Hier
c’était comme ça. Levée à l’heure habituelle pour aller travailler. Des
étudiants m’attendaient pour un cours. Trois heures à assurer. Mais ça n’allait
pas. Nausée, mal de tête, et plus qui se raconte pas. En tout cas après moults
tergiversations, j’ai fini par comprendre que donner un cours de trois heures en
étant obligée de quitter la salle toutes les dix minutes pour aller au petit
coin, ça n’est sérieusement pas faisable.
J’ai
donc filé dans ma chambre et me suis remise sous la couette.
Mais
pas pour me reposer. J’ai passé la journée à psychoter, comme rarement je l’ai
fait.
Un
coup je pensais à ces étudiants que j’avais plantés. Un coup je pensais à ce
qui se passe avec le nounours et qui devient invivable, et je me reprochais de
ne pas avoir de solution. Un coup je pensais au fric, je suis toujours hantée
par la peur de la rechute. Je vois bien que j’ai du mal à m’organiser et que je
dois me forcer à suivre des règles. Un coup je pensais à mon futur, et peut-être
au manque que je vais connaitre de n’avoir pas voulu reconstruire une vie à
deux. Je doutais de tout.
J’aurais
voulu avoir la tête vide. J’aurais voulu avoir des projets auxquels me
raccrocher. C’était une vraie torture. J’aurais
voulu savoir que mes enfants sont heureux et qu’ils vont s’en sortir. J’aurais
voulu que tout soit léger dans ma vie.
Mais
hier un sale cafard bouffait mon
cerveau. Il faut arriver à passer ces jours là. A se dire que demain va venir.
Meilleur. On voudrait avoir inventé la machine à accélérer les heures.
Aujourd’hui,
je n’ai pas laissé aux pensées le temps de venir. Je me suis levée et j’ai
parlé toute seule. Comme une dingo. Je me suis engueulée, je me suis boostée
pour me dire que j’allais retrouver la
forme et le moral.
Voilà,
c’est tout je voulais l’écrire pour mieux y croire.
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