dimanche 4 mars 2012

Grosse fatigue


Il y a des moments où l’on se sent proche de lâcher. On lâchera pas parce qu’on ne peut pas. Mais… Tout pourrait vous faire trébucher.
Où tout se broie et de tord en vous, à chaque seconde, chaque petit détail.
 Où le psychotage atteint son niveau le plus haut.
Où l’on ne sait plus ce qui va, on ne le voit plus.
Où se bout du tunnel, on se demande si on le verra un jour.
Où malgré les efforts on se dit que rien ne change, rien n’avance, juste tout continue.
Où après avoir déménagé pour un loyer plus raisonnable, après avoir réduit les dépenses simplement à la nourriture pour ne consacrer le reste du budget qu’au paiement de charges, on patauge toujours dans la panade.
L’imprévu d’une visite chez le médecin, de l’avance de quelques frais médicaux, un plein d’essence, quelques fruits exotiques achetés pour ne pas arriver les mains vides chez des amis, et on sait que déjà, on en a fini des dépenses du mois.
On se dit que le six du mois une petite respiration viendra avec les allocations familiales. Soixante euros.
Ce sera un mois de recettes alla putanesca. Comme d’habitude on y arrivera. Comme on escalade un sommet. Les mains accrochées à la paroi. Et on ne lâchera pas. On s‘autorisera les larmes parfois. En cachette, quand les ados dorment. Mais pas toujours. On culpabilisera de ne pas donner l’image d’une mère forte et insouciante, qui sécurise quoi qu’il arrive. Alors on est fatigué. Lasse. Et désespérée.
Et on a envie de vomir sur cette campagne électorale où l’on nous promet tout et où l’on sait que l’on n’aura rien. Sur ce président qui a l’indécence de répliquer à un agriculteur basque qui le reçoit sèchement, que lui il n’a pas 40 hectares. Bordel mais c’est un putain d’enfoiré ce type. Tout ce qui sot de la bouche de cet homme est comme dans ces contes de Perrault ou un femme cache des crapauds et des serpents. En ce moment la droite nous présente tout ce qu’elle a de plus vil, insultant, et irrespectueux.
Même si je continuerai à galérer encore longtemps après le 6 mai 2012, je voterai pour un candidat de gauche. Je ne suis pas encore fixée sur mon choix, mais je veux être de ceux qui vireront ce pouvoir de merde qui nous aura affamés durant cinq ans. La fille de la vermine, vermine elle-même, n’a aucune chance je pense. Et si elle en avait une, j’espère que son attitude face à Mélenchon l’aura anéantie. Et que Guéant, Guénot, Morano, continue comme ça, ils arriveront je l’espère à faire trouver la porte de sortie à leur chef de merde.
Dans deux mois nous y serons, nous saurons. Ce sera un espoir pour beaucoup. Pour moi, je sais que ce ne sera pas le bout du tunnel. Mais peut-être qu’un peu plus de justice viendra.



3 commentaires:

  1. Je voterai à gauche, comme toujours, et sans illusion, je vieillis...heure-bleue

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  2. Erf, la politique...
    J'aime bien Joly pour ce qu'elle représente : Un juge qui a osé s'attaquer à un géant comme total. Mais j'aime pas trop son programme. Y a Bayrou aussi que j'ai aimé pour une partie qui ne concerne que moi : Il a parlé de croissance et avec mes quelques connaissances en eco j'ai trouvé ça plus intelligent que les autres.

    Par contre, Mélenchon... Jamais de la vie. Taxer plus les patrons ? J'ai déjà essayé de faire un montage financier pour monter une crèche (j'avais pas de place pour mon fils, avec deux parents étudiants, je voyais mal comment faire, j'ai essayé de trouver une solution... comment dire... radicale) : Les taxes ne permettent pas l'équilibre. On ne peut pas fournir de crèche aujourd'hui parce que tout simplement les taxes patronales rendent ça pas rentable, même en payant tout ce petit monde au SMIC. Personne ne paierai le prix réelle. Les crèches aujourd'hui ça n'existe que si c'est créé par l'état ou soutenue par une entreprises extérieures qui vont payer un prix exorbitant comme avantage pour leurs salariés, ou alors associatif qui meurt sans de grosses subventions de la mairie. Or une crèche c'est des emplois et des mamans qui peuvent travailler. Double emploi... Tué par les charges sur le patronat.

    Et enfin, le socialisme... Ce qui me dérange avec le socialisme, c'est que c'est du socialisme de façade : J'ai grandi dans une ville historiquement socialiste. Le budget social était moins élevé que le budget pour l'équipe de rugby locale... Mais ça, il fallait connaitre un élu pour le savoir. Vraiment, je n'aime pas le PS. Alors que l'UMP ils sont pourris, mais ils l'assument ^^ (enfin, je voterai pas pour eux non plus, l'honnêteté est pas suffisante, le FN est honnête aussi -_- )

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  3. Moins de mépris déjà. Moins d'injustice aussi. Je crois qu'on apprendra dans un premier temps à se contenter de peu. Ensuite, il faudra se battre pour une société plus juste, et si possible plus humaine.

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