vendredi 30 septembre 2011

Radotage, mais ça m'agace !!!!


Mettre le pied gauche dans une merde c’est paraît il bon signe pour le compte en banque. A Bordeaux on devrait tous être milliardaires…. 
Je crois que c’est la ville qui détient le plus de crottes de chiens au mètre carré dans toute la France. Ca me rappelle un rêve que j’ai fait il y a quelques années. Le quartier de la Victoire était infesté de merdes de chiens en forme de sexes d’hommes en érection… mon quartier ne déroge pas à la règle. Sausf que les merdes n'ont rien d'itiphallique....D’ailleurs au bout de ma rue, il y a un endroit où il faut se mettre en apnée, pour ne pas s’asphyxier avec les relents de pisse humaine.
En ce qui concerne le feuilleton de mon pas de porte, il continue.
Si marcher sur des os de poulet, des crachats frais, ou des peaux de bananes porte bonheur et fortune, je ne vais pas tarder à être richissime et heureusissime.
Lundi, j’ai téléphoné au proviseur du lycée et parlé à la secrétaire. 
Il devait me rappeler. Il ne l’a pas fait. 
Hier, j’ai rappelé, bien décidée à parler à ce proviseur qui n’a même pas la correction de prendre son téléphone pour me parler…. 
Alors mercredi quand je suis sortie de chez moi et que j’ai failli mettre le pied dans un mélange de tabac de salive et d’autres choses, j’ai pris mon téléphone et encore une fois : « appelez-moi le directeur… », en précisant bien que s’il n’avait même pas la correction de me rappeler, je comprenais pourquoi il n’avait pas de leçon de savoir-vivre à donner à ses élèves.
Dès la première phrase, j’ai eu l’impression de l’avoir en face de moi… la soixantaine, le costard, la chemise blanche, le nœud papillon, ça je le parierai presque. Un petit ton condescendant et mielleux, du mec qui va pas trop s’avancer et qui va comprendre tout ce que tu lui dis MAIS. 
Et paf dans le mille.
 Oui ! Il y a 4000 élèves.
 Oui ! Il ne peut-pas être derrière chacun d’eux. 
Oui ! il comprend ma colère.
 Oui ! Il va demander aux personnels de surveillance d’être vigilants…
Non ! Surtout que je ne mette as ma menace à exécution : aller tous les soirs
vider ma poubelle devant l’entrée du lycée.  
Mais : si je veux appeler la police je peux… Ben voyons, ils n’ont rien d’autre à faire…
Mais : il y a des jeunes en apprentissage et c’est une population très particulière… Là, je sens l’allusion qui va me fâcher. Il me semble qu’un jeune apprenti n’est pas plus bête qu’un autre, et qu’il est bien capable d’aller avec ses petites jambes vers une poubelle pour jeter ses déchets… 
Oh mais madame je n’ai pas dit qu’ils étaient plus bêtes mais c’est une population particulière vous savez. Il n’a jamais eu le courage de me dire ce qu’était cette population particulière. Il m’a parlé de la responsabilité des parents de cette population particulière…. Vous comprenez … Je lui ai dit que pas très bien mais il a fait le sourd. Quand par ailleurs, je lui ai parlé des œufs et des traînées de bombe fluo qui ont été projetés sur les façades (dont certaines juste finies de rénover), il y a quinze jour lors des bizutages… là il a vite répondu que là c’était différent c’était les prépas. Mais il ne m’a pas parlé de population particulière, ni de responsabilité des parents…. Je le lui ai fait remarquer, mais là non plus il n’a pas relevé.
En fait sa réponse infaillible, celle là il me l’a répété deux, trois fois, la rue va être réaménagée avant la fin de l’année. 
Yes !!!! des travaux dans ma rue !!!! Devant le lycée vont être installés des bancs et des arbres. 
Yes !!! une vingtaine de places de parking qui vont sauter !!!!! Pauvres arbres, pauvres bancs…. Dix tout au plus, pour 4000 élèves… Trop bien !!! J’ai juste espoir que soit planté du gazon, parce comme en général il est interdit d’aller sur les pelouses, ils auront tous envie d’aller s’affaler dessus juste pour faire chier et laisser traîner leurs papiers gras et se rouler des patins en toute liberté.
Pour l’instant quand je sors et que je trouve une canette, je la ramasse et la jette sur le trottoir d’en face. Je pense que je ne vais pas tarder à passer pour une barjot..

mardi 27 septembre 2011

Je l'aurai un jour je l'aurai....


