et viennent au fil du temps. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Parfois
inavouables….<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;"> Peut-on sans honte hurler à la face du monde
qu’on se rencarde tous les jours sur Beewuz, pour mater « Plus belle la
vie » avec une semaine d’avance sur les épisodes qui passent à la
télévision, peut- on sans rougir révéler
que le week-end, on se câle sur le replay de RTL9 pour s’envoyer un petit
« Amour, gloire et beauté » pour voir où en sont Ridge et Brooke de
leur amours et vérifier que l’état du lifting de Taylor ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Peut-on
pleurnicher sur ses kilos en trop, alors que l’été, on ne peut aller se coucher
sans avoir ouvert deux fois le congélateur, une pour le Magnum, et puis hop une
pour l’éxtrême… En ce moment, Framboise chocolat blanc, et Café. Et non ça ne
me dérange pas d’en manger deux, l’un juste à la suite de l’autre. L’addiction
d’hiver étant les hocos prince chocolat avec un grand verre de lait froid, ou
la plaque entière de Milka ( la petite évidemment !!!)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Peut-on
expliquer décemment que les jours de ménage, on se met minable, échevelée,
dégoulinante, à quatre pattes, avec soit une éponge soit une brosse, au
nettoyage des <st1:metricconverter productid="100 mètres" w:st="on">100 mètres</st1:metricconverter>
carré de l’appart. C’est la faute du promoteur qui n’a pas encore compris que
la moquette ça ne se fait plus. Résultat, dans la partie nuit, nous bénéficions
d’une très confortable mais très salissante moquette taupe que mon aspirateur ne nettoie pas à mon goût…
Alors je brosse tout, je vous le dis, ça vaut un jogging et ça élimine une
partie des extrêmes, magnums, et autres gourmandises… Pis après avec ma petite
éponge et mon pshitt de savon noir liquide, je m’attaque aux carrelages. Je
laisse à mes deux ados le soin de s’occuper de leur chambre. Je me dis que par
mimétisme peut-être ils pourraient eux aussi adopter la brosse et l’éponge… SamSam
vide sa chambre à coup d’aspirateur et de sacs poubelles et de Cillit Bang une
fois par semaine, sachant qu’il y vit comme dans un studio dans l’appart, cela
s’impose. La lutine et elle, ne vit pas dans une chambre mais dans un dressing,
enfin quand je dis dressing, je considère la quantité de fringues. J’avais
négocié au boulot deux grands classeurs métalliques qu’elle a relooké en noir
et recouvert de flyers multicolores. Le premier jour elle y a trié ses hauts
par couleur, ses robes par saison, ses jeans pat type. Aujourd’hui, des boules
informes sont fourrées dans chaque casier. Le canapé, le fauteuil, le bureau
croulent scandaleusement sous les fringues emmêlées. Les valises sont squattées
par les petites culottes et les collants…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Honte
à la lutine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Essayons
donc de faire un tour d’horizon des addictions inavouables qui pourraient faire
le bonheur d’un thérapeute. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue…La
pince à épiler… Je suis brune, et il ne passe pas un jour, sans que je
m’attaque à ma pilosité, récalcitrante, J’ai même acheté une pince d’enfer pour
donner plus de force au geste de « tirage du poil ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue…
la râpe pour les peaux mortes, je marche toujours pieds nus, été comme hiver.
La callosité est mon ennemi mortel. Mon petit attirail soins de pieds me suit
en toute circonstance. Gommage, puis, rapage, puis tartinage. J’ai même trouvé
à Lidl , le nécessaire électrique avec les petits éléments adaptables à la zone
à traiter. Je rêve cependant de passer un jour dans un fish machin, pour me
faire bouffer toutes les peaux mortes des talons….<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue…
la collection de tessons en tous genre, on ne jette jamais une assiette brisée.
Elle servira un jour pour la mosaïque multicolore que je ferai… Alors on garde
dans un bac prévu uniquement pour ça. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue
… ne pas pouvoir me passer de boire à longueur de journée toutes sortes d’eaux
pétillantes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue….
je ne peux pas passer devant mon ordi ou effleurer mon Iphone, sans résister à
la tentation d’aller consulter les pages Facebook amies, les blogs amis, et
aussi mes mails et parfois de me faire en catimini un petit Candy crush ou un
mot sur le Scrabble en ligne.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue…
je ne peux pas entrer chez Cultura, la Fnac, une librairie, un point presse de
gare, sans sortir avec un sac de bouquins ou de revues. Je ne sais pas les
acheter par un d’ailleurs, il m’en fait obligatoirement deux voire trois. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’avoue
enfin mon addiction totale aux mots, phrases, paroles, et mon incapacité à
faire bref et court. Je dilue, je déverse, je digresse, j’ampoule, de manière
irrépressible. Et aussi, pour le plaisir,
en tout cas le mien. D'ou, la multiplicité de blogs créés, abandonnés, repris, oubliés... Un pour les souvenirs d'enfances, un pour la vie quotidienne, un pour des critiques télé, un pour des critiques de bouquins... Et j'avoue...un de textes érotiques dans lequel je m'appelais Isla-Sola et qui heureusement pour moi est bel et bien introuvable.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Il doit bien y avoir quelques petites autres part de moi-même qui révèlent que je suis une tordue du bulbe, ce sont certainement les pires puisque mon cerveau met un voile sur elles ce matin.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-40501193377480063782014-07-21T20:46:00.001+02:002014-07-21T20:50:58.251+02:00Petites merveilles, grandes émotions<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #3d85c6; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>2000 ANS DANS LA TERRE...... ET PUIS UN JOUR......</i></span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeYqu6bVQzxfmbHACT9zZLn5eP6Qx7m7BseI4sSV5Yd6Xjw74QO-R5Mc3wpxzxqXHYC6MgJSnjAClb2mZBve-sWVIVFq7a78xMTkhNp6p5hvEFc0u8CkkeIKSS3X5OjWs-EeMbRU66z77Q/s1600/LES+FIOLLES.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeYqu6bVQzxfmbHACT9zZLn5eP6Qx7m7BseI4sSV5Yd6Xjw74QO-R5Mc3wpxzxqXHYC6MgJSnjAClb2mZBve-sWVIVFq7a78xMTkhNp6p5hvEFc0u8CkkeIKSS3X5OjWs-EeMbRU66z77Q/s1600/LES+FIOLLES.jpg" height="320" width="249" /></a></div>
<span style="color: #cc0000;"><b><i><br /></i></b></span>
<span style="color: #cc0000;"><b><i> <span style="font-size: x-large;"> ...... UN FLACON VERT.... UN FLACON BLEU.... UN PETIT GOBELET....</span></i></b></span>La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-74928573503902299762014-07-15T21:48:00.001+02:002014-07-15T22:03:55.506+02:00Le petit flacon bleu<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je
l’attendais ce jour-là.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Faire
la feignasse dans le canapé, ça va un
moment. Les séries, les livres de coloriage, les blogs, c’est bien, mais ce n’est
pas ça qui alimente le compte à la Poste….<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Travailler
c’est aussi mon plaisir. Certes, je déteste quitter mon lit le matin. Mais
c’est l’histoire de moins d’une minute. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">La
lutine avait ramené quatre amies de sa sortie du 14 juillet. J’ai slalomé entre
les jeunes filles endormies pour aller discrètement avaler un verre de lait
froid dans la cuisine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"> Je n’ai pas pu faire le bisou à ma fille, ne
réussissant pas à l’identifier, entre toutes ces jambes aussi longues que
minces, ces ongles vernis, ces chevelures ondulées aux pointes blondies par
l’eau de mer, ces petits shorts en jeans usés. Je savais seulement qu’Alice
était parmi elles, la courageuse Alice, si belle aujourd’hui encore alors que
tous ses cheveux sont tombés. Je les ai laissées dans la pénombre, c’était joli
à regarder.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Puis
j’ai filé au bureau faire un petit tour de ce qu’un mois d’absence avait laissé
en plan. Pas grand-chose finalement. Tout le monde est en vacances ou en
chantier d’été, loin, puisque chez nous, la mise en concurrence du narkeotrafic
a fait des ravages, et que l’activité a cruellement baissé. … <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Puis
comme prévu de longue date, j’ai préparé mes pinceaux doux, mes brosses en tout
genre, mes petites pinces, mes longs bâtonnets, ma vieille chemise, ma boîte à
outils orange, et j’ai filé dans un labo d’un musée bordelais où m’attendait
mon cadeau de retour. C’est aussi pour cette raison que j’étais aussi joyeuse
de revenir travailler. Une collection de verre antique, d’une narkéofouille de
l’ouest de la France. Un truc de malade. Des flacons, des boules à parfum, des
verres, des fioles, des milliers de fragments encore pris dans des gangues de
sédiment, prélevés tels quel tant ils sont fragiles. Du verre blanc fragile, du
verre bleu épais et solide, du verre violet. Des verres venus de tombes des
premiers siècles de notre ère. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Chaque
fois que je touche un de ces objets c’est pour moi l’émerveillement. Ces objets
du quotidien, mais du quotidien de l’époque antique. Chacun pour moi est un
trésor. Peu d’entre eux sont intacts ou complets, ils sont la plupart du temps
en mille morceaux, qu’il faut nettoyer un à un, doucement en prenant bien soin
des tranches, si l’on veut avoir des chances de pouvoir les remonter pour aller
au plus près de l’objet originel. C’est long très long. Aujourd’hui, j’ai travaillé
sur un flacon bleu irisé, si fin, si délicat, mais complet. Il m’a fallu une
matinée pour doucement le nettoyer avec mon pinceau. Deux objets dans la
journée alors qu’il y en a au moins une centaine. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Un
jour peut-être en visitant un musée, vous rencontrerez mon flacon derrière une
vitrine. Peut-être que dans un petit coin minuscule de l’expo, en toutes
petites lettres il y aura mon nom. Mais personne ne le lira. Et cela n’a aucune
importance. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">L’important
c’est que ce petit flacon vous transporte au deuxième ou troisième siècle, dans
la vie quotidienne d’une femme, pour laquelle il avait une telle valeur qu’elle
l’a emporté dans sa tombe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Ce
