mardi 29 janvier 2013

My tailor is rich


Je ne sais plus, j’ai oublié et j’ai un peu la flemme de rechercher si j’ai déjà raconté ça. Des notes sur les profs et sur les réunions parents profs, il doit y en avoir un petit lot. Mais tant pis, je vais refaire alors.
C’était la semaine dernière. N’ayant plus qu’une tdc scolarisée sur les trois, le rythme s’est largement allégé. Mais il reste quand même des moments dignes d’entrer dans l’anthologie de mes aventures de mère.
C’était mardi et j’ai hésité à y aller. Réveil au petit matin. La lutine nauséeuse la veille est carrément gastroeuse. Appel chez la Doc dès 8 heures. Pas de rendez vous libre pour la journée, la lutine pourra gerber et plus, jusqu’à jeudi puisque la doc ne travaille pas le mercredi. Le secrétariat me conseille de rappeler à 11 pour voir si une place s’est libérée. Dommage j’ai une réunion à la fac à 10. J’appelle un peu avant midi et là ouf !!! c’est un peu plus calme je peux venir tout de suite et me caler entre deux patients. Je quitte la réunion, cours chercher la lutine, à midi et quart on est dans la salle d’attente et quatrième position derrière trois mamans bébé-nez coulant. D’autres arrivent après moi. On passe à 14 heures. Ben c’est une gastro, tiens j’aurais pas deviné !!! Pharmacie. J’ai du annuler mon rendez vous à la banque à 13 h 45 et le repousser à 17 heures. Je  vais reposer la lutine sur les toilettes à la maison et repars à mon rendez vous à la banque. Plus qu’une heure avant la réunion parents profs, et l’envie de rentrer chez moi. En plus la lutine ne sera pas avec moi. J’y vais quand même, j’ai six rendez vous et ce ne serait pas correct de poser des lapins…. Tout le monde râle tant et plus, à 18 heures tous les profs ont déjà une bonne heure de retard sur les plannings. Je me suis déjà faite entuber le midi chez le toubib alors ça suffit pour aujourd’hui. J’essaie de ne pas être trop gentille et de repérer les parents resquilleurs, ceux qui profitent que tu aies tourné la tête trois secondes pour te souffler ta place. Je sais que je ne verrai pas les six sinon je suis là bas jusqu’à minuit. Je ne sais pas pour quoi je vais zapper la physique et svt… Priorité maths, français, arts plastiques et aussi anglais. Nous y voilà. L’anglais. Perso, quand j’avais l’âge de la lutine mes notes en anglais étaient vraiment différentes suivant les profs et les années. De la sixième à la quatrième, c’était une vieille fille ennuyeuse, qui parlait anglais avec l’accent de Dax, j’avais des notes assez bonnes mais la matière m’ennuyait. Puis en troisième, une jeune prof est arrivée une jolie ronde blonde qui venait de faire ses études en angleterre et je suis devenue la meilleure élève de la classe. Je ne me souviens pas du tout de la prof de seconde. Celle que je n’oublie pas c’est celle de première. Mademoiselle Majani. Une vraie salope. Les notes : 0 10 ou 20. Pas d’autre alternative. Des pages à étudier par cœur tous les soirs. Je la détestais, nous la détestions tous et elle devait tous nous détester. En teminale le prof n’était pas fun mais c’était le rêve quand on sortait de chez Majani. J’ai eu 16 au bac. Je ne suis donc pas surprise que ma fille suive le même chemin que moi. En fonctions des années elle bonne, mauvaise, très bonne ou très mauvaise. Mais elle n’avait jamais encore été très mauvaise et très bonne avec la même prof. Et là on y est.
L’an dernier, fut l’année très mauvaise. Cette année c’est l’année très bonne. Et là il y a énigme. Enigme de la prof qu’on sait pas comment elle fonctionne. Finalement je crois que j’ai déjà parlé de ça l’an dernier. Tat pis. Je résume. Première réunion madame Ofion(anagramme de son vrai nom la pauvrette) me reçoit l’air désolé que dis je éploré. La lutine ne l’aime pas. Elle ne comprend pas ce qui se passe. En plus elle a un niveau très très bas. Elle est nulle en grammaire, elle est nulle à l’écrit, elle parle beaucoup mais fait beaucoup de fautes. J’explique que l’année précédente le prof était anglais et qu’ils ont fait principalement de l’oral et qu’elle s’est éclatée et que c’est pour ça qu’elle bloque peut être un peu cette année sur une méthode différente. Deuxième réunion, la rengaine reprend. La lutine ne m’aime pas, et je ne sais pas quoi faire pour qu’elle m’aime, et pourtant je suis gentille et elle n’ira jamais u lycée avec ces notes… Je me permets de rappeler que ni la lutine ni madame Ofion ne sont là pour s’aimer à la folie que l’une doit faire avec l’autre. Jusqu’à la fin de l’année.
