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jeudi 20 octobre 2011

Elisa, c'est moi qui te cherche les poux....


                        HAAAAAAAAAAA……….. Encore une héroïne des temps modernes comme les médias aiment nous les exhiber, histoire de nous coller notre petite vie dans la tronche et de nous faire méditer…
Perso, j’ai travaillé toute la journée, comme toi, toi et aussi toi. J’ai répondu aux sms de mon nounours, j’ai eu la lutine plusieurs fois dans la journée au téléphone. A midi vite fait mal fait hachis Parmentier pas bon acheté chez La dinette voisine, parce que ce matin j’étais tellement ric-rac, que je n’ai pas pris le temps de me faire mon petit Tupperware. Et puis trois jours de risotto, même s’il était bon, ça commence à faire. En ce moment je vois ma kiné, oui c’est une, le un étant sur liste noire, je la vois donc à 8 heures le matin. Alor je pars un peu à l’arrache, jute douchée, habillée, sans petit dej’, parce que j’ai bien compris que cette kiné ne plaisante pas avec l’heure. Ni avec les ratés, si on rate une séance sans prévenir, on peut aller se faire masser ailleurs. Alors, kiné, boulot, repas, boulot, embouteillage, créneau sur une sortie de garage pour course qui va prendre trois minutes, re-embouteillage, maison, ouf, journée terminée. La lutine dort chez une pote, le nounours finit à 20 heures et mange au lycée. Je peux me poser dans mon canapé pour reposer mon dos, explosé par la douleur. J’ai mal, j’ai envie de pleurer à force de ne plus pouvoir me baisser sans avoir la sensation que mon dos va se déchirer en deux. J’ai envie d’avoir quelqu’un qui m’attend chez moi pour me cocooner, pour me préparer un bon petit repas. J’ai envie qu’on me dise assieds toi tu ne t’occupes de rien. J’ai envie que tout soit rangé, que le lave-vaisselle soit vidé, que le sol soit propre, que mon lit soit fait. J’ai envie d’avoir une chambre pour pouvoir fermer la porte et dire je me repose dans mon coin, sans bruit, je reste allongée un moment au calme et ça ira mieux après. J’ai envie que les deux ados ne se disputent pas pour rien, ne me réponde pas c’est pas moi c’est l’autre quand je dis que je n’aime pas trouver la bouteille de coca sur la table du salon avec les verres, le pot de nutella avec le couteau planté au milieu, et le couvercle sur la table de la cuisine….
Alors quand on me présente une jeune femme qui s’appelle Elisa Tovati, et qu’on me dit qu’elle est vraiment extraordinaire, non pour ses talents de chanteuse que je ne connais pas, ni pour ses talents d’actrice que je ne connais pas plus, mais parce qu’elle est actrice, chanteuse, maman d’un petit garçon et enceinte. Mon dieu mais quel exploit incroyable. Je ne supporte pas cette question : Claire Keim, Sophie Marceau, Mathilde Seigner, et alter, star et maman, mais comment faites vous donc ???!!!!!
Et là, la star, elle fait sa fille toute simple, et modeste, elle répond, « Mais comme toutes les mamans de mon époque, j’aime être la pour aller chercher mes enfants à l’école, et pour leur tartiner leur nutella, et leur donner leur bain et puis leur lire leur histoire…. Voyez, naaaan moi, ma priorité c’est ma fille ou mon fils…. Même si je leur donne peu de temps, c’est un temps de qualité, car c’est bien ça l’important non ???? »
Et toi, tu lis ça ou tu regardes ça et tu te dis moi quand je lis l’histoire j’ai envie qu’elle soit brevissime, parce que je suis cannée et j’ai envie d’aller m’affaler au plus vite dans mon canapé pour regarder Desperate Housewife… tu lis ça, et tu te dis que toi tes moufflets ils vont à la cantine et à la garderie, et que quand tu les récupères l’heur du goûter est bien loin….
Alors quand je vois Elisa Tovati, qui donne trois interviews dans la journée dans un palace parisien devant un jus d’abricot, puis qui va se faire un petit essayage dans une boutique où la patronne en personne vient lui ajuster sa veste, puis sort de chez un fleuriste avec une gerbe de roses blanches pour l’anniv de son papa et héler un taxi, parce qu’elle est en retard et que le métro ça n’ira pas assez vite…. J’ai envie de lui donner trois claques et aussi au rédac chef de la rubrique. J’ai envie de dire mais allez y prenez nous pour des cons, des connes plutôt. Et quand je l’entends dire que les fringues elle les trouve dans une petite boutique, toute simple, où on les lui prête, parce qu’elle n’a pas le temps, ni la place dans les placards, et pas les moyens non plus… Et quand je la vois entrer dans son appart tout design, tout confort, tout blanc et beige, avec des murs laqués, et la future chambre du bébé où pour l’instant est installée l’architecte qui va la décorer… Je me dis que la vie de star c’est trop dur… Et que ça en fait un tas de problèmes à gérer, une telle vie !!!!


mercredi 12 octobre 2011

Un rêve rose...


