Une brève. Juste pour dire que je suis vivante encore.
Comme si la vie n’allait reprendre que lorsque cette « putain »
de peine sera effective.
Sam a commencé à payer sa dette avec l’argent de son
travail. Normal. Malgré les « Tu l’assistes », les « laisse le
se démerder », je continue d’être là. Je surveille de loin. Je veille. Je
rappelle, en essayant de trouver chaque fois LE bon moment, qu’il faut être
vigilant, ne pas se mettre en situation de danger, et toujours garder à l’esprit
« la peine qui plâne à chaque instant » en cas de dérapage.
Mais je continue mon travail, je continue d’être là aussi
pour mes filles. La gazelle qui ne va pas forcément très bien et qui m’inquiète
beaucoup, et la lutine, qui mène sa vie d’adolescente lycéenne, avec ses amies,
son théâtre, ses projets de stage en Angleterre, et ses soucis existentiels. Elle
attend, désire une chose pour sa moum(moi, donc..) : l’amour, elle guette
l’homme qui pourrait me plaire, elle veut que j’aille bien et elle me donne
toute la tendresse et l’attention dont elle déborde. C’est parfois étouffant et
cela me paraît lourd à porter pour une jeune fille de son âge. Je ne suis pas
certaine d’être en mesure de répondre à ses attentes dans ce domaine là.
Je continue tout de même à penser que tout va s’apaiser. Six
mois c’est court pour refaire surface. Surtout
quand dans le puzzle, tous les éléments ne sont pas calés.
Attendons donc encore et encore.
S’accrocher chaque jour et ne pas flancher.
L’expression carpe diem m’agace, mais elle serait assez
appropriée ici.