dimanche 2 janvier 2011

J - 90

Le compte à rebours a commencé. J’ai devant moi quelques semaines pour trouver un autre logement. Quelques semaines pour faire mes cartons. J’ai défini les limites du rectangle géographique dans lequel devra obligatoirement se trouver ce logement. Définies aussi, les « moyennes extrêmes » de mon loyer. 600-800. Défini le nombre de chambres. 3. Je ne veux plus de jardin. Il ne me sert qu’à laisser pousser les herbes folles et laisser pourrir du bordel. Je n’ai plus envie de payer le prix d’un espace qui ne me sert pas. Je suis une urbaine et un balcon pour poser un fauteuil et lire me suffit. Je ne peux plus me permettre le luxe d’une maison individuelle. Un appartement m’ira. Les tdc eux ne connaissent personne dans ce quartier puisqu’ils sont scolarisés à côté de chez leur père. Pour l’instant puisque la garde alternée leur pèse et qu’ils voudraient demander à vivre avec moi. L’important est qu’ils puissent avoir chacun leur chambre.


Ici, je suis déjà détachée. Je me projette déjà ailleurs. 950 euros (sans les charge) pour vivre sans chauffage parce qu’aucune isolation, pour devoir courir au disjoncteur chaque fois que je branche four lave-vaisselle et lave-linge parce que ça saute. Et pour n’avoir que 3 mètres carrés de cuisine…

Reste maintenant à faire le tour des agences, des annonces sur le net, ouvrir les yeux et lever le nez quand je suis dans la ville. Pour les logements sociaux je suis déjà grillée par mon salaire annuel et je n’ai que deux enfants. J’ai tout de même fait deux dossiers et j’ai deux ans d’attente. Autant dire va te faire voir… Après il me faudra affronter les agences et annoncer que je suis une femme seule avec ses enfants. Et on essaiera de me décourager avec des exigences de caution et de garanties que je ne pourrai pas fournir. On me demandera certainement une personne pour se porter caution, chose que l’on ne peut demander qu’à ses parents… Et là avoir deux urnes pour caution, ca n’est pas bon… Il va falloir jongler et ruser, avancer les arguments positifs… En trouver en tout cas, j’en ai un seul pour l’instant, je travaille pour un organisme public. Je pourrai peut-être dire que je n’ai pas des enfants mais de ados. Il va falloir se battre car la fin de mes emmerdes dépend aussi de ce changement de logement. J’étais bien ici, je serai bien mieux ailleurs.

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