soir je me sens apaisée. Ce petit flacon
m’a éloignée pour la journée de mes soucis. Je mesure la chance que j’ai, et le bonheur que me procure mon travail.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-64653962779397981062014-07-13T14:18:00.000+02:002014-07-13T14:23:53.555+02:00LE méli-mélo (part two) <span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"><b>En attendant tu
rentres chez toi et t’attends ta convocation en octobre.</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Salut p’tit
délinquant… Salut p’tit mec paumé qui a lâché l’école à 16 ou 17 ans avec un
niveau de lecture et de vocabulaire niveau cinquième.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"> En attendant, ben… déconne pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je te le dis
pas mais j’espère que tu l’as compris…. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Et p’tit con,
p’tit mec, p’tit déliquant, t’avise pas de traîner dehors la nuit en ayant bu
un verre…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je te le dis
pas mais j’espère que tu l’as compris…. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Et p’tit con,
p’tit mec, p’tit déliquant, t’avises pas non plus de te trouver au milieu d’une
bagarre dans un bar, ou de te faire serrer par des flics dans un contrôle…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je te le dis
pas mais j’espère que tu l’as compris…. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Au fait, je te
le dis pas mais tu roules pas sans casque sur un scoot derrière un pote… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Tu te ballades
pas avec un peu de shit sur toi…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Tu te fais pas
agresser, et si tu te fais agresser tu te laisses agresser parce que maintenant
que t’as déconné t’es du mauvais côté de la barrière… Mais j’te le dis pas
p’tit con, t’as l’âge de savoir ce qui est bien et pas bien pour toi…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Et p’tit
branleur, pourquoi tes parent t’ont accompagné au rendez-vous du 27 juin. T’es
majeur, t’as pas besoin d’eux ! Bon si t’étais venu seul , j’aurais surement pensé que tes parents s’occupaient pas de toi et que t’étais livré à
toi-même et que c’était pas étonnant que t’en sois là. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Et aussi, p’tit
délinquant, c’est quoi cette histoire de ton père qui est aussi ton
employeur ??? Ca ne serait pas un gros mensonge ça pour nous
enfumer ??? Qui me dit que ton père il t’a pas fait de faux bulletins de
salaire et un faux contrat, hein qui me le prouve ?? La signature du
comptable ??? Ben réponds p’tit con, vas-y ! T’avais plus de gueule
en face de ta victime … Là, tu dis rien, t’as la trouille et surtout t’as
pas les mots… Ben tant pis pour toi, je te le donne pas tout de suite ton
bracelet électronique, je vais réfléchir encore… Tout’ manière je pars en
vacances, moi alors tu reviendras dans quelques mois quand je serai reposée de
vous voir tous… Vous les branleurs à casquette Gucci et tee-shirt Ralph Lauren.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Bon t’as des
parents, t’as pas de parents, je m’en fous moi… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Bon je précise
pas non plus, si tu peux partir en vacances, sortir du territoire, te ballader
dans la rue, t’es pas débiles, tu connais bien le code pénal par cœur
non ???<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Sinon t’auras
qu’à chercher sur internet. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Bon, au cas où
tu t’aviserais de déconner un tant soit peu, p’tit con, p’tit branleur,
l’oublie pas tu iras en prison direct, sans passer par la case départ et sans
toucher 20 000 euros … et comme ça tu iras gonfler les chiffres des
multirécidivistes… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je te le dis
pas non plus, tu verras bien à l’usage… C’est ta vie p’tit branleur, p’tit
délinquant, maintenant t’assumes ta connerie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Chépa moi tu
vas bien croiser quelqu’un sur ta route qui va pouvoir te dire tout ça
non ? Qui je m’en branle, c’est pas mon affaire. L’autre qui t’a
accompagné et qui chiale à l’accueil en t’attendant, elle va peut-être assurer
et faire son boulot de mère et te rappeler quelques valeurs… Parce que pour que
t’en arrives là, p’tit branleur c’est bien qu’y a un truc qui a dû merder un
jour… Ils avaient qu’à y penser avant les deux autres avec leur tête de
catastrophe internationale, qui t’attendent comme si t’étais un petit garçon. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Ben non,
maintenant t’est un p’tit branleur, un p’tit délinquant, un p’tit con. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">La loi, p’tit
branleur, « nul n’est censé ignorer la loi ». C’est un principe de
droit. Tu savais pas ? Ben je te le dis pas, tout’ manière p’tit con tu
sais pas ce que c’est un principe, et c’est pas mon boulot de me mettre à ta
portée pour t’expliquer des choses dans des mots simples, si tu comprends pas
ce que je te dis, ben t’avais qu’à travailler à l’école.. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Allez ouste,
j’ai ma valise à faire moi, je t’ai donné dix minutes de ma journée, et tu sais
répondre que oui ou non, alors j’ai plus de temps à perdre avec toi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Casse toi,
p’tit branleur, et t’as intêret à revenir quand je te convoque, mais je te le
dis pas on n’est pas la pour parler….<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">En attendant
octobre, moi je vais aller bronzer, t’auras pas de barreaux, pas de menottes,
pas de cellule, pas de bracelets, tes parents peut-être pourraient t’enfermer à
clef dans ta chambre, histoire que tu ne fasses pas de conneries. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Enfin ils se
démerdent, c’est pas mon problème, moi j’ai fait mon boulot, eux ils font le
leur…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je te laisse
avec ton épée de damoclès au-dessus de la tête, tout manière p’tit branleur tu
sais même pas ce que c’est l’épée de Damoclès…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-18039231689886378532014-07-13T13:15:00.000+02:002014-07-13T13:15:24.372+02:00Le méli-mélo (part one)<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">C’est encore
tout en désordre en moi. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Tout ce que je
voudrais dire ici et que je n’arrive pas à mettre en mots ordonnés, cohérents.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Pourtant j’ai
le temps d’y penser et largement. Ma blessure, la blessure physique est presque
refermée. Les infirmières viennent encore tous les jours. Dans deux trois jours ,j’en serai à la phase cicatrisation finale, il n’y aura plus de plaie. Il faut
que je sois un peu sage, il suffit d’un frottement un peu trop appuyé et
prolongé sur la zone blessée, pour que la peau réagisse. Le jean est
complètement interdit. Trop lourd trop prés de la peau, trop de frottement. Les
activités de ménage à s’agiter dans tous les sens aussi. Ca tire sur la
cicatrice et la peau craque à nouveau. Hier, j’ai fait ma première sortie à
Saint Mich, j’ai pris le tram, j’ai marché. Et pour marcher... j’ai marché, mon
but étant de trouver une Mooncup, dans un magasin bio. Il a fallu en faire des
boutiques pour trouver la bonne. Mardi, je repars travailler. Ouf !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Tout ça pour
dire qu’au choc de ce matin de mai dernier, s’est ajouté cet accident de la vie
quotidienne, comme pour me dire stop pose-toi pour de bon. Voilà c’est fait. Maintenant
je me suis bien posée, reposée, re-reposée, je vais pouvoir repartir. Mais
avant il faut que j’arrive à mettre des putain de mots sur ce qui me turlupine.
Parce que Bon sang, la méli-mélo qu’est-ce que tu peux tourner autour du pot !!!
C’est vraiment le méli-mélo dans ton cerveau. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">En fait je ne
comprends rien à la JUSTICE. Je ne comprends rien à ce qui se passe et surtout
à la manière dont cela se passe. Je me doute que le manque de personnel, le
manque de moyens y sont pour beaucoup. Mais merde ça ne va pas tout ça.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Je re-re
résume, il faut que je la fasse courte. Les détails sont dans une autre note…
28 avril, Sam sort avec ses amis un samedi soir et part en vrille grave. Il
commet un délit gravissime. 27 mai, les policiers débarquent chez nous pour une
perqui, et filent l’arrêter sur son lieu de travail, il part en garde à vue
aussitôt. 28 mai, passage en comparution immédiate au Tribunal de Bordeaux.
Verdict : un an de prison ferme sans mandat de dépôt. On lui donne une
convocation à sa sortie du box des accusés pour le 23 juin. Et basta !
Quoi et basta, ben oui basta. 29 mai, il est à la maison. 2 juin, il reprend le
boulot. 23 juin, rendez vous avec le JAP reporté au 27 pour cause de grève. 27
juin, la JAP décide que finalement elle décidera en octobre. Une convocation
viendra plus tard. Au revoir Samuel. 4 juillet papa patron part en vacances.
Pour un mois. 8 juillet Samuel part lui aussi en vacances pour quelques jours, sur le bassin (d’Arcachon) avec un pote. Et basta !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Moi sincèrement
je n’y comprends rien. Je ne sais plus quel est mon rôle. Cette putain de
punition, nécessaire, et normale, elle vient quand ? Comment faire rentrer dans
ce putain de cerveau de ce gamin qu’il est puni, alors que rien ni personne ne
le lui signifie concrètement. C’est comme si un gamin de trois ans désobéissait
gravement, et qu’on lui disait, c’est grave mais tu auras ta fessée, ou tu
seras privé de sortie ou chépa quoi… dans un mois… OK ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Il me semblait
que comparution immédiate signifiait urgence et immédiateté de la peine…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Après avoir
expliqué à mon fils qu’il était puni, que
sa peine de prison allait être transformée en une autre forme de peine, que
cette autre forme de peine serait soit un emprisonnement le soir et le week-end
soit un bracelet électronique, et qu’ainsi, il pourrait continuer son travail,
voilà que lui se retrouve face à un juge qui lui dit que tout ça va avoir lieu
mais dans trois ou quatre mois.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="font-size: large;">Et en attendant ???
