lundi 2 avril 2012

Tu seras un homme mon fils...


The problem today is ….
Ado numéro deux. 
The Nounours Chamallow.


Je suis dans la perplexitude… Ah si j’étais candidate présidente moi aussi j’en inventerais des mots !!!!


Que faire quand on sent la dérive…


Que faire d’un jeune homme, d’un futur homme qui se prend pour un adulte, mais sort encore attifé comme un gamin de maternelle ?
Que faire de ce futur homme, qui le samedi prend de grands airs virils et affirme que l’an prochain, on va voir ce qu’on va voir quand il aura 18 ans et qu’il quittera le nid, et le dimanche regarde les « Intouchables » collé contre sa mère en tripotant l’oreille de son du doudou de son enfance sans le cacher du tout ?
Que faire de ce futur homme qui demande le dimanche soir à ce qu’on le réveille le lundi à 7 heures pour le lycée, et traîne traîne tant que pendant qu’on bosse et qu’on le croit parti pour les cours, reste toute la journée à la maison ?
Que faire de ce futur homme, dont le père a finalement lâché la bride en disant « Puisqu’il ne veut plus venir chez moi qu’il fasse ce qu’il veut » ?
Que faire dans ces moments où l’envie c’est de foutre des claques, de gueuler, et de senti que plus rien n’a de prise ?
Que faire quand on a peur que l’ado se perde et qu’on ne sait plus à quoi l’accrocher pour que la relation persiste ?
Que faire quand on entend la menace de fugue, de suicide, comment démêler le vrai du faux, l’intox du vrai sentiment ?


Que dire quand on n’a plus que l’amour à offrir et qu’on a le sentiment que même ça….


J’ai su décrypter, tenir tête, maintenir la relation avec la gazelle.
Il y eut tout de même cette longue année de rupture.


Que faire sinon douter de ses capacités à être une bonne mère, ou une mère tout simplement ?


Vendredi, j’irai au septième rendez vous avec la CPE le proviseur, pour essayer de comprendre, de trouver des solutions. Encore une fois je demanderai ce qui peut aider ce futur homme.
Ken sera là. Il jouera les pères autoritaires et je passerai encore une fois pour la mère laxiste.
Il parlera à son fils comme un père responsable et « cadrant », alors que depuis des mois, il a osé virer sa fille de chez lui, et depuis peu, il a aussi lâché son fils. Et je ne dirai rien pour ne pas avoir l’air de régler de comptes.


L’an dernier j’avais parlé d’apprentissage et j’ai eu le tort de céder quand on m’a dit que le nounours n’était pas prêt. Je sais maintenant que j’avais raison. Ce futur homme fait les frais de ce cafouillage. En plus d’avoir saccagé cette année, il est maintenant persuadé qu’il n’est pas fait pour la cuisine. Il veut partir dans les espaces verts. C’est en fait pour l’école qu’il n’est pas fait… 


Comment savoir ce que l’on n’a pas fait ou ce que l’on aurait pu mieux faire ?













3 commentaires:

  1. Ah, cette dernière question, comme on la retourne et la re-retourne parfois !
    Je ne peux vous souhaiter que bon courage afin de lui permettre d'affronter "le futur" dans les meilleures conditions.

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  2. Déjà, on est mère à vie, la notre, on rate toutes plusieurs choses et on passe son temps à culpapiliser, tu n'es pas toute seule...

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  3. Terrible écho, justement en ce moment...

    L'amour, quand même, c'est sûrement l'essentiel. Après comment savoir si on a fait ce qu'il fallait ? Ma solution qui-n'en-est-pas-une c'est d'envisager le pire et d'essayer de voir comment il serait possible d'y remédier. Très loin du long fleuve tranquille, quoi. Mais pourquoi ne s'en sortiraient-ils pas après tout nos ados rebelles et sensibles ? Quoi qu'on en dise, l'école ce n'est pas tout, même si ce serait tellement plus facile s'ils n'y souffraient pas autant.

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