dimanche 6 juillet 2014

Je sème


Promenade quotidienne sur les blogs. Il est vrai qu’en ce moment mon horizon se limite aux murs de mon appart. Quelques bouquins, mon ordi, mon iphone, mon album de mandalas et les crayons de couleurs, mes scalpels pour passer des heures à affûter les crayons… Faire de  jolis copeaux de toutes les couleurs et que je garde dans une boîte en fer. Pour la lutine qui les photographie, et pour moi parce que j’aime ce qui est multicolore, c’est  joyeux.
C’est en faisant mon petit tour de blogosphère que j’ai cliqué sur le lien de mon vieil ami Plif Plof. C’est un blog plus qu’incorrect puisque le nom complet du blog est Plif-Plof ma bite mon œuvre. Plif-Plof avait pendant quelques années alimenté son blog avec des photos de son sexe. Sexe au repos, sexe en érection, sexe éjaculant, sexe en couleur, sexe en noir et blanc, sexe rouge et gris. C’était beau, parfois osé, parfois excitant, parfois amusant… Je ne le connaissais pas mais je lui avais demandé la permission de faire des dessins tirés de ses photos et il avait accepté. Je les ai toujours sans un vieux carton à dessins, j’en ai offert certains qui doivent être encadrés ans des chambres d’amis que je ne vois plus.
Quand j’ai cliqué la semaine dernière sur ce blog en sommeil depuis plusieurs années, j’ai eu la mauvaise surprise d’atterrir sur une page de pub. J’étais triste. Quelques jours plus tard j’ai cliqué sur un autre blog ami de la plateforme. Et Encore une fois la pub.
Alors j’ai cliqué sur mon lien. Celui de mon ancien blog. Celui que j’ai commencé en  février 2005. Mon premier blog, Mélimélodit. Je l’avais commencé un peu par hasard, mais aussi parce que j’avais envie de mettre des mots sur ma vie. Ma vie amoureuse, ma vie quotidienne, la vie de mes enfants les trois TDC, mes joies mes tristesses mes envies et mes délires. Cinq ans d’écriture presque quotidienne. Avec des tas d’amis, et une blogosphère qui ne ressemblait en rien à ce qu’elle est aujourd’hui. Que des écrivaillons sans envies de devenir des écrivains, quoique quelques uns d’entre eux aient publié plus tard. Certains étaient à Paris, à Toulouse, à Lyon ou en Afrique.
Voilà. Plus de blog. Disparu. Fini. Plus rien plus de Méli-mélo. Ce n’était pas de l’art non de la littérature. Mais c’était ma vie. Il doit traîner sur de vieux cd gravés des sauvegardes. Je ne sais pas ce n’est pas si grave. Mais c’était un peu ma mémoire.
Un ancien de 20 six m’a dit que je n’avais pas lu les CGU et que j’aurais du. Trop tard.
Tant pis.
J’ai une image en tête. Le Larousse et son logo. Je sème à tout vent. Les mots s’envolent.

2 commentaires:

  1. koikeldizent les CGU ? Parce que je ne les ai pas lues non plus et que surtout, mon blog me sert clairement de journal et de support de mémoire. ça me ferait vraiment mal qu'il disparaisse avec tous mes souvenirs.

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  2. Je crois que ce sont les conditions générales d'utilisations. En fait les hébergeurs facebook et compagnie s'en servent pour se protéger contre les plainte et autres histoires. Et comme elles sont longues et chiantes personne ne les lit... Et voilà, je suppose que ça doit dire que si les textes ne sont pas protégés en tant qu'hébergeurs ils peuvent en faire ce qu'ils veulent... A nous de les sauvegarder et de les protéger.
    EN tout cas ils pourraient envoyer au moins un mail disant qu'il vont virer des blogs qui ne tournent plus. Par respect pour ceux qui confient leurs textes..

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