Oups et gloups… Petit gargouillis dans les tripes…
Je viens de finaliser ma candidature pour un poste de gestionnaires de collections qui enfin est officialisé chez les narkeos. Dossier, CV, lettre de motivations, le classique. Relu 100 fois le dossier, soumis à trois collègues de confiance, et enfin revu et corrigé et oui, il faut se décider, et finir par cliquer sur « envoyer message »… Advienne que pourra.
Comme une sensation de déjà vu. Puisque j’ai déjà postulé à deux postes avant que je n’ai pas eus.
C’est d’ailleurs une particularité je crois de notre boîte que de créer des postes qui existent déjà. Les agents occupent des fonctions, des mois voire des années, puis un jour on donne un nom au poste qu’ils occupent. Et là, c’est le branlebas de combat, on met en place des recrutements, des fiches de postes, on organise un concours, des sélections, des entretiens enfin tout le toutim. Alors que quelqu’un est déjà dans la place depuis longtemps et qu’il a fait ses preuves puisqu’il n’a pas été viré.
J’étais depuis une quinzaine d’années au même poste quand c’est arrivé la première fois. Mais grâce à la pression des syndicats le recrutement se fit par concours externe. Je me suis fait éjecter après l’oral.  Ca m’a permis de prendre une voix professionnelle différente et finalement ce ne fut pas un mal.
Quelques années plus tard, me voilà mettant en place un service de documentation pour les narkeos. Mais avec sur ma fiche le qualificatif : mission ponctuelle. En effet, le poste n’existait pas. Tout le monde est heureux et satisfait de cette nouveauté et quand le poste est créé, à nouveau il est ouvert en externe. Je passe les pré-seléctions, les entretiens, et me voilà dans le trio de tête final. Les deux autres sont deux jeunes sortis de la fac diplôme en poche. J’ai un peu forcé sur mon côté rebelle à l’entretien, affiché des idées loin de ce qui est raconté à la fac… Game over. Le doc, est un jeune homme fort gentil mais qui ne sort pas beaucoup du cadre, ne prend pas de contacts avec l’extérieur, en tout cas qui ne fait pas de vague. Et me voilà qui bifurque sur ce que je fais actuellement, bichonneuse d’objets sortis de terre.
Aujourd’hui je me sens vraiment à ma place. Mais voilà, ma place est mise à prix. Cette fois-ci seuls les internes peuvent postuler.
Il paraîtrait que j’ai les faveurs de mes collègues, que tout le monde attend ce poste pour moi. Mais j’essaie de ne rien écouter.
Un clic a balancé mon dossier en trois secondes. Il me faudra attendre quelques semaines avant de savoir si je file à Paris pour les entretiens … ou pas.
Inch allah…

lundi 26 septembre 2011

Les cr'ados


Parlons d’écologie, de sens civique, de respect de l’autre…
J’ai râlé il y a deux notes contre mes narkeos obsédés de graines et de respect de la nature… Conte le tout écolo- ridicule. Aujurd4hui je vais ressortir la machine à râler… Mais, en fait c’est plutôt une grosse inquiétude qui me taraude.
A grand coup de spot de pub, des campagnes tapageuses, on nous fait prendre conscience qu’il faut éduquer nos enfants, leur donner conscience de la valeur de leur planète… Et j’avais l’espoir que nos enfants nés avec un sens quasiment inné de l’utilisation de la télécommande, de la souris, et de tout ce qui se passe sur google, seraient aussi nés avec le sens inné du respect de la planète et du respect de l’autre…
Que nenni. J’ai pris avec beaucoup d’amusement, dès mon arrivée dans mon nouveau chez moi, de voir mon pas de porte envahi d’ados sac’o dos. Leur brouhaha m’amuse. Leur va-et-vient incessant entre le lycée face à mon entrée, et l’annexe du lycée mettait de l’animation dans le quartier. Je trouvais ça sympathique.  
Ce dont je me suis plus rapidement lassée, c’est de voir les mégots de leurs cigarettes s’accumuler devant chez moi. J’avais oublié l’histoire pendant les deux mois de vacances.
Depuis septembre, ma vie ressemble à « les gros dégueus, le retour ». Chaque fois que je veux sortir, je dois slalomer entre les canettes, les bouteilles vides, les crachats, ce soir un pot de compote renversé et piétiné. La semaine dernière, le bizutage des prépa à donné prétexte à une bataille d’œufs, dont une partie a atterri sur ma porte et mes volets.
Pour l’instant j’hésite sur l’attitude à adopter.
Il semble comme me l’a confié ma voisine que le combat soit perdu d’avance.
J’hésite entre la méthode je me démerde seule et j’essaie de faire comprendre gentiment à ces « petits cons » que j’aimerais bien qu’ ils ne souillent pas mon entrée quotidiennement.
Depuis quelques jours j’ai opté pour la petite colère chaque fois que je sors de chez moi. Peu efficace, puisque je m’adresse à des groupes de « décérébrés » qui me regardent l’oeil vide, et me répondent immanquablement «  C’est pas nous madame, mais c’est vrai c’est dégoutant… ».
Ce soir, je viens de donner un grand coup de pied rageur dans la bouteille d’Ice tea qui a atterri au milieu de la rue. Heureusement que la lutine était là pour me demander d’arrêter sinon j’aurai tout balancé sur la rue.
J’hésite mais suis très tentée par aller vider ma poubelle verte et ma poubelle grise devant l’entrèe du lycée.
Je viens de téléphoner au proviseur, qui bien sûr ne répond plus dès 5 heures sonnées. J’ai donc averti la secrétaire que si je n’obtenais pas de parler avec lui, je viendrai déposer mes ordure devant la porte de son bureau voire sur son bureau.
Je sais qu’il arguera que cela ne se passe pas dans l’enceinte du lycée et qu’il n’est donc pas responsable de la conduite des élèves. Je vais peut-etre aussi appeler la mairie de l’ami Alain Juppé, fervent défenseur d’écologie, pour demander le nettoyage de cette zone qui après tout est publique.
Je trouve inquiétant tout des ados n’aient même pas conscience que l’esprit civique commence par le respect de l’autre. Je trouve inquiétant que ces enfants nés avec la vague de l’écologie aient un tel comportement…
Pauvre planète qui ne vaut même pas la peine que l’on se baisse pour ramasser un mégot, que l’on fasse trois pas pour aller vers une poubelle…