En attendant, ben rien…. En attendant bon vent !!!!<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-78541267609930915332014-07-10T13:02:00.000+02:002014-07-10T13:09:13.906+02:00Ma plus belle histoire d'amour, c'est eux...<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Tout spécialement pour Coline, Chantal, So, pour les petits mots échangés ces derniers jours. Merci à vous. Et aussi à Caroline, qui m'a touchée avec sa note sur sa petite dernière qui quittait la maternelle la semaine dernière.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Lundi, c'était les 25 ans de ma gazelle. Je l'ai dit, déjà. Je pensais à ce jour où elle avait 6 ans et elle arrivait au CP. Un jour j'ai appris, pas par ma gazelle, par une maman d'élève que la maîtresse avait traité Maria de menteuse. Elle avait demandé où était nés les enfants. La gazelle avait répondu "à Bordeaux". Et la maîtresse lui a dit qu'elle mentait qu'elle était née en Afrique. J'ai écrit un texte pour la gazelle et je suis allée voir la maîtresse. Je le lui ai donné et lui ai demandé de le lire et Maria a souhaité qu'elle le lise à toute la classe. J'ai lu des dizaines de fois cette histoire à mes enfants, puis la lutine a fait sa crise parce qu'elle n'avait pas son histoire, alors je m'y suis collée aussi pour elle. Une autre histoire.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">L’histoire de
Maria et Samuel<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Dans ma
famille, nous sommes quatre. Mon père, ma mère, mon frère et moi. Ah oui,
j’oubliais, il y a le chat et le poisson, ça fait donc six. Jusque là, rien de
très original.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Mais dans notre
famille, il y a quelque chose de différent. Personne ne ressemble à personne.
Le chat ne ressemble pas au poisson, le poisson ne ressemble pas à mon frère,
mon frère ne me ressemble pas, je ne ressemble pas à ma mère, et ma mère ne
ressemble pas à mon père.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Le chat est
noir comme du charbon et ses yeux sont verts. Le poisson est rouge comme un
coquelicot et ses yeux sont noirs. Mon frère est plutôt de la couleur d’un
grain de café grillé. Moi, j’ai la couleur d’un bâton de cannelle. Ma mère est
le plus souvent blanche, sauf quand je dis des bêtises et qu’il y a du monde,
alors là, elle devient aussi rouge que le poisson. Mon père est plutôt blanc
l’hiver, et l’été il a presque la même couleur que moi.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Comment on a
fait ça ? Je vous explique. On s’est adopté. Adopter, ça veut dire qu’on a
d’abord vécu les uns sans les autres, et que dès qu’on s’est rencontré, on
était tellement bien ensemble, qu’on ne s’est plus quitté. Adopter, ça veut
dire que même si on est tous très différents les uns des autres, on peut
s’aimer très fort.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Ca a commencé
par mon papa et ma maman. Lorsqu’ils se sont rencontrés, papa a aimé que maman
soit petite, bavarde et qu’elle ne lui obéisse pas toujours. Maman a aimé que
papa aie de grands yeux marrons avec de longs cils, qu’il bouge et ronchonne
sans arrêt, et qu’il soit si tendre. Alors, ils ont décidé de rester ensemble.
Puis, ils ont pensé que ce serait bien d’avoir des enfants.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Mais il y avait
un problème avec maman. Elle n’avait pas d’ovules, ces petits trucs qui lorsqu’ils
rencontrent les spermatozoïdes du papa donnent un bébé au bout de neuf mois.
Maman était très triste, papa la consolait, il voulait avoir l’air fort, mais
il était très triste aussi. Il fallait trouver une solution à ce problème. Ce
bébé qui ne voulait pas venir dans le ventre de maman, il ne fallait plus y
penser.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Ce qui manquait
à papa et maman c’était un enfant à aimer, et après tout, on peut aimer
d’autres enfants que ceux que l’on a fabriqués. Et dans le monde, il y a des
milliers d’enfants malheureux parce qu’ils n’ont plus de parents. La plupart du
temps, ils vivent dans des sortes de pensions où ils ont été accueillis. On
s’occupe d’eux, on les fait manger, jouer et on leur fait quelques câlins de
temps en temps. Et ils grandissent ainsi sans parents. Mais ce qu’on sait,
c’est qu’un enfant, ça a besoin d’un papa et d’une maman rien que pour lui,
d’une maison avec ses jouets à lui. Un enfant a besoin d’une famille.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">C’est vers ces
enfants déjà fabriqués et qui ne demandent qu’à être aimés que papa et maman
allaient se tourner. Alors ils ont écrit aux personnes qui leur trouvent des
familles pour demander qu’on leur confie un bébé. Mais ce n’est pas si simple.
Il a d’abord fallu qu’ils disent pourquoi ils voulaient accueillir un enfant,
comment ils allaient l’élever, l’aider à grandir. Ca a duré longtemps, très
longtemps…Ils ont du raconter leur histoire à des tas de personnes très
différentes. Des personnes dont le métier comme par psy…puis une assistante
sociale, comme ma tatie Lolo, est venue les voir, elle leur a posé des tas de
questions. Papa, qui n’aimait pas beaucoup l’école quand il était petit, se
sentait redevenir un élève et avait souvent peur de mal répondre. Maman, qui
elle adorait l’école, voulait toujours répondre le mieux possible et elle
parlait beaucoup, car elle voulait qu’on comprenne combien elle voulait cet
enfant.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Un jour, papa
et maman avaient enfin donné toutes les réponses et il ne restait plus qu’à
attendre.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Ce fut long,
très long…Mais ils gardaient l’espoir car ils étaient sûrs dans leur tête et
dans leur cœur que cet enfant viendrait. Alors ils préparaient des tonnes et
des tonnes d’amour pour quand il serait là.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Pendant ce
temps, ailleurs, pas très loin, je suis née. Ma maman, celle qui m’avait eu
dans son ventre, mon papa, celui avec qui elle m’avait fabriquée, ne pouvaient
pas me garder. Mais ils m’aimaient très fort, puisque je suis née. Alors ils
ont préféré que l’on me trouve un autre papa et une autre maman. Il paraît que
comme ma maman adoptive, ma maman biologique était blanche. Mon papa, lui,
était africain et noir. C’est pour ça que je suis métis.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">En attendant
d’être adoptée, je suis restée dans une pouponnière. Là, il y avait d’autres
bébés comme moi. On dormait tous ensemble, on mangeait tous ensemble, et souvent
on pleurait tous ensemble. Et puis, un jour, on m’a mise dans une chambre pour
moi toute seule et on m’a dit au creux de l’oreille : « Tu as un papa et une
maman. Ils vont bientôt venir te chercher ».<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Le jour de
notre rencontre, on m’avait bien habillée. J’étais installée sur mon transat
lorsqu’ils sont entrés. Ils avaient des sourires immenses et de l’amour et des
larmes plein les yeux. J’ai tout de suite compris qu’ils venaient pour moi,
alors je me suis agitée tant que j’ai pu pour le leur montrer et j’ai souri moi
aussi. C’est aussi ce jour-là que j’ai connu Misou mon nounours. C’est mon papa
qui me l’a posé sur le cœur. C’était ça le bonheur pour eux et pour moi.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Aujourd’hui,
j’ai six ans et demi. Je suis une grande fille toute fine, je n’arrête pas de
bouger, de courir, je grimpe partout et j’ai, paraît-il, un sacré caractère.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Pendant six
ans, j’ai eu mon papa et ma maman pour moi toute seule. Mais je rêvais d’avoir
un petit frère ou une petite sœur comme mes copines de l’école. Papa et maman
aussi le voulaient très fort. Cette fois-ci, on était trois à attendre. C’était
long, très long… Et puis, un jour, on nous a téléphoné pour nous dire qu’un
petit garçon nous attendait loin, très loin : au Mali. Maman et moi, nous avons
pris un globe et elle m’a montré où était mon petit frère. Elle m’a expliqué
que c’était un pays très pauvre, que là-bas les enfants ne mangeaient pas tous
à leur faim et qu’ils n’étaient pas gâtés comme ici, même si leurs parents les
aimaient très fort. Un de ces enfants allait devenir mon petit frère.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Le lendemain,
je l’ai dit à tout le monde à mon école. Papa est parti tout seul chercher le
petit frère. C’était long d’attendre…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Puis, un matin,
mes mamies, mes papis et plein d’amis et ma copine Anouk sont venus et on est
tous allé à l’aéroport. Et on a encore attendu…Maman était toute rouge et elle
semblait très impatiente. Moi aussi j’étais impatiente, mais je n’étais pas
rouge.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Quand papa est
apparu avec le bébé dans les bras, encore une fois, tous avaient des sourires
immenses et de l’amour et des larmes plein les yeux, sauf ma copine Anouk
et moi. Le bébé, lui, avait de grands yeux tristes et fatigués, et il s’est
aussitôt blotti contre maman. Il n’arrêtait pas de me regarder, et son premier
sourire a été pour moi. J’ai tout de suite su que mon frère et moi on allait
bien rigoler tous les deux.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8; font-size: large;">Bien sûr, j’ai
du apprendre à partager, à faire moins de bruit, à être un peu plus raisonnable
qu’avant. C’est parfois dur d’être une grande sœur. Heureusement, l’amour d’un
papa et d’une maman ne se divise pas par le nombre d’enfants, il se multiplie.
