dimanche 15 mai 2011

Presque...

C’est presque l’été. Sans avoir vu de printemps, nous voilà déjà depuis des semaines les bras nus, les pieds nus. Sale temps pour les écharpes légères pour les petits gilets et les chaussures légères mais fermées. On est passés du chocolat chaud au Perrier glacé, de la pomme à la fraise française, du plat d’hiver au barbecue, sans trop chipoter car l’hiver a tout même été glacial. Le mien est loin, je me souviens pourtant de tous ces moments douloureux, où blottie et transie tout de même sous ma couette, je me demandais si je pourrais manger demain. Les semaines qui viennent de passer ont été plus douces, plus légères. J’arrive à peine à croire que ces 250 euros en plus me donnent tout cet air. J’ai peur de me tromper. J’ai que me tombe dessus un rappel à de mauvais souvenirs. J’espère pouvoir remonter encore et encore cette pente, et finir par quitter cette peur. Je persiste à avoir une peur bleu de me servir de ma carte bleue et qu’elle reste muette. Je préfère aller retirer dans les billetteries que de subir l’affront d’un paiement refusé devant un commerçant et des clients… J’essaie de ne pas me laisser aller aux envies de me faire plaisir. Je réfléchis au vrai sens de l’achat, à la vraie utilité des choses. Il faudrait que j’achète un four micro-onde, mais je n’y arrive pas. Je regarde les prix, ce n’est pas si onéreux, mais, je ne parviens pas à faire l’achat. Nous sommes le 15 du mois, et la carte me répond toujours, je n’ai pas touché à la pension qui ce mois ci était de 200,03 euros. Depuis longtemps Ken n’avait pas signé un si « gros » chèque. Ce mois ci, je n’ai reçu aucun appel des revolvers. Aucune lettre de menace, j’arrive même à répondre aux appels venant de numéros inconnus. Je recommence à répondre à mon téléphone fixe sans appréhension. La victoire n’est pas acquise, loin de là. Mais la respiration du moment fait du bien.


Jamais je n’oublierai, la faim, le froid, la peur, l’angoisse. Je ne le veux pas.

Il me faudra du temps certainement pour ne plus avoir peur de les voir ressurgir.

J’ai envie d’un bel été et de beaux jours avec mes tdc. Ils ont eu ces derniers mois eux aussi leur part de rigueur. Je veux qu’ils vivent maintenant plus légers.

1 commentaire:

  1. Je savoure ce billet ...en effet sois prudente . Boutoucoat .

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