samedi 24 septembre 2011

Encore et encore....


Tiens, on dirait que les démons m’ont retrouvée. Pourtant je fais attention, très attention. Mais comme on dit communément Rome ou je ne sais trop quelle ville ne s’est pas bâtie en un jour… Et c’est la même chose pour un compte en banque en piteux état… Il en faut du temps pour remonter une pente… Même en vivant petit, tout petit, en pensant vite à autre chose quand une grosse envie de bouquins surgit, que les rayons du supermarché te font de l’œil.
Ce mois-ci grâce à un  invité surprise aux trois initiales fatales, non pas DSK, mais ATD*, j’ai dû faire le mois avec 600 euros en moins sur mon compte. Même s’il restait encore de quoi vivre, ça n’a pas rendu les choses faciles. Et puis la rentrée des classes, ATD ou pas, ne changera pas ses dates. Moi je le dis si je trouve une valise de billets devant une ambassade, je la prends et je la garde. Et puis, j’ai compris que choisir de ne pas avoir de médecin référent c’était possible mais quand on est en bonne santé. Parce qu’au premier pépin, tu comprends ta faute. Et puis, Ken qui a fait l’avance des frais d’achat de matériel de cuisine pour la rentrée du nounours chamallow, ne m’en a pas fait cadeau. Une bonne coupe franche sur la pension dont je n’ai pas vu la couleur depuis juillet. Il faut dire qu’une valise de couteaux à 200 euros, c’est déjà les 4/5ème de la pension. Si on y ajoute les tabliers, toques, plus la tenue correcte exigée en cours donc pas de jean et pas de baskets, ben on dépasse les 250 euros de pension de juillet et on entame bien ceux d’Aout. Quant à l’ARS**, quand l’enfant dépasse les 16 printemps, on ne la donne que moyennant certificat de scolarité qui vient juste de me parvenir. J’ai beau savoir que je serai contente quand elle tombera sur mon compte de la poste en attendant je ne peux pas mettre la famille dans un congélateur et dire on se dégèlera le mois prochain…
Cette semaine j’ai dû annuler mes rendez vous, kiné et ostéo pour causer de carte muette. Et j’ai déployé des tonnes d’imagination pour nourri les zados affamés. Chaque jour l’œil rivé sur mon compte en surveillance permanence su le net. Un remboursement de la sécu et hop je suis sous le plafond de ma carte. Hop je file ( façon de parler, vu l’état de mon dos) à l’épicerie du coin, faire trois courses. Un prélèvement et hop je suis au-dessus du plafond et je racle les fonds de placards pour inventer une recette d’endives braisées aux lardons avec deux tonnes de fromage rapé. Finalement c’était une bonne idée d’acheter le maxi-big paquet de lidl quand je le pouvais.
Demain soir les deux ados partiront chez Ken. Je n’aurais plus que moi à nourrir. Dans 4 jours le salaire tombera sur mon compte. Et je pousserai un énorme ouf de soulagement… Je pourrai refaire des provisions pour le mois d’octobre que je me souhaite plus clément. Ces quelques jours on comme un air de déjà vu…

* ATD : avis à tiers détenteur
** ARS : Allocation de rentrée scolaire

vendredi 23 septembre 2011

Dans tous les sens ....