Un mois plus tard je ne sais quelle lubie prend à la prof de place la lutine à son bureau à sa place en lui donnant le rôle de secrétaire du cours, un jour où dans la classe après l’arrivée d’un nouvel élève on manquait de places. Ma fille amusée a fini l’année au bureau de la prof en espérant ne pas la retrouver à la rentrée.
Septembre. Pas de chance. Anglais. Madame Ofion.
Mais dès les premiers cours la donne semble avoir changé. Tout se passe comme sur des roulettes. Les notes sont bonnes, plus de punitions, plus de mots à signer dans le carnet de correspondance. Miraculeux ?
Mardi soir, avant même que je pose mon séant sur la chaise face à elle, elle arborre un immense sourire. Et avant même que j’ai fini de m’asseoir, elle m’annonce que ça y est «  elles s’aiment ». Elle m’        annonce texto qu’elle va me dire tout à fait le contraire de ce qu’elle disait l’an dernier. Elle a découvert une autre lutine, une lutine qui l’aime et tout va bien. Je n’exagère pas, elle emploie sans arrêt le mot « aimer »… Elle m’avoue avoir découvert son âme d’artiste quand elle l’a vue jouer Frida Khalo en fin d’année à la fête du collège et à quel point elle avait un vrai talent. Elle m’avoue que ma fille reste imprévisible et bavarde et fantasque mais  que « c’est ça les artistes… ».
Tout cela est … disons…. Curieux. D’un côté comme de l’autre elles ont chacune fait du chemin et les résultats (scolaires) sont là pour le prouver. Je suis un peu gênée toutefois de voir à quel point cette prof place la relation avec les élèves sur le plan affectif.
Mais ce qui me gène le plus est ailleurs. Quand je jette un œil dans les cahiers de ma fille, je constate que de nombreuses leçons ont pour thème « madame Ofion ». Elle raconte sa jeunesse, elle fait étudier et commenter des photos d’elle adolescente, elle se met en scène dans des histoires imaginaires ou pas, je ne sais pas. Dans le dernier contrôle par exemple, elle est le sujet principal des questions. Traduisez : Ma prof d’anglais préfère les Rolling stones aux Beattles.
Quand elle était jeune madame Ofion avait les cheveux très longs.
Madame Ofion porte des jupes courtes.
My English teacher used to be very skinny, didn’t she ?
 Finissez la phrase : When she was a teenager miss Ofion…


Y’aurait tout de même pas un petit problème de personnalité avec cette dame ??? 
Miss Ofion is strange, isn't she ????

4 commentaires:

  1. Omg ! yes she is.
    Elle est plus qu'étrange, elle est carrément flippante !

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  2. Undoubtedly !!!
    Qu'en disent les autres parents ?
    Enfin, je serais curieuse de savoir ce qu'en dit son inspecteur, aussi... ^^

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  3. Je ne connais pas les autres parents. J'ai essayé d'en parler un peu aux autres profs qui disent qu'elle est a do ra ble... Alors .... Moi je la crois plutôt malade, pas dangereuse mais très très space.

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  4. Ah! ces barges, qui font ce métier parce qu'affectivement ils ne se sont pas trouvés.Ils reportent sur les ados leur échec émotionnel. Parfois cela peut se passer très mal car les "zado" d'aujourd'hui réagissent vivement et détestent se faire prendre en otage affectivement parlant. Je connais certaines classes qui "bordélisent" le prof quand ils ont à faire à ce genre de comportement.

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