Et ça, c’est très important.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"><span style="color: #9fc5e8;">En tout cas,
dans notre faille différente où personne ne ressemble à personne, il y a encore
de la place pour d’autres enfants. La seule chose pour laquelle maman ne se
décide pas à faire de la place, c’est un chien. Et ça, c’est quand même très
énervant…</span><o:p></o:p></span><br />
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: #9fc5e8;"><br /></span></span>
<span style="color: orange; font-family: "Adobe Caslon Pro";"><b> L'histoire de la lutine</b></span></span><br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Ma maman sait
lire. Et ma maman sait aussi écrire. Elle a 5 carnets dans son grand sac rouge.
Elle a un feutre orange qu’elle perd tout le temps, alors dans ses carnets il y
a des mots de toutes les couleurs. Parfois, je lui pique son carnet et je
mets des petits dessins et des petits mots avec des « je t’aime » et des cœurs.
Mon frère aussi met des mots. On fait ça quand on veut lui demander d’aller
manger au fast-food ou à la pizzeria et qu’on ne sait pas comment lui dire.
Mais ma maman elle n’écrit pas que dans ses carnets. Elle tapote sans arrêt des
mots sur son ordinateur. Elle écrit, elle écrit, et parfois ça nous agace
beaucoup, car pendant ce temps elle ne joue pas avec nous.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Ma maman avait
écrit une fois une histoire pour mon frère et ma sœur. Mais je n’étais pas
encore née. Ca racontait une famille avec un papa, un maman une petite fille et
un petit garçon, un chat, un poisson et une maison verte. Moi, je suis venue
après. Je ne me souviens pas de la maison, parce que j’étais un bébé, quand
notre famille s’est un peu compliquée et qu’on est partis.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">D’abord on a
déménagé tous ensemble avec notre Labrador et notre chat mais le poisson était
mort depuis longtemps. Mais dans cette nouvelle maison, papa et maman ne
s’asseyaient jamais plus l’un contre l’autre dans le canapé. Souvent, papa
rentrait très tard et on mangeait juste avec maman qui était très énervée.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Un jour, mon
frère, ma sœur et moi, on est partis en vacances chez papi et mamie. Quand on
est revenu le dimanche soir, on a mangé tous ensemble pour une fois. Je crois
bien qu’on mangeait de l’omelette. Et tout d’un coup maman a dit : « Il faut
qu’on vous parle ». J’espérais que ça irait vite parce que je n’aime pas
l’omelette froide. Elle a d’abord dit qu’avec papa ils nous aimaient très fort.
Et là, j’ai senti que l’omelette allait refroidir sérieusement. Papa a dit «
Pas maintenant ! ». Lui non plus il n’aime pas l’omelette froide. Maman elle
adore ça, elle la sort du frigo et elle la picore quand il en reste. Alors elle
a fait comme si elle n’entendait pas et elle a continué de parler. Elle a dit
que Papa et elle n’étaient plus des amoureux.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Elle a dit
qu’ils n’avaient pas de peine.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Elle a dit que
papa aimait une autre dame.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Elle a dit
qu’on allait divorcer.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Elle a dit
qu’on vivrait la moitié du temps avec elle et l’autre moitié avec papa et la
dame.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Elle a dit
qu’il ne fallait pas être triste, et que tout allait bien se passer.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Ma grande sœur
a pleuré et dit qu’elle n’avait plus faim.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Mon frère a
demandé si la dame était plus jeune que maman et s’il pouvait finir l’omelette
de ma grande sœur.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Moi, je crois
que j’étais trop petite et je ne sais plus si j’ai dit quelque chose.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Après, on est
allés au lit et le labrador a mangé l’omelette froide.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Le lendemain,
c’était comme avant.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Puis, un jour
on a rencontré la dame dans un restaurant et papa nous a dit que bientôt on
irait dans une nouvelle maison et qu’elle habiterait avec nous, mais sans maman
bien sûr.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Au mois
d’avril, on a commencé notre vie compliquée. Papa a pris la grande télé, un des
deux canapés jaunes, des assiettes et le labrador, maman a gardé l’autre canapé
jaune, le piano, et la grande armoire, et aussi le chat. A partir de ce jour,
on avait deux maisons, deux chambres, un papa, une maman, une belle-mère,
mais on gardait la même école et ça c’était quand même bien.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Bien sûr, tout
ça, voulait aussi dire, deux Noël, deux anniversaires, deux petites souris.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">On a noté sur
un grand calendrier les jours avec maman et ceux avec papa. Parfois, on s’y
perdait un peu. Le plus dur c’était le jour où on changeait. Il fallait quitter
ou papa ou maman. On était contents de retrouver papa mais tristes de laisser
maman. Puis le dimanche suivant, on était contents de retrouver maman, mais
tristes de quitter papa. C’était un peu comme si notre cœur était déchiré en
deux.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Il fallait bien
qu’on s’habitue puisque ça ne changerait plus jamais.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Dans chaque
maison tout était très différent. Dans chaque maison, il y avait des choses
bien et des choses pas très bien.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Papa s’est marié,
et il a fait un petit frère et une petite sœur, il a acheté une nouvelle grande
maison et une très grande voiture, mais il est plus sévère qu’avant.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Maman ne veut
plus de maris, elle a parfois des amoureux mais ne nous les montre pas. Elle a
de tas d’amis qui viennent souvent avec leurs enfants. Souvent ce sont aussi
des familles compliquées comme la notre. Alors on sait qu’on n’est pas les
seuls.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Chez papa tout
est rangé. Chez maman tout est en bazar.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Chez papa on a
des pantoufles. Chez maman on marche toujours pieds nus.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Chez papa on
est très sages. Chez maman on est un peu foufous.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro";"><span style="color: orange; font-size: large;">Parfois, quand
j’arrive de chez papa, je me trompe et j’appelle maman Clara, comme ma belle
mère… Maman fait comme si elle n’entendait pas et elle ne répond pas, mais je vois
sa bouche qui fait une drôle de grimace pas contente. Il faut dire que maman et
Clara ne sont pas vraiment très copines. Parfois elles font semblant, elles
parlent un peu de nous, de l’école, des bêtises, mais quelquefois elles
n’arrivent pas à faire semblant, et là…. Je ne vous raconte pas, parce que ça
barde et on voit vraiment qu’elles ne sont pas des copines.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;"><span style="color: orange;">Ce qui est sûr
c’est que tous ensemble, on est une famille. Même si maman et Clara ne sont pas
des copines, nous on les aime toutes les deux, et aussi notre papa, et mon
petit frère et ma petite sœur. Et puis, nous on est heureux dans notre famille
compliquée. A la télé on dit famille recomposée, et parfois aussi on parle de
famille normale. Normale ? C’est idiot, une famille normale, ça ressemble à
quoi ? L’important c’est l’amour de son papa et de sa maman, qui lui ne change
jamais.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-11608286453114796432014-07-09T13:36:00.000+02:002014-07-09T13:36:04.398+02:00Post honteusement honteux et non sponsorisé<br />
<span style="color: #990000; font-size: large;">J'étais tout à l'heure sur blog que j'apprécie où parfois les Post sont sponsorisés. </span><br />
<span style="color: #990000; font-size: large;">Bon, moi, je suis pas sponsorisée, je suis un sponsor. Je suis le Sponsor officiel de Suchard. On sait jamais s'ils tombent un jour sur mon blog et qu'ils décident de m'offrir mon poids en Rochers...</span><br />
<span style="font-size: large;"><span style="color: #990000;">J'avais écrit ce post il y a longtemps sur l'autre blog que l'on "m'a tuer" la semaine dernière. Parfois je fais un copier coller de ce post et je le republie. Pour mon plaisir. </span></span><br />
<span style="color: #990000;"><br /></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Voici la technique de la branlette suisse tout droit sortie de l’imagination de la mélimélo, rochersuchardologue assermentée et agréée par les plus grands chocolatiers suisses.</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>ATTENTION RISQUE D’ACCOUTUMENCE.</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>LA BRANLETTE SUISSE NE TUE PAS.</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>LA BRANLETTE SUISSE NE PROVOQUE PAS DE CANCER DES POUMONS.</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>LA BRANLETTE SUISSE NE REND PAS STERILE ET N’AFFAIBLIT PAS LE TAUX DE SPERMATOZOIDES.</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>LA BRANLETTE SUISSE NE REFILE PAS LE VIRUS HIV</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Matériel : 1 pack de 7+2 rochers Suchard</b></span><br />
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>1 verre d’eau</b></span></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>1 meuble à tiroirs</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>1 bâton de sucette</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>1 bouquin</b></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Facultatif : 1 bassine</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>L’envie d’une branlette suisse peut vous surprendre à n’importe quelle heure de la journée, et n’import’où.</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Vous pouvez y résister. Mais c’est déconseillé.</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Elle survient souvent lors de coup de blues ou de moments de solitude. Comme la plupart des branlettes elle se pratique en solitaire.</b></span><br />
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Vous devez vous installer confortablement dans un canapé un fauteuil ou un lit pour prendre votre plaisir en toute quiétude.</b></span></span><br />