En regardant dehors ce soir, j’ai vu cette lumière, juste ce ton particulier qu’avait pris ma cour pas très jolie pour l’instant et plutôt en grande pagaille. Je n’ai pas d’horizon puisque c’est une cour fermée par un mur de trois mètres de haut, je vois juste chaque jour si le ciel est bleu ou gris. Mais ce soir c’est certain c’était la lumière de septembre, déjà un peu froide, elle est difficile à décrire. C’est juste une lumière qui, quand je la regarde me ramène à d’autres fin d’après-midi de septembre du reste de ma vie, je me revois sortant de l’école et jouant encore dans la cour quand j’avais sept ou huit en regardant le soleil descendre lentement entre les arbres, et me dire qu’au loin il tombait dans l’océan… parfois avec Pierrot de la lune et mamamia et le reste de la tribu, tout le monde montait dans le break pour aller passer un moment à regarder les vagues, et surtout l’ horizon dévorer ce cercle parfait de lumière orange. Puis, me reviennent les soirs où je sortais de cours à Bayonne au lycée, et ou j’attendais que l’on vienne me chercher. Je me vois assise parterre contre le mur du lycée. Seule. Mes amies étaient rentrées chez elles. Je n’étais pas des élèves qui filent dans un café et fument entre potes… J’attendais dans mon coin, penchée sur une page de cahier déchirée, j’écrivais, ma journée, mes amours, mes colères contre mes parents… Et je me souviens comme si c’était tout à l’heure de ces soirs de septembre et de leur lumière, je me souviens de la couleur du ciel et aussi de la lumière vers 18 heures, du moment où la chaleur de l’après-midi s’enfuit. Quand le soleil est mangé par la mer pas trop loin de là, vers Biarritz.
D’un sens à l’autre, de mes yeux à mon nez, de ma vue à mon odorat, j’aime ces petits bonheurs qui se gravent dans ma mémoire. Mon nez. Un nez de famille. On appelle ça entre nous, le nez des Dubasque. Daniel ou Blanche ? Le quel nous a donné ce nez en héritage. Je ne sais plus. Le nez des Dubasque n’a pas une forme particulière, quoique… Il est souvent en trompette dans la jeunesse et en patate dans la vieillesse. Mais surtout c’est véritable détecteur d’odeur avant tous les autres. Ou que tu sois, si près de toi, tu entends «  Ca sent le gaz » ou « Y’a quelque chose qui brûle », ou « personne n’a marché dans une merde ». Alors là, sûr vous avez un Dubasque dans le coin. Et sûr, il va vous casser les pieds jusqu’à ce qu’il ait trouvé d’où vient l’odeur. Et sûr, vous cinq voir dix minutes plus tard, vous allez sentir cette odeur de gaz, de brûlé, ou de merde.
C’est une chose qui me ramène aussi dans le passé, quand les Dubasque se réunissaient, grands-parents, parents, frères et sœurs, cousins et cousines… Il y avait toujours un moment où les narines Dubasque se mettaient à palpiter, les têtes Dubasque se mettaient à tourner comme des radars, et on entendait des petits snif Dubasque et tous les Dubasque se mettaient à chercher d’où venait l’odeur…. Et immanquablement, les époux de Dubasque se regardaient d’un air désolé et compatissant, et savaient que toute activité, toute conversation était devenue impossible tant que l’odeur ne serait pas localisée et identifiée. Impossible de cacher à un Dubasque que l’on a fumé, bu un verre de vin, on qu’on lui a piqué son parfum, ou simplement qu’on est passé par là.
Moi, la méli, je me sens digne de cette lignée de renifleurs, détecteurs d’odeurs, et j’ai bien compris que la lutine avait été fournie avec le pack-Dubasque. Quand dès qu’elle trouve un morceau de tissu, une veste, un pull, elle me dit « AH untel est venu ? » ou « AH untel t’a prêté sa veste ? », je la comprends totalement. Car j’ai encore en tête l’odeur des mouchoirs qui venaient d chez Mamie Blanche, ils sentaient le frais, l’eau de Cologne Bien-Etre, la poudre de son poudrier, un petit coté citronné et sucré, comme elle. Quand le mouchoir sentait la vieille armoire, le bois un peu humide, et un peu le poulailler je dois le dire, il venait de chez mamie Laurence. Quand il avait l’odeur d’une maman parfumée et qui fume il venait de chez ma tatie Simone, quand il avait la fraîcheur de la lessive et rien d’autre il venait de chez ma tatie michmich. Plus tard, j’ai connu l’odeur insupportable et envahissante de la naphtaline, quand j’empruntais un mouchoir mis dans la veste de mon ex par sa mère.
Je crois avoir pris conscience réellement de cette mémoire des odeurs, quand j’ai lu le parfum. Et que je savais exactement ce qu’était ce parfum de pierre froide ou de mimosa mouillé par la rosée, comme si je les avais eus sous le nez. J’avais l’impression curieuse que mon nez se mettait en connexion immédiate avec mes neurones, pour donner à mon corps la sensation de s’emplir de l’odeur. Le seul fait d’écrire tout ça, me ramène les parfums de mes amies, de mes cousines, les parfums des cuisines, des draps, ou des toilettes de ceux que j’aime.
Je pourrais aussi parler de l’odeur qui émanait des doigts de Pierrot de la lune, la craie, le tabac, l’encre du stencil de sa machine à écrire, les pages de ses livres lus et relus. Mamamia aussi avait une odeur qui ressemblait à celle de sa sœur, pas de parfum, juste le linge propre, repassé et de la maison maternelle.
J’ai aussi la mienne. Celle de mon kenzo Jungle qui permet à tous de savoir par où je passe et à qui appartient une écharpe oubliée sur une chaise.
Quand j’étais enceinte, mon odorat est devenu un giga détecteur d’odeurs. J’avais obligé une collègue qui travaillait dans le même bureau que moi, à aller ranger son thé à la bergamote très loin, car même coincé u fond d’un tiroir je le sentais et cette odeur me donnait des nausées terribles. Les seules que j’ai ressenties. Bizarrement aujoud’hui, j’adore ce thé et son parfum est celui que je préfère.

