dimanche 15 janvier 2012

Mes zados se suivent...


Je fus à bonne école avec la gazelle et ses conquêtes multiples et surtout très variées, garçons, filles, ses hébergements d’animaux SDF, potes, potes de potes, potes de potes de potes…et ce dès le début de son adolescence.   J’ai parfois ouvert la porte de sa chambre pour découvrir une paire de fesses prenant l’air  dont le propriétaire était un parfait inconnu.       
J’ai viré des groupes de garçons douteux dont un, je me souviens, qui affirmait être quelqu’un de sérieux et bien élevé alors que son ami juste à côté de lui, casquette et jogging blancs, laissait tomber un filet de bave  sur mon paillasson.     Tro la classe !!!!Et tro le sérieux  et le bien élevé…
Je me souviens aussi de celui que j’ai attrapé par le polo Tacchini bien sûr, juste entrain de vouloir escalader le balcon de la chambre de la gazelle. Je l’ai tenu en suspens par le col, en l’obligeant à me donner son nom, juste accroché à la rambarde… Bon on n’était qu’au premier pas très haut. Et quand j’ai eu son nom je l’ai lâché, et j’ai appelé sa mère.
Et ces autres, qui vinrent voir ma fille par une belle après-midi de février et qui attendirent qu’elle sorte de la maison pour revenir, passer par le balcon et la porte ouverte au préalable, et nous piquer un ordi portable tout neuf pas fini de payer à crédit. Et quelques heures plus tard, une mère qui sonnait chez moi pour me ramener mon ordi qu’elle avait trouvé planqué dans la caravane de son fils (c’étaient des gitans), prêt à la revente, nettoyé à fond.
Et le MNS qu’elle avait débauché sur la plage en vacances, et les joueurs de poker qui débarquaient avec leurs valises de jetons, et celui qui avait l’œil d’une poule lobotomisée et à qui la lutine disait « Tu sais que ma sœur est bi ??? »…
Alors, je ne suis point trop étonné que le nounours prenne le même chemin.
J’ouvre la porte de sa chambre, et je compte le nombre de garçons, de filles, de blancs, de noirs, je cherche où est celui qui m’appartient, pour engueuler le bon. Je vire illico ceux qui ne sont pas passés par l’entrée, je donne des sacs poubelles un aspirateur pour le grand nettoyage, et en général tout le monde obéit.
Encore ce matin…. Hier soir, depuis mon canapé jaune, j’avais vu passe Math le copain le plus acceptable à mon sens. Puis deux jeunes filles, qui ne sont pas du style que je préfère, mais ne soyons pas sectaire… Talons trop haut et trop pointus, yeux trop noirs, pour leurs quinze ans… Ils sont restés toute la soirée dans la chambre. Au moins ils ne sortaient pas de la maison.
J’étais bien tranquille dans mon lit vers 10 heures ce matin. La lutine prenait son bain. Moi-même je finissais de me réveiller en vaquant à une tâche très personnelle et que l’on ne peut accomplir que dans l’intimité : je nettoyais l’intérieur de mes narines avec mon doigt !!!
J’entends alors le bruit de pieds nus su le carrelage. Sortie de bain de la lutine. Je ne reconnais pas ma fille. A sa place une petite jeune fille brune se poste devant mon lit en short. Rien à voir avec la « pétasse » sur échasse à l’œil noir d’hier soir. Juste une petite fille qui presse ses mains sur sa culotte… « S’il vous plait est ce que vous savez où sont les toilettes ? » Bon ça tombe bien puisque je suis chez moi, donc je peux lui indiquer le chemin. .. Elle reste dix minutes devant la porte en attendant la fin du bain de la lutine. Tout cela nous a bien fait rire toutes les deux car j’ai proposé à la jeune fille d’aller faire pipi pendant que la lutine finissait son bain. Il ne m’est même pas passé par la tête que cette jeune fille puisse être gênée que la baignoire et les toilettes soient juste l’une conte l’autre…
Depuis, la jeune fille est partie. Seule. L’autre est encore là. Il semble que le plan, j’amène un copain, j’amène une copine, n’ai pas totalement fonctionné. La petite pisseuse en a eu marre de tenir la chandelle. Elle a filé.
Ce soir, le nounours repart chez son père. Sans enthousiasme. Il ne veut plus y aller. On ne se demande pas pourquoi…

                                                                                                       

2 commentaires:

  1. Morte de rire! J'en sors de mon silence!! J'ai connu ça il y aquelques années, ou un ado bien percé me demandais si je savais où était rangé le café....

    RépondreSupprimer
  2. J'ai un ado de 13 ans à la maison. Ca me fais peur ! :-/ (ce n'est pas le mien mais celui de Chéri ^^)

    RépondreSupprimer