samedi 3 novembre 2012

Pour les courageux... je ne sais pas synthétiser...


Gainsbourg chantait l’aquaboniste, le faiseur de plaisantristes.
La Va pieds nus pourrait chanter la nimportequoiïste, la faiseuse connerisques. 
La connerisque je l’ai en moi. Ca allait avec l’étourderisque et la gafferisque. Cadeau de naissance. Genre incurable.
Il faut croire que depuis que je n’ai plus de problèmes financiers, peut-être par peur de la monotonie d’un quotidien trop facile, je fais dans le festival de la connerisque.
En deux mois je me suis surpassée.
Forte de mes expériences passées, et n’en tirant aucun enseignement, j’ai encore une fois, déposé le préavis de ma location de mon chez moi, pour fin décembre en ne sachant absolument pas où j’allais atterrir.  Aussitôt, j’ai filé sur le maintenant incontournable Bon coin, à la recherche de la nouvelle perle rare. Dès septembre, j’avais ma petite idée. Elle se résumait à Location, Appartement, Bordeaux, entre 750 et 950 euros, 3 chambres, et pas moins de 80 mètres carrés. J’ai vite compris que ce n’était même plus la peine d’aller sur les sites d’agences immobilières puisqu’ils mettent tous leurs produits sur le bon coin. Les gratuits de particuliers à particuliers ont bu la tasse depuis longtemps et il ne leur reste que peu de place sur LE site. Donc j’ai commencé à laisser mes coordonnées à des répondeurs, envoyer de mails à des adresses inconnues genre visiter seul, abcdefgimmo… Pas une seule réponse pour septembre. Il y a tant de demande qu’on ne peut pas être poli et correct avec tout le monde. Ayant un travail, des enfants plutôt ados, un lave-vaisselle à vider, et à remplir, et des serviettes de toilette à ramasser dans la salle de bain,  et quelques autres choses à gérer seule, il me fallait jongler avec mon emploi du temps, pour trouver le créneau propice à la prise de contact avec les agences et les propriétaires. Régulièrement agacée par mon entourage qui régulièrement me demande si j’ai avancé dans mes recherches et s’étonne que non, et ajoute que je vais me retrouver à la rue si je ne bouge pas. Parce que c’est bien connu, je ne bouge pas.
C’est quand même après le 15 octobre que j’ai commencé à serrer les fesses. Novembre 30 jours. Décembre un stage à Paris la première semaine. Décembre fin du préavis le 28. Et là tu te dis, pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai divorcé, pourquoi je suis seule, pourquoi je ne suis pas propriétaire à mon âge. Et comme un vent de panique souffle dans tes tripes. Tu te vois, avec ta bibliothèque, tes casseroles, tes ados, et ton chabada, sur le trottoir, assise sur tes cartons le soir du 31.
C’est alors que tu passes la vitesse supérieure et que tu te mets à appeler les agences qui ne t’ont pas répondu, à les engueuler pour leur manque de correction, et que donc tu te grilles avec la moitié de tes loueurs potentiels.
Déjà, le préavis envoyé à mon agence actuelle m’avait fâchée avec elle définitivement. Les deux lettres recommandées que je leur ai envoyées ne mâchaient pas leurs mots et ça n’a pas plu. J’ai reçu en réponse un genre de leçon de civisme, agrémenté d’un tableau excel, avec le tarif de chaque dégradation du bien. Scandaleusement exagéré. Une ampoule à changer 8 euros, un abattant de WC 30 euros, une éraflure sur radiateur ou brûlure sur parquet 15 euros… Je pense que l’état des lieux se passera au plus mal. Tout sera certainement passé à la loupe et chaque grain de poussière facturé. De bons moments en perspective…
Et certainement, quelques lettres recommandées en perspectives pour récupérer ma caution.
Si j’étais sage, j’en tirerai leçon. Je déciderais que la prochaine fois, à la prochaine migration donc, je ne donnerai le préavis que certaine d’avoir un autre logement, et que ma lettre sera d’une neutralité irréprochable. Pas un mot plus haut que l’autre. Et tout se passera dans la sérénité la plus parfaite. Bon tout ça c’est dans quelques années, quand j’aurai vieilli et que je serai sage.
En attendant, et pour ajouter une pincée de connerisque à la première, je double la mise.
Maintenant que mon compte est bon, je peux penser à prendre quelques vacances avec mes enfants. Voilà une idée qu’elle est bonne. Je pense à leur faire la surprise de quelque jours en fin d’année, je ne sais trop où. Et voilà t’y pas qu’un matin en ouvrant ma boîte mail, je tombe sur un message perso rien que pour moi de la SNCF. Ils ont eu la même idée que moi. Un petit voyage en famille. Incroyable non. Et je clique je clique. Bon c’est une simulation, juste pour voir…. En tris minutes calendrier et agenda à l’appui je me retrouve, moi, ma lutine et mon nounours, tous les trois à Paris du 28 décembre au 5 janvier, pour la réellement modique somme de …. 130 euros. 130 euros aller retour, les trois. Comment résister ? Il suffit de valider, de bluecarter et hop on y est tous les trois… C’est mon index qui fait le reste il se jette sur le trackpad, et clique que OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII, on y va bien sûr !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ils vont être trop heureux les tdc. Voilà c’est fait en plus j’imprime illico mes e-billets. C’est dans les dix minutes qui suivent que je réalise que j’aurais peut-être pu réfléchir un peu avant de cliquer. Car maintenant que j’ai économisé sur le trajet il faut crécher pas cher. Qu’à cela ne tienne. Mon CE propose des réservations dans un hôtel près du parc Montsouris, pour vraiment des clopinettes. Pas lus de 200 euros la semaine pour le titulaire du CE et ses ayant-droit. Une semaine à Paris à 3 pour moins de 400 euros, c’est quand même top de la balle !!!! Illico je prépare mon dossier, sans procrastiner. Avis d’imposition, livret de famille, bulletin de salaire et hop le tout part photocopié dans la journée. Petit mail à la responsable du CE, pour appuyer un peu la demande. Je suis trop fière de moi. Même pas je résiste à la surprise que je devais faire, je téléphone à la lutine et au nounours pour annoncer la super nouvelle.
Première connerisque : il y a plusieurs demandes pour cette réservation donc pas sûr que je l’ai. Bon premier serrage de fesses. Soyons optimistes je vais passer.
Deuxième connerisque et pas la moindre. Le nounours a 17 ans trois quart. Il n’est donc plus un ayant droit. Il ne peut donc pas bénéficier de cette réservation. Là serrage de fesses maximum.
La responsable du CE en profite pour me préciser que j’ai pris un gros risque en réservant les billets sans avoir réservé d’hébergement.
C’est bon, ta gueule, tu sais pas ce que c’est toi que d’être nimportequoiïste !!!!! 
Je saurai vers le 14 novembre, si j’ai cette réservation ou pas.
Le plan B est déjà prêt, je suis déjà inscrite sur appartager point com et je sais qu’on trouvera quelquechose. J’ai déjà une piste. Mais bon, c’est chaud les marrons tout ça !!!
Donc normalement et si tout se passe bien (comme elle dit l’autre dans la pub), le 28 décembre au soir, je devrais avoir déménagé dans le nouvel appart que j’ai trouvé hier (ouf !!!), avoir fait mon état des lieux et récupérer ma caution et dormir avec mes deux tdc près du Parc Montsouris, à Paris, et le 5 janvier revenir dans mon appart BBC écolomaximum tout neuf jamais occupé et commencer une année pleine de nouvelles connerisques.





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