Alors, et vous , quel sont les sens qui vous parlent le plus ?

peaux d'amour




D’un coup d’aile
Coccinelle
S’est posée
Sur Oïhana-Itza ensommeillée
Comme elle est sucrée
Cette peau de bébé
Elle a goût de lait
…et de fleur d’oranger


Et vole coccinelle
Vole à tire d’aile
Sur le bout du nez
De Maria l’aînée.
Comme elle est doucette
Cette peau de fillette
Elle a goût de sucette
…Et de pain d’épice en miettes


Elle s’est fait la belle
Notre coccinelle
Sur le doigt de pied
De Samuel le cadet.
Nom d’un Patapon !
Les peaux de garçons
Ont goût de bonbons
…Et …de soldat de plomb !


Coccinelle a voyagé
Et s’est retrouvée
Bien plus haut perchée
Sur Maman posée
Nom d’une Maman
Sur cette peau là
Je sens le lait et la fleur d’oranger
Je sens la sucette et le pain d’épice en miettes
Je sens le bonbon et le soldat de plomb


J’irai une autre fois
Sur le bras du papa
Parole de coccinelle
Je muscle mes ailes ! ! !






jeudi 22 septembre 2011

Si là aussi ça bloque....


Les mots de passe…. Je ne sais pas vous, mais moi c’est mon calvaire…. Comme les codes….  J’aimerais pas être riche, ceux qui ont une American express, une visa , une la poste, une Gold, et tous ces codes à garder dans la tête…
On est déjà débarrassé des numéros de téléphone. Avant j’avais un vrai « pages blanches, pages jaunes dans la tête » ! Depuis le portable, je ne me fatigue même plus à essayer de retenir un numéro, et j’ai parfois du mal quand je dois donner mon propre numéro ! Et quand l’interlocuteur me regarde effrayé, genre «  ok la pauvre Alzheimer précoce, elle connaît pas son propre numéro », je me permets de préciser que je me téléphone rarement…. 
Pour les codes d’accès, je n’en ai que trois en tête, carte bleue, carte de la poste, et code accès du bureau. Mais parfois devant la porte d’entrèe des narkeo je me trouve à taper trois fois mon code carte bleue en insultant la porte de s’entêter à rester fermer en me criant un bip insultant… Il y a aussi le code de la carte Total des véhicules narkeo qui me parle de départements que je connais bien….
Mon numéro de sécu et dans ma mémoire ancienne et il n’en sortira je pense jamais. En plus il me parle, fille, née il y a 51 ans, au mois de mai, dans les Landes, à Dax, et qui était la  xième de l’année.
Mon numéro de CAF ne me parle pas alors je dois chaque fois que j’en ai besoin le rechercher dans mes papiers…
Je connais aussi mon numéro d’accès à ma banque et le code confidentiel, sauf que parfois devant mon ordi, je bloque, et je me fais peur…
Mais le calvaire des calvaires, c’est quand même les mots de passe et codes d’accès internet. Celui de facebook, celui du blog, celui de l’autre blog, celui de toutes les boîtes mail que j’ai créées et sur lesquelles je ne vais jamais… Celui de deezer, celui de netvibes, celui des 125 sites de rencontre que j’ai ouverts et que je ne visite jamais…. Et tous ces pseudos, entre la méli-mélo, la fée carabine, la soie andrinople, mélimélodit, un vieux solal qui traîne je ne sais plus où, un noa, un isla-sola, j’ai même eu un amphoyrette…
Et maintenant que vais-je faire dans ma nébuleuse du coquelicot, comment vais-pouvoir raconter mes histoire à Zac qui m’en demandé pendant les vacances si je n’arrive pas à me souvenir de mon nom ????
Je l’aime bien moi ma nébuleuse du coquelicot, et ça m’embêterait d’être obligée de faire une nébuleuse 2. Bon en même temps ça n’a pas une portée internationale, et avec mes 2000 visite même pas en 4 ans, il n’y a pas risque de catastrophe nationale…
Et vous vous faites comment pour retenir vos mots de passe ?*
*(Test : j’ai remarqué que certains bloggueurs terminaient leurs notes par des questions, et après ils ont des tas de commentaires ….)

