dimanche 27 mars 2011

Urgent : relire le complexe du Homard*

Voilà, il était 13 heures 15, heure d’été. Le nounours, s’est réveillé. Il a émergé en boxer. Depuis le préavis, il avait prévenu qu’il n’avait pas demandé à déménager, par conséquent qu’il n’aiderait pas. Il a tenu parole. Hier, la lutine et moi avons fini de vider la bibliothèque, commencé et abandonné le démontage. En english puisque depuis quelques jours, elle se veut bilingue… Donc le nounours qui a reçu les félicitations de sont patron, pour sérieux, prise d’initiatives, implication, politesse, a dû tout donner là-bas. Ici, son langage est limité à quelques grognements, des ta gueule à se sœur, des …culé, des ça me casse les c…des fait chier la France pays de merde… J’ai énormément de mal avec ce genre de langage et de communication. Bref, depuis un bon moment la lutine et moi, vidons encore des coins où s’étaient entassées des tas de cochonneries. C’est donc ce moment, quatre heures avant son départ pour sa quinzaine paternelle, qu’il choisit pour décider de s’impliquer. Dommage, il ne nous reste que 5 ou 6 cartons et le rouleau de scotch est presque vide. Bref, mieux vaut tard que jamais… Ce manque d’implication me met en colère. C’est comme un reproche quant à mes choix de vie. Je sais à quel point il m’aime, mais je vois à quel point il peut être cruel et intraitable parfois. Injuste souvent aussi. Nous aurons préparé ce déménagement à deux, la lutine et moi. Elle si frêle, moi pas très aguerrie aux travaux physiques. Mais nous avons bien travaillé. J’ai juste le regret que mon fils, sportif, jeune et athlétique, se soit mis hors de cette lourde tâche. Nous sommes en ce moment au cœur de cette satanée crise d’adolescence. Il me faudrait plus de force et plus de poigne pour le contrer. J’ai du mal, et mes soucis me prennent tant d’énergie que je n’a pas la force parfois de rentrer dans les conflits. Je vais devoir je pense me faire aider pour ne pas le laisser partir à la dérive. Je le sens plein de révolte. Hier je l’ai entendu marmonner, qu’il était mal dans cette France pourrie, et un peu plus doucement, que nous aurions dû le laisser dans son pays. Quand je l’ai regardé, il a rajouté, « oui je sais je serais mort là-bas, mais je m’en fous… ». Ces paroles là me donnent comme un coup de poignard dans l’estomac. Ce soir, devant son père il a nié avoir dit tous ces mots, et m’a à peine dit au revoir en partant. Il est en colère que j’en aie parlé. J’aurais peut-être dû garder cela pour nous. Mais son arrogance et son air de défi parfois, m’horripilent. La lutine elle avait dû essuyer les réprimandes de son père, qui était arrivé bulletin de notes en mains, pour régler le problème avec moi. De façon si bête et maladroite, que j’ai regretté que les fenêtres soient grandes ouvertes. Les voisins ont du bien rire, et penser que j’avais dû divorcer d’une « fin » psychologue, doté d’un vocabulaire pas tout à fait exemplaire pour faire la leçon à sa fille. Il a dû répéter au moins dix fois, « Tu ne branles rien » avant que je lui demande d’employer une autre expression que celle-là n’était pas vraiment adaptée. Je suis d’accord avec sa colère, et avec le fait qu’il la manifeste. La lutine devrait être une excellente élève, elle a ce qu’il faut pour. Mais elle n’est absolument pas motivée. Moi-même je répète sans cesse et reproche ce manque de travail à ma fille. Mais les arguments utilisés par son père sont totalement débiles et à côté de la plaque. Toutefois, je ne peux pas trop les contrer devant elle. Par ailleurs, la lutine, pas idiote, a dans l’œil quand son père la gronde, un je ne sais quoi de « cause toujours tu m’intéresse », qu’il ne perçoit même pas.


Je n’aime pas laisser partir mes enfants de cette façon. Je n’aime pas ce qui se dira ce soir, avec l’aide de Barbie. La lutine, est armée, et je sais qu’elle est forte, pour se dire que ces deux là peuvent dire ce qu’ils veulent. Elle n’attend qu’une chose c’est le moment où elle reviendra ici. Pour le nounours, je suis plus inquiète, car je sais qu’il courbe l’échine.

Je doute. Je doute et j’aimerais apporter à mes enfants autre chose de plus stable. J’ai peur de ne pas faire ce qu’il faut pour eux. On est tellement responsable en tant que parents de ce que deviennent nos enfants. N’avoir personne avec qui partager tout ces doutes est l’une des choses les plus difficiles de ma vie de mère.

* Françoise DOLTO le complexe du homard

6 commentaires:

  1. Surtout ne pas culpabiliser, aucune éducation réussie, tes gamins seront armés pour se défendre dans la vie...

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  2. oui euh groumph ...groumph et re groumph ...
    z etes sure les enfants soldats c est l avenir ...
    je me permet de dire que je trouve cela louche meme si c est a coté de la plaque et ca l est probablement ...

    bon quand meme g encore un peu de diesel dans la voiture et je vas de ce pas galoper a un rdv ...

    oui d accord vu sous cet angle aller de ce pas galoper ...

    je peux comprendre avoir des propos parfois embrouillé ...

    au moins je sais faire des omelettes ...
    ca sur je le sais ... pour le reste !
    reste a voir

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  3. Hb : tu me connais depuis assez longtemps maintenant pour savoir que c'est une question récurrente chez moi. Je me sens tellemnt responsable de l'avenir de mes enfants...
    Brice : je ne comprends pas tout, les enfats soldats non merci.

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  4. ben pas évident a expliquer ...
    je préfère pas me battre
    leur sourire et les voir sourire ...
    les désarmer ...
    c est rien c est une leçon d afrique
    après parfois faut pas etre sorti de st cyr pour comprendre non plus ...

    parfois c est quand meme plus simple de pas rompre une communication meme difficile ...

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  5. C'est ce que j'essaie de faire. Je susi heureuse qu'avec ma gazelle aînée, le mince fil que j'ai peiné à garder sans qu'il se rompe, ce mince fil lui ait permis de me retrouver quand elle en a eu besoin...

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  6. c est a déplorer qu elle en est eu besoin ...
    peut etre aussi se besoin etait il une envie ...
    j ai appris aussi qu une "cellule familliale" etait est seras doit etre un bien précieux ...

    bon quand meme desfois que cela vous interesse pas j ai eu rdv et pis s etais pas joué d avance mais j ai vu le coup venir ben je sais encore faire des omelettes ...

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