Je ne suis pas infaillible
loin delà, et je pense avoir quelques leçons à recevoir en matière d’expression
écrite.
Outre son côté Bling-bling, son mépris pour le peuple qu’il
gouvernait, son salaire honteux, enfin toutes les raisonspour lesquelles on l’a viré, j’en avais
une tout à fait personnelle. Je détestais avoir pour président, un homme
incapable de faire une phrase négative correcte, grammaticalement parlant. Il
semble que cet homme, avocat, président, ait zappé la leçon de CE1 sur
l’adverbe « ne ». Ca m’a
horripilée durant cinq ans. Ouf ! Bon débarras.
Sauf que...
Qui a écrit le premier discours de Hollande en tant que président ?
Qui ?! Bon sang, en plus de prendre la pluie, le tonnerre, et ses pieds
dans le tapis, il nous fait une ENORME faute de français, lors d’une allocution
qui parle d'école et d’enseignement. Alors merde quoi, faites gaffe les
mecs, relisez-vous bordel !
« …Un lieu où est respecté les principes même de la vie
commune… »
Alors je t’explique monsieur le discoureur de notre nouveau
président, soit il avait un gros gros trac (très possible) et il a trébuché sur
« le principe », et c’est un peu con, soit, y’a une faute d’accord,
parce que dés le CE1, on t’apprend à poser cette question basique : Qu’est est respecté ? Et toi, tu vois que ce sont « les
principes » qui sont respectés et pas le lieu. Donc le verbe doit
s’accorder. Alors il faut dire un lieu ou SONT respectés les principes…
Je viens de ré-écouter le discours pour le plaisir parce que
je le trouve très émouvant, mais aussi pour être certaine de ne pas avoir mal
entendu. A la deuxième écoute, ça écorche encore mon oreille. Je m’étonne de
n’en avoir entendu parler nulle part. Il semblerait que nous soyons tant
habitués à entendre parler l’autre comme un charretier, que nous ne remarquions
même pas cette faute grossière.
Bon, je le reconnais je suis la chieuse professionnelle du
français qui parle français. Je sais que mes collègues, mes amis, mes enfants,
sont horripilés par mon ton « institutrice » quand je les reprends, à
la moindre expression tordue, accord imparfait, liaison mal t’a propos. Ils
m’attendent d’ailleurs au tournant et je n’ai droit à aucun lapsus. D’ailleurs
la lutine semble pendre le même chemin. Même si elle a du travail pour parfaire
son expression écrite et surtout son orthographe.
Régulièrement, on vient déposer sur mon bureau des notes
écrites, des textes d’interventions dans des colloques, des projets de
rapports, pour que je les corrige.
La gazelle, elle m’appelle parfois au téléphone, et m’utilise
comme son dictionnaire. L’autre jour elle était avec des collègues et voulait
savoir comment j’écrivais « obnubilé », car elle ne le trouvait pas
dans le dictionnaire. En même temps, elle cherchait « omnibulé »….
Il y a ainsi quelques mots qui sans encombre, franchissent
les conversations alors qu’ils sont écorchés vifs. La cardamone pour
de la cardamome, la rénumération au lieu de la rémunération, l’icône au
masculin alors que c’est un mot féminin, mais l’informatique a fini par lui
change son genre on se demande pourquoi ????? Pitié pour eux.
Une pensée pour la poule lobotomisée, qui parlait de
génycologue, d’infractus, de futur horoscope (pour Futuroscope), et qui payait
les pois casés (pour les pots cassés), j’en passe et des meilleurs…. Je le lui
pardonne car elle avait peu fréquenté les livres et les enseignants.
Je pardonne moins aux personnes diplômées, voire surdiplômées,
leurs écarts de langage. Quant aux enseignants, ceux de mes enfants, je ne
tolère aucune faute de leur part.
Je n’ai plus intêret à laisser passer une seule faute d’orthographe
maintenant…
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