Ceux qui ont bien du souci…
Ceux qui ont une vie si complique parce qu’ils sont riches
et célèbres…
Je ne nie pas que pour cette pauvre petite Charlotte
Casimachin, c’est vraiment pénible de pas pouvoir sortir acheter ses Kellog’s
avec Nicolas C. sans se faire courser par une armée de paparazzi… Je dis
Nicolas C. parce qu’on pale d’un humoriste préféré des français et que la photo
floutée laisse deviner un crane d’œuf et qu’en plus ils font tous les deux du
cheval donc j’en déduis de mon esprit tellement vif que c’est cet humoriste là.
Mais petite Charlotte si tu veux et si c’est si, si pénible que ça, pose ton
diadème, pose ta bombe attache ton pur sang à un arbre et casse toi dans la
creuse. Fais don de ta carte bleu, tiens à moi par exemple, mets toi au RSA,
bouffe des patates et des nouilles tous les jours, achète toi un jean et un
petit pull chez Kiabi, trouve toi une vielle polo d’occase qui démarre un matin
sur deux, et lève toi tous les jours pour aller au pôle emploi voir si ton CV
de princesse te sert à quelque chose. Et après, tu me dis si c’est si dur que
ça, d’être riche, belle, célèbre, amoureuse, et princesse.
Et là on repalera de très soucis.
Tout ça m’est venu à l’esprit hier alors que je cherchais
vite fait un truc à lire avant d’aller aux toilettes. J’ai attrapé au vol un
magazine qui traînait. Madame Figaro… Ouais ouais, madame Figaro. Parfaitement.
Chez moi. Et là j’explique.
Une copine-collègue qui n’a pas de voiture voulait aller
faire quelques achats chez les suédois avant Noël. Elle m’a demandé de l’y
amener contre un repas offert au restau des suédois. J’étais avec la
lutine. Va savoir pourquoi, dans les
rayons il y avait des magazines déposés un peu partout et un panneau
« servez-vous »… Et la lutine et la copine-collègue ont fait une
razzia sur tous les présentoirs. La lutine a pris tous les Grazia, mais la
copine-collègue a tout pris. C’est d’ailleurs une sorte de TOC chez elle que je
ne comprendrai jamais. Elle est comment dire gratuitomane ou gratuitophage. Un
truc d’ailleurs dont sont atteints pas mal de nos compatriotes. Quand c’est
gratuit il faut en profiter, il faut rien laisser.
D’ailleurs cette copine collectionne des tas de choses chez
elle dont elle ne se sert absolument pas.
Elle a toutes les cartes cadeaux de chez les suédois, mais
juste parce qu’elles sont jolies, mais elle ne les utilise pas. Elle a
d’ailleurs toutes les cartes de fidélité de tous les supermarchés et magasins
où elle fait ses courses. Et quand tu fais des courses avec elle, elle te
demande si tu ne peux pas faire passer ton sandwich su sa carte, histoire de
faire monter le nombre de points. Elle rafle aussi tous les petits tubes de
savon, shampooing, confitures, nutella, miel dans tous les hôtels où elle
passe. Tous les échantillons dans toutes les parfumeries où elle met un pied.
Et quand tu vas chez elle, elle te montre tous ces échantillons elle en a des
cartons pleins. Mais aucun n’est entamé. Surtout pas. Pour les confitures et
les pots de miel, elle en a aussi des cartons pleins, car son chéri est tout le
temps en grand déplacement et donc à l’hôtel toute la semaine. Et à raison de 5
petits dej’ par semaines, ça fait un paquet de petits pots de confiture. Il y
en a moins que d’échantillons parce qu’elle les mets au gouter de son enfant.
Mais comme elle ne peut pas tout écouler, ça se périme. D’ailleurs il n’y pas
longtemps elle m’a filé un sac rempli de nutellas d’hôtel périmés, qui ne m’ont
pas empoisonnée et ont fait les joies du petit dej’ de mes ados.
Moi, je pense qu’on frise la pathologie dans ce cas là. Pas
de quoi se faire enfermer dans un HP mais quand même je voudrais comprendre le
pourquoi du comment.
Donc j’ai hérité de tous les magazines que la copine avait
pu mettre dans son grand cabas bleu et jaune de chez les suédois. Ca allait de
Notre temps, à Auto-plus, en passant donc par Figaro Madame. La lutine a gardé
les Grazia, et le reste est dans un coin.
Et donc hier j’ai pu faire une autopsie du Figaro Madame, et
constater à quel point je ne l’achèterai jamais jamais.
Je n’ai plus les moyens d’acheter de magazines féminins qui
sont maintenant si loin de ma vie. Parfois j’ai assez dans ma poche pour
Causette et je ne le regrette pas.
Hier donc, j’ai ouvert Mad’Fig au hasard…
Page 78 : Elle
en a du souci Emily Blunt… La méchante du Diable s’habille en Prada… Et elle en
a des jolis secrets à partager. Sur les
petites crèmes à deux euros pour gader sa bonne mine, sur les bougies à 100
pour que ça sente bon dans sa maison, sur le spa incontournable à Hollywood… En
fin bref que des trucs qui passionnent les femmes que nous sommes. Et puis j’ai
jeté un œil sur le sommaire et j’ai vu toutes ces femmes qui ont du souci à
partager avec les lectrices du Fig Mad… Marie Gillain, Victoire de Castellane, Diane Von Furstenberg… Alors j’ai posé ce Fig
Mag dont je suis si loin, et j’ai mis le nez dans Marianne de cette semaine, et
son dossier sur les 8 millions de français qui vivent avec moins de 1000 euros
par mois, et son dossier « La précarité a un sexe, il est féminin ». Et
j’ai pensé qu’on n’avait pas tous les mêmes soucis…
Hahaha, ta copine gratuitoman, elle est terrible, mais pour reparler du sujet grave que nos copines se coltinent, je suis d'accord, lire ça, ça nous apprend que non, jamais, jamais on n’achètera ce genre de torchon (j'ai eu la même expérience avec VOGUE)
RépondreSupprimerGood rreading your post
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