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Auparavant vous serez passé au rayon confiserie du supermarché le plus proche (pas de discount, ils ne font pas le produit). Vous aurez choisi le plus gros pack offre promotionnelle de rochers Suchard que vous trouverez. Il existe des 5+2 et des 7+2. Vous aurez aussi résisté à l’envie de croquer dans le rocher dès la sortie du magasin.</b></span></span><br />
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Ouvrir le paquet. Déposer 4 rochers sur votre table de salon ou de nuit. Ranger les autres chocolat dans un tiroir de votre maison. Si possible à l’autre bout de la maison. Vous pouvez un mettre un dans un frigo, un dans un congel, un près d’un radiateur, et les autres dans des endroits tempérés.</b></span></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Le premier rocher se mange vite. On n’en sent pas le goût, il passe en bouche rapidement et ne laisse pas de trace de plaisir. Le second pénètre la bouche 5 minutes plus tard et y reste un peu plus longtemps. Le bout de la langue le chatouille, titille ses aspérités, puis vos lèvres l’engloutissent, chaque bouchée reste en vous, vous la croquez lentement et l’avalez sentant le goût du chocolat sur vos papilles. Vous devez attendre encore 5 minutes avant de vous attaquer au numéro trois car votre bouche reste parfumée du plaisir du deuxième. Pour ne pas atteindre l’orgasme suisse trop rapidement vous devez varier la technique de dégustation et vous avez le droit d’être créatif. Le numéro trois donc celui qui fait durer le plaisir. Vous croquez une première bouchée que vous laissez fondre sur votre langue, votre bouche envahie de cette crème onctueuse et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Il faut attendre un peu entre chaque bouchée pour ne pas sombrer dans l’écoeurement. Passons maintenant au quatrième. Il est très technique celui-ci. Vous devez le saisir entre vos doigts et le mordiller délicatement pour ne garder dans votre bouche que sa calotte dure. Il ne devra vous rester que le cœur du rocher entre les doigts, que vous poserez entier sur votre langue, pour le laisser fondre doucement. Il est possible qu’un début d’orgasme buccal se manifeste. Il saisit vos joues qui sont prises d’un frisson sous la caresse du chocolat.</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Il faut à ce moment là essayer de surmonter l’envie de croquer immédiatement un autre rocher. Heureusement vous avez pris soin de dispatcher les rocher de ci de là dans vos appartements.</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Vous devez alors vous plonger dans une lecture qui vous divertira de cette envie. Et résister tout en gardant en vous les restes de votre début d’orgasme. Vous avez tout loisir de déguster le deux suivants au rythme et de la façon qui vous sied tant que vos joues restent dans la limite du frisson minimum.</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Quand vous ne pourrez plus résister à l’appel du n°8(ou 7 si vous êtes petit joueur) prenez celui que vous aviez réservé dans votre réfrigérateur et posé sur un bâton de sucette ‘ben vous devez bien avoir ça je vous avais prévenu’, et la vous pratiquez une fellation rochersuchardesque suivant la technique que vous connaissez déjà pour l’avoir déjà pratiquée sur « support vivant ». Toutes les zones érogènes de votre bouche étant sollicitées, laissez vous aller à votre propre plaisir….</b></span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>(N’oubliez pas que dans votre congélateur le n°9 vous attend si dans la nuit le désir se réveille à nouveau)</b></span><br />
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span></span>
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Buvez un peu d’eau fraîche pendant la branlette sinon vous aurez besoin de la cuvette…</b></span></span><br />
<span style="color: #990000; font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b><br /></b></span>
<span style="color: #990000;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>Joyeux Noël et n’oubliez pas que Suchard fait aussi à cette occasion des boîtes dégustation !</b></span></span><br />
<span style="color: #990000;"><br /></span>
<span style="color: #990000;"><br /></span>
<span style="color: #990000;"><br /></span>
<span style="color: #990000;"><br /></span>
<span style="color: #990000;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN0lbJlG8ackTj8shkiFYqaYljZXK1gY2O0SXgJjiCAc9G_pCkSv-aiJVAF81m1sVH0PduIoAm1G2ACDbLu5sJNIAO-FMw36w5S5ikL9HH19akt9QKmrNEhdl9lbkVSp2xs8bz5LnM9XDs/s1600/I120CAMJH5OPCABX1F4KCA1GV1UJCA8XDNHNCANG7J27CAKQ0DU3CA73YHW6CAKMQDQXCAJ55K01CAVPNMXFCA85B2Z3CA7HWQTQCA4OM7DQCAH0KEEDCAKGTHPACAWKMHMECA6MEXWDCANKCWV9CA602YBM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="color: #990000;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN0lbJlG8ackTj8shkiFYqaYljZXK1gY2O0SXgJjiCAc9G_pCkSv-aiJVAF81m1sVH0PduIoAm1G2ACDbLu5sJNIAO-FMw36w5S5ikL9HH19akt9QKmrNEhdl9lbkVSp2xs8bz5LnM9XDs/s1600/I120CAMJH5OPCABX1F4KCA1GV1UJCA8XDNHNCANG7J27CAKQ0DU3CA73YHW6CAKMQDQXCAJ55K01CAVPNMXFCA85B2Z3CA7HWQTQCA4OM7DQCAH0KEEDCAKGTHPACAWKMHMECA6MEXWDCANKCWV9CA602YBM.jpg" n4="true" /></span></a></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-61435676326575787042014-07-07T13:38:00.002+02:002014-07-07T13:38:16.506+02:00Née un 7 juillet sous X...<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Il y a 25 ans aujourd’hui, je devenais maman pour la première
fois. Ce jour-là je me souviens précisément qu’il faisait lourd sur la campagne
bordelaise. Je portais un ensemble cousu
par Mamamia dans un tissu multicolore venu d’Afrique. L’après-midi je m’étais
ennuyée à mourir dans une église de village. Je n’aime pas les mariages. Ceux
que je vois dans les films me font pleurer mais ceux de la vraie vie m’ennuient
profondément. Heureusement je n’ai pas du me farcir la totalité de la fête jusqu’au
bout de la nuit. J’étais juste la femme du chef du marié. Ouf !!!</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Pendant que je errais mon verre de Grave à la main,
impatiente de rentrer chez moi, il se passait quelque chose dans ma vie que j’étais
loin d’imaginer. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Juste à quelques kilomètres de là, dans un hôpital
bordelais, une petite fille naissait. Une naissance sûrement empreinte de
tristesse ou de douleur. Sa maman s’appelait Anne, elle avait 42 ans. J’en
avais 29. C’était son septième enfant. Trop âgée, trop usée, trop pauvre, trop
de choses à la fois certainement. En tout cas trop pour elle seule. Le papa
était reparti au Sénégal. Alors ce fut le X. Le X de la douleur de se séparer
de l’enfant qu’on a porté 9 mois. Le X à jamais pour cette femme et ce bébé qui
ne se toucheraient jamais, ne se verraient jamais. Le vide pour Anne. Le vide
pour la petite fille, pas la chaleur, ni la douceur du moment peau à peau et
des premières paroles d’amour. Un enfant qu’on emporte vite et loin. Loin des
yeux mais certainement pas du cœur.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"> Anne, je suis
certaine qu’aujourd’hui quelque chose vous paraît vide et douloureux. Ou peut-être
êtes vous soulagée de penser que vous avez offert la possibilité d’une autre
vie à votre bébé. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">A trois mois, l’autre vie a commencé pour ce bébé gazelle,
et son père et moi, nous lui avons donné tout notre amour. Et le prénom d’une
diva, Maria.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Petite, elle me parlait de vous et me disait que vous vous
appeliez Sabrina. Elle me posait des questions sur vous mais j’ignorais tout. Je
connaissais juste le X. A douze ans, elle a voulu savoir plus de choses. Je l’ai
accompagnée dans son parcours. Cela n’a pas donné grand-chose. Un âge, un
prénom, quelques détails de votre vie et sur sa fratrie. Bizarrement, tout de même,
une petite phrase, la grande sœur avait choisi un prénom pour elle. Chose qui n’a
pas d’ailleurs été respecté à la naissance. Votre petite fille devait s’appeler
Sabrina. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Maintenant qu’elle est adulte elle ne parle plus jamais de
vous. En tout cas pas à moi. Elle ne semble pas vouloir chercher à vous
rencontrer. En même temps le X vous protège. Je pense moi qu’elle devrait
essayer de faire le chemin vers vous. Ca vie son cœur seraient moins durs peut-être.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Ma joie gazelle a le regard noir et dur. Elle ne sourit pas
beaucoup et c’est dommage car elle est si jolie quand son regard s’adoucit. Elle
travaille dur et se bat tous les jours pour son indépendance. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">Elle vient de me téléphoner pour que je vienne boire un thé
avec elle. J’aurais préféré qu’elle vienne chez moi car je n’aime pas ses 7
gros chats. Ils sont tout pour elle. Elle semble plus en partage avec les
animaux qu’avec les hommes. Elle rêve du jour où elle pourra à nouveau monter à
cheval comme elle l’a fait toute son enfance et son adolescence. Elle joue avec
le cœur des hommes et celui des femmes aussi d’ailleurs… </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;">C’est une drôle de jeune femme que votre fille Anne. Je l’aime,
je ne la comprends pas toujours mais je l’aime, et je pense à vous aujurd’hui. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-83154660422138802182014-07-06T16:43:00.004+02:002014-07-06T16:43:49.016+02:00Je sème<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Promenade
quotidienne sur les blogs. Il est vrai qu’en ce moment mon horizon se limite
aux murs de mon appart. Quelques bouquins, mon ordi, mon iphone, mon album de
mandalas et les crayons de couleurs, mes scalpels pour passer des heures à affûter
les crayons… Faire de jolis copeaux de
toutes les couleurs et que je garde dans une boîte en fer. Pour la lutine qui
les photographie, et pour moi parce que j’aime ce qui est multicolore, c’est joyeux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">C’est
en faisant mon petit tour de blogosphère que j’ai cliqué sur le lien de mon vieil
ami Plif Plof. C’est un blog plus qu’incorrect puisque le nom complet du blog
est Plif-Plof ma bite mon œuvre. Plif-Plof avait pendant quelques années
alimenté son blog avec des photos de son sexe. Sexe au repos, sexe en érection,
sexe éjaculant, sexe en couleur, sexe en noir et blanc, sexe rouge et gris. C’était
beau, parfois osé, parfois excitant, parfois amusant… Je ne le connaissais pas
mais je lui avais demandé la permission de faire des dessins tirés de ses
photos et il avait accepté. Je les ai toujours sans un vieux carton à dessins,
j’en ai offert certains qui doivent être encadrés ans des chambres d’amis que
je ne vois plus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Quand
j’ai cliqué la semaine dernière sur ce blog en sommeil depuis plusieurs années,
j’ai eu la mauvaise surprise d’atterrir sur une page de pub. J’étais triste.