mardi 20 septembre 2011

Retour sur le sable

Retour, enfin. Fâchée avec Orange depuis le mois de juin, pour cause de facture particulièrement fantaisiste et contestable, à mon retour de vacances, pftt, no more internet !!! Plus de téléphone fixe, plus de télé, plus de connexion wi-fi… Punie la méli… Même pas peur, même pas mal… Abracadabra, je file chez Service Compris, pour essayer la Service compris Box… Sauf qu’il m’a fallu attendre aujourd’hui pour avoir la connexion. J’avais la boîte avec tous les décodeurs, les câbles, les cartes, et tous le vrac de plastiques et livrets d’utilisation, mais c’était à Monsieur service compris de venir brancher les câbles. Chose faite. J’en connais deux qui vont sauter de joie ce soir, et aussi certainement se crêper le chignon… J’ai comme dans l’idée que si je veux profiter du net aujourd’hui, faut que je le fasse avant le retour de cours des tdc. Je crois que les 1000 m ails de ma boîte vont encore rester fermés un jour de plus… Ce après-midi je vais regarder à la télé le film de la 6 le plus con, en téléphonant et en restant non stop connectée sur Facebook, mon blog, et mon chat !!! Me voilà donc maintenant en position semi-couchée depuis presque deux mois…. Cela ne me gênerait pas outre mesure si on arrivait à trouver ce qui va soulager ma douleur. « Je vais prendre ta douleur » disait la chanteuse… Ben si quelqu’un la veut, je la donne… Pour la première fois que mon dos me joue un tour, je suis gâtée. On dirait que tous les anti-inflammatoires de la terre ont fait un pacte de non-efficacité contre moi. L’ostéopathe aussi charmant soit-il n’a réussi qu’à me faire rire et à me calmer deux trois jours… Quant au kiné, mauvaise pioche, il me réclame un massage à la fin de chaque séance… Je vais donc changer de boutique ! Mon travail me manque. J’ai envie de tripoter de l’os du fer de la céramique. Je croise les doigts pour que l’IRM ne révèle rien de trop grave et pour pouvoir être à nouveau en état de marche d’ici début octobre. Je me console en me disant que je vais pouvoir faire une note par jour et reprendre le blog de Zach si je retrouve mon mot de passe pour accéder à la nébuleuse du coquelicot. Pendant les vacances il m’a réclamé des histoires et ça m’a donné envie de recommencer. Je n’ai donc plus qu’à me creuser la tête et fouiller dans les 25.000 mots de passe qui y sont enfouis…

Pas trop d'actualité...

