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mardi 2 octobre 2012

Liberté chérie et malitude familiale


Dans ma famille on ne rigole pas avec la malitude. Malgré un discours bien argumenté sur la tolérance et la liberté d’autrui qui se respecte, voire une tendance anarco-révolutionnaire, il y des bornes qu’on n’aime pas voir dépasser.

Mon fils le nounours serait fou de colère de connaître son surnom ici. Prompt à ouvrir mon courrier quand il dépasse de ma boîte à lettres, mon sac quand il a besoin de mes clefs, d’un kleenex, ou d’un euro, sans états d’âmes pour faire passer ses troupeaux d’amis dans le séjour alors que n’ayant pas de chambre j’y dors, il ne lésine pas avec sa liberté personnelle. Il ne manque pas de me faire remarquer que je n’ai pas frappé avant d’entrer dans sa chambre, que j’ai fini le fond de la bouteille de coca ou du pot de nutella ou que j’ai piqué un peu de sa crème hydratante. Ca me rappelle cruellement un autre mâle de la famille et encore un autre que j’ai connu par le passé. Celui qui paraît-il ne savait pas mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle, il ne le savait pas. C’est ce qu’il disait à Mamamia, et elle fulminait mais semblait le croire. Quand il mettait une assiette avec petits pois et lardons, en faisant croire qu’il n’avait pas vu…. On riait gentiment, nous ses enfants. De même son fils, dans un autre style, est le seul membre de la famille, dont on ne se soit jamais offusqué qu’il ne souhaite jamais un anniversaire de ses neveux, qu’il se pointe aux fêtes de familles « sans fleurs ni couronnes », il est comme ça frérot, on prend ou on laisse, et on sourit gentiment. Parce que si on a le malheur de souligner la faille, on passe pour une sale féministe, une emmerdeuse, une fouteuse de merde.

Quelle mouche me pique. Pourquoi ça ne me fait plus rigoler tout ce petit cinéma ?

Tout simplement parce que mon fils et mon frère ont chacun leur compte Face de bouc.

Mon fils, y publie ses conneries à la pelle, commentées illico par tous ses potes avec force « fote d’oretografe et de franssais », on est mdr, on est swag, et on est tous frère et sœurs. Par deux fois j’ai osé commenter des photos un peu ridicules ou surprenantes pour moi. J’ai vite été priée de retirer mes commentaires. Privée donc d’humour chez mon fils.

Exilé chez les bretons depuis un mois, mon frérot (qui d’ailleurs m’avait déjà demandé de ne pas l’appeler frérot dans mon blog, alors qu’il n’y vient jamais), s’est décidé à créer un compte face de bouc. S’il a sauté le pas c’était juste pour avoir la possibilité de visionner un film à sa « gloire », très touchant et beau au demeurant, publié par l’un de ses amis. Tout comme soeurette courage, je me suis permis de commenter ces si belles images de lui avec quelques mots tendres et admiratifs pour celui qui à bientôt 50 ans a tout quitté pour réaliser son rêve d’enfant : appendre à fabriquer des bateaux devenir charpentier de marine et naviguer. J’ai osé y ajouter une petite phrase évoquant son enfance, quand il courait autour de la piscine où nous apprenions à nager, en pleurs, refusant de sauter dans l’eau. Viol de la vie privée. Premier avertissement. Puis, quelques jous plus tard, frérot publie une photo de lui. Il est de bon ton sur Face de bouc, de trouver toutes les photos magnifiques, sublimes, trop belles… Et de cliquer les j’aime sans compter. Ca frise parfois le ridicule. Je me permets donc de dire que je n’aime pas cette photo. Sans autre commentaire. Oups, réponse par une phrase de LF Céline : "le monde est une grande affaire a se foutre du monde."

Deuxième avertissement.

On dirait qu’on ne peut pas tout dire.

On dirait qu’on ne dit pas n’importe quoi aux hommes de la famille.

Ici, c’est mon refuge, je dis ce que je veux sur qui je veux.

Si je ne peux plus le faire, c’est une entrave à ma liberté d’expression.

Pendant des années cet espace m’a sauvée de la dérive morale et il va continuer, qu’on le veuille ou pas.



mardi 31 juillet 2012

L'amour n'est pas dans ce prè là


N'oublions tout de même pas que le titre vient d'un texte poétique dont on est loin avec l'émission :


LE BONHEUR

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite, dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite, sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite, sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite, de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !

Extrait de "Ballades du beau hasard"
Paul FORT

(1872 - 1963)



Si je m’appelais Annie ou Géraldine, j’aurais déjà bouclé ma valise depuis longtemps.