Quelques jours plus tard j’ai cliqué sur un autre blog ami de la plateforme. Et
Encore une fois la pub. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Alors
j’ai cliqué sur mon lien. Celui de mon ancien blog. Celui que j’ai commencé en février 2005. Mon premier blog, Mélimélodit. Je
l’avais commencé un peu par hasard, mais aussi parce que j’avais envie de
mettre des mots sur ma vie. Ma vie amoureuse, ma vie quotidienne, la vie de mes
enfants les trois TDC, mes joies mes tristesses mes envies et mes délires. Cinq
ans d’écriture presque quotidienne. Avec des tas d’amis, et une blogosphère qui
ne ressemblait en rien à ce qu’elle est aujourd’hui. Que des écrivaillons sans
envies de devenir des écrivains, quoique quelques uns d’entre eux aient publié
plus tard. Certains étaient à Paris, à Toulouse, à Lyon ou en Afrique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Voilà.
Plus de blog. Disparu. Fini. Plus rien plus de Méli-mélo. Ce n’était pas de l’art
non de la littérature. Mais c’était ma vie. Il doit traîner sur de vieux cd
gravés des sauvegardes. Je ne sais pas ce n’est pas si grave. Mais c’était un
peu ma mémoire. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Un
ancien de 20 six m’a dit que je n’avais pas lu les CGU et que j’aurais du. Trop
tard. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">Tant
pis.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 14.0pt;">J’ai
une image en tête. Le Larousse et son logo. Je sème à tout vent. Les mots s’envolent.<o:p></o:p></span></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-54921339279195390322014-07-04T17:52:00.000+02:002014-07-13T12:54:43.484+02:00Envie d'une éclaircie<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 16.0pt;">Lundi
je me poserai un peu.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 16.0pt;">Lundi
peut-être j’arriverai à terminer le post que j’efface pour la quatrième fois. Il
est parfois tellement difficile de mettre à plat les mots qui se bousculent. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 16.0pt;">Comment
essayer de faire du clair avec du confus. Depuis une semaine nous savons que
nous ne saurons pas tout de suite quel est la teneur de l’aménagement de peine
de Samuel. Encore de longs mois de doute. Moi qui avais cru que la comparution
immédiate était la peine immédiate… Je dois avouer que je suis perdue et n’y
comprends rien. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 16.0pt;">En
attendant, mon fils vit, pratiquement comme si rien ne s’était passé. Il va
travailler chez son père tous les jours. Le soir il rentre, prend sa douche en
chantant à tue-tête, puis il sort faire un foot avec des potes, et rentre en fin
de soirée. Il passe de longs moments dans sa chambre à câliner moshi moshi en
lui sussurrant pleins de mots doux…. Il prend soin de sa belle peau noire, de
ses cheveux… Je pense à la victime … a-t-il lui repris une vie normale ? Sort-il
à nouveau ? Puis je pense à Vims, l’ami de Sam, en prison depuis plus d’un
mois déjà. Je suis triste que le petit garçon que je voyais arriver à l’école
de bois avec sa cape de Batman, et qui ses parents avaient sauvé d’un
orphelinat du Sri Lanka, se retrouve au fond d’une cellule de prison, avec
autant de révolte et de violence au fond de lui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 16.0pt;">Je
suis triste de tout ceci.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: 16.0pt;">Il m'est difficile pour l'instant de passer à autre chose. <o:p></o:p></span></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-27443168240749059072014-06-21T22:35:00.001+02:002014-06-21T22:39:06.543+02:00Acte posé, acte manqué<span style="font-size: large;"><br /></span>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Il y a des
blogs dans lesquels on nage dans le bonheur. Le soleil brille et il est beau la
pluie qui mouille fait du bien, l’ami Ricoré passe tous les matins pour servir
la confiture de pétales de fleurs à une famille belle, qui s’aime et qui attend
avec impatience le premier juillet pour s’envoler loin de la ville et vivre un
mois pieds nus là où le soleil est encore plus beau. Je ne m’en plains pas,
j’en ai dans ma liste, et j’y vais souvent pour me dire que la vie ça peut être
ça. Bon je ne suis pas naïve, et je sais qu’on ne nous dit certainement pas
tout, et que tout le monde a ses merdes
et que tout le monde n’a pas envie d’en faire étalage. C’est du blog joli qui
positive, qui pète la forme et ça donne de le soutire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Tout ça pour
dire qu’ici, ce n’est pas tout à fait ça.
Je suis venue le mois dernier pour mettre des mots sur ce cataclysme qui
a déboulé rue de la Belle Rose le 27 mai. Il me fallait écrire. Même si
personne ne lit, il me fallait exprimer ce tourment. J’avais écrit plus tôt ce
texte sur mon Facebook, pour n’avoir pas à répondre aux questions, aux appels
téléphoniques. Ecrire pour n ‘avoir pas à dire. Je préférais. J’ai reçu des
messages tellement touchants que j’en ai encore plus pleuré.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Un mois où
presque a passé. Lundi, Sam passera devant le juge d’application des peines,
maintenant je dis JAP.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Mère de
coupable c’est aussi ça, c’est coupable un peu. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">C’est se
confronter d’abord au tribunal, aux lois, et au jugement officiel. Mais ensuite
c’est devoir faire face au tribunal populaire. Au jugement de son voisin, de
ses proches, du commerçant du coin ou d’inconnus. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">C’est aussi
puisque la loi en a décidé ainsi, de trouver face à un jeune homme auquel on a
donné un an de prison ferme, mais auquel on n’a rien expliqué de plus que ce
qui a été dit au procés. Un jeune homme qui n’a même pas compris qu’un an ferme
sans mandat de dépôt c’était pas de prison. Un jeune homme qui sort du box des
accusés hébété après sa garde à vue, et qui croit qu’il va partir en prison. Condamné
mais libre. Puni mais libre. Juste un
petit papier lui signifiant la prison ferme et au dos les aménagements de
peine. Et un rendez-vous un mois plus tard.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Nous y serons
lundi. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Bracelet
électronique, prison le soir et le week-end, et six autres possibilités d’aménagement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Finalement au
sortir du jugement, j’ai mis deux jours à pouvoir parler calmement à mon fils. Trop
de colère, trop de révoltes n’auraient servi à rien. Puis nous avons parlé. J’ai
réalisé que je serai la seule pendant un mois à devoir expliquer, faire prendre
conscience, et surtout la seule à devoir gérer un fils à la dérive. La seule à
pouvoir répondre à ses questions. La seule qui pendant ce mois-là devrais
éviter tout risque dérapage. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Expliquer « tu
es libre, personne ne peut t’empêcher de sortir après le boulot, mais si tu le
fais sache que rien aucune entorse ne sera pardonnée. Rien. La prison est au
bout de la moindre erreur. » <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je ne suis pas
du genre à anticiper sur le malheur. Nous
saurons lundi quelle est la peine. Nous n’aurons pas le choix. Il faudra faire
avec. Il sera bien temps de comprendre et de nous adapter à ce qu’elle
impliquera. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Le destin s’acharne,
le destin nous aime ou pas. Je ne sais pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Le 9 juin, était
un dimanche un peu trop chaud. La lutine voulait se baigner. Je l’ai amenée
chez sa Juliette copine. Il faisait 40 ° dans la voiture. Quand je suis rentrée
rue de la Belle Rose, je rêvais d’un thé glacé. J’allais en préparer pour les
deux jours caniculaires qui s’annonçaient. J’avais acheté un mélange chez Kusmi
Tea que je n’avais pas encore eu le temps de me poser pour déguster. Là c’était
le moment où jamais. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">J’ai rempli ma
bouilloire à deux litres. J’ai lavé le seul pichet qui puisse contenir les deux
litres de thé. Un beau pichet en verre offert pour mon mariage il y a trente
ans. Un rescapé. Du beau gros verre solide qui avait accueilli des cafés
frappés, des punchs, et d’autres thés glacés déjà. Il était posé sur le bloc
central de la cuisine et moi face à lui, je regardais les volutes du thé qui se
diffusaient. Un petit spectacle comme je les aime dans le calme de cette fin de
dimanche. Ca a fait bang ou bing je sais plus. En tout cas ça a fait beaucoup
de bruit quand le pichet de verre a explosé. Et ça a fait mal. Très mal. Sur
moi. Le pied, la jambe la main mais surtout le ventre. Je ne savais plus
comment garder les yeux ouverts, ne pas hurler, ne pas m’évanouir, mais surtout
comment enlever cette douleur. J’ai enlevé tous mes vêtements aussitôt. Et dans
me soucier du verre partout j’ai couru dans la salle de bains. Sous la douche
froide en entier. Pour ne pas crier. Seule chez moi. Avec cette folle douleur.
Qui ne passait pas. Je me disais que ça allait passer, que même si je devais
attendre une heure ça allait passer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Le ventre et la
cuisse étaient les plus atteints, très rouges avec même de petites cloques
par-ci par-là. J’ai laissé couler l’eau trois heures. Dès que je sortais de l’eau,
la douleur était insupportable. J’ai dormi tout de même. Je ne sais pas
comment. SOS médecins est venu ? Brûlure au troisième degré sur le ventre
et la cuisse.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Depuis une
infirmière vient tous les jours me refaire mes pansements. Le ventre a tout a fait
cicatrisé. Aujourd’hui on n’a rien mis dessus. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">La cuisse est
plus longue à guérir, il faudra peut-être une greffe. Tous les jours on enlève
un peu de tissu mort. Les douleurs des brûlures ce n’est pas de la gnognotte.