Je pensais à ça tout à l’heure dans ma voiture… Une question existentielle absolument capitale…. Est-ce qu’on nait ce qu’on est ? Est-ce qu’on est ce qu’on nait ? La réponse n’a pas d’intêret en réalité. Mais la question m’est venue en tête en repensant aux images qui ont la vie dure. J’explique parce que là, je sens le charabia qui pointe le bout de son nez… Mais qu’est-ce qu’elle gatouille la méli, elle va où encore ??? Ouais ben, la méli, ça fait presqu’un mois qu’elle avale des myo-relaxants et des anti-inflammatoires et que queue-dalle, et en plus elle est fracassé du bulbe. Et bientôt ça va devenir l’emmelimelo… J’explique donc… Pendant mes vacances dans mon pays des Landes, les premiers jours, quand je pouvais encore mettre un pied devant l’autre sans me sentir centenaire, je me trouve un soir dans le supermarché du village où j’ai grandi. J’allais me pencher, je le pouvais encore sans problème, sur le réfrigérateur à saucisses-merguez, quand je vis devant moi une petite vieille baissée devant moi. Je regardais cette petite brindille, tordue et j’étais quasiment certaine de savoir qui elle était. Je me suis mise à côté d’elle et j’ai regardé son visage pour la regarder… Puis j’ai demandé « Vous êtes bien madame F. ? » Elle me regardait étonnée et je la voyais chercher loin, au plus loin de sa mémoire d’octogénaire… Puis elle a eu des larmes dans les yeux et elle m’a dit « Mais vous êtes la fille de … » Elle ne savait plus de qui tout à coup « Oui de Pierrot de la lune et de Mamamia… » Puis elle a cherché laquelle des trois filles j’étais. Elle était émue, moi aussi. Elle m’a demandé comment allaient les TDC, ce qu’ils devenaient. J’ai fait un résumé avec une phrase pour raconter chacun. Difficile. Et là, elle m’a demandé : « Et toi, toujours bibliothécaire ??? » Oups…. J’ai failli penser qu’elle m’avait prise pour une autre… Elle a semblé ne rien comprendre quand je lui ai raconté que j’étais dans le narkeotraffic… Je ne me souviens pas d’avoir jamais été une bibliothécaire… Bien sûr je me souviens d’avoir fait des études pour être documentaliste… Et j’ai même quelque part le diplôme… Bien sûr je me souviens d’avoir travaillé au Ministère de la Culture, et je n’ai pas oublié Pierrot de la Lune et Mamamia qui disaient, ma fille Méli, documentaliste au Ministère de la Culture…. Je trouvais déjà ça un peu ridicule, comme présentation... Mais eux avaient l’air de trouver ça très impressionnant. Moi je me considérais comme la dernière des gratte-papiers du service de narkeo de la Direction des affaires culturelles de Bordeaux… Je n’ai jamais non plus réussi à faire comprendre aux parents de Ken, eux disaient que j’étais dans les archives… et surtout que je faisais un travail de bureau, en gros que je n’en branlais pas une, et que je ne devais pas me fatiguer beaucoup…. Ken lui-même persiste à noter sur les imprimés quand il en remplit pour les tdc, à profession de la mère : documentaliste à la drac aquitaine. Je ne me hasarderais pas à lui expliquer ce que je fais maintenant, j’ai juste précisé que depuis plus de dix ans je ne suis plus à la DRAC, et que maintenant je faisais du narkeotraffic. Pierrot de la lune lui ne n’a pas connu mes changements professionnels, quant à mamamia, quand elle a su que j’allais sur le terrain et que je fouillais elle a cru qu’on me punissait… Elle ne comprenait pas pourquoi je n’étais plus dans un bureau avec mes bouquins. Quand je regarde ma vie actuelle et ma vie d’il y a dix ans, je ne reconnais pas grand-chose. Et je suis tellement surprise quand je croise une personne avec laquelle le fil s’est rompu depuis des années, qu’elle n’imagine pas combien tout peu changer dans une vie… et aussi dans une personne… Je ne me ferai pas l’affront de relire cette note que je ne sais même pas comment terminer, mais que j’assume totalement. On dira que j’étais sous emprise médicamenteuse et que n’ayant plus rien de neuf à lire, plus d’internet, et donc aussi plus de télé, et pas non plus envie de dormir trop tôt, je me suis occupée comme je le pouvais.

lundi 5 septembre 2011

Du vert, du vert, du vert.... et des graines...

Les écolos « pur jus » me font chier. Les personnes qui ont envie de te pousser au bûcher quand tu te pointes avec un sac Mac Do ou Quick, qui s’effarouchent : « Quoi ?!?! Tu bouffes cette merde !!! » Perso je prends un malin plaisir à attendre d’arriver au milieu de mes collègues avec un Coca CBO et des potatoes.

