mardi 22 février 2011

Hier, je lisais le récit d’une anecdote que je commentai aussitôt. J’ai beaucoup de mal avec les attaques sur le physique car j’en ai souffert dans mon adolescence. J’étais une petite fille qui ne s’était jamais posé de questions sur son physique, jusqu’à mes années collège… Si maigre que je devais peser peine 18 kilos à mon entrée en 6ème… Je dois dire que je n’y avais jamais prêté attention. C’est cette entrée en 6ème qui marqua le début des moqueries, des phrases impitoyablement lancées à mon intention. Parfaite petite première de la classe, timide, sauvage, je n’inspirais pas la sympathie à mes camarade. Ils me le rendirent donc bien en me surnommant squelette ambulant, Olive (la copine de popeye) et autres sobriquets. Je souffrais, réellement de ce que je ne manquais pas d’entendre. Par ailleurs, ma soeurette courage avait une beauté sauvage, un sourire ravageur, teint mat, jambes parfaites … Pierrot de la lune le soulignait assez souvent pour que je comprenne que je n’étais pas au niveau… Je grandis ainsi, me considérant du côté des moches. Le premier garçon qui osa me dire vers mes 15 ans que j’étais jolie, avait dû oublier que quelques années plus tôt il faisait partie de ceux qui se moquaient de ma maigreur… Il reçut donc une paire de claques…Et voilà que je me lance à nouveau dans la digression. Donc je me recentre.


Donc dans la note lue chez elle, un petit garçon dans le métro visait une dame en disant qu’il avait pour mission de tirer sur les moches…Franchement j’ai encore du mal avec ces comportement même quand ce sont des mots d’enfants…

Et voilà que cet après midi, garée sur une petite place pour mettre des sacs de fringues dans un container de récup, j’entends une petite voix qui me crie « Tu sais que t’es très moche madame ? »…

Ni une ni deux. Je traverse la rue et fonce vers la porte d’entrée ou s’étaient engouffrés les deux gamins. Si surpris de me voir derrière la vitre, ils n’osent plus s’échapper et son paralysés. Je demande d’ouvrir la porte… Et là je me demande aux gamins de me regarder et de répéter ce qu’ils viennent de me dire… Bredouillage, « justement, c’est pas eux, c’est un monsieur qui passait et qui a crié ça… » Mais bien sûr… Et là je me lâche, paf ! Pour tous les petits cons de la sixième à la troisième et tous les autres… Je demande à l’un deux s’il s’est bien regardé parce que lui aussi il est très moche et que ses oreilles sont très grandes et en plus complètement décollées ! Et je dis à l’autre que ce n’est pas la peine de rire parce qu’il est aussi très vilain… Et je leur dis que j’ai des enfants qui sont bien plus beaux qu’eux et en plus qui sont bien élevés.

Il y a un miroir dans l’entrée et je vois le plus petit qui se touche les oreilles et les observe… Ben oui elles sont bien décollées.

Ben ouais, je sais , c’est pas gentil ce que j’ai fait. Mais merde, parfois ils nous font chier les gamins, et non ils ne peuvent pas tout dire même pour s‘amuser.

Bordel ça fait du bien de les moucher un peu parfois sans penser à Dolto !

2 commentaires:

  1. Cette phrase m'a fait sourire "Pour tous les petits cons de la sixième à la troisième et tous les autres"... Je me suis replongée dans le passé pour me souvenir de ce qu'on disait de moi, eh bien, ce n'était pas brillant ! Allez, il faut savoir passer l'éponge ;.)

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  2. ça fait plaisir. Ils s'en rappelleront peut être quand ils seront grands :)

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