mardi 7 décembre 2010

un mardi

Mardi ordinaire. Mardi travaillé. Mardi et partir en refoulant les larmes et évitant de laisser les penser s’engouffrer dans le larmoiement. Mais pour les pensées y’a pas de zapette… On a beau essayer de se dire « non ! Ne pense pas que tu ne peux même pas acheter un timbre pour poster ton préavis, ne pense pas que tu dois récupérer au plus vite le fric de la commande internet annulée, mais que tu dois envoyer la demande et que deux timbres, t’as rien pour les payer. Ne pense pas que cette spirale est infernale,… Pense que tu vas bosser et que t’as de la chance, Pense que dans quelques mois ça ira mieux, Pense à n’importe quoi mais pas au fric »
Mardi midi, la collègue qui m’avait vue en pleurs passe tous les jours me dire un petit bonjour. Mardi midi, l’autre collègue, m’a donné deux tupperware remplis de légumes de couscous et de semoule. Elle m’a dit qu’elle e avait trop préparé, mais je suis certaine qu’elle en a fait plus pour m’en donner. Accepter l’aide n’est pas toujours facile. J’essaie de le faire simplement sans commentaire avec juste un merci. Mardi soir, j’invente une recette avec les carottes qui restent que je fais cuire très longtemps pour avoir un bouillon parfumé avec du gingembre et j’ajoute un peu de lait de coco, une brique là depuis très longtemps. Je me régale. J’ai très envie de chocolat, mais il n’y en a pas. Il ne reste pas grand-chose non plus pour le chat qui fait régime lui aussi. Trois enveloppes ce mardi, mes relevés de banque, rejet, rejet, agio, agios, frais d’impayés, ça rapporte les pauvres !!! Tu vois Eric je ne peux même pas faire ce que t’as dit parce que moi, y’a rien sur mon compte. Puis une enveloppe d’un huissier, que j’ai même pas peur, que je l’emmerde, il a qu’à venir. Bon ouf la troisième enveloppe était pour l’ancien locataire.
Mardi ordinaire, où j’ai ri avec mes collègues, où j’ai pensé à ma semaine prochaine à Marseille, …..

2 commentaires:

  1. Tenez bon. Vous avez là 2 collègues sympas me semble-t'il, c'est important... et vous avez un job, c'est une chance. Quant aux conseils de Cantona je préfère ne pas faire de commentaires...
    Accrochez vous au peu que vous avez et cherchez de l'aide autour de vous, nous sommes entourés d'humains malgré tout. Bon courage.

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