Le narkeotrafikant vivant souvent près de la terre, et en communion-symbiose totale avec la nature. Il a jeté sa télévision à la poubelle depuis longtemps, ou plutôt il l’a portée en vélo (no gaz d’échappements), sur son porte bagages, attachée avec des cordes pur chanvre, voire du raffia tressé, à la déchetterie la plus proche. Il a migré au plus loin de la ville, pour acheter une vieille bâtisse, la plus pourrie et la plus médiévale qu’il ait trouvée. Si possible fenêtre à meneaux, pierres de taille, carreaux de terre cuite cousus main, et four à pain o-bli-ga-toi-res !!! Il en est même qui, ayant acheté une bicoque tellement moisie-pourrite, finissent par acheter, qui sa yourte, qui son tipi, en attendant la fin des travaux, qui parfois ne finissent jamais.
Le narkeotrafikant se fatiguera vite de la SNCF et des trajets avec le tout-venant chaque jour et finira vite par reprendre sa voiture pour parcourir les 80 kilomètres minimum qui le séparent du lieu de travail. En vélo c’est impossible e prendre l’autoroute. Car bien sûr l’un des arguments d’achat de la ruine loin de la ville, était que l’autoroute proche, lui permet d’être en 45 minutes max au boulot…. Je dis max, car je compte gentiment les jours d’embouteillages de la rocade, les jours de pluie où tout banlieusard qui se respecte conduit ou trop vite et se viande sur la file de gauche ou trop lentement et où Bordeaux est bouchonné de 7 heures du mat à dix heures et plus… Soit dit en passant, cette même personne, aura tenu les banderoles anti-LGV, anti-contournement express, anti-A 65, et arbore l’autocollant qui va avec chaque manif sur la voiture qui fait quotidiennement les trajets…
C’est ainsi qu’il apprendra à ses collègues ce que c’est que la vraie qualité de vie. Parce que nous tristes urbains, la qualité la vraie nous l’avons connement laissée échapper entre nos doigts… Nos enfants ne voient des arbres et de la verdure que ceux des squares ou des parcs… Ils nous attendent dans des garderies d’école en dessinant des poissons carrés, et des maisons-buildings sans cheminées ni jardins… Les leurs, eux pendant ce temps les attendent dans des garderies encore plus longtemps que les nôtres, 45 min matin, 45 minutes soir, et dessinent les mêmes poissons carrés mais eux ils savent qu’une maison a son toit avec tuiles rouges, ses fenêtre à meneaux, ses carreaux de terre cuite et son four à pain, et son jardin nourri au fumier de crotte de poules, d’araignées, ou de cafards qui vont et viennent en toute liberté dans le tipi, la yourte ou autre type d’habitation.
Car jardin, il y a forcément. Ainsi, à chaque saison nouvelle, le narkeotrafikant pose sur la table communautaire du déjeuner, son panier tricoté main tricoté cœur, narguant le pauvre citadin, occupé à manger ses lasagnes lidl… C’est’y pas mieux, de pouvoir manger ses bonnes tomates, radis, qui oui ont sale gueule mais ont eux un vrai goût de vrai ?!? Et puis vous accommoderez bien tout ça de quelques graines… Du lin, du tournesol, de l’épautre ? Ils viennent tout droit de la bio-coop où le narkeo achète aussi ses noix de lavage, sa pierre d’alun, et ses bougies d’oreilles.
J’avoue que moi-même j’adore ça, mais avec de la crème, de la viande, une quiche ou de la salade… Pas avec deux champignons de Paris en lamelles et une demi-tomate en rondelle et un peu de tofu. Je me souviens encore d’une épiphanie où des narkeos avaient confectionné des galettes. Nous avons englouti la galette traditionnelle avec bonheur, quant à la galette à la farine de farine de grains de blés écrasés aux cailloux, sucrée avec je ne sais quel substitut, elle était tout simplement infecte… Moche, lourde, et sans saveur.
J’oublie de préciser que l’enfant de narkéo est nourri au lait maternel-sinon-rien. Sauf que quand c’est impossible, on lui fait goûter tous les laits que la nature porte, du moment qu’ils ne sont pas les classiques « Gallia » ou « Nestlé ». Ainsi, les mini-narkeos grandissent au lait de châtaigne, d’avoine, d’ânesse, de jument, pour éviter les eczémas, allergies, champignons… Par ailleurs, il arbore dès la naissance, un collier d’ambre hideux, anti-maux de dents. Qui aurait la bonté d’en fabriquer de plus jolis, plus discrets, moins je l’ai volé à ma grand-mère qui le portait pas.
J’essaie moi-même de respecter la nature, de ne pas gaspiller, de ne pas polluer ma planète, de respecter mon environnement et de ne pas manger trop de cochonneries (quoique….). Mais, j’ai la sensation que la vague écolo tourne parfois au ridicule et surtout qu’elle est pleine de contradictions…
J’ai en mémoire cette jeune collègue avec laquelle j’étais en coloc à La Rochelle et qui fermait le robinet d’eau quand je le laissais ouvert lorsque nous nous lavions les dents en m’alertant sur le risque de pénurie d’eau. Cela ne l’empêchait pas de laisser traîner moitié pleine, la bouteille d’un litre et demi d’eau minérale qui nous est fournie quotidiennement sur le terrain et d’en prendre tous les jours une nouvelle….
Je prends d’ailleurs en ce moment un malin plaisir à tenter de mettre en place une nouvelle manière de travailler et de l’imposer à mes collègues narkéoécolos. Nous utilisons pour prélever nos vestiges des sachets plastiques, sur lesquels nous notons les références de nos découvertes. Depuis toujours semble-t-il on rajoute une étiquette au sachet avec les mêmes références…Sécurité double. Il semble donc que le marquage des sachets soit inutile. J’ai donc proposé que l’on ne marque plus les sachets au marqueur indélébile, pour permettre la ré-utilisation de ceux-ci. Il faut savoir que c’est par centaines et parfois par milliers que l’on compte le nombre de sacs. Mais il semble que les bouffeurs de graines, aient du mal à accepter de se faire imposer des contraintes aussi bassement matérielles.
J’avoue préférer cotoyer le tout écolo que le tout crado-polluo…
Comme Renaud caricature le bobo en avouant en être un aussi, je m’amuse de mon petit monde de narkeos dont je fais partie...