samedi 26 mars 2011

Encore une petite goutte pour la route....

Ce calice dont je parle dans la précédente note, je viens encore d’en boire une amère gorgée. Une de celles qui ne me réconcilie pas avec la nature humaine. De celles qui me laissent inerte et abasourdie.


Après le théâtre de la lutine, j’ai senti que nous aurions du mal à rentrer à la maison. Par chance, nous étions en ville, et j’ai pu rouler jusqu’à la station la plus proche. Mon euro de secours en poche, j’ai bravé l’ordre mentionné sur la pompe : 5 litres minimum. De toutes manières c’était fait, je m’étais servie. Cela me permettrait de rouler jusqu’à la poste la plus proche, et de retirer un peu de liquide pour aller mettre du liquide… AH !!!! marrante va…

Mais je n’étais pas au bout du bout. J’avais de l’argent liquide, et l’on sait qu’aujourd’hui, rares sont les stations dotées d’un être humain à la caisse. Si t’as pas de carte t’as pas de super. Me voilà donc plantée devant une pompe désespérément déshumanisée. J’ai heureusement vingt euros à la main. J’ose donc m’approcher du premier être humain remplissant lui aussi sa voiture et doté lui d’une carte. J’ose même lui demander si par hasard, il pourrait me rendre le service, d’utiliser sa carte bleu contre vingt euros que je lui donnerais et que je lui montre. Il me répond qu’il ne fait pas ce genre de choses… Je ne m’y attendais pas du tout et repose ma question différemment, en montrant toujours le billet et en expliquant que je suis pratiquement à sec. Il me répond qu’il s’est déjà fait avoir avec ce genre de chose, et que donc, c’est non…. Je repars dans ma voiture et me dis que tout le monde n’est pas con, et que je vais bien trouver de l’aide… Une dame peut-être ???? Elle a un macaron infirmière sur son pare-brise, c’et gentil une infirmière…. Je ressors mon laïus, à travers une vitre juste au quart entrouverte, on ne sait jamais si je décidais de l’attaquer avec mes 20 euros à la main... Bon elle est désolé mais elle ne veut pas, elle me répond elle aussi qu’elle ne fait pas ça. Le troisième essai est aussi désespérément sans succès. Il y pas mal de monde dans cette station, je suis dans ma voiture, atterrée, les gens me regardent, mais personne ne semble me voir… Je pleure un peu… Ben oui, j’ai la larme facile…

J’ai fini par redémarrer, et rouler doucement jusqu’à une station avec vrai humain. J’y suis arrivée avec la dernière des dernières gouttes d’essence qui me restait.

Ce qui me désespère finalement c’est que si un jour je croisais ces mêmes personnes, je n’arriverais même pas à les laisser crever la gueule ouverte.

5 commentaires:

  1. C'est triste à dire mais la société dans laquelle nous vivons rend les gens on ne peut plus méfiants. Ca devient vraiment grave.
    Le principal est que vous soyez arrivée à vos fins.

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  2. C'est dégueulasse !! Mais ou va le monde ? Tu leur a tendu ton billet de 20, que voulaient-ils de plus ?
    Je suis écoueurée !!!!

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  3. Ils croyaient peut-etre qu'il allait se désintégrer dèq que j'aurais disparu !!!

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  4. moi, ça m'est arrivée un paquet de fois de dépanner quelqu'un comme ça... je vois pas comment on peut dire "je ne fais pas ce genre de chose", vraiment, mais que les gens sont cons...

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  5. Il est vrai qu'on a pas été élevées comme ça nous deux...

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