samedi 16 juillet 2011

Télé et réalité

Parfois la télé nous offre de grands moments de connerie et devient le miroir de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus attristant.
Hier soir, j’ai fait mon rattrapage d’émissions ratées sur les replay. Enfin pour être honnête j’avais hâte de savoir ce qui s’était passé pendant mon absence au paradis des agriculteurs en quête de sa moitié patate. C’est un monde loin du mien, je le connais mal, même pas du tout, et c’est la curiosité (saine, malsaine ???) qui me pousse à suivre les épisodes. Ainsi, je constate tous les ans à quel point nous les femmes nous avons encore du boulot pour faire tomber les préjugés de nos amis les hommes. Après mon petit tour de replay, pas encore assez fatiguée pour dormir, en panne de bouquin, en panne de câble assez long pour tirer mon ordi portable dans mon lit pour faire un streaming, je me suis rabattue sur la télé. Et zap zap d’une chaîne à l’autre, et passe par secret story, pour constater à quel point les connerie elle aussi a de beaux jours devant elle avec ce petit panel de vingt-trentenaires, tous plus débiles les uns que les autres. Finalement, mieux vaut être dans les bras de Morphée que mal accompagné. J’ai tout éteint et me suis couchée.
Ce matin, tous mes zamis étant en vadrouille de week-end prolongé, qui en Normandie, qui en campagne, qui aussi en Normandie, j’ai fait seule mon petit tour aux capus, pour me ravitailler en tomates de Marmande, pommes de terre grenaille, et autres gourmandises de la terre. Mon petit porte monnaie retrouvant un peu plus d’aisance, j’en profite pour éviter les rayons des supermarchés discount, et manger des produits frais cueillis. Surtout ce bon petit saucisson à la figue ou au cèpe, cette mozarella au lait de bufflone, ou cette feta pas salakis, au vrai las de brebis elle, qui avec un petit concombre et quelques olives noires à la grecque deviendra un réel plaisir solitaire….
Bouffer de la merde sans goût c’est donc vraiment l’apanage des pauvres …. Une triste évidence… Un carré de féta coûte au maximum deux ou trois euros à Lidl, il n’a d’autre goût que celui du plastique qui l’emballe et accompagne des tomates sans imposer son goût, puisqu’il en a moins que peu. Un carré de féta des capus coûte 7 euros, il est tendre et parfumé au lait de brebis, il s’allie à la tomate ou au concombre avec délicatesse. Pas besoin à cette salade de rajouter de maïs, de thon, ni de tabasco. Digression, ce n’est pas vraiment ce dont je voulais parler…
Une fois mes petits sacs de gourmandises en main, je choisis une terrasse un peu en retrait pour aller boire un café en regardant passer les gens. J’adore. Mais le café choisi, a dressé les tables pour le repas de midi et je dois trouver en trouver un autre. Je me rabats sur un café du coin bien nommé puisqu’il fait un angle de carrefour, entre deux cours. Yser, Marne. Pas très accueillant mais sur mon chemin. Je déménage de la terrasse où je m’étais installée pour cause d’odeurs d’égouts trop présente…
Dedans, rien d’accueillant, on vient la pour faire ses lotos, gratter ses blackjack, boire un Ricard ou un café, en se moquant bien des odeurs, du décor, et de la disposition des tables. Je n’y traînerais pas des heures…. Le journal sud-ouest traîne sur ma table, et je n’ai rien d’autre à faire pour me distraire en attendant mon café perrier, que de le feuilleter. Mais une conversation pollue ma « lecture ». On parle d’Eva… Deux hommes, un gros type un peu sale, qui fait ses grilles, et un autre plein de tics et de tocs qui gratte des cartes. Le gros parle fort, je ne peux qu’entendre. Eva « a des employé partout chez elle, avec des croix gammées, et qui lui font le salut nazi, la Salope, tu le savais ça ???? ». et il rajoute que c’est une sale pute. J’ai envie d’aller lui jeter mon café chaud à la gueule. Et de toute façon c’est une femme et il ne votera jamais pour une femme. Le jeune barman, lui dit que tout de même Martine Aubry…. Non, Aubry elle vaut rien, elle est pas comme son père qui avait pas voulu se présenter…. Pour elle non plus il ne votera pas. Ca vaut rien les femmes. Ni la ségolène, ni aucune…. Puis il se lève et va au guichet des grilles et vomit des horreurs à la pauvre dame, des choses que je ne pourrais même pas répéter tant elles sont immondes. Ca c’est la vulgarité. Pas besoin de gros mots pour être vulgaire… Un homme passe à côté de ma table et prend le sachet de sucre vide que j’ai utilisé. Sans rien dire t il sort. Je ne comprends rien. Je me dépêche de finir mon perrier café pour fuir cet endroit. J’ai envie de leur hurler à quel point ces hommes sont orduriers. Je pense à ma collègue qui a grandit dans des cafés, et qui a tant de haine en elle…. Ceci explique peut-être cela.

Parfois la télé nous offre de grands moments de connerie et devient le miroir de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus attristant. Ais la réalité aussi….

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