Jour J pile poil. Me voilà donc entre mes deux chez moi pour trois quatre jours.
Ce matin, j’ai fait l’état des lieux là-bas. C’est petit, petit. Mais j’aime beaucoup déjà cet endroit. Bien vieillot comme j’aime. Des cheminées, une petite cour, avec une avancée, un abri dans lequel je ferai ma roulotte, je n’en démords pas. Comment caserai-je tout ce que j’ai dans moins de la moitié de la surface actuelle ??? J’ai déjà ma petite idée. Moi qui aime le bruit, je vais être servie, puisque je juste en face de la sortie d’un lycée, et que derrière ma cour se trouve la cour de l’annexe du lycée. A dix heures ce matin, la rue et mon pas de porte se sont peuplé de tous les lycéens qui étaient en inter cour. Là, comme ça tout de suite ça m’amuse. On verra avec le temps. Le quartier est coloré, populaire, animé, un peu d’Afrique, un peu de Portugal et d’Espagne. Des Khebab, des africains, de l’asiat, je reste tout de même à un petit kilomètre de mon quartier actuel de bobos. Pour le pain, le toubib et la pharmacie, je pourrai m’y arrêter en sortant du boulot, c’est sur le trajet. Dans l’autre direction, je suis à 500 mètre du marché, à 500 mètres de la gare, et aussi à côté de la place de la Victoire. Le début de tout à Bordeaux, point central de Bordeaux, début de la rue Sainte-Catherine, Place des fêtes en tous genres, lieu de rendez-vous des étudiants les jeudis soirs, rendez-vous des départs de manifs aussi souvent… Aujourd’hui je vais faire quelques voyages avec Zaza, demain avec Pablito le tdc de soeurette courage, et samedi, je n’aurai pas moins de 8 personnes pour tout faire. Je voudrais déjà être à dimanche soir.
Tout à l’heure je suis allée voir petite docteur, et elle m’a trouvée bien. Ma tension qui était très haute depuis un an, a baissé significativement. Il y a le traitement, léger évidement, mais je pense aussi, que je suis plus détendue déjà.
Je me sens prête à tourner des pages. La semaine dernière, déjà, j’avais changé une chose dans mon profil facebook. J’étais dans une relation libre et je me suis déclarée célibataire. Il faut dire que mon fucking friend, se fait d’une rareté à la limite de l’absence totale. Vu la dernière fois en mars 2010, et rendez-vous raté en novembre. Depuis silence. Comme pour les objets perdus, au bout d’un an et un jour, je le considère comme abandonné. Je ne m’étais jamais sentie aucune obligation ni de fidélité ni de quoi que ce soit envers lui, mais là, je le grave dans la pierre. Il faudra qu’il me cherche pour me retrouver, puisque je ne lui dis pas que je déménage. Il réapparaîtra certainement un jour, comme d’hab, en me déclarant que s’il n’en reste qu’un il sera celui là, que jamais, jamais nous ne nous perdrons. C’est encore une drôle d’histoire et un drôle de personnage. Peut-être vais-je me décider à regarder ailleurs si l’herbe est plus verte et si les yeux sont plus bleus que les siens.
Je ne sais pas où je me poserai ce soir, ici, là-bas, suivant l’humeur et les envies.
Là où je me sentirai le mieux…
Aujourd’hui j’ai le sourire.