Il faudra encore de longues semaines pour commencer la cicatrisation de zone la
plus atteinte. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">On appelle
peut-être ça un acte manqué. Je voulais pouvoir surveiller mon fils. Je m’y
suis forcée. Le destin m’y a contrainte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Un psy ferait
une belle analyse de toute cette histoire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Le temps est
parfois long depuis mon canapé jaune. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je bois du thé
glacé que je fais rafraichir dans un pichet en inox. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">Je colorie, je
lis, je regarde des films idiots, je joue à candy crush…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Adobe Caslon Pro"; font-size: large;">…. et je lis
des blogs heureux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-87290080264451084342014-06-03T23:42:00.001+02:002014-06-17T22:13:11.706+02:00Un matin de mai pas comme les autres<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">C’était un matin du mois de mai.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Deux jours après mon anniversaire. Deux jours après la fête des mères. Le dimanche soir en rentrant chez moi, j’ai trouvé un gros bouquet sur la table, avec un mot écrit sur une feuille déchirée. « Bonne fête Maman, Sam ». Il est sorti de sa chambre, intimidé, et les yeux brillants, heureux d’avoir posé ces fleurs et ce mot, pour me faire une surprise.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">C’était un matin du mois de mai, deux jours plus tard.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je m’étais levée tôt pour préparer une pissaladière et un crumble pour féter mon anniversaire avec mes collègues de travail. On allait passer un bon moment. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Dans la cuisine, au milieu de la farine du beurre de la tomate, Sam est venue poser le café et je me suis agacée de devoir me pousser. Il a ronchonné. Il a râlé parce qu’il n’y avait plus de jus d’orange. Il a bu du lait et il est parti travailler.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ca sentait bon et oihana s’est réveillée. Nous nous sommes préparées ensemble. Dans la salle de bains pleine de musique. Moshi moshi buvait l’eau du robinet. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ca a sonné à la porte vers 9 heures.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ca ne pouvait être qu’un voisin, puisqu’il y a une entrée sécurisée. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">J’ai ouvert sans regarder le juda. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Trois hommes une femme. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ils m’ont demandé si j’étais la mère de Samuel. Tout de suite j’ai pensé à l’accident. Mais ils m’ont demandé s’il était là, juste au moment où je voyais le brassard orange sur le bras de l’un d’entre eux. POLICE.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ils ont voulu perquisitionner et on demandé la chambre. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">J’ai posé des questions mais il est majeur. On m’a répondu on ne peut rien dire. Ils fouillaient toutes les boîtes, tous les meubles, ils soulevaient les matelas le canapé, ils ont ri en voyant les photos dans l’Ipad. J’ai dit que je fouillais parfois moi aussi sous le lit et ailleurs. L’un d’eux m’a dit c’est pas bien d’être suspicieux… J’ai demandé s’ils cherchaient du shit. Ils m’ont demandé s’il en consommait. Comment dire le contraire, avec les mégots qui traînaient sur la table ? </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ils ont parlé de violence aggravée avec vol. Je crois que j’aurais préféré le shit mais ce n’était plus vraiment le moment de préférer. Trop tard.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Oihana râlait qu’on fouille la chambre de son frère et moshi moshi sautait dans tous les sens pour attaquer les policiers.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Ils ont emporté l’Ipad et rien d’autre. Puis ils ont filé chercher Sam à son boulot. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je ne savais rien. Je n’étais pas encore consciente du drame. Je suis partie travailler. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Puis j’ai voulu savoir où il était. Je suis allée à l’hôtel de police. Une femme flic m’a refoulée et dit que je ne saurais rien qu’il fallait que je parte. Dans la voiture le père de Sam m’avait dit que le flic avait parlé de violence homophobe. C’est là que j’ai compris que c’était grave. C’est là que j’ai cru devenir folle. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Sur Facebook, dans les journaux, j’ai vu tant de photos d’homo tabassés, et chaque fois j’ai eu envie de vomir et de hurler, et aussi de dégommer les coupables.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je voulais voir mon fils et qu’il me dise ce qu’il avait fait. Je voulais qu’on me dise qu’il y avait erreur qu’il avait été dénoncé abusivement.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je suis revenue chez moi, il fallait que j’attende pendant les 24 ou 48 heures de garde à vue.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je pensais au petit garçon que j’avais élevé avec son sourire et ses fossettes, toujours collé à moi, le pouce dans la bouche, avec son doudou le lachien tout sale, qu’il traînait partout et auquel il donnait la dernière goutte de chocolat du biberon. A tout ce que je lui avais appris de tolérance, d’amour des autres et de leurs différences. Je pensais à toutes les fois où j’avais mis le souk pour le défendre contre les propos ou les actes racistes. Je le revoyais petit expliquant à son copain Antoine, ce que c’était homosexuel, que c’était pas grave, que c’était de l’amour tout simplement mais entre deux hommes ou deux femmes. Ils avaient 6 ans. Et je pensais à lui avec des menottes, interrogé et ré-interrogé. Je pensais à la victime mais pas trop parce que pour moi il était totalement impossible que ce soit arrivé.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Et puis le soir on m’a appelée. Je suis venue très vite, j’avais porté un sac. J’avais mis son gel douche, sa crème, des vêtements propres, des chips. Mais je savais qu’on ne les prendrait pas. J’ai signé un papier sans le lire. C’était pour la perquisition. Le flic m’a parlé d’une soirée en boîte très arrosée, d’une rencontre et d’un homme qui finit à terre roué de coups et d’un vol d’ordinateur. Il m’a montré le dossier, des photos, je n’avais pas mes lunettes, je ne voyais rien de précis. Il m’a dit que c’était très grave. Il m’a parlé des deux complices. Je savais de toutes manières qui ils pouvaient être. Il m’a dit que si je voulais je pouvais aller à la comparution immédiate mercredi à 14 heures. Il m’a parlé de la victime un jeune médecin et il m’a décrit les blessures.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je n’ai pas pu poser les affaires apportées. Je savais que quelque part mon fils attendait menotté dans une cellule, qu’il allait y dormir, et qu’il avait fait une chose immonde. Je n’avais plus qu’à rentrer chez moi avec tout ça.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Mercredi il y a eu la comparution immédiate. Samuel était dans le box les yeux baissés. Son complice était à côté de lui. Le troisième trop jeune sera jugé autrement. La victime était là. Il est venu à la barre, jeune aussi, avec un air si gentil, si humain. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">La description des faits est longue, précise, jusqu’à la description de chaque blessure. Trois jeunes gens sortent de boîte en ayant trop bu. Un jeune homme sort d’une autre boîte en ayant lui aussi trop bu. Ils se croisent et parlent. Le jeune homme propose une after chez lui. Dans le tram il parle avec les garçons de leur couleur de peau et de leur différence, si elle est facile à vivre. Il leur dit qu’il est homosexuel et ils répondent que ce n’est pas un problème. C’est le jeune homme qui le dit lui-même. Chez lui, ils boivent encore et encore, et aussi consomme autre chose, je n’ai pas compris quoi. Puis des heures plus tard alors que tout le monde est plus que saoul, il demande aux trois garçons de partir. C’est là qu’il se retrouve parterre roué de coup et qu’il perd connaissance. Quand il se réveille il n’a plus de télé ni d’ordinateur, ni sa cigarette électronique. Il se traîne chez la voisine qui appelle les secours.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">La version des trois garçons est différente. Jusqu’au moment où il demande de partir. Il aurait éteint la lumière et eu un geste envers le plus jeune pour le draguer. Celui-ci lui colle sont poing dans la figure. Il tombe. Il est roué de coup. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Qui saura jamais quelle est la version exacte ?</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Cet homme a eu deux cotes cassées, le nez cassé et des plaies sur le corps car l’un des agresseurs a fait tomber un meuble plein de verres sur lui. C’est horrible et immonde.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">D’ailleurs les retraités qui sont dans la salle d’audience pour passer un peu de temps en écoutant des histoires croustillantes qu’il commenteront au café du coin, sont outrés. Ils ponctuent les fait de « c’est incroyable et d’insultes diverses ». </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Quand le procureur parle d’une peine de dix ans pour Sam et 20 ans pour son ami ils poussent des soupirs de satisfaction et rient de plaisir. La demande de l’avocat général de 18 mois pour l’un et trois ans pour l’autre les déçoit de toute évidence et ils l’expriment.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">En attendant le verdict, je sors. La victime est un peu plus loin. J’avais en tête de lui parler depuis la veille. Il est seul et je m’avance vers lui pour lui demander tout le pardon qu’il est en capacité de me donner. Pardon c’est une expression car il n’a rien à pardonner, juste entendre ma compassion, ma honte, ma colère pour l’acte dont il a été la victime. Juste lui dire que jamais jamais une parole homophobe n’a été prononcée chez nous, jamais un acte violent n’a été toléré, que Samuel a été élevé dans la tolérance, l’écoute des différences, leur respect, et l’amour de la liberté. L’avocate de la victime aussi parle avec nous, je pourrais lui raconter toutes les petites histoires que je connais de la vie de mon fils. Mais ce garçon qui a frappé, qui a volé, je ne le connais pas. Depuis trois ans je le vois empêtré dans un personnage qu’il n’est pas tout au fond de lui.