Si je m’appelais Annie ou Géraldine, je me casserais vite fait de ce coin de la Manche, avant de m’être faite coincer entre deux vaches, par un petit bonhomme tout rondouillard, aux joues rouges et bonnet qu’il a piqué à l’un des 7 nains.

Déjà au speed dating, j’aurais tout fait pour saborder le truc, et ne pas être sélectionnée. J’aurais bien vu ce regard légèrement lubrique me couler dessus. Et le 7 nain qui demande tout fier « Alors comment tu me trouves, qu’est-ce qui t’a plu en moi ? ». Ben mon vieux on se demande bien. Il est de bon ton de dire qu’il n’y a pas que le physique. C’est certain. Mais là, il n’y a pas le physique mais il n’y a pas non plus le mental.

Qu’est- ce qu’il t’a pris à toi, la Géraldine, artiste peintre de te dire séduite par ce « 7 nain » ?? Je te crois pas. C’était un soir où t’avais mis ton Prozac en tartines ? Qu’est-ce qui s’est passé dans ton cerveau pour que tu aies envie d’aller te coincer dans ce trou de campagne avec ce bonhomme ? Et toi la Annie, assistante dentaire à Paris, je sens que la vie t’as pas fait trop de cadeaux, mais là tu vas toi-même t’en faire un pas terrible…

Parce que ce qu’il cherche autant le dire franco, le 7 nain, c’est une ouvrière agricole qu’il pourrait troncher dans le foin. Et qui sache faire la soupe. Lui il appelle ça l’amour, et je pense qu’il est sincère. Ca fait quelques années qu’il doit en rêver le soir, et que là il en a deux sous la main. Alors on dirait que ça se réveille. Le jour de leur arrivée déjà on le sentait au comble de l’excitation, l’œil en mode 1000 watts et le rire nerveux de chez extrêment excité… Il avait troqué vite fait la tenue de gentlemen farmer, style marcel bleu électrique, pantalon kaki crotté, et bottes en caoutchouc, et bonnet jaune et bleu, contre une tenue de ville « pantalon tergal beige, taille très très haute, et chemise blanche viscose à belle rayures ». Ca sentait la savonnette Persavon et l’eau de Cologne jusque dans mon salon.
J’avais déjà mal pour Annie et Géraldine ce jour là. 
Mais hier soir j’aurais pleuré pour elles. En fait j’ai ri. Mais c’était nerveux !
Quand La Géraldine explique qu’elle peint de l’abstrait, l’oeil du sept nain se perd au loin, cherchant dans les limbes du cerveau ce mot jamais entendu. Ce à quoi, la Géraldine tente d’expliquer que l’ « Astait » comme il dit c’est des personnages sans yeux et sans tête (Finalement l’école du Louvre ça doit donner quelques bases….) Ce qui ne rallume pas du tout l’œil toujours à la recherche de ce que peut être un tableau sans yeux ni tête. Alors elle dit qu’elle fait du nu. Et là, le mot « nu », ça lui parle et ça fait à nouveau rallumer les 1000 watts dans ses yeux et le rire qui va avec…. 
Et quand on lui parle de voyage, il n’hésite pas à annoncer qu’il est invité partout dans le monde en Angleterre et aux Zechelles…
Tout cela pourrait presque attendrir, s’il n’y avait ces moments où le 7 nain, laisse ses envies «d’amour » s’exprimer, et saute  un coup sur Annie un coup sur Géraldine pour leur mettre carrément la main au cul et leur colle des poignées de foin dans le soutif. Avec regards dégoulinants de partout. Ah qu’est ce qu’on est joueur à cet âge !!!! Les propos sont plus que grivois et la voix off nous précise que les deux jeunes femmes sont toutes heureuses de ces démonstrations de « tendresse »… Ouais…

Le deuxième soirée se termine en apothéose. Petite sauterie familiale, avec une galerie de clônes du 7 nain, un peu effrayante. La Annie en est toute muette, et la Géraldine qui avait pour l’occasion sortie sa plus belle tenue de chaudasse, toute énervée….
Et ce n’est pas le petit discours du 7 nain qui va calmer l’ambiance. Il parle d’un poisson qui veut sortir de sa cage et qui veut qu’on le remette à la mer… Il dit même que c’est la vie… Sur les poissons en cage, c’est la vie, comprenne qui pourra....
Les deux filles sont en tout cas perplexe et La Annie semble enfin prendre peur. Casse toi vite Annie, parce que tu sembles trop fragile et perdue pour voir un poisson comme celui-la. Je suis sûre qu’ailleurs il y a mieux pour toi. 

