samedi 5 février 2011

Quand la méli retrouve le temps perdu

Alors j’ai ouvert le robinet. Alors j’ai rempli la baignoire d’eau bien chaude. La lutine et le nounours ont choisi deux petits cœurs qu’ils m’avaient achetés chez Sephora. Un cœur au chocolat, un cœur à l’orange. C’est un peu gras je ne suis pas fan, mais ça leur faisait plaisir. La lutine a installé mon portable sur un tabouret et m’a connectée sur le replay de la deux. J’étais si mal, si fatiguée mardi dernier que je n’avais pas eu la force de protester quand les tdc ont voulu regarder je ne sais trop quelle bêtise à la télé. J’ai préféré me plonger dans le sommeil et l’oubli du mal d’être. Pourtant depuis longtemps je guettais la diffusion de la « recherche du temps perdu ». Depuis mon adolescence je suis une ninacompaneezophile. Dans ma chambre d’ado, les affiches de « Faustine et le bel été » « Colinot trousse chemise », me faisaient rêver à des histoires d’amours inventées. Puis « Les dames de la côte » que j’ai vu et revu, amoureuse à la fois de Francis Huster et de Michel Aumont. Alors, il me fallait pouvoir déguster ma madeleine, seule et tranquille. C’est donc dans mon bain, que j’ai fait couler et re-couler et re-re-couler de l’eau chaude pour m’immerger dans le monde de Nina à nouveau, et dans celui de Marcel évidement. J’ai peu lu Proust. J’ai commencé « A l’ombre des jeunes filles en fleurs », mais je ne l’ai pas terminé, je l’ai mis de côté pour plus tard… Je sens pourtant que je me plairais bien dans ce monde là. Je ne sais pas si j’aurais aimé voir une adaptation du temps perdu si je l’avais lu avant. J’aime les ambiances des téléfilms de Nina Companeez. Elles me font penser à ma mamie Blanche et je revois ses photos de petites fille et de jeune fille du début du 20 ème siècle, toujours habillée de noir après la mort de son père durant la grande guerre.


J’ai eu raison de ne pas me jeter sous la douche hier dès le départ de l’employé du gaz. Il fallait que le moment soit plus précieux. Car il l’était vraiment à mes yeux. Pour que les petits bonheurs soient encore plus précieux il faut les déguster lentement, et en se disant qu’ils sont vraiment des moments de bonheur.

Ce soir, je regarderai la fin du téléfilm car j’aurais dû rester quatre heures dans ma baignoire si j’avais voulu voir les deux épisodes, et ainsi j’aurai encore un petit bonheur de plus.

Je n’aime pas trop l’acteur qui joue Proust, je le trouve un peu « too much » en plus il ressemble à Mr Bean, que je n’aime pas du tout.

Ce soir je sens le chocolat et l’orange et j’ai la peau douce.

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