Je ne me souviens plus si j’ai déjà raconté ou pas ce qui va suivre.
J’ai à vrai dire très peu envie de vérifier dans mes anciens posts, si je me répète, ou pas.
C’est un autre  rêve. D’il y a 14 ans.
Parfois ils ont du sens, parfois ils n’en ont pas, quoique… Parois il ne faut pas chercher. Et parfois sans avoir besoin de chercher tout prend un sens.
Ce  matin là, je me réveillais avec un rêve fort, comme imprimé dans mon cerveau.  Un vrai film avec des images d’une précision incroyable. J’avais la certitude qu’il avait un sens. Il me fallait le noter au plus vite.
Je notais la date. 17 mars. 1997.
Je me trouvais dans un hôtel. J’attendais un homme. Aucune impatience en moi. J’attendais tout simplement.  C’était un homme que je connaissais déjà, et c’était lui qui m’avait invitée. Ce qui est important et palpable dans ce rêve c’est que cette invitation ne me rend pas joyeuse, ni triste. Elle me laisse indifférente. L’homme arrive. C’est un bel homme brun. Nous sommes assis l’un face à l’autre. Il sourit, et je comprends qu’il est amoureux de moi. Pas moi. Devant moi il y a un verre ballon. Il me demande de regarder ce qu’il y  a dans le verre. Il dit que c’est un cadeau pour moi.  Le verre est empli de farine blanche. Il me dit qu’il y a quelque chose pour moi dans la farine. Je fouille et je trouve une petite boîte en velours gris entourée d’un nœud rose. J’ouvre. Je découvre une bague. Elle est en or. Elle représente un masque du carnaval de Venise. A la place des yeux il y a deux rubis qui me fixent. L’homme attend que je sois heureuse de recevoir cette bague, il sourit. Je déteste les masques de  Venise. J e les trouve sinistres. Je n’aime pas la bague. Je ne le dis pas. Mais je sais que l’accepter est accepter l’amour de cet homme qui m’est totalement indifférent. Mais il a l’air si heureux de m’offrir ce cadeau, que je n’ai pas le cœur de le refuser, malgré ce que cela implique… Le rêve continue,  je ne sais comment, je me revois à un moment assise en face de cet homme qui me raconte une blague que je trouve inintéressante. Je m’ennuie avec lui, mais je reste.
La semaine qui suit ce rêve j’ai vu ma psy, et je lui ai lu ce que j’avais noté. Elle voyait bien dans cet homme mon mari, et je n’avais pas eu besoin d’elle pour l’y voir aussi. Mais le mystère était dans ce verre rempli de farine. Il était difficile d’y trouver ou d’y donner un sens.
Le temps a passé. Quelques semaines.
A mois de mai, j’étais en vacances. Nous ne partions jamais nulle part avec Ken ou très rarement. Je m’ennuyais chez moi, dans mon canapé qui à l’époque n’était pas noir mais jaune. Je regardais tous les films les uns après les autres sur canal plus. Souvent je n‘en voyais pas la fin car ils m’endormaient. Je me réveillais pour boire du Perrier car pendant ces vacances là, je m’étais soudainement mise à acheter frénétiquement cette boisson par packs de 6. 
Cet après-midi là c’était « Neuf mois », le film. Philippine Leroy-Beaulieu se plaignait de son état de femme enceinte : envie de fraises, salive permanente dans la bouche, et envie de dormir. J’entendais sa plainte dans une somnolence. Et je me disais que moi aussi depuis quelques temps je salivais tout le temps… Et aussi que je dormais beaucoup…. Mais je n’vais pas envie de fraises. Quoique si je remplaçais les fraises par le Perrier. Heureusement, j’étais stérile, dossier rouge chez la gynéco-endocrino qui me suivait depuis dix ans. Sinon j’aurai pu croire que moi aussi… Cela me fit sourire. Et je le racontais à ma psy à la séance suivant. Elle sourit en me disant que ça lui rappelait le petit paquet dans la farine avec le nœud rose, et me demandais quand j’avais eu mes dernières règles. Comme c’était du grand n’importe quoi dans ce domaine, je ne pouvais pas lui répondre. Elle me dit de peut-être réfléchir à tout ça.
Il me fallut faire un tas de calculs pour retrouver la date de mes dernières règles. Vers la fin février début mars. Et puis j’essayais de me remémorer la dernière fois où Ken et moi avions eu une relation. Je les distribuais au compte-goutte. C’est avec ce bref calcul que je me rendis compte que la dernière fois remontait au 15 mars. Un peu, juste au moment d’une éventuelle ovulation. Heureusement j’étais un dossier rouge stérile…. Quoiqu’une petite vérif… Une heure plus tard j’étais devant mon test de grossesse. Et trois minutes plus tard, j’ étais paralysée dans mes toilettes, devant le petit plus du test.
Bref, voilà j’étais enceinte, la nidation avait eu lieu le 17 mars à peu près. Nuit du rêve.
Je n’avais pas envie de cette grossesse. J’avais me deux enfants adoptés. Ils me comblaient de bonheur. J’ai décidé de prendre rendez-vous pour avorter. Quand j’ai revu Ken qui était parti en vacances de son côté, je lui ai fait part de la situation. Je lui ai donné le week-end pour réfléchir à ce que lui voulait.
Lui voulait de cet enfant. Moi pas mais j’ai décidé de le garder tout de même.
La lutine est là. Elle est précieuse. Plus belle que ce masque dont je ne voulais pas et que j’ai gardé.