Pas d’inquiètude pour Géraldine, qui monte sur la table pour faire tourner les serviettes au son de tous les tubes patricksébastiennesques.  Elle s’est pas boudinée dans sa jupe qu’elle a dû piquer à sa fille pour rien. Tous les poissons doivent frétiller dans las cages !!! Ah ah ah !!! Ca parle plus que l’art « Astait » ça ! D’ailleus Thierry ne sait plus où donner du poisson.

Un coup, il propose à La Géraldine de lui faire sauter le bouton prêt à exploser de sa petite veste, elle aussi piquée à sa fille, qui fait au moins un 36 alors que maman doit tout juste entrer dans le 46… Et ça rigole bien gras à la bonne blague… 
Un coup il valse avec la Annie, en n’oubliant pas de plaquer sa main sur les fesses qu’elle a pas et que de toutes manières on ne voit pas, cachées par un cardigan beige qu’elle a dû piquer à sa mère. 

Les filles, croyez moi, il vaut souvent être seul qu’accompagné de quelqu’un qui ne convient pas.
Je sens que la pauvre Annie va tomber dans la gueule du requin qui l’attend.  
Pour toi Annie, cette année, "l'amour n'est loin du près, cours vite, cours vite..ça va te sauver".





vendredi 24 février 2012

Ma main dans ta gueule !


J’aurai toujours du mal à accepter la goujaterie de certains hommes. Qu’est ce qui permet, autorise, cet humain là, à avoir des comportements parfois aussi irrespectueux, pour nous, les autres humains que sont les femmes. J’explique. Je commence par un petit pitch comme on le dit de la situation.
La méli, la va pieds nus, elle en a déjà palé ailleurs, est une femme aux attributs fort développés. 
Je me souviens de mes quinze ans et de mon 85 b.  Je me souviens de mes chemises indiennes blanches, transparentes, qui laissaient deviner deux seins tout ronds, mais tout petits. Je me souviens aussi de frérot qui les appelait les « Treets »… J’étais une vraie maigre mais avec de jolis petits seins. Je ne pourrai jamais expliquer ce qui se passa après mes trente cinq ans, mais de Treets je passai à prune, et de prune à pomme… De maigre j’étais passée à pulpeuse, puis de nouveau à maigre, mais les seins restèrent pomme. Jusqu’à ce jour où en moi la lutine prit racine… Et là, là mes seins, se développèrent beaucoup plus vite que mon ventre d’ailleurs… Ainsi  aujourd’hui me voici pourvu d’un 100 F voire G. Bon pas facile d’aller à assumer tous les jours, mais j’aime bien ça. LA seule chose qui me gène est que je ne pourrai jamais aller acheter mes petits soutifs chez Princesse TamTam, pas plus chez Aubade, ma marque c’est Primadona et tien d’autre. Plus de 100 euros le soutif, pour du blanc, du noir ou du chair, avec des bretelles de deux centimètres de large. Je me console en disant que ce qui est sexy est à l’intérieur des bonnets.
Tout cela ne serait point génant, si gros seins ne rimait pour certains hommes avec grosse sal…Et donc on peut se permettre de mater, des laisser dégouliner le regard, sans aucune gène, sans aucune discrétion. Depuis longtemps j’ai renoncé aux décolletés profonds si ce n’est dans l’intimité. Et quand je parle de décolleté profond je ne vais pas jusqu’au nombril… Je parle d’un petit arrondi que descendrait juste un peu sur la poitrine.  J’ai vu une fois un de mes collègues proche de l’évanouissement, pour un petit haut moulant décolleté en V juste ce qu’il faut.
Je ne fais pas un complexe de ces seins hors norme et avec mes amis nous en rions.
Mais ce matin dépassement de la ligne blanche ou rouge je ne sais pas…
Habillée d’une petite robe grise à col roulé, je partais travailler, et rejoignais ma voiture à pieds. En ce moment et pour six mois ma rue bouchée pour travaux et envahie d’hommes casqués et bottés, qui cassent la route et refont les trottoirs. Ce matin donc je m’apprêtais à croiser l’un de ces hommes quand je m’aperçus que d’aussi loin qu’il venait il avait le regard posé sur mes seins. C’est quand nous nous sommes croisés que j’ai entendu qu’il disait quelque chose entre ses dents. Je n’ai pas compris tout de suite. Juste au bout de trois secondes j’ai compris ce qu’il venait de dire : « Quelle paire de michetons !!! ». Je me suis retournée pour le traiter de connard, mais à quoi bon. Qu’aurai-dit ce même type si je lui avais maté la braguette et qu’en le croisant, j’avais dit : « Quelle paire de couilles !!! » Je pense que je serai passée pour une allumeuse, une chaudasse, une sal… Parfois y’a des mecs qui mériteraient une bonne paire de baffes.