Oublie-moi connard !
Oublie que tu m’as aimée. Gomme-moi
des quelques neurones de ta mémoire de piaf.
Moi je ne t’ai pas aimé bien
longtemps si un jour j’y ai cru ce n’était que pour me voiler la face. Pour ne
pas regarder l’erreur fatale de mes vingt ans. Erreur de l’orgueil de cet âge
où j’ai voulu démontrer à mes parents que ce jeune homme que ne leur paraissait
pas fait pour moi, moi j’allais faire ma vie avec lui. C’est aussi ma lâcheté
qui m’a menée à cette connerie, et quelle connerie. On m’avait appris à ne pas
faire de peine, à ne pas blesser, à ne pas trancher. Je regarde aujourd’hui ce
que j’ai fait et je n’en suis pas fière. A qui pus-je en vouloir sinon à moi,
de n’avoir pas su stopper cette histoire à temps. De l’avoir laissé chaque jour
se construire sur un amour à sens unique. J’ai construit sur du vide. Et jamais
je ne me suis sentie capable de réparer mon erreur. Le désastre était annoncé
dès le tout début. Il m’a fallu trois enfants pour le stopper. Dès le deuxième
j’ai enfin eu le courage de mettre des mots sur l’erreur. Sans prendre de
gants. Face à face. Les yeux dans les yeux j’ai dit. Demandé ce que j’aurais du
demander à vingt ans. J’ai dit je ne t’aime pas. Ce qui aurait du être quelques
années plus tôt une rupture et la fin d’un flirt de quelques mois, est devenu
la fin d’une histoire, sa dislocation. Il m’a fallu cinq ans, un autre enfant,
et un petit morceau de papier laissé « hasardeusement » dans mon
agenda alors que j’étais partie en voyage en Afrique. Cinq ans pour qu’il
accepte cette idée qu’il n’y avait plus rien à sauver. Juste accepter de ne
plus avoir en commun que nos trois enfants. Cinq longues années de je ne t’aime
pas comme certains couple se répètent qu’ils s’aiment. Ce petit morceau de
papier a finalement été plus utile que toutes les longues conversations que
nous avions eues.
Puis ce jour béni où enfin,
j’ai su qu’il en avait croisé une autre. Il ne le disait pas. Pas encore. Alors
c’est moi qui ai dit. C’était enfin le moment. Lui a l’esprit si étriqué qu’il
ne sait pas qu’en aimer une autre n’oblige pas à détester la précédente. Il
croit que l’estime et le respect sont une trahison.
Depuis, lui et son amour,
viennent régulièrement me rappeler à quel point j’ai eu tort à vingt ans de
laisser faire les choses. Et me faire regretter de n’avoir pas voulu faire de
peine à cet homme qui n’en valait justement pas la peine.
Mes enfants, nos enfants
restent la seule chose que nous ayons en commun. Il les utilise pour me cracher
ce qui lui reste haine. Alors que je ne demande qu’une chose. Ne plus le voir,
ne plus entendre le son de sa voix, ne plus entendre les quelques mots de son
vocabulaire si pauvre, et souvent incompréhensibles.
Je voudrais que nous n’ayons
plus besoin de parler de nos enfants dont il ne s’occupe plus que de très loin.
Il ne manque pas de souligner à quel point je m’en occupe mal, et à quel point
leurs échecs sont dus à mon laxisme.
Si j’étais aussi bête que lui
je lui hurlerais à la gueule que si
jamais jamais je n’ai pu mettre ma langue dans sa bouche c’est parce
qu’il était le plus nul de tous les rouleurs de pelles, que je peux compter sur
les doigts d’une mains les fois où je n’ai pas simulé avec lui en tant
d’années, que j’ai encore le souvenir des hauts-le-cœur que me provoquaient
certaines de ses demandes. Je pourrais lui donner les noms de tous les hommes
auxquels j’ai pensé pour pouvoir supporter ses étreintes. Je pourrais aussi lui
parler de toutes les hontes que j ‘ai éprouvées de son manque de culture, de
l’expression parfois si criante de sa connerie.
Et surtout combien je me suis
sentie légère et libérée le jour il a quitté la maison avec sa Barbie dans son
cabas.
Et à quel point ma vie est
mieux même si plus dure depuis qu’il n’est plus mon fardeau.
Alors quand parfois il vient
remettre un pied dans ma vie, même par téléphone je sens à nouveau le poids du
fardeau.
Et j’aimerais ne jamais m’être
trompée.
Ma soeur est tombée sur un type comme ça.
RépondreSupprimerElle a eu le courage de se tirer avec ses mômes et de le faire interdir de relations avaec elle et les enfants. Et même de venir dans sa ville.
Il a sombré dans l'oubli le plus total...
Donc: NE TE LAISSE PAS FAIRE !!!
Les lois protègent quand même les femmes des entreprises de ce genre de type.