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;"> Depuis trois ans j’appelle au secours les services sociaux, les associations, je demande un éducateur pour m’aider. Je suis seule à me battre avec cette adolescence rebelle et incontrôlable. Dans le vide et le désert.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Le verdict tombe finalement. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Un an ferme pour Samuel, deux ans pour son ami. Des dommages et intérêts en plus dont le montant n’est pas encore définitif.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Samuel baisse la tête, sa sœur sort en pleurant, je n’entends plus le reste.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je réponds comme un automate à la dame à côté de moi qui veut savoir lequel est mon fils… C’est le noir. Elle me toise et me dit bon courage en ricanant. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Plus loin, une avocate d’une autre affaire me fait non de la tête, et articule des phrases que je ne comprends pas. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je sors.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">La victime et son avocate me rejoignent et restent avec moi. Elle m’explique que Sam a un an ferme mais sans mandat de dépôt. Ca veut dire qu’il n’ira pas en prison. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">L’avocat commis d’office sort triomphant et attends mers félicitations. Il me demande si je suis contente. Je lui dis que non. Soulagée oui. Il est choqué, je m’en fous. Etre contente de quoi ? </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je suis honteuse, en colère, assommée, ko debout, mais contente non.</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Depuis hier Sud-Ouest se fait l’écho de cet acte homophobe qu’il met en parallèle avec le film l’appat. Le nom de Samuel est en toute lettre dans l’article. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">La peine judiciaire ne suffit pas le tribunal populaire va pouvoir se déchaîner. Les commentaires ont été fermés. Je préfère n’avoir rien vu et ne pas savoir ce qui s’est dit. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Je vais continuer d’aimer mon fils. Je vais porter le poids d’une part de la responsabilité que j’ai de toute évidence. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">La victime va je le souhaite rester cet homme généreux qu’il semble être.</span></div>
<br />
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px;">
<span style="font-size: 12pt;">Nous allons tout faire pour que de cette horreur commise sorte une leçon pour Samuel. Et qu’il devienne un homme respectable et plein d’humanité.</span></div>
La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-450593236063036692013-12-25T23:46:00.000+01:002013-12-25T23:57:37.783+01:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKit_lSqi3F4QE8gtfmR-2dC4dQ0ePtUjfjWJiKTGmZva4giI3xvxIDE8pzM-Z0qg2pS-9xB4GEcwWYnMyXV6wBy2PnGB7sEdPVEQ__HgrL3uy2bbMRL-E5sSoQ_0JhtPEGU1297RLaqa_/s1600/blogger-image--198830433.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKit_lSqi3F4QE8gtfmR-2dC4dQ0ePtUjfjWJiKTGmZva4giI3xvxIDE8pzM-Z0qg2pS-9xB4GEcwWYnMyXV6wBy2PnGB7sEdPVEQ__HgrL3uy2bbMRL-E5sSoQ_0JhtPEGU1297RLaqa_/s320/blogger-image--198830433.jpg" width="228" /></a></div>
Merci à ce talentueux narkeotrafikant pour ma caricature..... Je la prends comme un cadeau de Noël. <img src="webkit-fake-url://C150217D-5225-4ED8-B5BD-2FF37782534E/imagejpeg" />La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-80256389995332144482013-12-25T13:17:00.000+01:002013-12-25T22:39:11.059+01:00Mon Noël<img src="webkit-fake-url://EFCB9938-5BD6-4205-A313-D0830C1F7A7B/imagejpeg" />Je la mijotais depuis un bon moment cette soupe là. Je la voulais brûlante et nourrissante. J'ai failli ne pas la faire. J ai failli y renoncer. Même si Noël a perdu son sens religieux pour moi, même si je me suis habituée au fil des ans à ne plus avoir mes enfants près de moi le soir du 24, car pas une seule fois en 12 ans, mon ex maris ne m'a proposé de me les laisser..... Et je n'ai rien demandé,..... Même si depuis que Pierrot de la lune et Mamamia étaient la seule chose qui me rattachaient à la fête de Noel..... Je garde en moi quelque chose d'inexprimable. Pour toutes ces raisons aussi peut-être, il m'a fallu du temps pour accepter de changer le sens de cette soirée. J'ai pleuré au début. J'ai aussi accepté les mains tendues vers moi et ça m'a fait du bien. Puis j'ai rejeté cette fête et il y a peu encore, je n'ai plus eu les moyens financiers d'y prendre part... Mais je n'aime pas fuir.<br />
Il y a quelques années j'avais proposé mon aide à des assos. Non merci, m'ont-ils dit. Alors j'ai timidement offert un cabas plein à des clochards qui n'y croyaient plus.<br />
Cette année j'avais pensé aller lire des histoires ou donner du temps à des enfants seuls à l'hôpital le soir de Noël. J'ai appelé proposé, mais il faut être un habitué pour faire ce genre de choses.... C'est vrai que lire les trois petits cochons ou le bonhomme de pain d'épices à des enfants malade, c'est pas donné au premier connard venu ! On pourrait tomber sur un voire une pédophile que ça fait bander de lire du Grimm un soir de Noël....<br />
Alors, j'ai encore appelé les restau du cœur, et le sec pop et consort. Toujours niet. Et d'un on ne prend que des personnes qui font ça toute l'année. Et de deux on ne fait rien le soir du 24!<br />
Alors allez vous faire foutre, je ne m'appelle pas Lara F. ni Mimy M. Le partage une fois part an devant les caméras c'est un truc de VIP .... Je ne leur jette pas la pierre c'est déjà ça et ça sert la cause. J'ose l'espérer du moins....<br />
Mais je ne voulais pas lâcher. J'ai décidé de me débrouiller seule.<br />
Vendredi pour la millième fois du mois j'ai répondu à la question inévitable "tu fais quoi le 24?". RIEN.... Et puis comme on était en petit comité j'ai dit ce que je voulais faire. Et là, devant quelques proches narkeotrafikants, j'ai pris ma claque.<br />
"Faire ça, c'est un truc d'américains, de bobos, ça ne sert à rien, en plus tu ne le fais même pas le reste de l'année".<br />
Bon alors voilà... J'ai fermé ma gueule. J'ai laissé les donneur de leçons donner leur leçon.<br />
Hier soir quand j'ai offert mes bocaux brûlant de soupe, j'ai vu des sourires, j'ai vu des yeux brillants, j'ai entendu des merci et des joyeux Noel émus, j'ai vu des hommes poser le bocal brûlant contre leur joue pour sentir la chaleur. J'ai entendu des dieu vous bénisse, des c'est bon ce que vous faites.... Mais personne ne m'a demandé si je faisais ça le reste de l'année ou si j'étais une habituée d'une asso.<br />
Voilà la recette de la soupe de Noël alla puttanesca :<br />
J'avais envie d'un poulet en début de semaine. Je l'ai fait rôtir mardi, j'en ai mange mercredi soir, jeudi soir. Il en restait encore plus de la moitié. J'ai fait frire un oignon samedi avec quelques lardons. Et puis j'ai rajouté le reste de poulet, couvert d'eau et mis un poireau, des carottes et un oignon. Ça a mijoté tout samedi, tout dimanche, tout doucement. J' ai fait cuire les raviolis aux champignons dans le bouillon lundi. Mardi j'ai rajouté les pommes de terre qui aller donner du corps et caler la faim. Et ça a cuit encore toute la journée.<br />
Hier soir je me suis félicitée de cette sale manie que j'ai de ne pas pouvoir jeter des bocaux en verre. J'en ai rempli une vingtaine, de légumes, de viande de poulet, de pommes de terres et de bouillon.<br />
J'ai préparé des boîtes de dattes et de pâtes de fruits, j'ai rjouté des parts de gâteaux. Je voulais du vin mais tout était fermé quand je suis partie.<br />
<br />La méli-mélohttp://www.blogger.com/profile/17337030442621855374noreply@blogger.com0Bègles Bègles44.811507 -0.55037tag:blogger.com,1999:blog-1848026082178423245.post-1152276394939793822013-12-24T13:32:00.000+01:002013-12-24T13:32:50.254+01:00Joyeux Noel félix<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 14.0pt;">Je suis rarement restée
silencieuse aussi longtemps. Sans vraie autres raisons que la flemme et le
manque de temps. Et pourtant il y aurait des choses à raconter, celles qui font
rire, celles qui agacent ou qui mettent en colère, celles qui feraient pleurer.
Je lis tout de même beaucoup de blogs, je m’y promène avec délice. Etre
spectateur, lecteur, parfois c’est aussi très reposant. On est quoi là ???
Ah oui le 24 décembre !!! Joyeux Noel alors…. Bon je ne vais pas raconter
trois mois en une note. Le passé c’est passé, j’ai bossé, j’ai manifesté, j’ai
pris l’avion, le tgv, j’ai visité Sens, j’ai visité Vienne, j’ai couru Paris,
j’ai vu Braque au Grand Palais, Combas au Musée des Arts et de l’histoire du
Judaïsme, j’ai bu du rhum, j’ai fait un sapin qui n’a pas tenu plus d’un jour
grâce à la vigilance de Moshi Moshi la chatte psychotique de la maison. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 14.0pt;">Le nounours continue sa vie
de jeune chômeur dormeur désespérante, la gazelle travaille comme une malade pour essayer de s’en sortir
financièrement, et ma la lutine joue les bonnes élèves de seconde avec un 14 de
moyenne générale. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 14.0pt;">Ce soir je ne fêterai pas la
naissance de Jésus parce que je m’en moque complètement. Parce que je n’ai pas
envie d’aller me rendre malade de foie gras, de poissons de mayonnaise de
viande en sauce et de buche glacée. Je peux passer de très bons moments avec
ceux que j’aime tout le reste de l’année. Je peux rire manger et boire chez mes
amis toutes les semaines de l’année si j’en ai envie. Alors ce soir je préfère
penser à ceux pour qui Noël a un sens mais que ne peuvent pas le lui donner.
Parce qu’ils sont dehors, parce qu’on les a oublié ou qu’ils se sont oubliés,
parce que la plupart ont une famille des enfants des parents et que le fil
s’est coupé un jour. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 14.0pt;">En souvenir de ce jour où
j’ai trouvé un cabas rempli de nourriture sur un trottoir et que je l’ai pris,
j’ai préparé une soupe de légumes au bouillon de poulet, un gâteau, je vais
acheter du vin et du saumon, ajouter de pâtes de fruits et des dattes et je
vais aller marauder dans la rue.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 14.0pt;">Joyeux Noel à tous et à eux
aussi<o:p></o:p></span></div>
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