lundi 10 janvier 2011

Je ne suis pas la fée clochette, je suis la fée carabine

J’ai bien retrouvé mon chemin ce matin. Tourner à droite au bout de la rue, puis à gauche sur le boulevard sans se faire couper en deux, comme cela a failli arriver hier matin. J’ai pilé pour m’arrêter juste à dix centimètres de la voiture qui venait de griller le feu rouge. Merci à la chance, à l’étoile et à l’ange gardien. Donc la pas de feu grillé. Arriver sur le boulevard, prendre la rocade, la bretelle de sortie, faire les 10 kilomètres dans la campagne pour aller poser la lutine à son collège. Repartir, vers la rocade à nouveau, bouchée comme tous les matins, puis traverser le campus, et voilà j’y suis. Bonne année tout le monde, ranger un peu mon bureau squatté par je ne sais qui pendant mon absence, se demander où on en était le 10 décembre quand on a quitté… Les os non j’étais plus sur les os, les nettoyages c’était fini aussi, ah ben oui je sais. En même temps ma mémoire me faisait défaut pour une bonne raison. C’est la partie la plus casse pied du travail que j’attaque aujourd’hui. Celle qui me rend folle. Prendre mes petits bouts de céramiques cassés et les compter. Bon déjà moi j’ai mon ardoise et je fais des petites barres que je barre quand il y en a dix. Parce que si par malheur quand tu en es au 195 ème tesson quelqu’un passe pour te raconter son week-end, c’est bon t’es foutu. Puis après il faut un peu trier. Les fines, les communes, les rugueuses, les rouges pompéiennes, les revêtements argileux. Puis après tu notes tout sur ton petit ordi dans des jolis tableaux. Et enfin, tu mets tes petits groupes dans des sachets et tu leur conne un numéro. Et c’est là que moi, je suis une grosse nullasse. Un numéro d’inventaire ça s’appelle. Et c’est ce truc qui me rend folle. Parce que le temps que je cherche toutes les infos sur un groupe, j’ai oublié le numéro d’inventaire du précédent. Et aussi une fois que j’ai numéroté tous mes groupes et que je clique sur trier, paf les doublons ! Et hop il faut tout recommencer. Et pour couronner le tout, les trois petits coachs qui se sot donnés le mot et qui m’appellent pour savoir où j’en suis. Pour l’un c’est terminado, fini, the end, tu m’oublies, A tchao. Le second aimerait que ce soit terminé, pas de chance je n’ai pas 23 mains !!! Et puis aussi, si je pouvais m’occuper du métal avant les tessons, ce serait parfait… Quand au troisième j’ai pas commencé pour lui, donc il fait la queue comme tout le monde.


Et voilà la fée clochette c’est moi. A la maison je suis la reine des fées clochettes puisque je lis en nettoyant les toilettes en répondant aux questions des deux tdc, en surveillant que les nouilles cuisent. Alors au boulot, pourquoi poser ma baguette ?

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